Jazz à Vienne, 9 juillet
Après la soirée funk revival de lundi autour de The Temptations Review et Chic, qui a tenu toutes ses promesses (belles voix soul, grooves implacables et tubes vintage à gogo), le programme d’hier proposait au public du Théâtre antique un parcours éclectique, des standards de broadway à ceux de Stevie Wonder en passant par les influences indiennes.
Cécile McLorin Salvant Quartet: Aaron Diehl (p), Paul Sikivie (b), Rodney Green (dm).
Cécile McLorin Salvant Septet: David Enhco (tp), Bastien Ballaz (tb), Jon Bouteillier (ts), Fred Nardin (p), Patrick Maradan (b), Romain Sarron.
Pour faire patienter le public en musique (on arrive tôt sur les gradins pour se garder les meilleures places), Jazz à Vienne propose cette année des sets « découverte » à 20 h, occasion pour de jeunes artistes en devenir de faire leurs premiers pas sur la grande scène. « Artiste résident(e) » du festival 2013, Cécile McLorin Salvant s’est plié au jeu avec brio à la tête de son quartette américain : au fil d’un court set d’une demi-heure, la jeune chanteuse a largement confirmé tout le bien qu’on peut lire d’elle, se mouvant avec naturel, charme et maîtrise dans l’univers des standards dont elle sait faire ressortir toutes les subtilités. Plus tard, sur la scène du Club de minuit au Théâtre de Vienne, elle nous convainquait davantage encore, sur un répertoire en partie original joliment arrangé pour un septette de jeunes talents hexagonaux.
Charles Lloyd Sangam: Charles Lloyd (ts, fl, tarogato, p, maracas), Zakir Hussain (voc, tablas), Eric Harland (dm, p).
Changement total d’univers avec le trio Sangam de Charles Lloyd. Plus tôt dans l’après-midi, la projection, dans le cadre du séminaire de l’Académie du jazz au Théâtre de Vienne, du merveilleux documentaire Le Moine et la sirène de Fara C. avait déjà permis aux spectateurs présents d’approcher au plus près la personnalité hors du commun du saxophoniste, philosophe musicien plus que simple instrumentiste. Une profondeur et une intensité qu’on retrouva tout au long de sa prestation, en osmose totale avec les tablas de Zakir Hussain et la batterie Eric Harland, deux percussionnistes dont le génie pallie aisément l’absence d’instruments harmoniques.
An Evening with Dee Dee Bridgewater & Ramsey Lewis: Dee Dee Bridgewater (voc), Ramsey Lewis ou Edsel Gomez (p), Tim Gant (cla), Henry Johnson (g), Joshua Ramos (b), Charles Heath (dm).
Nouveau virage à 90 degrés avec cette dernière partie soul-funk-jazz. Après une mise en bouche avec On Broadway – clin d’œil peut-être à la venue de George Benson pour la soirée de clôture du 13 juillet – Dee Dee Bridgewater quitta la scène et laisse le public avec Ramsey Lewis et son quintette. Très en forme à 78 ans, le pianiste à dominante funky déclina en quelques titres la variété de son inspiration, sur un répertoire allant de Coltrane (Dear Lord) à Earth Wind and Fire. Retour de la chanteuse ensuite, pour un set faisant la part belle aux classiques de Stevie Wonder (I Can’t Help It, You Ain’t Done Nothning, Living for the City), où Ramsey Lewis fut remplacé une bonne partie du temps par le pianiste latin jazz Edsel Gomez.
Jeff Sharel « Ashes to Machine » feat. Julien Lourau (ss, ts), Bojan Z (elp), and Julia Sarr (voc) et Daniel Macero (p).
Jazz à Vienne, c’est aussi le Jazz Mix, ce chapiteau sur les berges du Rhône accueillant à partir de minuit dans une ambiance clubbing une programmation tangentielle pointue concoctée par Reza Ackbaraly. Cette nuit, l’artiste house et techno Jeff Sharel et ses invités, plus familiers de nos lecteurs, ont montré ce que pouvait être le jazz électro au XXIe siècle : non de simples improvisations sur une boîte à rythme bien carrée, mais une musique riche et complexe où se joue une réelle interaction entre l’homme et la machine.
