Jazz live
Publié le 25 Juil 2013

Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 24/07.

Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 24/07.

Eddy Louiss Septet : Eddy Louiss (Hammond B3), Fabien Mary (tp, bugle), Stéphane Chausse (s), Richard Manetti, Mathieu Châtelain (g), Jean-Michel Charbonnel (b, elb), Francis Arnaud (dm).

Bireli Lagrène Quartet : Biréli Lagrène (g) Franck Wolff (ts, ss), Jean-Yves Jung (Hammond B3), Jean-Marc Robin (dm).

Avec Eddy Louiss, c’est d’entrée de jeu le groove qui investit la place, et quelques minettes de se mettre à danser au bout de quelques secondes sur les pelouses des jardins du Palais Longchamp, comme pour appuyer le propos. Un groove souple et épais qui déboule comme une réponse à certains débats dont on recueille des bribes ici ou là dans l’espace presse, le coin VIP, le recoin qui-vous-voudrez : jazz noir ou blanc, avec swing ou sans… vous en reprendrez bien quelques mesures ? On connaît la chanson !


Entre-temps Eddy chaloupe ferme et tangue moelleux, lui qui n’a jamais rien eu à battre de ces débats. Daniel Huck, annoncé, n’est pas là. Tant pis : nous entendrons l’excellent Fabien Mary qui partout fait l’affaire, et souvent mieux que bien. Le septet, par ailleurs, offre des possibilités étendues avec deux guitaristes Matthieu Châtelain et Richard Manetti, deux souffleurs (Stéphane Chausse aux anches, en sus de Fabien Mary), la basse électrique ou acoustique de Jean-Michel Charbonnel et la batterie tonique de Francis Arnaud. De « Tenderly » à « Satin Doll », de standards en thèmes originaux, de ballades en grooves mid-tempo ils nous mèneront en douceur pendant plus d’une heure de musique, sans prétention autre que de ravir les oreilles qui n’en demandent pas davantage.

Quand Bireli Lagrène succède à Eddy Louiss, on est encore un peu dans la même ambiance, sans doute parce que l’orgue Hammond (Jean-Yves Jung) trône toujours sur scène. Le concert s’ouvre sur un blues bien grooveux suivi d’un autre du même acabit sur lequel le guitariste laisse couler ses doigts le long du manche avec une décontraction et une vélocité souveraines tandis que l’orgue et la batterie (Jean-Marc Robin) le portent sans effort apparent, pour une efficacité maximale. On est plus réservé sur le jeu de ténor de Franck Wolff, trop breckerien à notre goût, mais il reste un solide souffleur, nettement plus intéressant au soprano. Reste que cette musique fort bien ficelée mais sans réel engagement et assez pauvre sur le plan mélodique (« Isn’t she Lovely », de Stevie Wonder, en rappel, fut un final bienvenu) finit par lasser. Virtuose éclectique, Lagrène semble parfois écartelé entre ses multiples dons. La veine jazz-rock soft qu’il explore actuellement n’a pas l’envergure de certaines de ses orientations précédentes, qu’elles soient acoustiques ou électriques. Mais d’un musicien aussi doué on attend beaucoup et, en l’occurrence, on attendra la prochaine étape d’un parcours déjà fort riche et glorieux.

Thierry Quénum

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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 24/07.

Eddy Louiss Septet : Eddy Louiss (Hammond B3), Fabien Mary (tp, bugle), Stéphane Chausse (s), Richard Manetti, Mathieu Châtelain (g), Jean-Michel Charbonnel (b, elb), Francis Arnaud (dm).

Bireli Lagrène Quartet : Biréli Lagrène (g) Franck Wolff (ts, ss), Jean-Yves Jung (Hammond B3), Jean-Marc Robin (dm).

Avec Eddy Louiss, c’est d’entrée de jeu le groove qui investit la place, et quelques minettes de se mettre à danser au bout de quelques secondes sur les pelouses des jardins du Palais Longchamp, comme pour appuyer le propos. Un groove souple et épais qui déboule comme une réponse à certains débats dont on recueille des bribes ici ou là dans l’espace presse, le coin VIP, le recoin qui-vous-voudrez : jazz noir ou blanc, avec swing ou sans… vous en reprendrez bien quelques mesures ? On connaît la chanson !


