Jazz à Juan. Sous le signe de la soul
L’absence notable de Keith Jarrett marquerait-t-elle un tournant ? Programmé régulièrement depuis des lustres sur la scène de la Pinède Gould, il était devenu une figure emblématique de Jazz à Juan. Au même titre que Sonny Rollins – mais, celui-ci, dans une moindre mesure.
Booker T. Jones
Booker T. Jones (org, g, voc), Vernon Black (g, voc), Melvin Brannon (b), Dorian Gray (dm).
Imelda May
Imelda May (voc), Darrel Higham (g), Al (b), Dave Prisman (tp, g, perc), Steve Rushton (dm).
Joss Stone
Joss Stone (voc),
Jazz à Juan, Pinède Gould, 16 juillet.
Un coup d’œil sur le programme de cette cinquante-quatrième édition permet, du reste, de mesurer que le jazz y occupe désormais la portion congrue. Un phénomène quasi général sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Hormis les soirées des 14 et 15 juillet auxquelles je n’ai pu assister faute du don d’ubiquité (mais j’entendrai ailleurs, au cours de l’été, Chick Corea et Stanley Clarke, pour ne citer qu’eux), ce qu’il est convenu d’appeler « world music », cocktail qui offre le meilleur et le pire, se taille la part du lion. Ce 16 juillet offrait ainsi une triple célébration de la soul et du rock.
Premier officiant, Booker T. Jones. Il a reçu en 2013, à la Maison Blanche, une manière d’adoubement du Président Obama pour son rôle dans l’avancée des droits civiques. Une estampille officielle pour la Soul de Memphis dont il est, depuis les années 60, l’un des fleurons avec l’orchestre MG’S du label Stax, puis pour Atlantic. Un représentant typique du Memphis sound qu’il a largement contribué à promouvoir et qui mêle allègrement blues, rhythm and blues et gospel avec des accents de country et de rockabilly.
A l’orgue Hammond, il rappelle souvent Jack McDuff par sa capacité à swinguer sans lourdeur. Son jeu de guitare est aussi séduisant sans qu’on puisse toutefois considérer Booker T. comme un guitar hero. Autant dire qu’il ne place pas la virtuosité au premier plan mais que ses chorus retiennent par l’esprit qui les anime, principalement celui du blues qui innerve la plupart de ses interprétations. Quant à sa voix, elle prend parfois des inflexions qui rappellent Muddy Waters. Ce qui, évidemment, ne présente aucun caractère rédhibitoire.
Ses partenaires sont tous originaires de Californie et le secondent avec une belle conviction. Le batteur s’appelle Dorian Gray (il faudrait, pour faire son portrait, la plume d’un romancier anglais). Il est efficace et son jeu dépourvu de toute subtilité. Mais on ne va pas ergoter. Le groupe fonctionne comme un seul homme et quand, vers le milieu du concert, il attaque Green Onions, attendu, espéré depuis le début, un long frisson d’extase parcourt l’assemblée. Pari gagné. Un petit rappel, et place à l’une des deux stars féminines de la soirée.
La première a tout juste quarante printemps et se nomme Imelda May. Elle vient d’Irlande où sa notoriété est, dit-on, déjà grande. Elle a délibérément adopté, comme ses accompagnateurs, un look rétro – coiffure, tenue vestimentaire qui nous ramènent dans les années 50. Mélange de provocation et de sensualité, à l’instar de sa voix, grave avec d’étonnantes raucités dont elle fait un usage modéré. Son style et son répertoire ? Ici encore, un mélange de rock, de blues, de country, de pop, de soul, que sais-je ? Post punk, me souffle-t-on. Je l’admets bien volontiers, ignorant que je suis des subtilités qui régissent semblables matières. Ce qui est certain, c’est qu’elle et son groupe tonitruent, usant sans nuances des décibels. Au péril des tympans fragiles, mais à la satisfaction de ses admirateurs, manifestement sous le charme.
Joss Stone, enfin, actrice et chanteuse aux pieds nus (tatoués), née à Douvres, a plusieurs titres de gloire. D’abord, elle est amie avec le couple princier William et Kate, au mariage desquels elle a été invitée. Tout le monde ne peut en dire autant Ensuite, elle a tourné dans une série télévisée consacrée à l’histoire des Tudors. Elle y jouait Anne de Clèves. Je la verrais plutôt, pour ma part, en Ophélie. Elle en a la blondeur et l’apparente fragilité. Mais surtout, ne pas se fier aux apparences. Une Ophélie nourrie de la soul la plus torride, matinée de rap et de reggae. Capable de se mêler au public pour danser et dialoguer avec ses fans. Bref, un vrai talent d’entertainer.
A l’heure où nous mettons sous presse et en dépit d’une enquête policière auprès de laquelle les investigations de Sherlock Holmes et de Rouletabille réunis passeraient pour de la roupie de sansonnet, il nous a été impossible de mettre la main sur le nom des musiciens de son groupe. Que nos lecteurs nous pardonnent et se rassurent : nous mettrons fin dès que possible à cet insupportable suspense.
