Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 23/07.
Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 23/07.
ACS : Geri Allen (p), Esperanza Spalding (b), Terri Lyne Carrington (dm) ; Wayne Shorter Quartet : Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Deux d’entre elles ont joué à un moment ou à un autre avec Wayne Shorter et leur programme est en grande partie consacré aux compositions du saxophoniste vétéran. En retour ce dernier, en interview pour FIP quelques minutes avant leur concert, a exprimé sa satisfaction de voir de plus en plus de groupes féminins de grand talent jouer dans les festivals.
Et il est vrai qu’elles ont fière allure ces trois dames, symboles de trois générations de l’histoire du jazz moderne et qui rendent hommage au grand monsieur qu’est Wayne Shorter. Attention : ce trio récemment formé n’est en aucun cas un groupe de circonstance monté pour écumer les festivals lucratifs. Elles comptent bien poursuivre l’aventure, m’affirme Geri Allen. Et de fait on leur en voudrait de ne pas poursuivre leur route sur cette voie royale. Dans leur version de « Nefertiti », par exemple, on sent d’emblée l’originalité de leur approche, Geri Allen décomposant le thème, en mettant à nu la structure mélodique tout en effets de suspens, de retards, en block chords piqués et arpèges déliés tandis qu’Esperanza Spalding en souligne l’architecture harmonique d’un walking souple et vigoureux. Terri Lyne Carrington, elle, crépite d’inventivité tout en restant d’une discrétion qui sied à la composition de Shorter. « Virgo » est traité de façon plus classique mais avec une plénitude dans l’expression, une fluide densité dans l’interaction, un sens des nuances… qui placent ce trio parmi les sommets de l’art de la conversation triangulaire. Et très vite on oublie qu’il s’agit d’un « trio de femmes » car en fait ces trois musiciennes n’ont ni âge ni sexe auxquels on puisse les réduire. Elles jouent à un niveau à propos duquel on n’avait aucun doute, les connaissant individuellement, et la somme des trois dépasse largement les espérances que leur réunion pouvait susciter.
Comme souvent avec Wayne Shorter, le saxophoniste entre presque sur la pointe des pieds sur un ostinato de piano lancé par Danilo Perez et soutenu par John Patitucci et Brian Blade. Mais — quelle que soit la qualité de la rythmique — c’est Shorter qu’on ne quitte pas des yeux ni des oreilles. Quand et comment va-t-il faire sortir le groupe de ce type d’atmosphère hésitante et ambiguë dans laquelle il se délecte périodiquement depuis des lustres (depuis toujours ?) et qui ne manque évidemment pas de charme. Il le fera progressivement et avec un art consommé de la montée en puissance, sans que l’on puisse réellement parler de tension. Tout Shorter, en quelque sorte : mystérieux (n’a-t-il pas écrit « Mysterious Traveller » ?), déroutant, tortueux. Suivra un exercice de puissance et de vélocité sur lequel Brian Blade déchaine ses baguettes avec la finesse polyrythmique qu’on lui connaît. Puis Shorter quitte le ténor pour le soprano et impulse une autre ambiance, plus fureteuse dans les aigus, tandis que la rythmique se fait comme de plomb — mais un plomb en quelque sorte liquide —, qui pèse son poids tout en restant fluide, et contrebalance les pépiements du leader. On a parfois reproché au Shorter des dernières années de peu s’exprimer sur scène et de regarder en quelque sorte son groupe jouer, n’intervenant que de façon sporadique. Ce soir, ces critiques se sont évaporées dans la tiédeur d’une soirée marseillaise. Un Wayne Shorter plus jeune que jamais et qu’on a peine à croire bientôt octogénaire (pourquoi a-t-on tenu à lui jouer « Happy Birthday » sur scène, plus d’un mois avant sa date de naissance sous le signe de la Vierge ?) a repris la main, entouré par trois musiciens dont il pourrait être le père et qui ne jouent jamais avec lui comme au sein de leur propre groupe, ni — d’ailleurs — quand leur leader les laisse former pour un morceau un excellent trio, mais auquel il manque le « je ne sais quoi » qu’apporte le saxophoniste. Depuis qu’il a pris la direction musicale des Jazz Messengers d’Art Blakey au début des années 60 jusqu’aujourd’hui, en passant par les groupes de Miles Davis et Weather Report, Wayne Shorter aura ainsi été une sorte d’ « éminence grise » planant au-dessus du jazz du dernier demi-siècle. « Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer …» écrit Baudelaire dans son célèbre « Albatros ». Est-il meilleure définition d’un saxophoniste et compositeur qui échappe aux définitions depuis plus de 50 ans ?
Thierry Quénum
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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 23/07.
