Jazz live
Publié le 20 Sep 2013

Jazz[at]botanic : Yoann Loustalot, Frédéric Borey

Deux anciens bordelais au programme de cette première soirée du tout nouveau festival « Jazz[at]botanic », ainsi nomné parce qu’il se déroule au Jardin botanique de Bordeaux, dans un lieu nommé « Le Caillou du Jardin Botanique », restaurant qui a pris l’habitude de programmer des jazzmen régionaux depuis trois ans, et se risque aujourd’hui à proposer quatre soirées de jazz avec des groupes un peu plus connus, dont le quartet d’Emile Parisien et le duo de Pierre de Bethmann et David El-Malek. Déception d’abord, car Emile Parisien est indisponible ! Le trio jouera donc sans lui, et – sans la moindre idée de « remplacement » – invitera pour une heure de musique improvisée le clarinettiste Sylvain Kassap. Une fois la déception passée (le concert est prévu samedi soir), on se prend à accueillir les héros du soir, dans une ambiance de frimas précoces et sous une adorable pluie fine.

 

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                       Yoann Loustalot

                                                                                        Frédéric Borey

 

La région bordelaise en effet (je pratique depuis 40 ans) offre cette joie particulière de marquer très souvent la rentrée scolaire par des périodes de temps pourri, maussade, bruineux, propres à désespérer à la fois vignerons et écoliers. Souvent, c’est octobre qui est radieux, permettant à la pourriture noble de prospérer en Sauternais, et aux manifestations en plein air de se dérouler à la satisfaction générale. Avis aux amateurs.

 

C’est donc devant un public d’indéfectibles supporters (Alain, Irène, Vincent, Marco, Isabelle, Carole, Cédric, Jeannot, Rolf, M. Gadou, Didier, Hans, Yan, Bruce, Naked Feet, et j’en saute) que Yoann Loustalot a donné le signal du départ – enfin du commencement – avec auprès de lui la fine équipe qui l’entoure dans son dernier opus. Le disque s’appelle « Flyin’ With », le label « Bruit Chic », et le personnel est :

 

Aérophone : Yoann Loustalot (tp, bugle), Blaise Chevallier (b), Frédéric Pasqua (dm), et guest : Naissam Jalal (fl)

 

Toujours aussi radical, Yoann Loustalot fait entendre une musique d’une très grande originalité, souvent dansante, toujours écrite avec soin, pleine de chicanes, de pudeur, où l’on entend parfois des échos d’Ornette Coleman, mais aussi des souvenirs du « Tiny Bell Trio » de Dave Douglas (merci Hans). Le son est très doux, d’une belle texture, le plus égal possible, rarement très cuivré, on pense parfois à Don Fagerquist ou Jack Sheldon, et le ton monte encore d’un cran quand Naissam Jalal vient insérer sa flûte dans le son du trio, entre autres pour une ballade d’une très grande intensité dite simplement Ballade pour Naissam. Blaise Chevallier et Frédéric Pasqua sont dedans, impliqués, inspirés. C’est bien.

 

Frédéric Borey Quintet : Frédéric Borey (ts), Romain Pilon (g), Florent Nisse (b), Leonardo Montana (p), Frédéric Pasqua (dm)

 

On ne change pas un batteur qui joue si bien. Frédéric Borey (lui aussi ancien résident à Bordeaux, mais pourquoi partent-ils tous se faire entendre ailleurs, je voudrais qu’on m’explique, ce n’est pas uniquement à cause du climat, et puis la ville est belle, si belle… ???), Frédéric Borey donc semble avoir adopté le ténor comme instrument unique, il en joue avec une magnifique souplesse, évoque Joe Henderson (ce n’est pas nouveau) mais aussi parfois Stan Getz (est-ce l’effet d’unissons avec le piano, comme au temps où Getz dialoguait avec Al Haig ?), produit une musique très enlevée, qui cherche et trouve le suspens et parfois la transe. On se sépare vers minuit, et ce soir c’est le tour de Victor Michaud (fr-h) avec son groupe Wunderbar, et avant on aura eu la formation de Sébastien Arruti (tb), le Iep Quartet. Il fera un peu plus chaud devant, et moins humide derrière, alors n’hésitez pas.

