Nice Jazz Festival, 10 juillet. L'énergie
En exergue, aujourd’hui, l’énergie. L’une des vertus théologales de la musique en train de s’élaborer. Elle vient du rock et a relégué au magasin des accessoires désuets le bon vieux swing qui n’a désormais plus droit de cité. Le temps est proche où ce dernier terme ne sera même plus compris. Ce qui, en soi, ne serait pas grave si les choses, on le sait, ne disparaissaient avec les mots qui les désignent.
Stéphane Chausse & Bertrand Lajudie. Stéphane Chausse (as, cl, EWI), Bertrand Lajudie (claviers), Marc Bertaux (elb), Ousman Danedjo (voc, kora, perc), Sylvain Gontard (tp, bu), Patrice Héral (dm).
Gérald Clayton Sextet. Gérald Clayton (p), Logan Richardson (as), Sachal Vasandani, Gretchen Parlato (voc), Joe Sanders (b), Justin Brown (dm).
Youn Sun Nah Quartet. Youn Sun Nah (voc), Ulf Wakenius (g), Vincent Peirani (acc), Simon Tailleu (b).
10 juillet, Théâtre de verdure.
Trêve de philosophie. Annoncée à guichets fermés depuis la veille, la soirée débute avec le groupe réuni autour de Stéphane Chausse et de Bertrand Lajudie. Le premier, enfant du pays, a côtoyé Quincy Jones. Le second fut, en son temps, directeur artistique de l’ONJ de Franck Tortiller. Leur musique échappe à tout critère dûment répertorié. Le recours constant à l’électronique, l’alliance insolite de la voix d’Ousman Danedjo avec les soufflants et les nappes sonores distillées par les claviers, le choix des compositions, adaptées parfois de thèmes traditionnels (Akili, poème bambara adapté par Danedjo dont le titre pourrait se traduire par « souvenir »), l’alternance de parties écrites et de larges plages d’improvisation (Across A Tree), les climats planants ou vaporeux (November), tout cela participe d’une création élaborée dont le charme eût été encore plus prenant si la basse de Marc Bertaux n’était aussi exagérément amplifiée. Encore un effet collatéral du rock… Quoi qu’il en soit, une sophistication non dénuée de séduction. D’autant que l’humour n’en est pas absent, comme en témoigne le numéro de jonglerie vocale, à la Bobby McFerrin, de Patrice Héral sur You Know.
La formation de Gerald Clayton a pour noyau un trio des plus conventionnels, celui qu’il a constitué avec le solide bassiste Joe Sanders et le batteur Justin Brown. Dans sa musique, nombre de réminiscences empruntées au bop. Son effectif varie selon les morceaux, jusqu’au sextette en passant par le quartette et le quintette. Le pianiste a, en effet, fait appel à des membres de la jeune scène new-yorkaise qu’il fréquente régulièrement et le climat s’en trouve sensiblement modifié. Les voix de Sachal Vasandani et de Gretchen Parlato, traitées comme des instruments à part entière, s’intègrent à des arrangements bien structurés (le Juju de Wayne Shorter) ou proposent aux improvisations de Logan Richardson un background des plus stimulants. Clayton lui-même a acquis une maturité qui se traduit dans la subtilité de son accompagnement et l’architecture de ses solos. Ici encore, une musique expérimentale, ancrée cependant dans une mouvance jazzistique plus évidente.