Entre-temps Eddy chaloupe ferme et tangue moelleux, lui qui n’a jamais rien eu à battre de ces débats. Daniel Huck, annoncé, n’est pas là. Tant pis : nous entendrons l’excellent Fabien Mary qui partout fait l’affaire, et souvent mieux que bien. Le septet, par ailleurs, offre des possibilités étendues avec deux guitaristes Matthieu Châtelain et Richard Manetti, deux souffleurs (Stéphane Chausse aux anches, en sus de Fabien Mary), la basse électrique ou acoustique de Jean-Michel Charbonnel et la batterie tonique de Francis Arnaud. De « Tenderly » à « Satin Doll », de standards en thèmes originaux, de ballades en grooves mid-tempo ils nous mèneront en douceur pendant plus d’une heure de musique, sans prétention autre que de ravir les oreilles qui n’en demandent pas davantage.

Quand Bireli Lagrène succède à Eddy Louiss, on est encore un peu dans la même ambiance, sans doute parce que l’orgue Hammond (Jean-Yves Jung) trône toujours sur scène. Le concert s’ouvre sur un blues bien grooveux suivi d’un autre du même acabit sur lequel le guitariste laisse couler ses doigts le long du manche avec une décontraction et une vélocité souveraines tandis que l’orgue et la batterie (Jean-Marc Robin) le portent sans effort apparent, pour une efficacité maximale. On est plus réservé sur le jeu de ténor de Franck Wolff, trop breckerien à notre goût, mais il reste un solide souffleur, nettement plus intéressant au soprano. Reste que cette musique fort bien ficelée mais sans réel engagement et assez pauvre sur le plan mélodique (« Isn’t she Lovely », de Stevie Wonder, en rappel, fut un final bienvenu) finit par lasser. Virtuose éclectique, Lagrène semble parfois écartelé entre ses multiples dons. La veine jazz-rock soft qu’il explore actuellement n’a pas l’envergure de certaines de ses orientations précédentes, qu’elles soient acoustiques ou électriques. Mais d’un musicien aussi doué on attend beaucoup et, en l’occurrence, on attendra la prochaine étape d’un parcours déjà fort riche et glorieux.

Thierry Quénum

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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 24/07.

Eddy Louiss Septet : Eddy Louiss (Hammond B3), Fabien Mary (tp, bugle), Stéphane Chausse (s), Richard Manetti, Mathieu Châtelain (g), Jean-Michel Charbonnel (b, elb), Francis Arnaud (dm).

Bireli Lagrène Quartet : Biréli Lagrène (g) Franck Wolff (ts, ss), Jean-Yves Jung (Hammond B3), Jean-Marc Robin (dm).

Avec Eddy Louiss, c’est d’entrée de jeu le groove qui investit la place, et quelques minettes de se mettre à danser au bout de quelques secondes sur les pelouses des jardins du Palais Longchamp, comme pour appuyer le propos. Un groove souple et épais qui déboule comme une réponse à certains débats dont on recueille des bribes ici ou là dans l’espace presse, le coin VIP, le recoin qui-vous-voudrez : jazz noir ou blanc, avec swing ou sans… vous en reprendrez bien quelques mesures ? On connaît la chanson !


Entre-temps Eddy chaloupe ferme et tangue moelleux, lui qui n’a jamais rien eu à battre de ces débats. Daniel Huck, annoncé, n’est pas là. Tant pis : nous entendrons l’excellent Fabien Mary qui partout fait l’affaire, et souvent mieux que bien. Le septet, par ailleurs, offre des possibilités étendues avec deux guitaristes Matthieu Châtelain et Richard Manetti, deux souffleurs (Stéphane Chausse aux anches, en sus de Fabien Mary), la basse électrique ou acoustique de Jean-Michel Charbonnel et la batterie tonique de Francis Arnaud. De « Tenderly » à « Satin Doll », de standards en thèmes originaux, de ballades en grooves mid-tempo ils nous mèneront en douceur pendant plus d’une heure de musique, sans prétention autre que de ravir les oreilles qui n’en demandent pas davantage.