 

 

 

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Deux anciens bordelais au programme de cette première soirée du tout nouveau festival « Jazz[at]botanic », ainsi nomné parce qu’il se déroule au Jardin botanique de Bordeaux, dans un lieu nommé « Le Caillou du Jardin Botanique », restaurant qui a pris l’habitude de programmer des jazzmen régionaux depuis trois ans, et se risque aujourd’hui à proposer quatre soirées de jazz avec des groupes un peu plus connus, dont le quartet d’Emile Parisien et le duo de Pierre de Bethmann et David El-Malek. Déception d’abord, car Emile Parisien est indisponible ! Le trio jouera donc sans lui, et – sans la moindre idée de « remplacement » – invitera pour une heure de musique improvisée le clarinettiste Sylvain Kassap. Une fois la déception passée (le concert est prévu samedi soir), on se prend à accueillir les héros du soir, dans une ambiance de frimas précoces et sous une adorable pluie fine.

 

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                       Yoann Loustalot

                                                                                        Frédéric Borey

 

La région bordelaise en effet (je pratique depuis 40 ans) offre cette joie particulière de marquer très souvent la rentrée scolaire par des périodes de temps pourri, maussade, bruineux, propres à désespérer à la fois vignerons et écoliers. Souvent, c’est octobre qui est radieux, permettant à la pourriture noble de prospérer en Sauternais, et aux manifestations en plein air de se dérouler à la satisfaction générale. Avis aux amateurs.

 

C’est donc devant un public d’indéfectibles supporters (Alain, Irène, Vincent, Marco, Isabelle, Carole, Cédric, Jeannot, Rolf, M. Gadou, Didier, Hans, Yan, Bruce, Naked Feet, et j’en saute) que Yoann Loustalot a donné le signal du départ – enfin du commencement – avec auprès de lui la fine équipe qui l’entoure dans son dernier opus. Le disque s’appelle « Flyin’ With », le label « Bruit Chic », et le personnel est :

 

Aérophone : Yoann Loustalot (tp, bugle), Blaise Chevallier (b), Frédéric Pasqua (dm), et guest : Naissam Jalal (fl)

 

Toujours aussi radical, Yoann Loustalot fait entendre une musique d’une très grande originalité, souvent dansante, toujours écrite avec soin, pleine de chicanes, de pudeur, où l’on entend parfois des échos d’Ornette Coleman, mais aussi des souvenirs du « Tiny Bell Trio » de Dave Douglas (merci Hans). Le son est très doux, d’une belle texture, le plus égal possible, rarement très cuivré, on pense parfois à Don Fagerquist ou Jack Sheldon, et le ton monte encore d’un cran quand Naissam Jalal vient insérer sa flûte dans le son du trio, entre autres pour une ballade d’une très grande intensité dite simplement Ballade pour Naissam. Blaise Chevallier et Frédéric Pasqua sont dedans, impliqués, inspirés. C’est bien.

 

Frédéric Borey Quintet : Frédéric Borey (ts), Romain Pilon (g), Florent Nisse (b), Leonardo Montana (p), Frédéric Pasqua (dm)

 

On ne change pas un batteur qui joue si bien. Frédéric Borey (lui aussi ancien résident à Bordeaux, mais pourquoi partent-ils tous se faire entendre ailleurs, je voudrais qu’on m’explique, ce n’est pas uniquement à cause du climat, et puis la ville est belle, si belle… ???), Frédéric Borey donc semble avoir adopté le ténor comme instrument unique, il en joue avec une magnifique souplesse, évoque Joe Henderson (ce n’est pas nouveau) mais aussi parfois Stan Getz (est-ce l’effet d’unissons avec le piano, comme au temps où Getz dialoguait avec Al Haig ?), produit une musique très enlevée, qui cherche et trouve le suspens et parfois la transe. On se sépare vers minuit, et ce soir c’est le tour de Victor Michaud (fr-h) avec son groupe Wunderbar, et avant on aura eu la formation de Sébastien Arruti (tb), le Iep Quartet. Il fera un peu plus chaud devant, et moins humide derrière, alors n’hésitez pas.