Youn Sun Nah, enfin, et son quartette qui compte, en la personne de Vincent Peirani, un Niçois d’origine. Que dire d’elle qui n’ait déjà été écrit maintes fois ? Quels superlatifs inventer pour qualifier son charme ? Sa simplicité souriante? Sa façon d’établir d’emblée, avec ses musiciens comme avec le public, un climat de connivence ? Dès My Favorite Things, qu’elle détaille en solo, le public est conquis. Subjugué, jusqu’au bout, par l’aisance confondante avec laquelle elle use de qualités vocales exceptionnelles, vaste tessiture, timbre dont elle modifie le grain à volonté. Par son art de traduire toutes les émotions et tous les sentiments, de la gourmandise sensuelle et mutine à la mélancolie d’une chanson d’amour coréenne. Par son humour – celui de Pancake, l’un des succès qui la fit connaître à ses débuts. Depuis, son répertoire s’est enrichi de compositions personnelles et de celles d’Ulf Wakenius auquel la lie une complicité de tous les instants. Youn ne se contente pas de chanter, elle vit sa musique avec une intensité que viennent souligner ses gestes et ses mimiques. Elle sait écouter ses partenaires, souligner d’un sourire tel trait d’accordéon, telle prouesse technique du guitariste, telle trouvaille de Simon Tailleu. Elle joue de la surprise, du contraste, du silence. Sa panoplie est vaste. A la mesure d’un talent dont on ne finit pas de s’émerveiller.
Jeudi 11, place au souffle avec, entre autres, Chick Corea, et vendredi 12, à la vibration que défendront George Benson et Esperanza Spalding.
Jacques Aboucaya
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En exergue, aujourd’hui, l’énergie. L’une des vertus théologales de la musique en train de s’élaborer. Elle vient du rock et a relégué au magasin des accessoires désuets le bon vieux swing qui n’a désormais plus droit de cité. Le temps est proche où ce dernier terme ne sera même plus compris. Ce qui, en soi, ne serait pas grave si les choses, on le sait, ne disparaissaient avec les mots qui les désignent.
Stéphane Chausse & Bertrand Lajudie. Stéphane Chausse (as, cl, EWI), Bertrand Lajudie (claviers), Marc Bertaux (elb), Ousman Danedjo (voc, kora, perc), Sylvain Gontard (tp, bu), Patrice Héral (dm).
Gérald Clayton Sextet. Gérald Clayton (p), Logan Richardson (as), Sachal Vasandani, Gretchen Parlato (voc), Joe Sanders (b), Justin Brown (dm).
Youn Sun Nah Quartet. Youn Sun Nah (voc), Ulf Wakenius (g), Vincent Peirani (acc), Simon Tailleu (b).
10 juillet, Théâtre de verdure.
Trêve de philosophie. Annoncée à guichets fermés depuis la veille, la soirée débute avec le groupe réuni autour de Stéphane Chausse et de Bertrand Lajudie. Le premier, enfant du pays, a côtoyé Quincy Jones. Le second fut, en son temps, directeur artistique de l’ONJ de Franck Tortiller. Leur musique échappe à tout critère dûment répertorié. Le recours constant à l’électronique, l’alliance insolite de la voix d’Ousman Danedjo avec les soufflants et les nappes sonores distillées par les claviers, le choix des compositions, adaptées parfois de thèmes traditionnels (Akili, poème bambara adapté par Danedjo dont le titre pourrait se traduire par « souvenir »), l’alternance de parties écrites et de larges plages d’improvisation (Across A Tree), les climats planants ou vaporeux (November), tout cela participe d’une création élaborée dont le charme eût été encore plus prenant si la basse de Marc Bertaux n’était aussi exagérément amplifiée. Encore un effet collatéral du rock… Quoi qu’il en soit, une sophistication non dénuée de séduction. D’autant que l’humour n’en est pas absent, comme en témoigne le numéro de jonglerie vocale, à la Bobby McFerrin, de Patrice Héral sur You Know.
La formation de Gerald Clayton a pour noyau un trio des plus conventionnels, celui qu’il a constitué avec le solide bassiste Joe Sanders et le batteur Justin Brown. Dans sa musique, nombre de réminiscences empruntées au bop. Son effectif varie selon les morceaux, jusqu’au sextette en passant par le quartette et le quintette. Le pianiste a, en effet, fait appel à des membres de la jeune scène new-yorkaise qu’il fréquente régulièrement et le climat s’en trouve sensiblement modifié. Les voix de Sachal Vasandani et de Gretchen Parlato, traitées comme des instruments à part entière, s’intègrent à des arrangements bien structurés (le Juju de Wayne Shorter) ou proposent aux improvisations de Logan Richardson un background des plus stimulants. Clayton lui-même a acquis une maturité qui se traduit dans la subtilité de son accompagnement et l’architecture de ses solos. Ici encore, une musique expérimentale, ancrée cependant dans une mouvance jazzistique plus évidente.
