Jazz live
Publié le 26 Jan 2014

Humair + Gagnaire + Berger = un dimanche au Balzac

Dur de se réveiller pour onze heures, un dimanche ? Pensez donc : la grande salle du Balzac était pleine pour un événement qui sort de l’ordinaire – et pourtant chichement annoncé. Dans nos pages, il est vrai, depuis début janvier, mais ailleurs : radios ou hebdos cultureux ? Presque quasi nada ! « Hein ?… Quoi ?… Qu’est-ce ?… » (Edmond Rostand, « Cyrano de Bergerac », IV-3) Qu’ouïs-je ? Que me dit-on ? C’est ainsi ! On s’en fout. C’était plein. C’était bon.

 


 

Daniel Humair “Sweet & Sour” Quartet + Pierre Gagnaire pour le brunch + “Blancanieves” de Pablo Berger sur l’écran. Paris, Cinéma Le Balzac, 26 janvier.

 

Daniel Humair (dm), Emile Parisien (ss), Vincent Peirani (acc), Jérôme Regard (b).


Et qu’était-ce ? — : un triplé film/concert/brunch co-signé Daniel Humair/Pierre Gagnaire sur les images muettes de « Blancanieves », un film espagnol de Pablo Berger sorti en 2012. Une relecture superbement décalée et intelligente de l’histoire de Blanche-Neige au pays des toros. Le brunch ? Mais, succulent, bien sûr (sarasson, algues et topinambours, saumon fumé, radis noir — par exemple — ou panna-cotta café/Kalua/Bayley’s/griottes… pour le reste, fallait être là !), et dégusté avant que l’image et le son ne viennent envahir l’espace. Primat, donc, aux papilles. Et la musique alors ? Humair avait demandé à ses « jeunes » de ne pas regarder le film auparavant. Lui l’avait vu deux fois. Et s’il lançait la bande son dès le générique de quelques délicats coups de cymbales, il ne tarda pas à se voir emboîter le pas par trois musiciens rompus à l’improvisation et suffisamment gorgés de mélodies pour épouser les émotions qui défilaient sur l’écran. Car si la musique du quartet fut tout sauf figurative (évitant clichés hispanisants et brouhahas d’arène, olas tonitruantes et rodomontades flamencas), elle fut constamment à l’écoute des images (si on veut bien me passer la métaphore), en traduisant l’impact en sons, rythmes et airs cantabiles. Tel ce beau thème final — le seul prévu d’avance — qu’on retrouvera sur le disque à paraître des deux « cantadores » du groupe : los señores Parisien y Peirani.

Au total, une bien belle expérience, à renouveler souvent et pourquoi pas à l’extérieur. Car tout le monde s’interroge légitimement sur ce que donnerait un brunch au poulet rôti façon Pierre Gagnaire accompagné d’un film et d’un concert du quartet de Daniel Humair, le tout… en plein(e) air(e), évidemment.

Thierry Quénum

 

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Dur de se réveiller pour onze heures, un dimanche ? Pensez donc : la grande salle du Balzac était pleine pour un événement qui sort de l’ordinaire – et pourtant chichement annoncé. Dans nos pages, il est vrai, depuis début janvier, mais ailleurs : radios ou hebdos cultureux ? Presque quasi nada ! « Hein ?… Quoi ?… Qu’est-ce ?… » (Edmond Rostand, « Cyrano de Bergerac », IV-3) Qu’ouïs-je ? Que me dit-on ? C’est ainsi ! On s’en fout. C’était plein. C’était bon.

 


 

Daniel Humair “Sweet & Sour” Quartet + Pierre Gagnaire pour le brunch + “Blancanieves” de Pablo Berger sur l’écran. Paris, Cinéma Le Balzac, 26 janvier.

 

Daniel Humair (dm), Emile Parisien (ss), Vincent Peirani (acc), Jérôme Regard (b).


Et qu’était-ce ? — : un triplé film/concert/brunch co-signé Daniel Humair/Pierre Gagnaire sur les images muettes de « Blancanieves », un film espagnol de Pablo Berger sorti en 2012. Une relecture superbement décalée et intelligente de l’histoire de Blanche-Neige au pays des toros. Le brunch ? Mais, succulent, bien sûr (sarasson, algues et topinambours, saumon fumé, radis noir — par exemple — ou panna-cotta café/Kalua/Bayley’s/griottes… pour le reste, fallait être là !), et dégusté avant que l’image et le son ne viennent envahir l’espace. Primat, donc, aux papilles. Et la musique alors ? Humair avait demandé à ses « jeunes » de ne pas regarder le film auparavant. Lui l’avait vu deux fois. Et s’il lançait la bande son dès le générique de quelques délicats coups de cymbales, il ne tarda pas à se voir emboîter le pas par trois musiciens rompus à l’improvisation et suffisamment gorgés de mélodies pour épouser les émotions qui défilaient sur l’écran. Car si la musique du quartet fut tout sauf figurative (évitant clichés hispanisants et brouhahas d’arène, olas tonitruantes et rodomontades flamencas), elle fut constamment à l’écoute des images (si on veut bien me passer la métaphore), en traduisant l’impact en sons, rythmes et airs cantabiles. Tel ce beau thème final — le seul prévu d’avance — qu’on retrouvera sur le disque à paraître des deux « cantadores » du groupe : los señores Parisien y Peirani.

Au total, une bien belle expérience, à renouveler souvent et pourquoi pas à l’extérieur. Car tout le monde s’interroge légitimement sur ce que donnerait un brunch au poulet rôti façon Pierre Gagnaire accompagné d’un film et d’un concert du quartet de Daniel Humair, le tout… en plein(e) air(e), évidemment.