Jacques Aboucaya
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L’absence notable de Keith Jarrett marquerait-t-elle un tournant ? Programmé régulièrement depuis des lustres sur la scène de la Pinède Gould, il était devenu une figure emblématique de Jazz à Juan. Au même titre que Sonny Rollins – mais, celui-ci, dans une moindre mesure.
Booker T. Jones
Booker T. Jones (org, g, voc), Vernon Black (g, voc), Melvin Brannon (b), Dorian Gray (dm).
Imelda May
Imelda May (voc), Darrel Higham (g), Al (b), Dave Prisman (tp, g, perc), Steve Rushton (dm).
Joss Stone
Joss Stone (voc),
Jazz à Juan, Pinède Gould, 16 juillet.
Un coup d’œil sur le programme de cette cinquante-quatrième édition permet, du reste, de mesurer que le jazz y occupe désormais la portion congrue. Un phénomène quasi général sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Hormis les soirées des 14 et 15 juillet auxquelles je n’ai pu assister faute du don d’ubiquité (mais j’entendrai ailleurs, au cours de l’été, Chick Corea et Stanley Clarke, pour ne citer qu’eux), ce qu’il est convenu d’appeler « world music », cocktail qui offre le meilleur et le pire, se taille la part du lion. Ce 16 juillet offrait ainsi une triple célébration de la soul et du rock.
Premier officiant, Booker T. Jones. Il a reçu en 2013, à la Maison Blanche, une manière d’adoubement du Président Obama pour son rôle dans l’avancée des droits civiques. Une estampille officielle pour la Soul de Memphis dont il est, depuis les années 60, l’un des fleurons avec l’orchestre MG’S du label Stax, puis pour Atlantic. Un représentant typique du Memphis sound qu’il a largement contribué à promouvoir et qui mêle allègrement blues, rhythm and blues et gospel avec des accents de country et de rockabilly.
A l’orgue Hammond, il rappelle souvent Jack McDuff par sa capacité à swinguer sans lourdeur. Son jeu de guitare est aussi séduisant sans qu’on puisse toutefois considérer Booker T. comme un guitar hero. Autant dire qu’il ne place pas la virtuosité au premier plan mais que ses chorus retiennent par l’esprit qui les anime, principalement celui du blues qui innerve la plupart de ses interprétations. Quant à sa voix, elle prend parfois des inflexions qui rappellent Muddy Waters. Ce qui, évidemment, ne présente aucun caractère rédhibitoire.
Ses partenaires sont tous originaires de Californie et le secondent avec une belle conviction. Le batteur s’appelle Dorian Gray (il faudrait, pour faire son portrait, la plume d’un romancier anglais). Il est efficace et son jeu dépourvu de toute subtilité. Mais on ne va pas ergoter. Le groupe fonctionne comme un seul homme et quand, vers le milieu du concert, il attaque Green Onions, attendu, espéré depuis le début, un long frisson d’extase parcourt l’assemblée. Pari gagné. Un petit rappel, et place à l’une des deux stars féminines de la soirée.
La première a tout juste quarante printemps et se nomme Imelda May. Elle vient d’Irlande où sa notoriété est, dit-on, déjà grande. Elle a délibérément adopté, comme ses accompagnateurs, un look rétro – coiffure, tenue vestimentaire qui nous ramènent dans les années 50. Mélange de provocation et de sensualité, à l’instar de sa voix, grave avec d’étonnantes raucités dont elle fait un usage modéré. Son style et son répertoire ? Ici encore, un mélange de rock, de blues, de country, de pop, de soul, que sais-je ? Post punk, me souffle-t-on. Je l’admets bien volontiers, ignorant que je suis des subtilités qui régissent semblables matières. Ce qui est certain, c’est qu’elle et son groupe tonitruent, usant sans nuances des décibels. Au péril des tympans fragiles, mais à la satisfaction de ses admirateurs, manifestement sous le charme.
Joss Stone, enfin, actrice et chanteuse aux pieds nus (tatoués), née à Douvres, a plusieurs titres de gloire. D’abord, elle est amie avec le couple princier William et Kate, au mariage desquels elle a été invitée. Tout le monde ne peut en dire autant Ensuite, elle a tourné dans une série télévisée consacrée à l’histoire des Tudors. Elle y jouait Anne de Clèves. Je la verrais plutôt, pour ma part, en Ophélie. Elle en a la blondeur et l’apparente fragilité. Mais surtout, ne pas se fier aux apparences. Une Ophélie nourrie de la soul la plus torride, matinée de rap et de reggae. Capable de se mêler au public pour danser et dialoguer avec ses fans. Bref, un vrai talent d’entertainer.
