Jazz live
Publié le 11 Mar 2014

Mina Agossi live & hot à La Réunion

Il fait encore très chaud malgré la nuit tombée dans cette drôle d’enceinte enserrée entre un restaurant créole très roots et les bureaux de la structure culturelle Le Séchoir qui font office de coulisse. Lorsque la chanteuse rejoint la scène moulée dans une longue robe époque seventies flower power très seyante dans ses teintes arc en ciel, les peaux des toms de la batterie comme les cordes de la basse acoustique, en deux minutes d’intro ont largement eu le temps d’une surchauffe très nature.

Mina Agossi (voc), Eric Jacot (b), Simon Bernier (dm)

Le K, St Leu- La Réunion, 7 mars

 

On retrouve ici à  à Saint Leu ville de la côte ouest de La Réunion, réputée pour son spot de surf et son risque requin l’éternel pari de l’orchestre de Mina Agossi dans sa version minimaliste. Faire jaillir la musique la plus dense possible des angles d’un trio de base. Tout le substrat musical repose sur le support d’une rythmique au rôle prépondérant. Le vocal dès lors n’a de cesse de devoir tirer l’ensemble vers le haut, lead et solo à la fois, seule apte à transcender et développer les lignes mélodiques. Eric Jacot, musicalement parlant occupe clairement le devant de l’affiche. En souffleur de forge il attise les braises et provoque les étincelles pour fidèlement garder le show chaud. Le contexte climatique réunionnais joue en sa faveur bien sur « En moins de cinq minutes les cordes et le bois avaient monté grave en température…sans prévenir et sans pouvoir guérir ! » raconte plutôt rigolard le bassiste à sa descente de scène. Il n’empêche : sur la basse guitare à caisse comme sur la contrebasse il lui revient de garder la justesse autant que le contrôle harmonique en l’absence de tout autre instrument ayant cette vocation propre. A ses côtés, en support ou en boutefeux, Simon Bernier, batteur du trio multiplie frappes et roulements histoire de donner de la profondeur, de l’écho à l’expression du trio. Au bout du bout de l’énergie ainsi déployée à haute dose on ne peut s’empêcher de penser aux arpèges, accords ou contrechants ciselés par le guitariste Phil Reptil très présent dans le dernier album paru. Reste à Mina Agossi à conférer de par le relief de sa voix au grain unique, l’éclat, le brio sinon le brillant, qualités nécessaires aux constructions musicales du trio, figure géométrique à risque alimentée par un survoltage permanant dans un défi d’improvisation équitablement partagé. Sous une voute d’étoiles très présente dans cette partie de l’Océan Indien, par des glissements successifs, des inflexions ou des montées en tension contrôlées qui n’appartiennent qu’à elle, la chanteuse franco-béninoise fait vivre sa voix en déplaçant le curseur d’intensité. De Red Eyes (titre de son dernier album paru chez Naïve) à Third stone from the sun (très beau thème de Jimi Hendrix datant du disque Are you experienced-1967) chaque terrain se trouve exploré en profondeur avec le feeling approprié. Jazz, blues (sur ce répertoire en particulier, d’une expressivité plus physique) ou soul, la chanteuse a su s’approprier un savoir faire multiple. Sur une scène Mina joue perso au bon sens du terme. Pour le travail en studio entouré d’une  formation plus élargie il faudra attendre septembre, date de parution de son prochain album à paraître chez Plus Loin Music.

 

Robert Latxague

 

 

 

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Il fait encore très chaud malgré la nuit tombée dans cette drôle d’enceinte enserrée entre un restaurant créole très roots et les bureaux de la structure culturelle Le Séchoir qui font office de coulisse. Lorsque la chanteuse rejoint la scène moulée dans une longue robe époque seventies flower power très seyante dans ses teintes arc en ciel, les peaux des toms de la batterie comme les cordes de la basse acoustique, en deux minutes d’intro ont largement eu le temps d’une surchauffe très nature.

