Jazzdor 3° journée. Strasbourg, Pôle Sud, 10/11.
Jazzdor 3° journée. Strasbourg, Pôle Sud, 10/11.
Bojan Z (p, Fender Rhodes)/Nils Wogram (tb) ; Vincent Peirani « Thrill Box » : Vincent Peirani (acc), Michael Wollny (p), Michel Benita (b).
En fin de matinée, c’est un petit comité de spectateurs qui osa braver la pluie domincale pour assister, en présence du réalisateur Richard Bois, à une projection de « Zicocratie », film consacré aux répétitions et à l’enregistrement du disque « E-Total » du MegaOctet d’Andy Emler.
Ce document — qui ne circule pour l’instant qu’en salle et dans les festivals, faute de distribution — se présente comme une mise en évidence du travail d’appropriation et pour ainsi dire d’arrangement collectif qui suit l’écriture des morceaux par le leader. Mais il ajoute à cette perspective une collection de commentaires sur l’exercice du « pouvoir » au sein du MegaOctet exprimés par des décideurs issus de divers secteurs professionnels. Une approche inédite et passionnante de la notion de création musicale, que tout amateur de jazz et plus généralement de musique gagnerait à découvrir.
L’exercice du pouvoir au sein d’un duo tel que celui qui réunit Bojan Z et Nils Wogram ? Il existe aussi, quoique de façon soft et conviviale. On pourrait facilement rêver d’un tel duo tant ces virtuoses ont, chacun de leur côté, une propension à distiller la musique sous une forme jubilatoire et extravertie. Jazzdor ne s’est pas contenté d’y songer, il l’a fait. D’abord à Berlin voici deux et aujourd’hui à Strasbourg. Le pianiste et le tromboniste ne se sont pas croisés entre ces deux dates: qui, à part Jazzdor — qui a d’ailleurs mis en place depuis onze ans un programme nommé Jazz Passage destiné à faire traverser le Rhin, dans un sens ou dans l’autre à des musiciens parfois encensés chez eux et quasi inconnus chez nous —, s’intéresse au jazz germanique ? De ce côté-ci du Rhin, où Wogram — l’un des meilleurs trombonistes européens, soit dit en passant — est peu connu, c’est un peu Bojan Z qui mène la danse. C’est lui qui, en jouant des percussions sur le bois du piano, entame le premier thème, suivi par un trombone véloce et moelleux. Suit une ballade où les deux rivalisent de tendresse et de lyrisme. Puis Bojan passe au Fender Rhodes pour lancer un de ces airs balkaniques dont il s’est fait une spécialité mais qu’il utilise toujours avec goût et parcimonie et sur lequel son comparse balade sa coulisse avec une aisance confondante. Et le tout se termine par une sorte de course-poursuite échevelée où les deux duettistes semblent d’amuser autant des chausse-trapes qu’ils déjouent que de la joie du public ravi, auquel ils serviront un somptueux « Isfahan », de Billy Strayhorn, en rappel.