ACS : Geri Allen (p), Esperanza Spalding (b), Terri Lyne Carrington (dm) ; Wayne Shorter Quartet : Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Deux d’entre elles ont joué à un moment ou à un autre avec Wayne Shorter et leur programme est en grande partie consacré aux compositions du saxophoniste vétéran. En retour ce dernier, en interview pour FIP quelques minutes avant leur concert, a exprimé sa satisfaction de voir de plus en plus de groupes féminins de grand talent jouer dans les festivals.
Et il est vrai qu’elles ont fière allure ces trois dames, symboles de trois générations de l’histoire du jazz moderne et qui rendent hommage au grand monsieur qu’est Wayne Shorter. Attention : ce trio récemment formé n’est en aucun cas un groupe de circonstance monté pour écumer les festivals lucratifs. Elles comptent bien poursuivre l’aventure, m’affirme Geri Allen. Et de fait on leur en voudrait de ne pas poursuivre leur route sur cette voie royale. Dans leur version de « Nefertiti », par exemple, on sent d’emblée l’originalité de leur approche, Geri Allen décomposant le thème, en mettant à nu la structure mélodique tout en effets de suspens, de retards, en block chords piqués et arpèges déliés tandis qu’Esperanza Spalding en souligne l’architecture harmonique d’un walking souple et vigoureux. Terri Lyne Carrington, elle, crépite d’inventivité tout en restant d’une discrétion qui sied à la composition de Shorter. « Virgo » est traité de façon plus classique mais avec une plénitude dans l’expression, une fluide densité dans l’interaction, un sens des nuances… qui placent ce trio parmi les sommets de l’art de la conversation triangulaire. Et très vite on oublie qu’il s’agit d’un « trio de femmes » car en fait ces trois musiciennes n’ont ni âge ni sexe auxquels on puisse les réduire. Elles jouent à un niveau à propos duquel on n’avait aucun doute, les connaissant individuellement, et la somme des trois dépasse largement les espérances que leur réunion pouvait susciter.
Comme souvent avec Wayne Shorter, le saxophoniste entre presque sur la pointe des pieds sur un ostinato de piano lancé par Danilo Perez et soutenu par John Patitucci et Brian Blade. Mais — quelle que soit la qualité de la rythmique — c’est Shorter qu’on ne quitte pas des yeux ni des oreilles. Quand et comment va-t-il faire sortir le groupe de ce type d’atmosphère hésitante et ambiguë dans laquelle il se délecte périodiquement depuis des lustres (depuis toujours ?) et qui ne manque évidemment pas de charme. Il le fera progressivement et avec un art consommé de la montée en puissance, sans que l’on puisse réellement parler de tension. Tout Shorter, en quelque sorte : mystérieux (n’a-t-il pas écrit « Mysterious Traveller » ?), déroutant, tortueux. Suivra un exercice de puissance et de vélocité sur lequel Brian Blade déchaine ses baguettes avec la finesse polyrythmique qu’on lui connaît. Puis Shorter quitte le ténor pour le soprano et impulse une autre ambiance, plus fureteuse dans les aigus, tandis que la rythmique se fait comme de plomb — mais un plomb en quelque sorte liquide —, qui pèse son poids tout en restant fluide, et contrebalance les pépiements du leader. On a parfois reproché au Shorter des dernières années de peu s’exprimer sur scène et de regarder en quelque sorte son groupe jouer, n’intervenant que de façon sporadique. Ce soir, ces critiques se sont évaporées dans la tiédeur d’une soirée marseillaise. Un Wayne Shorter plus jeune que jamais et qu’on a peine à croire bientôt octogénaire (pourquoi a-t-on tenu à lui jouer « Happy Birthday » sur scène, plus d’un mois avant sa date de naissance sous le signe de la Vierge ?) a repris la main, entouré par trois musiciens dont il pourrait être le père et qui ne jouent jamais avec lui comme au sein de leur propre groupe, ni — d’ailleurs — quand leur leader les laisse former pour un morceau un excellent trio, mais auquel il manque le « je ne sais quoi » qu’apporte le saxophoniste. Depuis qu’il a pris la direction musicale des Jazz Messengers d’Art Blakey au début des années 60 jusqu’aujourd’hui, en passant par les groupes de Miles Davis et Weather Report, Wayne Shorter aura ainsi été une sorte d’ « éminence grise » planant au-dessus du jazz du dernier demi-siècle. « Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer …» écrit Baudelaire dans son célèbre « Albatros ». Est-il meilleure définition d’un saxophoniste et compositeur qui échappe aux définitions depuis plus de 50 ans ?
Thierry Quénum
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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 23/07.