Mina Agossi (voc), Eric Jacot (b), Simon Bernier (dm)

Le K, St Leu- La Réunion, 7 mars

 

On retrouve ici à  à Saint Leu ville de la côte ouest de La Réunion, réputée pour son spot de surf et son risque requin l’éternel pari de l’orchestre de Mina Agossi dans sa version minimaliste. Faire jaillir la musique la plus dense possible des angles d’un trio de base. Tout le substrat musical repose sur le support d’une rythmique au rôle prépondérant. Le vocal dès lors n’a de cesse de devoir tirer l’ensemble vers le haut, lead et solo à la fois, seule apte à transcender et développer les lignes mélodiques. Eric Jacot, musicalement parlant occupe clairement le devant de l’affiche. En souffleur de forge il attise les braises et provoque les étincelles pour fidèlement garder le show chaud. Le contexte climatique réunionnais joue en sa faveur bien sur « En moins de cinq minutes les cordes et le bois avaient monté grave en température…sans prévenir et sans pouvoir guérir ! » raconte plutôt rigolard le bassiste à sa descente de scène. Il n’empêche : sur la basse guitare à caisse comme sur la contrebasse il lui revient de garder la justesse autant que le contrôle harmonique en l’absence de tout autre instrument ayant cette vocation propre. A ses côtés, en support ou en boutefeux, Simon Bernier, batteur du trio multiplie frappes et roulements histoire de donner de la profondeur, de l’écho à l’expression du trio. Au bout du bout de l’énergie ainsi déployée à haute dose on ne peut s’empêcher de penser aux arpèges, accords ou contrechants ciselés par le guitariste Phil Reptil très présent dans le dernier album paru. Reste à Mina Agossi à conférer de par le relief de sa voix au grain unique, l’éclat, le brio sinon le brillant, qualités nécessaires aux constructions musicales du trio, figure géométrique à risque alimentée par un survoltage permanant dans un défi d’improvisation équitablement partagé. Sous une voute d’étoiles très présente dans cette partie de l’Océan Indien, par des glissements successifs, des inflexions ou des montées en tension contrôlées qui n’appartiennent qu’à elle, la chanteuse franco-béninoise fait vivre sa voix en déplaçant le curseur d’intensité. De Red Eyes (titre de son dernier album paru chez Naïve) à Third stone from the sun (très beau thème de Jimi Hendrix datant du disque Are you experienced-1967) chaque terrain se trouve exploré en profondeur avec le feeling approprié. Jazz, blues (sur ce répertoire en particulier, d’une expressivité plus physique) ou soul, la chanteuse a su s’approprier un savoir faire multiple. Sur une scène Mina joue perso au bon sens du terme. Pour le travail en studio entouré d’une  formation plus élargie il faudra attendre septembre, date de parution de son prochain album à paraître chez Plus Loin Music.

 

Robert Latxague

 

 

 

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Il fait encore très chaud malgré la nuit tombée dans cette drôle d’enceinte enserrée entre un restaurant créole très roots et les bureaux de la structure culturelle Le Séchoir qui font office de coulisse. Lorsque la chanteuse rejoint la scène moulée dans une longue robe époque seventies flower power très seyante dans ses teintes arc en ciel, les peaux des toms de la batterie comme les cordes de la basse acoustique, en deux minutes d’intro ont largement eu le temps d’une surchauffe très nature.

Mina Agossi (voc), Eric Jacot (b), Simon Bernier (dm)

Le K, St Leu- La Réunion, 7 mars

 

On retrouve ici à  à Saint Leu ville de la côte ouest de La Réunion, réputée pour son spot de surf et son risque requin l’éternel pari de l’orchestre de Mina Agossi dans sa version minimaliste. Faire jaillir la musique la plus dense possible des angles d’un trio de base. Tout le substrat musical repose sur le support d’une rythmique au rôle prépondérant. Le vocal dès lors n’a de cesse de devoir tirer l’ensemble vers le haut, lead et solo à la fois, seule apte à transcender et développer les lignes mélodiques. Eric Jacot, musicalement parlant occupe clairement le devant de l’affiche. En souffleur de forge il attise les braises et provoque les étincelles pour fidèlement garder le show chaud. Le contexte climatique réunionnais joue en sa faveur bien sur « En moins de cinq minutes les cordes et le bois avaient monté grave en température…sans prévenir et sans pouvoir guérir ! » raconte plutôt rigolard le bassiste à sa descente de scène. Il n’empêche : sur la basse guitare à caisse comme sur la contrebasse il lui revient de garder la justesse autant que le contrôle harmonique en l’absence de tout autre instrument ayant cette vocation propre. A ses côtés, en support ou en boutefeux, Simon Bernier, batteur du trio multiplie frappes et roulements histoire de donner de la profondeur, de l’écho à l’expression du trio. Au bout du bout de l’énergie ainsi déployée à haute dose on ne peut s’empêcher de penser aux arpèges, accords ou contrechants ciselés par le guitariste Phil Reptil très présent dans le dernier album paru. Reste à Mina Agossi à conférer de par le relief de sa voix au grain unique, l’éclat, le brio sinon le brillant, qualités nécessaires aux constructions musicales du trio, figure géométrique à risque alimentée par un survoltage permanant dans un défi d’improvisation équitablement partagé. Sous une voute d’étoiles très présente dans cette partie de l’Océan Indien, par des glissements successifs, des inflexions ou des montées en tension contrôlées qui n’appartiennent qu’à elle, la chanteuse franco-béninoise fait vivre sa voix en déplaçant le curseur d’intensité. De Red Eyes (titre de son dernier album paru chez Naïve) à Third stone from the sun (très beau thème de Jimi Hendrix datant du disque Are you experienced-1967) chaque terrain se trouve exploré en profondeur avec le feeling approprié. Jazz, blues (sur ce répertoire en particulier, d’une expressivité plus physique) ou soul, la chanteuse a su s’approprier un savoir faire multiple. Sur une scène Mina joue perso au bon sens du terme. Pour le travail en studio entouré d’une  formation plus élargie il faudra attendre septembre, date de parution de son prochain album à paraître chez Plus Loin Music.