C’est en solo que Vincent Peirani débute son concert : une configuration dans laquelle on l’a déjà entendu à Strasbourg et qui, sur ce « Choral » majestueux et prenant, met particulièrement en valeur la diversité et la beauté des timbres de son accordéon. Rejoint par Michael Wollny et Michel Benita, c’est à une sorte de chassé-croisé rythmique que les trois musiciens se livrent avant de tomber d’accord sur un groove à couper le souffle qui tire bientôt vers le blues et le zydeco avant de déboucher sur le « I Mean You » de Thelonious Monk. Enchaîner avec « Waltz for Debby », de Bill Evans, pourrait sembler hasardeux, mais Peirani et ses comparses possèdent un art de subvertir les thèmes et de se les approprier qui fait que tout passe dans une grande coulée mélodique qui satisfait les goûts populaires aussi bien que savants. Car si le tropisme dominant chez Peirani est clairement la mélodie (et rien d’étonnant à ce qu’il s’adonne de plus en plus au chant), sa veine n’est jamais racoleuse ni populiste et son toucher — comme celui de Wollny et de Benita — transcendent la mélodie la plus banalement consonante et lui fait prendre une tournure qui l’ouvre aux magies et mystères de l’improvisation. Spécialiste d’une « boîte à frissons » (Thrill Box : le nom de son trio) issue de la culture populaire et qu’il a surtout pratiquée dans le cadre du répertoire classique, Peirani ramène ainsi l’accordéon vers le jazz, avec armes et bagages, voire plus si affinités. Ainsi de cette valse finale dédiée à Michel P. (Portal, évidemment), lequel en duo ou dans d’autres types de petites formations semble transfiguré par la présence à ses côtés d’un accordéoniste décidément aussi consensuel que stimulant et qui, comme le duo qui l’avait précédé, conclut par un thème ellingtonien : « Dancers in Love ». Essayez de résister à ce charme-là, si vous le pouvez… Thierry Quénum
|
Jazzdor 3° journée. Strasbourg, Pôle Sud, 10/11.
Bojan Z (p, Fender Rhodes)/Nils Wogram (tb) ; Vincent Peirani « Thrill Box » : Vincent Peirani (acc), Michael Wollny (p), Michel Benita (b).
En fin de matinée, c’est un petit comité de spectateurs qui osa braver la pluie domincale pour assister, en présence du réalisateur Richard Bois, à une projection de « Zicocratie », film consacré aux répétitions et à l’enregistrement du disque « E-Total » du MegaOctet d’Andy Emler.
Ce document — qui ne circule pour l’instant qu’en salle et dans les festivals, faute de distribution — se présente comme une mise en évidence du travail d’appropriation et pour ainsi dire d’arrangement collectif qui suit l’écriture des morceaux par le leader. Mais il ajoute à cette perspective une collection de commentaires sur l’exercice du « pouvoir » au sein du MegaOctet exprimés par des décideurs issus de divers secteurs professionnels. Une approche inédite et passionnante de la notion de création musicale, que tout amateur de jazz et plus généralement de musique gagnerait à découvrir.
L’exercice du pouvoir au sein d’un duo tel que celui qui réunit Bojan Z et Nils Wogram ? Il existe aussi, quoique de façon soft et conviviale. On pourrait facilement rêver d’un tel duo tant ces virtuoses ont, chacun de leur côté, une propension à distiller la musique sous une forme jubilatoire et extravertie. Jazzdor ne s’est pas contenté d’y songer, il l’a fait. D’abord à Berlin voici deux et aujourd’hui à Strasbourg. Le pianiste et le tromboniste ne se sont pas croisés entre ces deux dates: qui, à part Jazzdor — qui a d’ailleurs mis en place depuis onze ans un programme nommé Jazz Passage destiné à faire traverser le Rhin, dans un sens ou dans l’autre à des musiciens parfois encensés chez eux et quasi inconnus chez nous —, s’intéresse au jazz germanique ? De ce côté-ci du Rhin, où Wogram — l’un des meilleurs trombonistes européens, soit dit en passant — est peu connu, c’est un peu Bojan Z qui mène la danse. C’est lui qui, en jouant des percussions sur le bois du piano, entame le premier thème, suivi par un trombone véloce et moelleux. Suit une ballade où les deux rivalisent de tendresse et de lyrisme. Puis Bojan passe au Fender Rhodes pour lancer un de ces airs balkaniques dont il s’est fait une spécialité mais qu’il utilise toujours avec goût et parcimonie et sur lequel son comparse balade sa coulisse avec une aisance confondante. Et le tout se termine par une sorte de course-poursuite échevelée où les deux duettistes semblent d’amuser autant des chausse-trapes qu’ils déjouent que de la joie du public ravi, auquel ils serviront un somptueux « Isfahan », de Billy Strayhorn, en rappel.