Thierry Quénum

 

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Dur de se réveiller pour onze heures, un dimanche ? Pensez donc : la grande salle du Balzac était pleine pour un événement qui sort de l’ordinaire – et pourtant chichement annoncé. Dans nos pages, il est vrai, depuis début janvier, mais ailleurs : radios ou hebdos cultureux ? Presque quasi nada ! « Hein ?… Quoi ?… Qu’est-ce ?… » (Edmond Rostand, « Cyrano de Bergerac », IV-3) Qu’ouïs-je ? Que me dit-on ? C’est ainsi ! On s’en fout. C’était plein. C’était bon.

 


 

Daniel Humair “Sweet & Sour” Quartet + Pierre Gagnaire pour le brunch + “Blancanieves” de Pablo Berger sur l’écran. Paris, Cinéma Le Balzac, 26 janvier.

 

Daniel Humair (dm), Emile Parisien (ss), Vincent Peirani (acc), Jérôme Regard (b).


Et qu’était-ce ? — : un triplé film/concert/brunch co-signé Daniel Humair/Pierre Gagnaire sur les images muettes de « Blancanieves », un film espagnol de Pablo Berger sorti en 2012. Une relecture superbement décalée et intelligente de l’histoire de Blanche-Neige au pays des toros. Le brunch ? Mais, succulent, bien sûr (sarasson, algues et topinambours, saumon fumé, radis noir — par exemple — ou panna-cotta café/Kalua/Bayley’s/griottes… pour le reste, fallait être là !), et dégusté avant que l’image et le son ne viennent envahir l’espace. Primat, donc, aux papilles. Et la musique alors ? Humair avait demandé à ses « jeunes » de ne pas regarder le film auparavant. Lui l’avait vu deux fois. Et s’il lançait la bande son dès le générique de quelques délicats coups de cymbales, il ne tarda pas à se voir emboîter le pas par trois musiciens rompus à l’improvisation et suffisamment gorgés de mélodies pour épouser les émotions qui défilaient sur l’écran. Car si la musique du quartet fut tout sauf figurative (évitant clichés hispanisants et brouhahas d’arène, olas tonitruantes et rodomontades flamencas), elle fut constamment à l’écoute des images (si on veut bien me passer la métaphore), en traduisant l’impact en sons, rythmes et airs cantabiles. Tel ce beau thème final — le seul prévu d’avance — qu’on retrouvera sur le disque à paraître des deux « cantadores » du groupe : los señores Parisien y Peirani.

Au total, une bien belle expérience, à renouveler souvent et pourquoi pas à l’extérieur. Car tout le monde s’interroge légitimement sur ce que donnerait un brunch au poulet rôti façon Pierre Gagnaire accompagné d’un film et d’un concert du quartet de Daniel Humair, le tout… en plein(e) air(e), évidemment.

Thierry Quénum

 

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Dur de se réveiller pour onze heures, un dimanche ? Pensez donc : la grande salle du Balzac était pleine pour un événement qui sort de l’ordinaire – et pourtant chichement annoncé. Dans nos pages, il est vrai, depuis début janvier, mais ailleurs : radios ou hebdos cultureux ? Presque quasi nada ! « Hein ?… Quoi ?… Qu’est-ce ?… » (Edmond Rostand, « Cyrano de Bergerac », IV-3) Qu’ouïs-je ? Que me dit-on ? C’est ainsi ! On s’en fout. C’était plein. C’était bon.

 


 

Daniel Humair “Sweet & Sour” Quartet + Pierre Gagnaire pour le brunch + “Blancanieves” de Pablo Berger sur l’écran. Paris, Cinéma Le Balzac, 26 janvier.

 

Daniel Humair (dm), Emile Parisien (ss), Vincent Peirani (acc), Jérôme Regard (b).


Et qu’était-ce ? — : un triplé film/concert/brunch co-signé Daniel Humair/Pierre Gagnaire sur les images muettes de « Blancanieves », un film espagnol de Pablo Berger sorti en 2012. Une relecture superbement décalée et intelligente de l’histoire de Blanche-Neige au pays des toros. Le brunch ? Mais, succulent, bien sûr (sarasson, algues et topinambours, saumon fumé, radis noir — par exemple — ou panna-cotta café/Kalua/Bayley’s/griottes… pour le reste, fallait être là !), et dégusté avant que l’image et le son ne viennent envahir l’espace. Primat, donc, aux papilles. Et la musique alors ? Humair avait demandé à ses « jeunes » de ne pas regarder le film auparavant. Lui l’avait vu deux fois. Et s’il lançait la bande son dès le générique de quelques délicats coups de cymbales, il ne tarda pas à se voir emboîter le pas par trois musiciens rompus à l’improvisation et suffisamment gorgés de mélodies pour épouser les émotions qui défilaient sur l’écran. Car si la musique du quartet fut tout sauf figurative (évitant clichés hispanisants et brouhahas d’arène, olas tonitruantes et rodomontades flamencas), elle fut constamment à l’écoute des images (si on veut bien me passer la métaphore), en traduisant l’impact en sons, rythmes et airs cantabiles. Tel ce beau thème final — le seul prévu d’avance — qu’on retrouvera sur le disque à paraître des deux « cantadores » du groupe : los señores Parisien y Peirani.

Au total, une bien belle expérience, à renouveler souvent et pourquoi pas à l’extérieur. Car tout le monde s’interroge légitimement sur ce que donnerait un brunch au poulet rôti façon Pierre Gagnaire accompagné d’un film et d’un concert du quartet de Daniel Humair, le tout… en plein(e) air(e), évidemment.

Thierry Quénum