Jazz à Juan, 16 juillet. Wayne et Wynton, aux antipodes
« Comment répéter ce qui n’existe pas encore ? » De qui, cet aphorisme ? Confucius ? Lao Tseu ? Alphonse Allais ? Non, Wayne Shorter. En réponse à une question sur le fonctionnement de son quartette et la fréquence de ses répétitions. Le saxophoniste, bientôt octogénaire, retrouvait pour la dixième fois la scène de la pinède Gould où il ne s’était pas produit depuis 2006. Il y précédait le Lincoln Center Jazz Orchestra.
Wayne Shorter Quartet. Wayne Shorter (ss, ts), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Lincoln Center Jazz Orchestra with Wynton Marsalis. Ryan Kisor, Marcus Printup, Kenneth Rampton, Wynton Marsalis (tp), Christopher Crenshaw, Vincent Gardner, Elliot Mason (tb), Walter Blanding, Craig Handy, Victor Goines, Irby Sherman (ts, as, cl, fl), Paul Nedzela (bs), Dan Nimmer (p), Carlos Henriquez (b), Ali Jackson (dm). Pinède Gould, 16 juillet.
Deux conceptions, deux démarches diamétralement opposées. Wayne Shorter mise sur l’instantanéité. Sur l’éphémère, sur le fortuit. Son art se nourrit de rencontres aléatoires. De fragments proposés tour à tour par chacun des membres du quartette et repris, développés ou abandonnés au gré de l’inspiration du moment. Difficile, voire impossible de saisir la logique interne qui préside au déroulement de longues pièces où chacun prend tour à tour l’initiative de suggérer des directions nouvelles.
A ce jeu, sont rompus depuis des lustres Danilo Perez, pianiste complet au jeu fondé sur l’énergie, John Patitucci, dont la vélocité parvient encore à surprendre, et Brian Blade, un des rythmiciens les plus souples et les plus efficaces qui se puissent entendre. Leur entente tient du mystère. Et du miracle. Ainsi parviennent-ils à se maintenir en apesanteur (Zero Gravity, Orbits, des titres qui en disent long) ou à atteindre au nirvana (Lotus).
Adossé au piano, le leader dirige la manoeuvre à petits gestes discrets de la main. Il arrive que l’étincelle fasse long feu, que l’improbable fusion de quatre personnalités aussi affirmées débouche sur de mornes plages. En revanche, lorsque la magie opère, l’embrasement qui s’ensuit est, le plus souvent, grandiose. Wayne le sage répondrait sans doute, en pataphysicien qui s’ignore mais qui est rompu à l’identité des contraires, que l’imperfection équivaut à la perfection. Qu’elle en est même la condition essentielle. Et c’est ainsi que le jazz est grand.
Le Lincoln Center, que dirige aussi discrètement, depuis son pupitre dans la section des trompettes, Wynton Marsalis, se situe aux antipodes de cette conception libertaire. C’est une phalange disciplinée, à la cohésion impressionnante, composée de solistes dont plusieurs révèleront en outre, au cours du concert, des talents de compositeur et d’arrangeur. La rythmique, celle des différents groupes du trompettiste, fournit une belle illustration de cette cohésion et permet en outre à Dan Nimmer, swinguant et inventif, Carlos Henriquez, auteur et arrangeur d’un thème latino, Calle de Oro, qui incite Danilo Perez, jaillissant des coulisses, à prendre la place du pianiste, et Ali Jackson, au drive constant, d’étaler leurs qualités d’improvisateurs.
Une musique très écrite, des arrangements souvent somptueux, singulièrement ceux que signe le tromboniste Vincent Gardner, avec, toutefois, la latitude laissée à chacun de s’exprimer longuement. Se distinguent, outre Wynton lui-même dont la virtuosité n’est plus à décrire, des musiciens aussi convaincants que Victor Goines, dont chacune des interventions, aussi bien à la clarinette qu’au soprano, se caractérise par l’élégance, ou encore Walter Blanding et Marcus Printup, pour ne citer qu’eux.
Ce jazz de répertoire, qui fait la part belle aux compositions de Duke (un mouvement de la Far East Suite), mais aussi de Monk (Light Blue), Kenny Dorham ou Chick Corea (Straight Up And Down), voire au traditionnel Yes, Sir, That’s My Baby, arrangé et chanté par le tromboniste Vincent Gardner, ne réserve pas les surprises du quartette précédent. Ou, du moins, ces surprises sont d’un autre ordre. Elles naissent, outre de la brillance des orchestrations, de la qualité des solistes dont tous seraient à citer. A commencer par le chef qui se réserve, en quartette, le mot de la fin lors d’un rappel mérité.
Ce soir, place à Kat Edmonson, à la volcanique Hiromi et à la sophistication de Melody Gardot. Encore, en perspective, un voyage contrasté.