C’est en solo que Vincent Peirani débute son concert : une configuration dans laquelle on l’a déjà entendu à Strasbourg et qui, sur ce « Choral » majestueux et prenant, met particulièrement en valeur la diversité et la beauté des timbres de son accordéon. Rejoint par Michael Wollny et Michel Benita, c’est à une sorte de chassé-croisé rythmique que les trois musiciens se livrent avant de tomber d’accord sur un groove à couper le souffle qui tire bientôt vers le blues et le zydeco avant de déboucher sur le « I Mean You » de Thelonious Monk. Enchaîner avec « Waltz for Debby », de Bill Evans, pourrait sembler hasardeux, mais Peirani et ses comparses possèdent un art de subvertir les thèmes et de se les approprier qui fait que tout passe dans une grande coulée mélodique qui satisfait les goûts populaires aussi bien que savants. Car si le tropisme dominant chez Peirani est clairement la mélodie (et rien d’étonnant à ce qu’il s’adonne de plus en plus au chant), sa veine n’est jamais racoleuse ni populiste et son toucher — comme celui de Wollny et de Benita — transcendent la mélodie la plus banalement consonante et lui fait prendre une tournure qui l’ouvre aux magies et mystères de l’improvisation. Spécialiste d’une « boîte à frissons » (Thrill Box : le nom de son trio) issue de la culture populaire et qu’il a surtout pratiquée dans le cadre du répertoire classique, Peirani ramène ainsi l’accordéon vers le jazz, avec armes et bagages, voire plus si affinités. Ainsi de cette valse finale dédiée à Michel P. (Portal, évidemment), lequel en duo ou dans d’autres types de petites formations semble transfiguré par la présence à ses côtés d’un accordéoniste décidément aussi consensuel que stimulant et qui, comme le duo qui l’avait précédé, conclut par un thème ellingtonien : « Dancers in Love ». Essayez de résister à ce charme-là, si vous le pouvez… Thierry Quénum
|
Jazzdor 3° journée. Strasbourg, Pôle Sud, 10/11.
Bojan Z (p, Fender Rhodes)/Nils Wogram (tb) ; Vincent Peirani « Thrill Box » : Vincent Peirani (acc), Michael Wollny (p), Michel Benita (b).
En fin de matinée, c’est un petit comité de spectateurs qui osa braver la pluie domincale pour assister, en présence du réalisateur Richard Bois, à une projection de « Zicocratie », film consacré aux répétitions et à l’enregistrement du disque « E-Total » du MegaOctet d’Andy Emler.
Ce document — qui ne circule pour l’instant qu’en salle et dans les festivals, faute de distribution — se présente comme une mise en évidence du travail d’appropriation et pour ainsi dire d’arrangement collectif qui suit l’écriture des morceaux par le leader. Mais il ajoute à cette perspective une collection de commentaires sur l’exercice du « pouvoir » au sein du MegaOctet exprimés par des décideurs issus de divers secteurs professionnels. Une approche inédite et passionnante de la notion de création musicale, que tout amateur de jazz et plus généralement de musique gagnerait à découvrir.
