Jazzèbre à Parpignan : ce soir, Eve Risser solo, Joachim Kühn trio et autres aventures musicales !!!
Hier, journée de repos pour les participants à « Jazzèbre », mais journée de travail pour Joachim Kühn, Sébastien Boisseau et Christian Lillinger qui répètent dans le théâtre où ils joueront ce soir. On arrive pile pour entendre la fin d’un solo de Joachim à l’alto, il joue de nouveau de plus en plus de son « Conn » des années 40, c’est l’un de ses liens avec Ornette Coleman. Elégant et légèrement bohème à la fois, nous nous trouvons devant l’un des pianistes les plus importants de l’histoire, ça ne se sait pas trop, peut-être pas assez.
Les aventures extra-musicales (encore que… vous verrez vous-même) ne faisaient que commencer. Par chance, j’ai été délogé. Mais oui. C’est ce que m’a confié le réceptionniste du « Park Hötel » quand j’ai fini par y arriver après avoir constaté que je n’étais pas attendu dans l’hôtel habituel, qui porte un nom de dieu grec. « Ah oui, c’est vous, vous avez été délogé« . Il faut comprendre : logé ailleurs. Bonne idée : le « Park Hôtel » est au pied des remparts, non loin du « Campo Santo », on est donc tenté d’accéder à la vieille ville plutôt que de se rendre dans le centre dit « actif », c’est le coup de chance de la semaine. Par ailleurs et jusqu’ici, elle a été maigre en sensations positives, la semaine : ordinateur HS, voyage compliqué, risque d’avoir perdu 20 ans de travail… On se laisse donc porter par les hasards.
Ce vieux quartier (rue étroites, légèrement pentues, forts contrastes de lumières, petites places ombragées, restos bon marchés en terrasse) va me réserver quelques aubaines. D’abord, dans le seul magasin qui continue à vendre des vinyles d’occasion, je dégote un double LP de Dollar Brand (réédition des années 80), « African Sun », consacré aux touts débuts du jazz sud-africain. En guise de cadeau, je me vois offrir un original Riverside de Wes Montgomery, en trio avec Mel Rhyne, le fameux où figure « ‘Round Midnight ». « Le disque est en bon état, mais la pochette est abimée, je le vends 2 euros, mais là je vous le donne« . En fait, la pochette est fatiguée, c’est sûr, mais le disque est neuf.
Un peu plus bas, dans une sorte de brocante associative qui revend des fringues, des ustensiles divers, des livres, et tout ce qui peut servir aux gens qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grands magasins, et puis quelques vinyles encore : musique classique, rien d’exceptionnel mais deux ou trois Decca français quand même. Le plus drôle reste à venir. Sur la place de la Révolution Française, dans ce quartier ancien et miraculeux, deux restaurants se font face : le « 17 » qui offre quelques jolis plats de poisson (exemple : aile de raie, ça ne court pas les rues les ailes de raies, non ?), et l’autre qui s’appelle « La Baratine ». Après avoir essayé la raie hier (on ne rit pas), je me décide aujourd’hui pour l’autre, et là m’attend le plus étonnant couvert qui soit : en guise de sets de table, des vinyles de musique classique, plus précisément d’opéra. Je n’en crois pas mes yeux (voir photos). A tout hasard, je demande au patron où il a trouvé ça : « c’est mon voisin qui me les donne… » Heureux homme ! « Mais si vous voulez je peux vous en revendre quelques-uns« . Si je veux… pour sûr que je veux. Je repars (après un excellent repas à 11,50, entrée + plat) avec cinq ou six merveilles.
Vous comprenez bien que tout cela ne peut arriver que dans une ville de zèbres, et pas à Bordeaux.
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Perpignan, c’est quand même bien mieux que Bordeaux. D’abord c’est ailleurs, ce qui est déjà beaucoup, ensuite il y a « Jazzèbre », ce qui est très bien, et enfin il y a tout le reste que vous ne trouverez jamais à Bordeaux. Lisez ce qui suit pour le savoir…
Hier, journée de repos pour les participants à « Jazzèbre », mais journée de travail pour Joachim Kühn, Sébastien Boisseau et Christian Lillinger qui répètent dans le théâtre où ils joueront ce soir. On arrive pile pour entendre la fin d’un solo de Joachim à l’alto, il joue de nouveau de plus en plus de son « Conn » des années 40, c’est l’un de ses liens avec Ornette Coleman. Elégant et légèrement bohème à la fois, nous nous trouvons devant l’un des pianistes les plus importants de l’histoire, ça ne se sait pas trop, peut-être pas assez.
Les aventures extra-musicales (encore que… vous verrez vous-même) ne faisaient que commencer. Par chance, j’ai été délogé. Mais oui. C’est ce que m’a confié le réceptionniste du « Park Hötel » quand j’ai fini par y arriver après avoir constaté que je n’étais pas attendu dans l’hôtel habituel, qui porte un nom de dieu grec. « Ah oui, c’est vous, vous avez été délogé« . Il faut comprendre : logé ailleurs. Bonne idée : le « Park Hôtel » est au pied des remparts, non loin du « Campo Santo », on est donc tenté d’accéder à la vieille ville plutôt que de se rendre dans le centre dit « actif », c’est le coup de chance de la semaine. Par ailleurs et jusqu’ici, elle a été maigre en sensations positives, la semaine : ordinateur HS, voyage compliqué, risque d’avoir perdu 20 ans de travail… On se laisse donc porter par les hasards.