Jacques Aboucaya span>
|
« Comment répéter ce qui n’existe pas encore ? » De qui, cet aphorisme ? Confucius ? Lao Tseu ? Alphonse Allais ? Non, Wayne Shorter. En réponse à une question sur le fonctionnement de son quartette et la fréquence de ses répétitions. Le saxophoniste, bientôt octogénaire, retrouvait pour la dixième fois la scène de la pinède Gould où il ne s’était pas produit depuis 2006. Il y précédait le Lincoln Center Jazz Orchestra.
Wayne Shorter Quartet. Wayne Shorter (ss, ts), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Lincoln Center Jazz Orchestra with Wynton Marsalis. Ryan Kisor, Marcus Printup, Kenneth Rampton, Wynton Marsalis (tp), Christopher Crenshaw, Vincent Gardner, Elliot Mason (tb), Walter Blanding, Craig Handy, Victor Goines, Irby Sherman (ts, as, cl, fl), Paul Nedzela (bs), Dan Nimmer (p), Carlos Henriquez (b), Ali Jackson (dm). Pinède Gould, 16 juillet.
Deux conceptions, deux démarches diamétralement opposées. Wayne Shorter mise sur l’instantanéité. Sur l’éphémère, sur le fortuit. Son art se nourrit de rencontres aléatoires. De fragments proposés tour à tour par chacun des membres du quartette et repris, développés ou abandonnés au gré de l’inspiration du moment. Difficile, voire impossible de saisir la logique interne qui préside au déroulement de longues pièces où chacun prend tour à tour l’initiative de suggérer des directions nouvelles.
A ce jeu, sont rompus depuis des lustres Danilo Perez, pianiste complet au jeu fondé sur l’énergie, John Patitucci, dont la vélocité parvient encore à surprendre, et Brian Blade, un des rythmiciens les plus souples et les plus efficaces qui se puissent entendre. Leur entente tient du mystère. Et du miracle. Ainsi parviennent-ils à se maintenir en apesanteur (Zero Gravity, Orbits, des titres qui en disent long) ou à atteindre au nirvana (Lotus).
Adossé au piano, le leader dirige la manoeuvre à petits gestes discrets de la main. Il arrive que l’étincelle fasse long feu, que l’improbable fusion de quatre personnalités aussi affirmées débouche sur de mornes plages. En revanche, lorsque la magie opère, l’embrasement qui s’ensuit est, le plus souvent, grandiose. Wayne le sage répondrait sans doute, en pataphysicien qui s’ignore mais qui est rompu à l’identité des contraires, que l’imperfection équivaut à la perfection. Qu’elle en est même la condition essentielle. Et c’est ainsi que le jazz est grand.
Le Lincoln Center, que dirige aussi discrètement, depuis son pupitre dans la section des trompettes, Wynton Marsalis, se situe aux antipodes de cette conception libertaire. C’est une phalange disciplinée, à la cohésion impressionnante, composée de solistes dont plusieurs révèleront en outre, au cours du concert, des talents de compositeur et d’arrangeur. La rythmique, celle des différents groupes du trompettiste, fournit une belle illustration de cette cohésion et permet en outre à Dan Nimmer, swinguant et inventif, Carlos Henriquez, auteur et arrangeur d’un thème latino, Calle de Oro, qui incite Danilo Perez, jaillissant des coulisses, à prendre la place du pianiste, et Ali Jackson, au drive constant, d’étaler leurs qualités d’improvisateurs.
Une musique très écrite, des arrangements souvent somptueux, singulièrement ceux que signe le tromboniste Vincent Gardner, avec, toutefois, la latitude laissée à chacun de s’exprimer longuement. Se distinguent, outre Wynton lui-même dont la virtuosité n’est plus à décrire, des musiciens aussi convaincants que Victor Goines, dont chacune des interventions, aussi bien à la clarinette qu’au soprano, se caractérise par l’élégance, ou encore Walter Blanding et Marcus Printup, pour ne citer qu’eux.
Ce jazz de répertoire, qui fait la part belle aux compositions de Duke (un mouvement de la Far East Suite), mais aussi de Monk (Light Blue), Kenny Dorham ou Chick Corea (Straight Up And Down), voire au traditionnel Yes, Sir, That’s My Baby, arrangé et chanté par le tromboniste Vincent Gardner, ne réserve pas les surprises du quartette précédent. Ou, du moins, ces surprises sont d’un autre ordre. Elles naissent, outre de la brillance des orchestrations, de la qualité des solistes dont tous seraient à citer. A commencer par le chef qui se réserve, en quartette, le mot de la fin lors d’un rappel mérité.
Ce soir, place à Kat Edmonson, à la volcanique Hiromi et à la sophistication de Melody Gardot. Encore, en perspective, un voyage contrasté.