Youn Sun Nah, enfin, et son quartette qui compte, en la personne de Vincent Peirani, un Niçois d’origine. Que dire d’elle qui n’ait déjà été écrit maintes fois ? Quels superlatifs inventer pour qualifier son charme ? Sa simplicité souriante? Sa façon d’établir d’emblée, avec ses musiciens comme avec le public, un climat de connivence ? Dès My Favorite Things, qu’elle détaille en solo, le public est conquis. Subjugué, jusqu’au bout, par l’aisance confondante avec laquelle elle use de qualités vocales exceptionnelles, vaste tessiture, timbre dont elle modifie le grain à volonté. Par son art de traduire toutes les émotions et tous les sentiments, de la gourmandise sensuelle et mutine à la mélancolie d’une chanson d’amour coréenne. Par son humour – celui de Pancake, l’un des succès qui la fit connaître à ses débuts. Depuis, son répertoire s’est enrichi de compositions personnelles et de celles d’Ulf Wakenius auquel la lie une complicité de tous les instants. Youn ne se contente pas de chanter, elle vit sa musique avec une intensité que viennent souligner ses gestes et ses mimiques. Elle sait écouter ses partenaires, souligner d’un sourire tel trait d’accordéon, telle prouesse technique du guitariste, telle trouvaille de Simon Tailleu. Elle joue de la surprise, du contraste, du silence. Sa panoplie est vaste. A la mesure d’un talent dont on ne finit pas de s’émerveiller.
Jeudi 11, place au souffle avec, entre autres, Chick Corea, et vendredi 12, à la vibration que défendront George Benson et Esperanza Spalding.
Jacques Aboucaya
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En exergue, aujourd’hui, l’énergie. L’une des vertus théologales de la musique en train de s’élaborer. Elle vient du rock et a relégué au magasin des accessoires désuets le bon vieux swing qui n’a désormais plus droit de cité. Le temps est proche où ce dernier terme ne sera même plus compris. Ce qui, en soi, ne serait pas grave si les choses, on le sait, ne disparaissaient avec les mots qui les désignent.
Stéphane Chausse & Bertrand Lajudie. Stéphane Chausse (as, cl, EWI), Bertrand Lajudie (claviers), Marc Bertaux (elb), Ousman Danedjo (voc, kora, perc), Sylvain Gontard (tp, bu), Patrice Héral (dm).
Gérald Clayton Sextet. Gérald Clayton (p), Logan Richardson (as), Sachal Vasandani, Gretchen Parlato (voc), Joe Sanders (b), Justin Brown (dm).
Youn Sun Nah Quartet. Youn Sun Nah (voc), Ulf Wakenius (g), Vincent Peirani (acc), Simon Tailleu (b).
10 juillet, Théâtre de verdure.
Trêve de philosophie. Annoncée à guichets fermés depuis la veille, la soirée débute avec le groupe réuni autour de Stéphane Chausse et de Bertrand Lajudie. Le premier, enfant du pays, a côtoyé Quincy Jones. Le second fut, en son temps, directeur artistique de l’ONJ de Franck Tortiller. Leur musique échappe à tout critère dûment répertorié. Le recours constant à l’électronique, l’alliance insolite de la voix d’Ousman Danedjo avec les soufflants et les nappes sonores distillées par les claviers, le choix des compositions, adaptées parfois de thèmes traditionnels (Akili, poème bambara adapté par Danedjo dont le titre pourrait se traduire par « souvenir »), l’alternance de parties écrites et de larges plages d’improvisation (Across A Tree), les climats planants ou vaporeux (November), tout cela participe d’une création élaborée dont le charme eût été encore plus prenant si la basse de Marc Bertaux n’était aussi exagérément amplifiée. Encore un effet collatéral du rock… Quoi qu’il en soit, une sophistication non dénuée de séduction. D’autant que l’humour n’en est pas absent, comme en témoigne le numéro de jonglerie vocale, à la Bobby McFerrin, de Patrice Héral sur You Know.