ACS : Geri Allen (p), Esperanza Spalding (b), Terri Lyne Carrington (dm) ; Wayne Shorter Quartet : Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Deux d’entre elles ont joué à un moment ou à un autre avec Wayne Shorter et leur programme est en grande partie consacré aux compositions du saxophoniste vétéran. En retour ce dernier, en interview pour FIP quelques minutes avant leur concert, a exprimé sa satisfaction de voir de plus en plus de groupes féminins de grand talent jouer dans les festivals.
Et il est vrai qu’elles ont fière allure ces trois dames, symboles de trois générations de l’histoire du jazz moderne et qui rendent hommage au grand monsieur qu’est Wayne Shorter. Attention : ce trio récemment formé n’est en aucun cas un groupe de circonstance monté pour écumer les festivals lucratifs. Elles comptent bien poursuivre l’aventure, m’affirme Geri Allen. Et de fait on leur en voudrait de ne pas poursuivre leur route sur cette voie royale. Dans leur version de « Nefertiti », par exemple, on sent d’emblée l’originalité de leur approche, Geri Allen décomposant le thème, en mettant à nu la structure mélodique tout en effets de suspens, de retards, en block chords piqués et arpèges déliés tandis qu’Esperanza Spalding en souligne l’architecture harmonique d’un walking souple et vigoureux. Terri Lyne Carrington, elle, crépite d’inventivité tout en restant d’une discrétion qui sied à la composition de Shorter. « Virgo » est traité de façon plus classique mais avec une plénitude dans l’expression, une fluide densité dans l’interaction, un sens des nuances… qui placent ce trio parmi les sommets de l’art de la conversation triangulaire. Et très vite on oublie qu’il s’agit d’un « trio de femmes » car en fait ces trois musiciennes n’ont ni âge ni sexe auxquels on puisse les réduire. Elles jouent à un niveau à propos duquel on n’avait aucun doute, les connaissant individuellement, et la somme des trois dépasse largement les espérances que leur réunion pouvait susciter.
Comme souvent avec Wayne Shorter, le saxophoniste entre presque sur la pointe des pieds sur un ostinato de piano lancé par Danilo Perez et soutenu par John Patitucci et Brian Blade. Mais — quelle que soit la qualité de la rythmique — c’est Shorter qu’on ne quitte pas des yeux ni des oreilles. Quand et comment va-t-il faire sortir le groupe de ce type d’atmosphère hésitante et ambiguë dans laquelle il se délecte périodiquement depuis des lustres (depuis toujours ?) et qui ne manque évidemment pas de charme. Il le fera progressivement et avec un art consommé de la montée en puissance, sans que l’on puisse réellement parler de tension. Tout Shorter, en quelque sorte : mystérieux (n’a-t-il pas écrit « Mysterious Traveller » ?), déroutant, tortueux. Suivra un exercice de puissance et de vélocité sur lequel Brian Blade déchaine ses baguettes avec la finesse polyrythmique qu’on lui connaît. Puis Shorter quitte le ténor pour le soprano et impulse une autre ambiance, plus fureteuse dans les aigus, tandis que la rythmique se fait comme de plomb — mais un plomb en quelque sorte liquide —, qui pèse son poids tout en restant fluide, et contrebalance les pépiements du leader. On a parfois reproché au Shorter des dernières années de peu s’exprimer sur scène et de regarder en quelque sorte son groupe jouer, n’intervenant que de façon sporadique. Ce soir, ces critiques se sont évaporées dans la tiédeur d’une soirée marseillaise. Un Wayne Shorter plus jeune que jamais et qu’on a peine à croire bientôt octogénaire (pourquoi a-t-on tenu à lui jouer « Happy Birthday » sur scène, plus d’un mois avant sa date de naissance sous le signe de la Vierge ?) a repris la main, entouré par trois musiciens dont il pourrait être le père et qui ne jouent jamais avec lui comme au sein de leur propre groupe, ni — d’ailleurs — quand leur leader les laisse former pour un morceau un excellent trio, mais auquel il manque le « je ne sais quoi » qu’apporte le saxophoniste. Depuis qu’il a pris la direction musicale des Jazz Messengers d’Art Blakey au début des années 60 jusqu’aujourd’hui, en passant par les groupes de Miles Davis et Weather Report, Wayne Shorter aura ainsi été une sorte d’ « éminence grise » planant au-dessus du jazz du dernier demi-siècle. « Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer …» écrit Baudelaire dans son célèbre « Albatros ». Est-il meilleure définition d’un saxophoniste et compositeur qui échappe aux définitions depuis plus de 50 ans ?
Thierry Quénum
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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 23/07.