 

 

 

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Deux anciens bordelais au programme de cette première soirée du tout nouveau festival « Jazz[at]botanic », ainsi nomné parce qu’il se déroule au Jardin botanique de Bordeaux, dans un lieu nommé « Le Caillou du Jardin Botanique », restaurant qui a pris l’habitude de programmer des jazzmen régionaux depuis trois ans, et se risque aujourd’hui à proposer quatre soirées de jazz avec des groupes un peu plus connus, dont le quartet d’Emile Parisien et le duo de Pierre de Bethmann et David El-Malek. Déception d’abord, car Emile Parisien est indisponible ! Le trio jouera donc sans lui, et – sans la moindre idée de « remplacement » – invitera pour une heure de musique improvisée le clarinettiste Sylvain Kassap. Une fois la déception passée (le concert est prévu samedi soir), on se prend à accueillir les héros du soir, dans une ambiance de frimas précoces et sous une adorable pluie fine.

 

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                       Yoann Loustalot

                                                                                        Frédéric Borey

 

La région bordelaise en effet (je pratique depuis 40 ans) offre cette joie particulière de marquer très souvent la rentrée scolaire par des périodes de temps pourri, maussade, bruineux, propres à désespérer à la fois vignerons et écoliers. Souvent, c’est octobre qui est radieux, permettant à la pourriture noble de prospérer en Sauternais, et aux manifestations en plein air de se dérouler à la satisfaction générale. Avis aux amateurs.

 

C’est donc devant un public d’indéfectibles supporters (Alain, Irène, Vincent, Marco, Isabelle, Carole, Cédric, Jeannot, Rolf, M. Gadou, Didier, Hans, Yan, Bruce, Naked Feet, et j’en saute) que Yoann Loustalot a donné le signal du départ – enfin du commencement – avec auprès de lui la fine équipe qui l’entoure dans son dernier opus. Le disque s’appelle « Flyin’ With », le label « Bruit Chic », et le personnel est :

 

Aérophone : Yoann Loustalot (tp, bugle), Blaise Chevallier (b), Frédéric Pasqua (dm), et guest : Naissam Jalal (fl)

 

Toujours aussi radical, Yoann Loustalot fait entendre une musique d’une très grande originalité, souvent dansante, toujours écrite avec soin, pleine de chicanes, de pudeur, où l’on entend parfois des échos d’Ornette Coleman, mais aussi des souvenirs du « Tiny Bell Trio » de Dave Douglas (merci Hans). Le son est très doux, d’une belle texture, le plus égal possible, rarement très cuivré, on pense parfois à Don Fagerquist ou Jack Sheldon, et le ton monte encore d’un cran quand Naissam Jalal vient insérer sa flûte dans le son du trio, entre autres pour une ballade d’une très grande intensité dite simplement Ballade pour Naissam. Blaise Chevallier et Frédéric Pasqua sont dedans, impliqués, inspirés. C’est bien.

 

Frédéric Borey Quintet : Frédéric Borey (ts), Romain Pilon (g), Florent Nisse (b), Leonardo Montana (p), Frédéric Pasqua (dm)

 

On ne change pas un batteur qui joue si bien. Frédéric Borey (lui aussi ancien résident à Bordeaux, mais pourquoi partent-ils tous se faire entendre ailleurs, je voudrais qu’on m’explique, ce n’est pas uniquement à cause du climat, et puis la ville est belle, si belle… ???), Frédéric Borey donc semble avoir adopté le ténor comme instrument unique, il en joue avec une magnifique souplesse, évoque Joe Henderson (ce n’est pas nouveau) mais aussi parfois Stan Getz (est-ce l’effet d’unissons avec le piano, comme au temps où Getz dialoguait avec Al Haig ?), produit une musique très enlevée, qui cherche et trouve le suspens et parfois la transe. On se sépare vers minuit, et ce soir c’est le tour de Victor Michaud (fr-h) avec son groupe Wunderbar, et avant on aura eu la formation de Sébastien Arruti (tb), le Iep Quartet. Il fera un peu plus chaud devant, et moins humide derrière, alors n’hésitez pas.

