Têtes de jazz ! (I) Rhizottome, Renaud Garcia-Fons solo, et autres têtes de pont !!!
Selon l’association « Grands Formats », Madame Aurélie Filipetti aurait déclaré avant-hier à Aix-en-Pce, suite à une question : « l’exposition des musiques de création et du jazz est intangible pour le ministère. Ces musiques doivent avoir toute leur place et je ne doute pas qu’elles l’auront, n’est-ce pas Monsieur Rousseau (Jean-Pierre Rousseau, directeur de la musique à Radio France était dans la salle) ». Voilà qui, à la fois constitue un joli rappel, sinon à l’ordre, du moins à la responsabilité, et en même temps peut fort bien avoir été placé là pour que cela reste sans suite, car au fond l’idée que ces musiques doivent avoir toute leur place peut s’accomoder de bien des grilles… En tous cas, depuis l’an dernier, « ces musiques » ont toute leur place à l’AJMI au mois du juillet, en plein festival de théâtre.
Et ça marche, d’autant mieux que certaines formations se produisent plusieurs fois, provoquant ainsi le fameux bouche à oreille, lequel, joint au bouche à bouche, permet aux artistes, et plus généralement aux auditeurs, de mieux respirer. Un peu d’air pourrait être le mot d’ordre de cet été, et pour cela préfère l’impair – en tous les sens du terme. Témoin : Renaud Garcia-Fons (b). Son solo d’hier soir (implicitement dédié à Christian Nogaro, luthier à Saubrigues et fondateur des Rencontres Internationales de la contrebasse à Capbreton et du stage qui se déroule en août depuis plus de vingt ans, décédé dans la nuit du 6 au 7 juillet), son solo d’hier soir était le troisième à la Manutention. Il a encore fait le plein et ravi tous ceux qui sont sensibles à sa belle virtuosité, et à la façon dont il sait faire vibrer sa contrebasse à 5 cordes à toutes les musiques du monde. S’aidant de boucles, qui lui permettent de recomposer des fonds en toute liberté et de jouer en solo par dessus, il a parcouru le chemin coloré, rêveur et dansant qui conduit de l’Espagne à l’Iran en passant par l’Afrique. Une heure de splendides arabesques et autres figures, dont l’abstraction de la forme contient un sens concret accessible à tous.
Renaud Garcia-Fons
Rhizottome : Armelle Dousset (acc), Matthieu Metzger (sopranino, voc)
Découverts, et avec quel enthousiasme, à Tulle il y a quelques années, Armelle Dousset et Matthieu Metzger poursuivent leur travail en duo sous le nom de « Rhizottome ». (« le coupeur de racines »). J’aime bien cette idée de jouer avec le mot « racine » pour en envoyer « promener » le sens commun et un peu lourd (après tout, on peut préférer les branches, les fleurs, les fruits, et laisser les racines se débrouiller avec les silences de la profondeur) au profit d’une invention leste et légère, qui n’oublie rien de « là d’où elle vient », mais s’en fait le maître plutôt que d’en être le jouet. Armelle – qui ferait danser un balourd de mon genre tellement elle invite au mouvement – et Matthieu – qui a bricolé une sorte de vocodeur à tuyau, bouts de clarinette et clé anglaise – sont passé maîtres dans l’art de dévoyer Rameau, ou de convoyer valses et bourrées. On passe une heure avec eux sans se rendre compte de rien, sinon du plaisir qu’ils vous apportent.
Armelle Dousset
Oui, décidément, Monsieur Rousseau, vous auriez intérêt (même si vous n’y entendez rien, ce qui est probable) à maintenir en acte ces émissions qui se nomment « Jazz Vif », et ce bureau du jazz qui a fait ses preuves en matière de service public, d’André Francis à Xavier Prévost.
Philippe Méziat
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Selon l’association « Grands Formats », Madame Aurélie Filipetti aurait déclaré avant-hier à Aix-en-Pce, suite à une question : « l’exposition des musiques de création et du jazz est intangible pour le ministère. Ces musiques doivent avoir toute leur place et je ne doute pas qu’elles l’auront, n’est-ce pas Monsieur Rousseau (Jean-Pierre Rousseau, directeur de la musique à Radio France était dans la salle) ». Voilà qui, à la fois constitue un joli rappel, sinon à l’ordre, du moins à la responsabilité, et en même temps peut fort bien avoir été placé là pour que cela reste sans suite, car au fond l’idée que ces musiques doivent avoir toute leur place peut s’accomoder de bien des grilles… En tous cas, depuis l’an dernier, « ces musiques » ont toute leur place à l’AJMI au mois du juillet, en plein festival de théâtre.