L’exercice du pouvoir au sein d’un duo tel que celui qui réunit Bojan Z et Nils Wogram ? Il existe aussi, quoique de façon soft et conviviale. On pourrait facilement rêver d’un tel duo tant ces virtuoses ont, chacun de leur côté, une propension à distiller la musique sous une forme jubilatoire et extravertie. Jazzdor ne s’est pas contenté d’y songer, il l’a fait. D’abord à Berlin voici deux et aujourd’hui à Strasbourg. Le pianiste et le tromboniste ne se sont pas croisés entre ces deux dates: qui, à part Jazzdor — qui a d’ailleurs mis en place depuis onze ans un programme nommé Jazz Passage destiné à faire traverser le Rhin, dans un sens ou dans l’autre à des musiciens parfois encensés chez eux et quasi inconnus chez nous —, s’intéresse au jazz germanique ? De ce côté-ci du Rhin, où Wogram — l’un des meilleurs trombonistes européens, soit dit en passant — est peu connu, c’est un peu Bojan Z qui mène la danse. C’est lui qui, en jouant des percussions sur le bois du piano, entame le premier thème, suivi par un trombone véloce et moelleux. Suit une ballade où les deux rivalisent de tendresse et de lyrisme. Puis Bojan passe au Fender Rhodes pour lancer un de ces airs balkaniques dont il s’est fait une spécialité mais qu’il utilise toujours avec goût et parcimonie et sur lequel son comparse balade sa coulisse avec une aisance confondante. Et le tout se termine par une sorte de course-poursuite échevelée où les deux duettistes semblent d’amuser autant des chausse-trapes qu’ils déjouent que de la joie du public ravi, auquel ils serviront un somptueux « Isfahan », de Billy Strayhorn, en rappel.
C’est en solo que Vincent Peirani débute son concert : une configuration dans laquelle on l’a déjà entendu à Strasbourg et qui, sur ce « Choral » majestueux et prenant, met particulièrement en valeur la diversité et la beauté des timbres de son accordéon. Rejoint par Michael Wollny et Michel Benita, c’est à une sorte de chassé-croisé rythmique que les trois musiciens se livrent avant de tomber d’accord sur un groove à couper le souffle qui tire bientôt vers le blues et le zydeco avant de déboucher sur le « I Mean You » de Thelonious Monk. Enchaîner avec « Waltz for Debby », de Bill Evans, pourrait sembler hasardeux, mais Peirani et ses comparses possèdent un art de subvertir les thèmes et de se les approprier qui fait que tout passe dans une grande coulée mélodique qui satisfait les goûts populaires aussi bien que savants. Car si le tropisme dominant chez Peirani est clairement la mélodie (et rien d’étonnant à ce qu’il s’adonne de plus en plus au chant), sa veine n’est jamais racoleuse ni populiste et son toucher — comme celui de Wollny et de Benita — transcendent la mélodie la plus banalement consonante et lui fait prendre une tournure qui l’ouvre aux magies et mystères de l’improvisation. Spécialiste d’une « boîte à frissons » (Thrill Box : le nom de son trio) issue de la culture populaire et qu’il a surtout pratiquée dans le cadre du répertoire classique, Peirani ramène ainsi l’accordéon vers le jazz, avec armes et bagages, voire plus si affinités. Ainsi de cette valse finale dédiée à Michel P. (Portal, évidemment), lequel en duo ou dans d’autres types de petites formations semble transfiguré par la présence à ses côtés d’un accordéoniste décidément aussi consensuel que stimulant et qui, comme le duo qui l’avait précédé, conclut par un thème ellingtonien : « Dancers in Love ». Essayez de résister à ce charme-là, si vous le pouvez… Thierry Quénum
|
Jazzdor 3° journée. Strasbourg, Pôle Sud, 10/11.
Bojan Z (p, Fender Rhodes)/Nils Wogram (tb) ; Vincent Peirani « Thrill Box » : Vincent Peirani (acc), Michael Wollny (p), Michel Benita (b).
En fin de matinée, c’est un petit comité de spectateurs qui osa braver la pluie domincale pour assister, en présence du réalisateur Richard Bois, à une projection de « Zicocratie », film consacré aux répétitions et à l’enregistrement du disque « E-Total » du MegaOctet d’Andy Emler.
Ce document — qui ne circule pour l’instant qu’en salle et dans les festivals, faute de distribution — se présente comme une mise en évidence du travail d’appropriation et pour ainsi dire d’arrangement collectif qui suit l’écriture des morceaux par le leader. Mais il ajoute à cette perspective une collection de commentaires sur l’exercice du « pouvoir » au sein du MegaOctet exprimés par des décideurs issus de divers secteurs professionnels. Une approche inédite et passionnante de la notion de création musicale, que tout amateur de jazz et plus généralement de musique gagnerait à découvrir.