Pascal Rozat
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Après la soirée funk revival de lundi autour de The Temptations Review et Chic, qui a tenu toutes ses promesses (belles voix soul, grooves implacables et tubes vintage à gogo), le programme d’hier proposait au public du Théâtre antique un parcours éclectique, des standards de broadway à ceux de Stevie Wonder en passant par les influences indiennes.
Cécile McLorin Salvant Quartet: Aaron Diehl (p), Paul Sikivie (b), Rodney Green (dm).
Cécile McLorin Salvant Septet: David Enhco (tp), Bastien Ballaz (tb), Jon Bouteillier (ts), Fred Nardin (p), Patrick Maradan (b), Romain Sarron.
Pour faire patienter le public en musique (on arrive tôt sur les gradins pour se garder les meilleures places), Jazz à Vienne propose cette année des sets « découverte » à 20 h, occasion pour de jeunes artistes en devenir de faire leurs premiers pas sur la grande scène. « Artiste résident(e) » du festival 2013, Cécile McLorin Salvant s’est plié au jeu avec brio à la tête de son quartette américain : au fil d’un court set d’une demi-heure, la jeune chanteuse a largement confirmé tout le bien qu’on peut lire d’elle, se mouvant avec naturel, charme et maîtrise dans l’univers des standards dont elle sait faire ressortir toutes les subtilités. Plus tard, sur la scène du Club de minuit au Théâtre de Vienne, elle nous convainquait davantage encore, sur un répertoire en partie original joliment arrangé pour un septette de jeunes talents hexagonaux.
Charles Lloyd Sangam: Charles Lloyd (ts, fl, tarogato, p, maracas), Zakir Hussain (voc, tablas), Eric Harland (dm, p).
Changement total d’univers avec le trio Sangam de Charles Lloyd. Plus tôt dans l’après-midi, la projection, dans le cadre du séminaire de l’Académie du jazz au Théâtre de Vienne, du merveilleux documentaire Le Moine et la sirène de Fara C. avait déjà permis aux spectateurs présents d’approcher au plus près la personnalité hors du commun du saxophoniste, philosophe musicien plus que simple instrumentiste. Une profondeur et une intensité qu’on retrouva tout au long de sa prestation, en osmose totale avec les tablas de Zakir Hussain et la batterie Eric Harland, deux percussionnistes dont le génie pallie aisément l’absence d’instruments harmoniques.
An Evening with Dee Dee Bridgewater & Ramsey Lewis: Dee Dee Bridgewater (voc), Ramsey Lewis ou Edsel Gomez (p), Tim Gant (cla), Henry Johnson (g), Joshua Ramos (b), Charles Heath (dm).
Nouveau virage à 90 degrés avec cette dernière partie soul-funk-jazz. Après une mise en bouche avec On Broadway – clin d’œil peut-être à la venue de George Benson pour la soirée de clôture du 13 juillet – Dee Dee Bridgewater quitta la scène et laisse le public avec Ramsey Lewis et son quintette. Très en forme à 78 ans, le pianiste à dominante funky déclina en quelques titres la variété de son inspiration, sur un répertoire allant de Coltrane (Dear Lord) à Earth Wind and Fire. Retour de la chanteuse ensuite, pour un set faisant la part belle aux classiques de Stevie Wonder (I Can’t Help It, You Ain’t Done Nothning, Living for the City), où Ramsey Lewis fut remplacé une bonne partie du temps par le pianiste latin jazz Edsel Gomez.
Jeff Sharel « Ashes to Machine » feat. Julien Lourau (ss, ts), Bojan Z (elp), and Julia Sarr (voc) et Daniel Macero (p).
Jazz à Vienne, c’est aussi le Jazz Mix, ce chapiteau sur les berges du Rhône accueillant à partir de minuit dans une ambiance clubbing une programmation tangentielle pointue concoctée par Reza Ackbaraly. Cette nuit, l’artiste house et techno Jeff Sharel et ses invités, plus familiers de nos lecteurs, ont montré ce que pouvait être le jazz électro au XXIe siècle : non de simples improvisations sur une boîte à rythme bien carrée, mais une musique riche et complexe où se joue une réelle interaction entre l’homme et la machine.