 

 

 

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Deux anciens bordelais au programme de cette première soirée du tout nouveau festival « Jazz[at]botanic », ainsi nomné parce qu’il se déroule au Jardin botanique de Bordeaux, dans un lieu nommé « Le Caillou du Jardin Botanique », restaurant qui a pris l’habitude de programmer des jazzmen régionaux depuis trois ans, et se risque aujourd’hui à proposer quatre soirées de jazz avec des groupes un peu plus connus, dont le quartet d’Emile Parisien et le duo de Pierre de Bethmann et David El-Malek. Déception d’abord, car Emile Parisien est indisponible ! Le trio jouera donc sans lui, et – sans la moindre idée de « remplacement » – invitera pour une heure de musique improvisée le clarinettiste Sylvain Kassap. Une fois la déception passée (le concert est prévu samedi soir), on se prend à accueillir les héros du soir, dans une ambiance de frimas précoces et sous une adorable pluie fine.

 

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                       Yoann Loustalot

                                                                                        Frédéric Borey

 

La région bordelaise en effet (je pratique depuis 40 ans) offre cette joie particulière de marquer très souvent la rentrée scolaire par des périodes de temps pourri, maussade, bruineux, propres à désespérer à la fois vignerons et écoliers. Souvent, c’est octobre qui est radieux, permettant à la pourriture noble de prospérer en Sauternais, et aux manifestations en plein air de se dérouler à la satisfaction générale. Avis aux amateurs.

 

C’est donc devant un public d’indéfectibles supporters (Alain, Irène, Vincent, Marco, Isabelle, Carole, Cédric, Jeannot, Rolf, M. Gadou, Didier, Hans, Yan, Bruce, Naked Feet, et j’en saute) que Yoann Loustalot a donné le signal du départ – enfin du commencement – avec auprès de lui la fine équipe qui l’entoure dans son dernier opus. Le disque s’appelle « Flyin’ With », le label « Bruit Chic », et le personnel est :

 

Aérophone : Yoann Loustalot (tp, bugle), Blaise Chevallier (b), Frédéric Pasqua (dm), et guest : Naissam Jalal (fl)

 

Toujours aussi radical, Yoann Loustalot fait entendre une musique d’une très grande originalité, souvent dansante, toujours écrite avec soin, pleine de chicanes, de pudeur, où l’on entend parfois des échos d’Ornette Coleman, mais aussi des souvenirs du « Tiny Bell Trio » de Dave Douglas (merci Hans). Le son est très doux, d’une belle texture, le plus égal possible, rarement très cuivré, on pense parfois à Don Fagerquist ou Jack Sheldon, et le ton monte encore d’un cran quand Naissam Jalal vient insérer sa flûte dans le son du trio, entre autres pour une ballade d’une très grande intensité dite simplement Ballade pour Naissam. Blaise Chevallier et Frédéric Pasqua sont dedans, impliqués, inspirés. C’est bien.

 

Frédéric Borey Quintet : Frédéric Borey (ts), Romain Pilon (g), Florent Nisse (b), Leonardo Montana (p), Frédéric Pasqua (dm)

 

On ne change pas un batteur qui joue si bien. Frédéric Borey (lui aussi ancien résident à Bordeaux, mais pourquoi partent-ils tous se faire entendre ailleurs, je voudrais qu’on m’explique, ce n’est pas uniquement à cause du climat, et puis la ville est belle, si belle… ???), Frédéric Borey donc semble avoir adopté le ténor comme instrument unique, il en joue avec une magnifique souplesse, évoque Joe Henderson (ce n’est pas nouveau) mais aussi parfois Stan Getz (est-ce l’effet d’unissons avec le piano, comme au temps où Getz dialoguait avec Al Haig ?), produit une musique très enlevée, qui cherche et trouve le suspens et parfois la transe. On se sépare vers minuit, et ce soir c’est le tour de Victor Michaud (fr-h) avec son groupe Wunderbar, et avant on aura eu la formation de Sébastien Arruti (tb), le Iep Quartet. Il fera un peu plus chaud devant, et moins humide derrière, alors n’hésitez pas.