Et ça marche, d’autant mieux que certaines formations se produisent plusieurs fois, provoquant ainsi le fameux bouche à oreille, lequel, joint au bouche à bouche, permet aux artistes, et plus généralement aux auditeurs, de mieux respirer. Un peu d’air pourrait être le mot d’ordre de cet été, et pour cela préfère l’impair – en tous les sens du terme. Témoin : Renaud Garcia-Fons (b). Son solo d’hier soir (implicitement dédié à Christian Nogaro, luthier à Saubrigues et fondateur des Rencontres Internationales de la contrebasse à Capbreton et du stage qui se déroule en août depuis plus de vingt ans, décédé dans la nuit du 6 au 7 juillet), son solo d’hier soir était le troisième à la Manutention. Il a encore fait le plein et ravi tous ceux qui sont sensibles à sa belle virtuosité, et à la façon dont il sait faire vibrer sa contrebasse à 5 cordes à toutes les musiques du monde. S’aidant de boucles, qui lui permettent de recomposer des fonds en toute liberté et de jouer en solo par dessus, il a parcouru le chemin coloré, rêveur et dansant qui conduit de l’Espagne à l’Iran en passant par l’Afrique. Une heure de splendides arabesques et autres figures, dont l’abstraction de la forme contient un sens concret accessible à tous.
Renaud Garcia-Fons
Rhizottome : Armelle Dousset (acc), Matthieu Metzger (sopranino, voc)
Découverts, et avec quel enthousiasme, à Tulle il y a quelques années, Armelle Dousset et Matthieu Metzger poursuivent leur travail en duo sous le nom de « Rhizottome ». (« le coupeur de racines »). J’aime bien cette idée de jouer avec le mot « racine » pour en envoyer « promener » le sens commun et un peu lourd (après tout, on peut préférer les branches, les fleurs, les fruits, et laisser les racines se débrouiller avec les silences de la profondeur) au profit d’une invention leste et légère, qui n’oublie rien de « là d’où elle vient », mais s’en fait le maître plutôt que d’en être le jouet. Armelle – qui ferait danser un balourd de mon genre tellement elle invite au mouvement – et Matthieu – qui a bricolé une sorte de vocodeur à tuyau, bouts de clarinette et clé anglaise – sont passé maîtres dans l’art de dévoyer Rameau, ou de convoyer valses et bourrées. On passe une heure avec eux sans se rendre compte de rien, sinon du plaisir qu’ils vous apportent.
Armelle Dousset
Oui, décidément, Monsieur Rousseau, vous auriez intérêt (même si vous n’y entendez rien, ce qui est probable) à maintenir en acte ces émissions qui se nomment « Jazz Vif », et ce bureau du jazz qui a fait ses preuves en matière de service public, d’André Francis à Xavier Prévost.
Philippe Méziat
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Selon l’association « Grands Formats », Madame Aurélie Filipetti aurait déclaré avant-hier à Aix-en-Pce, suite à une question : « l’exposition des musiques de création et du jazz est intangible pour le ministère. Ces musiques doivent avoir toute leur place et je ne doute pas qu’elles l’auront, n’est-ce pas Monsieur Rousseau (Jean-Pierre Rousseau, directeur de la musique à Radio France était dans la salle) ». Voilà qui, à la fois constitue un joli rappel, sinon à l’ordre, du moins à la responsabilité, et en même temps peut fort bien avoir été placé là pour que cela reste sans suite, car au fond l’idée que ces musiques doivent avoir toute leur place peut s’accomoder de bien des grilles… En tous cas, depuis l’an dernier, « ces musiques » ont toute leur place à l’AJMI au mois du juillet, en plein festival de théâtre.
Et ça marche, d’autant mieux que certaines formations se produisent plusieurs fois, provoquant ainsi le fameux bouche à oreille, lequel, joint au bouche à bouche, permet aux artistes, et plus généralement aux auditeurs, de mieux respirer. Un peu d’air pourrait être le mot d’ordre de cet été, et pour cela préfère l’impair – en tous les sens du terme. Témoin : Renaud Garcia-Fons (b). Son solo d’hier soir (implicitement dédié à Christian Nogaro, luthier à Saubrigues et fondateur des Rencontres Internationales de la contrebasse à Capbreton et du stage qui se déroule en août depuis plus de vingt ans, décédé dans la nuit du 6 au 7 juillet), son solo d’hier soir était le troisième à la Manutention. Il a encore fait le plein et ravi tous ceux qui sont sensibles à sa belle virtuosité, et à la façon dont il sait faire vibrer sa contrebasse à 5 cordes à toutes les musiques du monde. S’aidant de boucles, qui lui permettent de recomposer des fonds en toute liberté et de jouer en solo par dessus, il a parcouru le chemin coloré, rêveur et dansant qui conduit de l’Espagne à l’Iran en passant par l’Afrique. Une heure de splendides arabesques et autres figures, dont l’abstraction de la forme contient un sens concret accessible à tous.