Quand Bireli Lagrène succède à Eddy Louiss, on est encore un peu dans la même ambiance, sans doute parce que l’orgue Hammond (Jean-Yves Jung) trône toujours sur scène. Le concert s’ouvre sur un blues bien grooveux suivi d’un autre du même acabit sur lequel le guitariste laisse couler ses doigts le long du manche avec une décontraction et une vélocité souveraines tandis que l’orgue et la batterie (Jean-Marc Robin) le portent sans effort apparent, pour une efficacité maximale. On est plus réservé sur le jeu de ténor de Franck Wolff, trop breckerien à notre goût, mais il reste un solide souffleur, nettement plus intéressant au soprano. Reste que cette musique fort bien ficelée mais sans réel engagement et assez pauvre sur le plan mélodique (« Isn’t she Lovely », de Stevie Wonder, en rappel, fut un final bienvenu) finit par lasser. Virtuose éclectique, Lagrène semble parfois écartelé entre ses multiples dons. La veine jazz-rock soft qu’il explore actuellement n’a pas l’envergure de certaines de ses orientations précédentes, qu’elles soient acoustiques ou électriques. Mais d’un musicien aussi doué on attend beaucoup et, en l’occurrence, on attendra la prochaine étape d’un parcours déjà fort riche et glorieux.

Thierry Quénum

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Festival de Jazz des 5 Continents. Marseille, Jardins du Palais Longchamp. 24/07.

Eddy Louiss Septet : Eddy Louiss (Hammond B3), Fabien Mary (tp, bugle), Stéphane Chausse (s), Richard Manetti, Mathieu Châtelain (g), Jean-Michel Charbonnel (b, elb), Francis Arnaud (dm).

Bireli Lagrène Quartet : Biréli Lagrène (g) Franck Wolff (ts, ss), Jean-Yves Jung (Hammond B3), Jean-Marc Robin (dm).

Avec Eddy Louiss, c’est d’entrée de jeu le groove qui investit la place, et quelques minettes de se mettre à danser au bout de quelques secondes sur les pelouses des jardins du Palais Longchamp, comme pour appuyer le propos. Un groove souple et épais qui déboule comme une réponse à certains débats dont on recueille des bribes ici ou là dans l’espace presse, le coin VIP, le recoin qui-vous-voudrez : jazz noir ou blanc, avec swing ou sans… vous en reprendrez bien quelques mesures ? On connaît la chanson !


Entre-temps Eddy chaloupe ferme et tangue moelleux, lui qui n’a jamais rien eu à battre de ces débats. Daniel Huck, annoncé, n’est pas là. Tant pis : nous entendrons l’excellent Fabien Mary qui partout fait l’affaire, et souvent mieux que bien. Le septet, par ailleurs, offre des possibilités étendues avec deux guitaristes Matthieu Châtelain et Richard Manetti, deux souffleurs (Stéphane Chausse aux anches, en sus de Fabien Mary), la basse électrique ou acoustique de Jean-Michel Charbonnel et la batterie tonique de Francis Arnaud. De « Tenderly » à « Satin Doll », de standards en thèmes originaux, de ballades en grooves mid-tempo ils nous mèneront en douceur pendant plus d’une heure de musique, sans prétention autre que de ravir les oreilles qui n’en demandent pas davantage.

Quand Bireli Lagrène succède à Eddy Louiss, on est encore un peu dans la même ambiance, sans doute parce que l’orgue Hammond (Jean-Yves Jung) trône toujours sur scène. Le concert s’ouvre sur un blues bien grooveux suivi d’un autre du même acabit sur lequel le guitariste laisse couler ses doigts le long du manche avec une décontraction et une vélocité souveraines tandis que l’orgue et la batterie (Jean-Marc Robin) le portent sans effort apparent, pour une efficacité maximale. On est plus réservé sur le jeu de ténor de Franck Wolff, trop breckerien à notre goût, mais il reste un solide souffleur, nettement plus intéressant au soprano. Reste que cette musique fort bien ficelée mais sans réel engagement et assez pauvre sur le plan mélodique (« Isn’t she Lovely », de Stevie Wonder, en rappel, fut un final bienvenu) finit par lasser. Virtuose éclectique, Lagrène semble parfois écartelé entre ses multiples dons. La veine jazz-rock soft qu’il explore actuellement n’a pas l’envergure de certaines de ses orientations précédentes, qu’elles soient acoustiques ou électriques. Mais d’un musicien aussi doué on attend beaucoup et, en l’occurrence, on attendra la prochaine étape d’un parcours déjà fort riche et glorieux.

Thierry Quénum