La formation de Gerald Clayton a pour noyau un trio des plus conventionnels, celui qu’il a constitué avec le solide bassiste Joe Sanders et le batteur Justin Brown. Dans sa musique, nombre de réminiscences empruntées au bop. Son effectif varie selon les morceaux, jusqu’au sextette en passant par le quartette et le quintette. Le pianiste a, en effet, fait appel à des membres de la jeune scène new-yorkaise qu’il fréquente régulièrement et le climat s’en trouve sensiblement modifié. Les voix de Sachal Vasandani et de Gretchen Parlato, traitées comme des instruments à part entière, s’intègrent à des arrangements bien structurés (le Juju de Wayne Shorter) ou proposent aux improvisations de Logan Richardson un background des plus stimulants. Clayton lui-même a acquis une maturité qui se traduit dans la subtilité de son accompagnement et l’architecture de ses solos. Ici encore, une musique expérimentale, ancrée cependant dans une mouvance jazzistique plus évidente.
Youn Sun Nah, enfin, et son quartette qui compte, en la personne de Vincent Peirani, un Niçois d’origine. Que dire d’elle qui n’ait déjà été écrit maintes fois ? Quels superlatifs inventer pour qualifier son charme ? Sa simplicité souriante? Sa façon d’établir d’emblée, avec ses musiciens comme avec le public, un climat de connivence ? Dès My Favorite Things, qu’elle détaille en solo, le public est conquis. Subjugué, jusqu’au bout, par l’aisance confondante avec laquelle elle use de qualités vocales exceptionnelles, vaste tessiture, timbre dont elle modifie le grain à volonté. Par son art de traduire toutes les émotions et tous les sentiments, de la gourmandise sensuelle et mutine à la mélancolie d’une chanson d’amour coréenne. Par son humour – celui de Pancake, l’un des succès qui la fit connaître à ses débuts. Depuis, son répertoire s’est enrichi de compositions personnelles et de celles d’Ulf Wakenius auquel la lie une complicité de tous les instants. Youn ne se contente pas de chanter, elle vit sa musique avec une intensité que viennent souligner ses gestes et ses mimiques. Elle sait écouter ses partenaires, souligner d’un sourire tel trait d’accordéon, telle prouesse technique du guitariste, telle trouvaille de Simon Tailleu. Elle joue de la surprise, du contraste, du silence. Sa panoplie est vaste. A la mesure d’un talent dont on ne finit pas de s’émerveiller.
Jeudi 11, place au souffle avec, entre autres, Chick Corea, et vendredi 12, à la vibration que défendront George Benson et Esperanza Spalding.
Jacques Aboucaya
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En exergue, aujourd’hui, l’énergie. L’une des vertus théologales de la musique en train de s’élaborer. Elle vient du rock et a relégué au magasin des accessoires désuets le bon vieux swing qui n’a désormais plus droit de cité. Le temps est proche où ce dernier terme ne sera même plus compris. Ce qui, en soi, ne serait pas grave si les choses, on le sait, ne disparaissaient avec les mots qui les désignent.
Stéphane Chausse & Bertrand Lajudie. Stéphane Chausse (as, cl, EWI), Bertrand Lajudie (claviers), Marc Bertaux (elb), Ousman Danedjo (voc, kora, perc), Sylvain Gontard (tp, bu), Patrice Héral (dm).
Gérald Clayton Sextet. Gérald Clayton (p), Logan Richardson (as), Sachal Vasandani, Gretchen Parlato (voc), Joe Sanders (b), Justin Brown (dm).