Renaud Garcia-Fons
Rhizottome : Armelle Dousset (acc), Matthieu Metzger (sopranino, voc)
Découverts, et avec quel enthousiasme, à Tulle il y a quelques années, Armelle Dousset et Matthieu Metzger poursuivent leur travail en duo sous le nom de « Rhizottome ». (« le coupeur de racines »). J’aime bien cette idée de jouer avec le mot « racine » pour en envoyer « promener » le sens commun et un peu lourd (après tout, on peut préférer les branches, les fleurs, les fruits, et laisser les racines se débrouiller avec les silences de la profondeur) au profit d’une invention leste et légère, qui n’oublie rien de « là d’où elle vient », mais s’en fait le maître plutôt que d’en être le jouet. Armelle – qui ferait danser un balourd de mon genre tellement elle invite au mouvement – et Matthieu – qui a bricolé une sorte de vocodeur à tuyau, bouts de clarinette et clé anglaise – sont passé maîtres dans l’art de dévoyer Rameau, ou de convoyer valses et bourrées. On passe une heure avec eux sans se rendre compte de rien, sinon du plaisir qu’ils vous apportent.
Armelle Dousset
Oui, décidément, Monsieur Rousseau, vous auriez intérêt (même si vous n’y entendez rien, ce qui est probable) à maintenir en acte ces émissions qui se nomment « Jazz Vif », et ce bureau du jazz qui a fait ses preuves en matière de service public, d’André Francis à Xavier Prévost.
Philippe Méziat
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Selon l’association « Grands Formats », Madame Aurélie Filipetti aurait déclaré avant-hier à Aix-en-Pce, suite à une question : « l’exposition des musiques de création et du jazz est intangible pour le ministère. Ces musiques doivent avoir toute leur place et je ne doute pas qu’elles l’auront, n’est-ce pas Monsieur Rousseau (Jean-Pierre Rousseau, directeur de la musique à Radio France était dans la salle) ». Voilà qui, à la fois constitue un joli rappel, sinon à l’ordre, du moins à la responsabilité, et en même temps peut fort bien avoir été placé là pour que cela reste sans suite, car au fond l’idée que ces musiques doivent avoir toute leur place peut s’accomoder de bien des grilles… En tous cas, depuis l’an dernier, « ces musiques » ont toute leur place à l’AJMI au mois du juillet, en plein festival de théâtre.
Et ça marche, d’autant mieux que certaines formations se produisent plusieurs fois, provoquant ainsi le fameux bouche à oreille, lequel, joint au bouche à bouche, permet aux artistes, et plus généralement aux auditeurs, de mieux respirer. Un peu d’air pourrait être le mot d’ordre de cet été, et pour cela préfère l’impair – en tous les sens du terme. Témoin : Renaud Garcia-Fons (b). Son solo d’hier soir (implicitement dédié à Christian Nogaro, luthier à Saubrigues et fondateur des Rencontres Internationales de la contrebasse à Capbreton et du stage qui se déroule en août depuis plus de vingt ans, décédé dans la nuit du 6 au 7 juillet), son solo d’hier soir était le troisième à la Manutention. Il a encore fait le plein et ravi tous ceux qui sont sensibles à sa belle virtuosité, et à la façon dont il sait faire vibrer sa contrebasse à 5 cordes à toutes les musiques du monde. S’aidant de boucles, qui lui permettent de recomposer des fonds en toute liberté et de jouer en solo par dessus, il a parcouru le chemin coloré, rêveur et dansant qui conduit de l’Espagne à l’Iran en passant par l’Afrique. Une heure de splendides arabesques et autres figures, dont l’abstraction de la forme contient un sens concret accessible à tous.
Renaud Garcia-Fons
Rhizottome : Armelle Dousset (acc), Matthieu Metzger (sopranino, voc)
Découverts, et avec quel enthousiasme, à Tulle il y a quelques années, Armelle Dousset et Matthieu Metzger poursuivent leur travail en duo sous le nom de « Rhizottome ». (« le coupeur de racines »). J’aime bien cette idée de jouer avec le mot « racine » pour en envoyer « promener » le sens commun et un peu lourd (après tout, on peut préférer les branches, les fleurs, les fruits, et laisser les racines se débrouiller avec les silences de la profondeur) au profit d’une invention leste et légère, qui n’oublie rien de « là d’où elle vient », mais s’en fait le maître plutôt que d’en être le jouet. Armelle – qui ferait danser un balourd de mon genre tellement elle invite au mouvement – et Matthieu – qui a bricolé une sorte de vocodeur à tuyau, bouts de clarinette et clé anglaise – sont passé maîtres dans l’art de dévoyer Rameau, ou de convoyer valses et bourrées. On passe une heure avec eux sans se rendre compte de rien, sinon du plaisir qu’ils vous apportent.
Armelle Dousset
Oui, décidément, Monsieur Rousseau, vous auriez intérêt (même si vous n’y entendez rien, ce qui est probable) à maintenir en acte ces émissions qui se nomment « Jazz Vif », et ce bureau du jazz qui a fait ses preuves en matière de service public, d’André Francis à Xavier Prévost.
Philippe Méziat