Jacques Aboucaya span>
|
« Comment répéter ce qui n’existe pas encore ? » De qui, cet aphorisme ? Confucius ? Lao Tseu ? Alphonse Allais ? Non, Wayne Shorter. En réponse à une question sur le fonctionnement de son quartette et la fréquence de ses répétitions. Le saxophoniste, bientôt octogénaire, retrouvait pour la dixième fois la scène de la pinède Gould où il ne s’était pas produit depuis 2006. Il y précédait le Lincoln Center Jazz Orchestra.
Wayne Shorter Quartet. Wayne Shorter (ss, ts), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Lincoln Center Jazz Orchestra with Wynton Marsalis. Ryan Kisor, Marcus Printup, Kenneth Rampton, Wynton Marsalis (tp), Christopher Crenshaw, Vincent Gardner, Elliot Mason (tb), Walter Blanding, Craig Handy, Victor Goines, Irby Sherman (ts, as, cl, fl), Paul Nedzela (bs), Dan Nimmer (p), Carlos Henriquez (b), Ali Jackson (dm). Pinède Gould, 16 juillet.
Deux conceptions, deux démarches diamétralement opposées. Wayne Shorter mise sur l’instantanéité. Sur l’éphémère, sur le fortuit. Son art se nourrit de rencontres aléatoires. De fragments proposés tour à tour par chacun des membres du quartette et repris, développés ou abandonnés au gré de l’inspiration du moment. Difficile, voire impossible de saisir la logique interne qui préside au déroulement de longues pièces où chacun prend tour à tour l’initiative de suggérer des directions nouvelles.
A ce jeu, sont rompus depuis des lustres Danilo Perez, pianiste complet au jeu fondé sur l’énergie, John Patitucci, dont la vélocité parvient encore à surprendre, et Brian Blade, un des rythmiciens les plus souples et les plus efficaces qui se puissent entendre. Leur entente tient du mystère. Et du miracle. Ainsi parviennent-ils à se maintenir en apesanteur (Zero Gravity, Orbits, des titres qui en disent long) ou à atteindre au nirvana (Lotus).
Adossé au piano, le leader dirige la manoeuvre à petits gestes discrets de la main. Il arrive que l’étincelle fasse long feu, que l’improbable fusion de quatre personnalités aussi affirmées débouche sur de mornes plages. En revanche, lorsque la magie opère, l’embrasement qui s’ensuit est, le plus souvent, grandiose. Wayne le sage répondrait sans doute, en pataphysicien qui s’ignore mais qui est rompu à l’identité des contraires, que l’imperfection équivaut à la perfection. Qu’elle en est même la condition essentielle. Et c’est ainsi que le jazz est grand.
Le Lincoln Center, que dirige aussi discrètement, depuis son pupitre dans la section des trompettes, Wynton Marsalis, se situe aux antipodes de cette conception libertaire. C’est une phalange disciplinée, à la cohésion impressionnante, composée de solistes dont plusieurs révèleront en outre, au cours du concert, des talents de compositeur et d’arrangeur. La rythmique, celle des différents groupes du trompettiste, fournit une belle illustration de cette cohésion et permet en outre à Dan Nimmer, swinguant et inventif, Carlos Henriquez, auteur et arrangeur d’un thème latino, Calle de Oro, qui incite Danilo Perez, jaillissant des coulisses, à prendre la place du pianiste, et Ali Jackson, au drive constant, d’étaler leurs qualités d’improvisateurs.
Une musique très écrite, des arrangements souvent somptueux, singulièrement ceux que signe le tromboniste Vincent Gardner, avec, toutefois, la latitude laissée à chacun de s’exprimer longuement. Se distinguent, outre Wynton lui-même dont la virtuosité n’est plus à décrire, des musiciens aussi convaincants que Victor Goines, dont chacune des interventions, aussi bien à la clarinette qu’au soprano, se caractérise par l’élégance, ou encore Walter Blanding et Marcus Printup, pour ne citer qu’eux.
Ce jazz de répertoire, qui fait la part belle aux compositions de Duke (un mouvement de la Far East Suite), mais aussi de Monk (Light Blue), Kenny Dorham ou Chick Corea (Straight Up And Down), voire au traditionnel Yes, Sir, That’s My Baby, arrangé et chanté par le tromboniste Vincent Gardner, ne réserve pas les surprises du quartette précédent. Ou, du moins, ces surprises sont d’un autre ordre. Elles naissent, outre de la brillance des orchestrations, de la qualité des solistes dont tous seraient à citer. A commencer par le chef qui se réserve, en quartette, le mot de la fin lors d’un rappel mérité.
Ce soir, place à Kat Edmonson, à la volcanique Hiromi et à la sophistication de Melody Gardot. Encore, en perspective, un voyage contrasté.