Youn Sun Nah Quartet. Youn Sun Nah (voc), Ulf Wakenius (g), Vincent Peirani (acc), Simon Tailleu (b).
10 juillet, Théâtre de verdure.
Trêve de philosophie. Annoncée à guichets fermés depuis la veille, la soirée débute avec le groupe réuni autour de Stéphane Chausse et de Bertrand Lajudie. Le premier, enfant du pays, a côtoyé Quincy Jones. Le second fut, en son temps, directeur artistique de l’ONJ de Franck Tortiller. Leur musique échappe à tout critère dûment répertorié. Le recours constant à l’électronique, l’alliance insolite de la voix d’Ousman Danedjo avec les soufflants et les nappes sonores distillées par les claviers, le choix des compositions, adaptées parfois de thèmes traditionnels (Akili, poème bambara adapté par Danedjo dont le titre pourrait se traduire par « souvenir »), l’alternance de parties écrites et de larges plages d’improvisation (Across A Tree), les climats planants ou vaporeux (November), tout cela participe d’une création élaborée dont le charme eût été encore plus prenant si la basse de Marc Bertaux n’était aussi exagérément amplifiée. Encore un effet collatéral du rock… Quoi qu’il en soit, une sophistication non dénuée de séduction. D’autant que l’humour n’en est pas absent, comme en témoigne le numéro de jonglerie vocale, à la Bobby McFerrin, de Patrice Héral sur You Know.
La formation de Gerald Clayton a pour noyau un trio des plus conventionnels, celui qu’il a constitué avec le solide bassiste Joe Sanders et le batteur Justin Brown. Dans sa musique, nombre de réminiscences empruntées au bop. Son effectif varie selon les morceaux, jusqu’au sextette en passant par le quartette et le quintette. Le pianiste a, en effet, fait appel à des membres de la jeune scène new-yorkaise qu’il fréquente régulièrement et le climat s’en trouve sensiblement modifié. Les voix de Sachal Vasandani et de Gretchen Parlato, traitées comme des instruments à part entière, s’intègrent à des arrangements bien structurés (le Juju de Wayne Shorter) ou proposent aux improvisations de Logan Richardson un background des plus stimulants. Clayton lui-même a acquis une maturité qui se traduit dans la subtilité de son accompagnement et l’architecture de ses solos. Ici encore, une musique expérimentale, ancrée cependant dans une mouvance jazzistique plus évidente.
Youn Sun Nah, enfin, et son quartette qui compte, en la personne de Vincent Peirani, un Niçois d’origine. Que dire d’elle qui n’ait déjà été écrit maintes fois ? Quels superlatifs inventer pour qualifier son charme ? Sa simplicité souriante? Sa façon d’établir d’emblée, avec ses musiciens comme avec le public, un climat de connivence ? Dès My Favorite Things, qu’elle détaille en solo, le public est conquis. Subjugué, jusqu’au bout, par l’aisance confondante avec laquelle elle use de qualités vocales exceptionnelles, vaste tessiture, timbre dont elle modifie le grain à volonté. Par son art de traduire toutes les émotions et tous les sentiments, de la gourmandise sensuelle et mutine à la mélancolie d’une chanson d’amour coréenne. Par son humour – celui de Pancake, l’un des succès qui la fit connaître à ses débuts. Depuis, son répertoire s’est enrichi de compositions personnelles et de celles d’Ulf Wakenius auquel la lie une complicité de tous les instants. Youn ne se contente pas de chanter, elle vit sa musique avec une intensité que viennent souligner ses gestes et ses mimiques. Elle sait écouter ses partenaires, souligner d’un sourire tel trait d’accordéon, telle prouesse technique du guitariste, telle trouvaille de Simon Tailleu. Elle joue de la surprise, du contraste, du silence. Sa panoplie est vaste. A la mesure d’un talent dont on ne finit pas de s’émerveiller.
Jeudi 11, place au souffle avec, entre autres, Chick Corea, et vendredi 12, à la vibration que défendront George Benson et Esperanza Spalding.
Jacques Aboucaya