Pascal Rozat
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Après la soirée funk revival de lundi autour de The Temptations Review et Chic, qui a tenu toutes ses promesses (belles voix soul, grooves implacables et tubes vintage à gogo), le programme d’hier proposait au public du Théâtre antique un parcours éclectique, des standards de broadway à ceux de Stevie Wonder en passant par les influences indiennes.
Cécile McLorin Salvant Quartet: Aaron Diehl (p), Paul Sikivie (b), Rodney Green (dm).
Cécile McLorin Salvant Septet: David Enhco (tp), Bastien Ballaz (tb), Jon Bouteillier (ts), Fred Nardin (p), Patrick Maradan (b), Romain Sarron.
Pour faire patienter le public en musique (on arrive tôt sur les gradins pour se garder les meilleures places), Jazz à Vienne propose cette année des sets « découverte » à 20 h, occasion pour de jeunes artistes en devenir de faire leurs premiers pas sur la grande scène. « Artiste résident(e) » du festival 2013, Cécile McLorin Salvant s’est plié au jeu avec brio à la tête de son quartette américain : au fil d’un court set d’une demi-heure, la jeune chanteuse a largement confirmé tout le bien qu’on peut lire d’elle, se mouvant avec naturel, charme et maîtrise dans l’univers des standards dont elle sait faire ressortir toutes les subtilités. Plus tard, sur la scène du Club de minuit au Théâtre de Vienne, elle nous convainquait davantage encore, sur un répertoire en partie original joliment arrangé pour un septette de jeunes talents hexagonaux.
Charles Lloyd Sangam: Charles Lloyd (ts, fl, tarogato, p, maracas), Zakir Hussain (voc, tablas), Eric Harland (dm, p).
Changement total d’univers avec le trio Sangam de Charles Lloyd. Plus tôt dans l’après-midi, la projection, dans le cadre du séminaire de l’Académie du jazz au Théâtre de Vienne, du merveilleux documentaire Le Moine et la sirène de Fara C. avait déjà permis aux spectateurs présents d’approcher au plus près la personnalité hors du commun du saxophoniste, philosophe musicien plus que simple instrumentiste. Une profondeur et une intensité qu’on retrouva tout au long de sa prestation, en osmose totale avec les tablas de Zakir Hussain et la batterie Eric Harland, deux percussionnistes dont le génie pallie aisément l’absence d’instruments harmoniques.
An Evening with Dee Dee Bridgewater & Ramsey Lewis: Dee Dee Bridgewater (voc), Ramsey Lewis ou Edsel Gomez (p), Tim Gant (cla), Henry Johnson (g), Joshua Ramos (b), Charles Heath (dm).
Nouveau virage à 90 degrés avec cette dernière partie soul-funk-jazz. Après une mise en bouche avec On Broadway – clin d’œil peut-être à la venue de George Benson pour la soirée de clôture du 13 juillet – Dee Dee Bridgewater quitta la scène et laisse le public avec Ramsey Lewis et son quintette. Très en forme à 78 ans, le pianiste à dominante funky déclina en quelques titres la variété de son inspiration, sur un répertoire allant de Coltrane (Dear Lord) à Earth Wind and Fire. Retour de la chanteuse ensuite, pour un set faisant la part belle aux classiques de Stevie Wonder (I Can’t Help It, You Ain’t Done Nothning, Living for the City), où Ramsey Lewis fut remplacé une bonne partie du temps par le pianiste latin jazz Edsel Gomez.
Jeff Sharel « Ashes to Machine » feat. Julien Lourau (ss, ts), Bojan Z (elp), and Julia Sarr (voc) et Daniel Macero (p).
Jazz à Vienne, c’est aussi le Jazz Mix, ce chapiteau sur les berges du Rhône accueillant à partir de minuit dans une ambiance clubbing une programmation tangentielle pointue concoctée par Reza Ackbaraly. Cette nuit, l’artiste house et techno Jeff Sharel et ses invités, plus familiers de nos lecteurs, ont montré ce que pouvait être le jazz électro au XXIe siècle : non de simples improvisations sur une boîte à rythme bien carrée, mais une musique riche et complexe où se joue une réelle interaction entre l’homme et la machine.