Ce vieux quartier (rue étroites, légèrement pentues, forts contrastes de lumières, petites places ombragées, restos bon marchés en terrasse) va me réserver quelques aubaines. D’abord, dans le seul magasin qui continue à vendre des vinyles d’occasion, je dégote un double LP de Dollar Brand (réédition des années 80), « African Sun », consacré aux touts débuts du jazz sud-africain. En guise de cadeau, je me vois offrir un original Riverside de Wes Montgomery, en trio avec Mel Rhyne, le fameux où figure « ‘Round Midnight ». « Le disque est en bon état, mais la pochette est abimée, je le vends 2 euros, mais là je vous le donne« . En fait, la pochette est fatiguée, c’est sûr, mais le disque est neuf.
Un peu plus bas, dans une sorte de brocante associative qui revend des fringues, des ustensiles divers, des livres, et tout ce qui peut servir aux gens qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grands magasins, et puis quelques vinyles encore : musique classique, rien d’exceptionnel mais deux ou trois Decca français quand même. Le plus drôle reste à venir. Sur la place de la Révolution Française, dans ce quartier ancien et miraculeux, deux restaurants se font face : le « 17 » qui offre quelques jolis plats de poisson (exemple : aile de raie, ça ne court pas les rues les ailes de raies, non ?), et l’autre qui s’appelle « La Baratine ». Après avoir essayé la raie hier (on ne rit pas), je me décide aujourd’hui pour l’autre, et là m’attend le plus étonnant couvert qui soit : en guise de sets de table, des vinyles de musique classique, plus précisément d’opéra. Je n’en crois pas mes yeux (voir photos). A tout hasard, je demande au patron où il a trouvé ça : « c’est mon voisin qui me les donne… » Heureux homme ! « Mais si vous voulez je peux vous en revendre quelques-uns« . Si je veux… pour sûr que je veux. Je repars (après un excellent repas à 11,50, entrée + plat) avec cinq ou six merveilles.
Vous comprenez bien que tout cela ne peut arriver que dans une ville de zèbres, et pas à Bordeaux.
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Perpignan, c’est quand même bien mieux que Bordeaux. D’abord c’est ailleurs, ce qui est déjà beaucoup, ensuite il y a « Jazzèbre », ce qui est très bien, et enfin il y a tout le reste que vous ne trouverez jamais à Bordeaux. Lisez ce qui suit pour le savoir…
Hier, journée de repos pour les participants à « Jazzèbre », mais journée de travail pour Joachim Kühn, Sébastien Boisseau et Christian Lillinger qui répètent dans le théâtre où ils joueront ce soir. On arrive pile pour entendre la fin d’un solo de Joachim à l’alto, il joue de nouveau de plus en plus de son « Conn » des années 40, c’est l’un de ses liens avec Ornette Coleman. Elégant et légèrement bohème à la fois, nous nous trouvons devant l’un des pianistes les plus importants de l’histoire, ça ne se sait pas trop, peut-être pas assez.
Les aventures extra-musicales (encore que… vous verrez vous-même) ne faisaient que commencer. Par chance, j’ai été délogé. Mais oui. C’est ce que m’a confié le réceptionniste du « Park Hötel » quand j’ai fini par y arriver après avoir constaté que je n’étais pas attendu dans l’hôtel habituel, qui porte un nom de dieu grec. « Ah oui, c’est vous, vous avez été délogé« . Il faut comprendre : logé ailleurs. Bonne idée : le « Park Hôtel » est au pied des remparts, non loin du « Campo Santo », on est donc tenté d’accéder à la vieille ville plutôt que de se rendre dans le centre dit « actif », c’est le coup de chance de la semaine. Par ailleurs et jusqu’ici, elle a été maigre en sensations positives, la semaine : ordinateur HS, voyage compliqué, risque d’avoir perdu 20 ans de travail… On se laisse donc porter par les hasards.
Ce vieux quartier (rue étroites, légèrement pentues, forts contrastes de lumières, petites places ombragées, restos bon marchés en terrasse) va me réserver quelques aubaines. D’abord, dans le seul magasin qui continue à vendre des vinyles d’occasion, je dégote un double LP de Dollar Brand (réédition des années 80), « African Sun », consacré aux touts débuts du jazz sud-africain. En guise de cadeau, je me vois offrir un original Riverside de Wes Montgomery, en trio avec Mel Rhyne, le fameux où figure « ‘Round Midnight ». « Le disque est en bon état, mais la pochette est abimée, je le vends 2 euros, mais là je vous le donne« . En fait, la pochette est fatiguée, c’est sûr, mais le disque est neuf.