L’exercice du pouvoir au sein d’un duo tel que celui qui réunit Bojan Z et Nils Wogram ? Il existe aussi, quoique de façon soft et conviviale. On pourrait facilement rêver d’un tel duo tant ces virtuoses ont, chacun de leur côté, une propension à distiller la musique sous une forme jubilatoire et extravertie. Jazzdor ne s’est pas contenté d’y songer, il l’a fait. D’abord à Berlin voici deux et aujourd’hui à Strasbourg. Le pianiste et le tromboniste ne se sont pas croisés entre ces deux dates: qui, à part Jazzdor — qui a d’ailleurs mis en place depuis onze ans un programme nommé Jazz Passage destiné à faire traverser le Rhin, dans un sens ou dans l’autre à des musiciens parfois encensés chez eux et quasi inconnus chez nous —, s’intéresse au jazz germanique ? De ce côté-ci du Rhin, où Wogram — l’un des meilleurs trombonistes européens, soit dit en passant — est peu connu, c’est un peu Bojan Z qui mène la danse. C’est lui qui, en jouant des percussions sur le bois du piano, entame le premier thème, suivi par un trombone véloce et moelleux. Suit une ballade où les deux rivalisent de tendresse et de lyrisme. Puis Bojan passe au Fender Rhodes pour lancer un de ces airs balkaniques dont il s’est fait une spécialité mais qu’il utilise toujours avec goût et parcimonie et sur lequel son comparse balade sa coulisse avec une aisance confondante. Et le tout se termine par une sorte de course-poursuite échevelée où les deux duettistes semblent d’amuser autant des chausse-trapes qu’ils déjouent que de la joie du public ravi, auquel ils serviront un somptueux « Isfahan », de Billy Strayhorn, en rappel.
C’est en solo que Vincent Peirani débute son concert : une configuration dans laquelle on l’a déjà entendu à Strasbourg et qui, sur ce « Choral » majestueux et prenant, met particulièrement en valeur la diversité et la beauté des timbres de son accordéon. Rejoint par Michael Wollny et Michel Benita, c’est à une sorte de chassé-croisé rythmique que les trois musiciens se livrent avant de tomber d’accord sur un groove à couper le souffle qui tire bientôt vers le blues et le zydeco avant de déboucher sur le « I Mean You » de Thelonious Monk. Enchaîner avec « Waltz for Debby », de Bill Evans, pourrait sembler hasardeux, mais Peirani et ses comparses possèdent un art de subvertir les thèmes et de se les approprier qui fait que tout passe dans une grande coulée mélodique qui satisfait les goûts populaires aussi bien que savants. Car si le tropisme dominant chez Peirani est clairement la mélodie (et rien d’étonnant à ce qu’il s’adonne de plus en plus au chant), sa veine n’est jamais racoleuse ni populiste et son toucher — comme celui de Wollny et de Benita — transcendent la mélodie la plus banalement consonante et lui fait prendre une tournure qui l’ouvre aux magies et mystères de l’improvisation. Spécialiste d’une « boîte à frissons » (Thrill Box : le nom de son trio) issue de la culture populaire et qu’il a surtout pratiquée dans le cadre du répertoire classique, Peirani ramène ainsi l’accordéon vers le jazz, avec armes et bagages, voire plus si affinités. Ainsi de cette valse finale dédiée à Michel P. (Portal, évidemment), lequel en duo ou dans d’autres types de petites formations semble transfiguré par la présence à ses côtés d’un accordéoniste décidément aussi consensuel que stimulant et qui, comme le duo qui l’avait précédé, conclut par un thème ellingtonien : « Dancers in Love ». Essayez de résister à ce charme-là, si vous le pouvez… Thierry Quénum