Jacques Aboucaya span>
|
« Comment répéter ce qui n’existe pas encore ? » De qui, cet aphorisme ? Confucius ? Lao Tseu ? Alphonse Allais ? Non, Wayne Shorter. En réponse à une question sur le fonctionnement de son quartette et la fréquence de ses répétitions. Le saxophoniste, bientôt octogénaire, retrouvait pour la dixième fois la scène de la pinède Gould où il ne s’était pas produit depuis 2006. Il y précédait le Lincoln Center Jazz Orchestra.
Wayne Shorter Quartet. Wayne Shorter (ss, ts), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Lincoln Center Jazz Orchestra with Wynton Marsalis. Ryan Kisor, Marcus Printup, Kenneth Rampton, Wynton Marsalis (tp), Christopher Crenshaw, Vincent Gardner, Elliot Mason (tb), Walter Blanding, Craig Handy, Victor Goines, Irby Sherman (ts, as, cl, fl), Paul Nedzela (bs), Dan Nimmer (p), Carlos Henriquez (b), Ali Jackson (dm). Pinède Gould, 16 juillet.
Deux conceptions, deux démarches diamétralement opposées. Wayne Shorter mise sur l’instantanéité. Sur l’éphémère, sur le fortuit. Son art se nourrit de rencontres aléatoires. De fragments proposés tour à tour par chacun des membres du quartette et repris, développés ou abandonnés au gré de l’inspiration du moment. Difficile, voire impossible de saisir la logique interne qui préside au déroulement de longues pièces où chacun prend tour à tour l’initiative de suggérer des directions nouvelles.
A ce jeu, sont rompus depuis des lustres Danilo Perez, pianiste complet au jeu fondé sur l’énergie, John Patitucci, dont la vélocité parvient encore à surprendre, et Brian Blade, un des rythmiciens les plus souples et les plus efficaces qui se puissent entendre. Leur entente tient du mystère. Et du miracle. Ainsi parviennent-ils à se maintenir en apesanteur (Zero Gravity, Orbits, des titres qui en disent long) ou à atteindre au nirvana (Lotus).
Adossé au piano, le leader dirige la manoeuvre à petits gestes discrets de la main. Il arrive que l’étincelle fasse long feu, que l’improbable fusion de quatre personnalités aussi affirmées débouche sur de mornes plages. En revanche, lorsque la magie opère, l’embrasement qui s’ensuit est, le plus souvent, grandiose. Wayne le sage répondrait sans doute, en pataphysicien qui s’ignore mais qui est rompu à l’identité des contraires, que l’imperfection équivaut à la perfection. Qu’elle en est même la condition essentielle. Et c’est ainsi que le jazz est grand.
Le Lincoln Center, que dirige aussi discrètement, depuis son pupitre dans la section des trompettes, Wynton Marsalis, se situe aux antipodes de cette conception libertaire. C’est une phalange disciplinée, à la cohésion impressionnante, composée de solistes dont plusieurs révèleront en outre, au cours du concert, des talents de compositeur et d’arrangeur. La rythmique, celle des différents groupes du trompettiste, fournit une belle illustration de cette cohésion et permet en outre à Dan Nimmer, swinguant et inventif, Carlos Henriquez, auteur et arrangeur d’un thème latino, Calle de Oro, qui incite Danilo Perez, jaillissant des coulisses, à prendre la place du pianiste, et Ali Jackson, au drive constant, d’étaler leurs qualités d’improvisateurs.
Une musique très écrite, des arrangements souvent somptueux, singulièrement ceux que signe le tromboniste Vincent Gardner, avec, toutefois, la latitude laissée à chacun de s’exprimer longuement. Se distinguent, outre Wynton lui-même dont la virtuosité n’est plus à décrire, des musiciens aussi convaincants que Victor Goines, dont chacune des interventions, aussi bien à la clarinette qu’au soprano, se caractérise par l’élégance, ou encore Walter Blanding et Marcus Printup, pour ne citer qu’eux.
Ce jazz de répertoire, qui fait la part belle aux compositions de Duke (un mouvement de la Far East Suite), mais aussi de Monk (Light Blue), Kenny Dorham ou Chick Corea (Straight Up And Down), voire au traditionnel Yes, Sir, That’s My Baby, arrangé et chanté par le tromboniste Vincent Gardner, ne réserve pas les surprises du quartette précédent. Ou, du moins, ces surprises sont d’un autre ordre. Elles naissent, outre de la brillance des orchestrations, de la qualité des solistes dont tous seraient à citer. A commencer par le chef qui se réserve, en quartette, le mot de la fin lors d’un rappel mérité.
Ce soir, place à Kat Edmonson, à la volcanique Hiromi et à la sophistication de Melody Gardot. Encore, en perspective, un voyage contrasté.
Jacques Aboucaya span>