Un peu plus bas, dans une sorte de brocante associative qui revend des fringues, des ustensiles divers, des livres, et tout ce qui peut servir aux gens qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grands magasins, et puis quelques vinyles encore : musique classique, rien d’exceptionnel mais deux ou trois Decca français quand même. Le plus drôle reste à venir. Sur la place de la Révolution Française, dans ce quartier ancien et miraculeux, deux restaurants se font face : le « 17 » qui offre quelques jolis plats de poisson (exemple : aile de raie, ça ne court pas les rues les ailes de raies, non ?), et l’autre qui s’appelle « La Baratine ». Après avoir essayé la raie hier (on ne rit pas), je me décide aujourd’hui pour l’autre, et là m’attend le plus étonnant couvert qui soit : en guise de sets de table, des vinyles de musique classique, plus précisément d’opéra. Je n’en crois pas mes yeux (voir photos). A tout hasard, je demande au patron où il a trouvé ça : « c’est mon voisin qui me les donne… » Heureux homme ! « Mais si vous voulez je peux vous en revendre quelques-uns« . Si je veux… pour sûr que je veux. Je repars (après un excellent repas à 11,50, entrée + plat) avec cinq ou six merveilles.
Vous comprenez bien que tout cela ne peut arriver que dans une ville de zèbres, et pas à Bordeaux.
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Perpignan, c’est quand même bien mieux que Bordeaux. D’abord c’est ailleurs, ce qui est déjà beaucoup, ensuite il y a « Jazzèbre », ce qui est très bien, et enfin il y a tout le reste que vous ne trouverez jamais à Bordeaux. Lisez ce qui suit pour le savoir…
Hier, journée de repos pour les participants à « Jazzèbre », mais journée de travail pour Joachim Kühn, Sébastien Boisseau et Christian Lillinger qui répètent dans le théâtre où ils joueront ce soir. On arrive pile pour entendre la fin d’un solo de Joachim à l’alto, il joue de nouveau de plus en plus de son « Conn » des années 40, c’est l’un de ses liens avec Ornette Coleman. Elégant et légèrement bohème à la fois, nous nous trouvons devant l’un des pianistes les plus importants de l’histoire, ça ne se sait pas trop, peut-être pas assez.
Les aventures extra-musicales (encore que… vous verrez vous-même) ne faisaient que commencer. Par chance, j’ai été délogé. Mais oui. C’est ce que m’a confié le réceptionniste du « Park Hötel » quand j’ai fini par y arriver après avoir constaté que je n’étais pas attendu dans l’hôtel habituel, qui porte un nom de dieu grec. « Ah oui, c’est vous, vous avez été délogé« . Il faut comprendre : logé ailleurs. Bonne idée : le « Park Hôtel » est au pied des remparts, non loin du « Campo Santo », on est donc tenté d’accéder à la vieille ville plutôt que de se rendre dans le centre dit « actif », c’est le coup de chance de la semaine. Par ailleurs et jusqu’ici, elle a été maigre en sensations positives, la semaine : ordinateur HS, voyage compliqué, risque d’avoir perdu 20 ans de travail… On se laisse donc porter par les hasards.
Ce vieux quartier (rue étroites, légèrement pentues, forts contrastes de lumières, petites places ombragées, restos bon marchés en terrasse) va me réserver quelques aubaines. D’abord, dans le seul magasin qui continue à vendre des vinyles d’occasion, je dégote un double LP de Dollar Brand (réédition des années 80), « African Sun », consacré aux touts débuts du jazz sud-africain. En guise de cadeau, je me vois offrir un original Riverside de Wes Montgomery, en trio avec Mel Rhyne, le fameux où figure « ‘Round Midnight ». « Le disque est en bon état, mais la pochette est abimée, je le vends 2 euros, mais là je vous le donne« . En fait, la pochette est fatiguée, c’est sûr, mais le disque est neuf.
Un peu plus bas, dans une sorte de brocante associative qui revend des fringues, des ustensiles divers, des livres, et tout ce qui peut servir aux gens qui n’ont pas les moyens d’aller dans les grands magasins, et puis quelques vinyles encore : musique classique, rien d’exceptionnel mais deux ou trois Decca français quand même. Le plus drôle reste à venir. Sur la place de la Révolution Française, dans ce quartier ancien et miraculeux, deux restaurants se font face : le « 17 » qui offre quelques jolis plats de poisson (exemple : aile de raie, ça ne court pas les rues les ailes de raies, non ?), et l’autre qui s’appelle « La Baratine ». Après avoir essayé la raie hier (on ne rit pas), je me décide aujourd’hui pour l’autre, et là m’attend le plus étonnant couvert qui soit : en guise de sets de table, des vinyles de musique classique, plus précisément d’opéra. Je n’en crois pas mes yeux (voir photos). A tout hasard, je demande au patron où il a trouvé ça : « c’est mon voisin qui me les donne… » Heureux homme ! « Mais si vous voulez je peux vous en revendre quelques-uns« . Si je veux… pour sûr que je veux. Je repars (après un excellent repas à 11,50, entrée + plat) avec cinq ou six merveilles.
Vous comprenez bien que tout cela ne peut arriver que dans une ville de zèbres, et pas à Bordeaux.