 

Robert Latxague

 

 

 

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Il fait encore très chaud malgré la nuit tombée dans cette drôle d’enceinte enserrée entre un restaurant créole très roots et les bureaux de la structure culturelle Le Séchoir qui font office de coulisse. Lorsque la chanteuse rejoint la scène moulée dans une longue robe époque seventies flower power très seyante dans ses teintes arc en ciel, les peaux des toms de la batterie comme les cordes de la basse acoustique, en deux minutes d’intro ont largement eu le temps d’une surchauffe très nature.

Mina Agossi (voc), Eric Jacot (b), Simon Bernier (dm)

Le K, St Leu- La Réunion, 7 mars

 

On retrouve ici à  à Saint Leu ville de la côte ouest de La Réunion, réputée pour son spot de surf et son risque requin l’éternel pari de l’orchestre de Mina Agossi dans sa version minimaliste. Faire jaillir la musique la plus dense possible des angles d’un trio de base. Tout le substrat musical repose sur le support d’une rythmique au rôle prépondérant. Le vocal dès lors n’a de cesse de devoir tirer l’ensemble vers le haut, lead et solo à la fois, seule apte à transcender et développer les lignes mélodiques. Eric Jacot, musicalement parlant occupe clairement le devant de l’affiche. En souffleur de forge il attise les braises et provoque les étincelles pour fidèlement garder le show chaud. Le contexte climatique réunionnais joue en sa faveur bien sur « En moins de cinq minutes les cordes et le bois avaient monté grave en température…sans prévenir et sans pouvoir guérir ! » raconte plutôt rigolard le bassiste à sa descente de scène. Il n’empêche : sur la basse guitare à caisse comme sur la contrebasse il lui revient de garder la justesse autant que le contrôle harmonique en l’absence de tout autre instrument ayant cette vocation propre. A ses côtés, en support ou en boutefeux, Simon Bernier, batteur du trio multiplie frappes et roulements histoire de donner de la profondeur, de l’écho à l’expression du trio. Au bout du bout de l’énergie ainsi déployée à haute dose on ne peut s’empêcher de penser aux arpèges, accords ou contrechants ciselés par le guitariste Phil Reptil très présent dans le dernier album paru. Reste à Mina Agossi à conférer de par le relief de sa voix au grain unique, l’éclat, le brio sinon le brillant, qualités nécessaires aux constructions musicales du trio, figure géométrique à risque alimentée par un survoltage permanant dans un défi d’improvisation équitablement partagé. Sous une voute d’étoiles très présente dans cette partie de l’Océan Indien, par des glissements successifs, des inflexions ou des montées en tension contrôlées qui n’appartiennent qu’à elle, la chanteuse franco-béninoise fait vivre sa voix en déplaçant le curseur d’intensité. De Red Eyes (titre de son dernier album paru chez Naïve) à Third stone from the sun (très beau thème de Jimi Hendrix datant du disque Are you experienced-1967) chaque terrain se trouve exploré en profondeur avec le feeling approprié. Jazz, blues (sur ce répertoire en particulier, d’une expressivité plus physique) ou soul, la chanteuse a su s’approprier un savoir faire multiple. Sur une scène Mina joue perso au bon sens du terme. Pour le travail en studio entouré d’une  formation plus élargie il faudra attendre septembre, date de parution de son prochain album à paraître chez Plus Loin Music.

 

Robert Latxague