ACS : Geri Allen (p), Esperanza Spalding (b), Terri Lyne Carrington (dm) ; Wayne Shorter Quartet : Wayne Shorter (ts, ss), Danilo Perez (p), John Patitucci (b), Brian Blade (dm).
Deux d’entre elles ont joué à un moment ou à un autre avec Wayne Shorter et leur programme est en grande partie consacré aux compositions du saxophoniste vétéran. En retour ce dernier, en interview pour FIP quelques minutes avant leur concert, a exprimé sa satisfaction de voir de plus en plus de groupes féminins de grand talent jouer dans les festivals.
Et il est vrai qu’elles ont fière allure ces trois dames, symboles de trois générations de l’histoire du jazz moderne et qui rendent hommage au grand monsieur qu’est Wayne Shorter. Attention : ce trio récemment formé n’est en aucun cas un groupe de circonstance monté pour écumer les festivals lucratifs. Elles comptent bien poursuivre l’aventure, m’affirme Geri Allen. Et de fait on leur en voudrait de ne pas poursuivre leur route sur cette voie royale. Dans leur version de « Nefertiti », par exemple, on sent d’emblée l’originalité de leur approche, Geri Allen décomposant le thème, en mettant à nu la structure mélodique tout en effets de suspens, de retards, en block chords piqués et arpèges déliés tandis qu’Esperanza Spalding en souligne l’architecture harmonique d’un walking souple et vigoureux. Terri Lyne Carrington, elle, crépite d’inventivité tout en restant d’une discrétion qui sied à la composition de Shorter. « Virgo » est traité de façon plus classique mais avec une plénitude dans l’expression, une fluide densité dans l’interaction, un sens des nuances… qui placent ce trio parmi les sommets de l’art de la conversation triangulaire. Et très vite on oublie qu’il s’agit d’un « trio de femmes » car en fait ces trois musiciennes n’ont ni âge ni sexe auxquels on puisse les réduire. Elles jouent à un niveau à propos duquel on n’avait aucun doute, les connaissant individuellement, et la somme des trois dépasse largement les espérances que leur réunion pouvait susciter.
Comme souvent avec Wayne Shorter, le saxophoniste entre presque sur la pointe des pieds sur un ostinato de piano lancé par Danilo Perez et soutenu par John Patitucci et Brian Blade. Mais — quelle que soit la qualité de la rythmique — c’est Shorter qu’on ne quitte pas des yeux ni des oreilles. Quand et comment va-t-il faire sortir le groupe de ce type d’atmosphère hésitante et ambiguë dans laquelle il se délecte périodiquement depuis des lustres (depuis toujours ?) et qui ne manque évidemment pas de charme. Il le fera progressivement et avec un art consommé de la montée en puissance, sans que l’on puisse réellement parler de tension. Tout Shorter, en quelque sorte : mystérieux (n’a-t-il pas écrit « Mysterious Traveller » ?), déroutant, tortueux. Suivra un exercice de puissance et de vélocité sur lequel Brian Blade déchaine ses baguettes avec la finesse polyrythmique qu’on lui connaît. Puis Shorter quitte le ténor pour le soprano et impulse une autre ambiance, plus fureteuse dans les aigus, tandis que la rythmique se fait comme de plomb — mais un plomb en quelque sorte liquide —, qui pèse son poids tout en restant fluide, et contrebalance les pépiements du leader. On a parfois reproché au Shorter des dernières années de peu s’exprimer sur scène et de regarder en quelque sorte son groupe jouer, n’intervenant que de façon sporadique. Ce soir, ces critiques se sont évaporées dans la tiédeur d’une soirée marseillaise. Un Wayne Shorter plus jeune que jamais et qu’on a peine à croire bientôt octogénaire (pourquoi a-t-on tenu à lui jouer « Happy Birthday » sur scène, plus d’un mois avant sa date de naissance sous le signe de la Vierge ?) a repris la main, entouré par trois musiciens dont il pourrait être le père et qui ne jouent jamais avec lui comme au sein de leur propre groupe, ni — d’ailleurs — quand leur leader les laisse former pour un morceau un excellent trio, mais auquel il manque le « je ne sais quoi » qu’apporte le saxophoniste. Depuis qu’il a pris la direction musicale des Jazz Messengers d’Art Blakey au début des années 60 jusqu’aujourd’hui, en passant par les groupes de Miles Davis et Weather Report, Wayne Shorter aura ainsi été une sorte d’ « éminence grise » planant au-dessus du jazz du dernier demi-siècle. « Le poète est semblable au prince des nuées qui hante la tempête et se rit de l’archer …» écrit Baudelaire dans son célèbre « Albatros ». Est-il meilleure définition d’un saxophoniste et compositeur qui échappe aux définitions depuis plus de 50 ans ?
Thierry Quénum