Pascal Rozat
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Après la soirée funk revival de lundi autour de The Temptations Review et Chic, qui a tenu toutes ses promesses (belles voix soul, grooves implacables et tubes vintage à gogo), le programme d’hier proposait au public du Théâtre antique un parcours éclectique, des standards de broadway à ceux de Stevie Wonder en passant par les influences indiennes.
Cécile McLorin Salvant Quartet: Aaron Diehl (p), Paul Sikivie (b), Rodney Green (dm).
Cécile McLorin Salvant Septet: David Enhco (tp), Bastien Ballaz (tb), Jon Bouteillier (ts), Fred Nardin (p), Patrick Maradan (b), Romain Sarron.
Pour faire patienter le public en musique (on arrive tôt sur les gradins pour se garder les meilleures places), Jazz à Vienne propose cette année des sets « découverte » à 20 h, occasion pour de jeunes artistes en devenir de faire leurs premiers pas sur la grande scène. « Artiste résident(e) » du festival 2013, Cécile McLorin Salvant s’est plié au jeu avec brio à la tête de son quartette américain : au fil d’un court set d’une demi-heure, la jeune chanteuse a largement confirmé tout le bien qu’on peut lire d’elle, se mouvant avec naturel, charme et maîtrise dans l’univers des standards dont elle sait faire ressortir toutes les subtilités. Plus tard, sur la scène du Club de minuit au Théâtre de Vienne, elle nous convainquait davantage encore, sur un répertoire en partie original joliment arrangé pour un septette de jeunes talents hexagonaux.
Charles Lloyd Sangam: Charles Lloyd (ts, fl, tarogato, p, maracas), Zakir Hussain (voc, tablas), Eric Harland (dm, p).
Changement total d’univers avec le trio Sangam de Charles Lloyd. Plus tôt dans l’après-midi, la projection, dans le cadre du séminaire de l’Académie du jazz au Théâtre de Vienne, du merveilleux documentaire Le Moine et la sirène de Fara C. avait déjà permis aux spectateurs présents d’approcher au plus près la personnalité hors du commun du saxophoniste, philosophe musicien plus que simple instrumentiste. Une profondeur et une intensité qu’on retrouva tout au long de sa prestation, en osmose totale avec les tablas de Zakir Hussain et la batterie Eric Harland, deux percussionnistes dont le génie pallie aisément l’absence d’instruments harmoniques.
An Evening with Dee Dee Bridgewater & Ramsey Lewis: Dee Dee Bridgewater (voc), Ramsey Lewis ou Edsel Gomez (p), Tim Gant (cla), Henry Johnson (g), Joshua Ramos (b), Charles Heath (dm).
Nouveau virage à 90 degrés avec cette dernière partie soul-funk-jazz. Après une mise en bouche avec On Broadway – clin d’œil peut-être à la venue de George Benson pour la soirée de clôture du 13 juillet – Dee Dee Bridgewater quitta la scène et laisse le public avec Ramsey Lewis et son quintette. Très en forme à 78 ans, le pianiste à dominante funky déclina en quelques titres la variété de son inspiration, sur un répertoire allant de Coltrane (Dear Lord) à Earth Wind and Fire. Retour de la chanteuse ensuite, pour un set faisant la part belle aux classiques de Stevie Wonder (I Can’t Help It, You Ain’t Done Nothning, Living for the City), où Ramsey Lewis fut remplacé une bonne partie du temps par le pianiste latin jazz Edsel Gomez.
Jeff Sharel « Ashes to Machine » feat. Julien Lourau (ss, ts), Bojan Z (elp), and Julia Sarr (voc) et Daniel Macero (p).
Jazz à Vienne, c’est aussi le Jazz Mix, ce chapiteau sur les berges du Rhône accueillant à partir de minuit dans une ambiance clubbing une programmation tangentielle pointue concoctée par Reza Ackbaraly. Cette nuit, l’artiste house et techno Jeff Sharel et ses invités, plus familiers de nos lecteurs, ont montré ce que pouvait être le jazz électro au XXIe siècle : non de simples improvisations sur une boîte à rythme bien carrée, mais une musique riche et complexe où se joue une réelle interaction entre l’homme et la machine.
Pascal Rozat