A l’heure où nous mettons sous presse et en dépit d’une enquête policière auprès de laquelle les investigations de Sherlock Holmes et de Rouletabille réunis passeraient pour de la roupie de sansonnet, il nous a été impossible de mettre la main sur le nom des musiciens de son groupe. Que nos lecteurs nous pardonnent et se rassurent : nous mettrons fin dès que possible à cet insupportable suspense.
Jacques Aboucaya
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L’absence notable de Keith Jarrett marquerait-t-elle un tournant ? Programmé régulièrement depuis des lustres sur la scène de la Pinède Gould, il était devenu une figure emblématique de Jazz à Juan. Au même titre que Sonny Rollins – mais, celui-ci, dans une moindre mesure.
Booker T. Jones
Booker T. Jones (org, g, voc), Vernon Black (g, voc), Melvin Brannon (b), Dorian Gray (dm).
Imelda May
Imelda May (voc), Darrel Higham (g), Al (b), Dave Prisman (tp, g, perc), Steve Rushton (dm).
Joss Stone
Joss Stone (voc),
Jazz à Juan, Pinède Gould, 16 juillet.
Un coup d’œil sur le programme de cette cinquante-quatrième édition permet, du reste, de mesurer que le jazz y occupe désormais la portion congrue. Un phénomène quasi général sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Hormis les soirées des 14 et 15 juillet auxquelles je n’ai pu assister faute du don d’ubiquité (mais j’entendrai ailleurs, au cours de l’été, Chick Corea et Stanley Clarke, pour ne citer qu’eux), ce qu’il est convenu d’appeler « world music », cocktail qui offre le meilleur et le pire, se taille la part du lion. Ce 16 juillet offrait ainsi une triple célébration de la soul et du rock.
Premier officiant, Booker T. Jones. Il a reçu en 2013, à la Maison Blanche, une manière d’adoubement du Président Obama pour son rôle dans l’avancée des droits civiques. Une estampille officielle pour la Soul de Memphis dont il est, depuis les années 60, l’un des fleurons avec l’orchestre MG’S du label Stax, puis pour Atlantic. Un représentant typique du Memphis sound qu’il a largement contribué à promouvoir et qui mêle allègrement blues, rhythm and blues et gospel avec des accents de country et de rockabilly.
A l’orgue Hammond, il rappelle souvent Jack McDuff par sa capacité à swinguer sans lourdeur. Son jeu de guitare est aussi séduisant sans qu’on puisse toutefois considérer Booker T. comme un guitar hero. Autant dire qu’il ne place pas la virtuosité au premier plan mais que ses chorus retiennent par l’esprit qui les anime, principalement celui du blues qui innerve la plupart de ses interprétations. Quant à sa voix, elle prend parfois des inflexions qui rappellent Muddy Waters. Ce qui, évidemment, ne présente aucun caractère rédhibitoire.
Ses partenaires sont tous originaires de Californie et le secondent avec une belle conviction. Le batteur s’appelle Dorian Gray (il faudrait, pour faire son portrait, la plume d’un romancier anglais). Il est efficace et son jeu dépourvu de toute subtilité. Mais on ne va pas ergoter. Le groupe fonctionne comme un seul homme et quand, vers le milieu du concert, il attaque Green Onions, attendu, espéré depuis le début, un long frisson d’extase parcourt l’assemblée. Pari gagné. Un petit rappel, et place à l’une des deux stars féminines de la soirée.
La première a tout juste quarante printemps et se nomme Imelda May. Elle vient d’Irlande où sa notoriété est, dit-on, déjà grande. Elle a délibérément adopté, comme ses accompagnateurs, un look rétro – coiffure, tenue vestimentaire qui nous ramènent dans les années 50. Mélange de provocation et de sensualité, à l’instar de sa voix, grave avec d’étonnantes raucités dont elle fait un usage modéré. Son style et son répertoire ? Ici encore, un mélange de rock, de blues, de country, de pop, de soul, que sais-je ? Post punk, me souffle-t-on. Je l’admets bien volontiers, ignorant que je suis des subtilités qui régissent semblables matières. Ce qui est certain, c’est qu’elle et son groupe tonitruent, usant sans nuances des décibels. Au péril des tympans fragiles, mais à la satisfaction de ses admirateurs, manifestement sous le charme.
Joss Stone, enfin, actrice et chanteuse aux pieds nus (tatoués), née à Douvres, a plusieurs titres de gloire. D’abord, elle est amie avec le couple princier William et Kate, au mariage desquels elle a été invitée. Tout le monde ne peut en dire autant Ensuite, elle a tourné dans une série télévisée consacrée à l’histoire des Tudors. Elle y jouait Anne de Clèves. Je la verrais plutôt, pour ma part, en Ophélie. Elle en a la blondeur et l’apparente fragilité. Mais surtout, ne pas se fier aux apparences. Une Ophélie nourrie de la soul la plus torride, matinée de rap et de reggae. Capable de se mêler au public pour danser et dialoguer avec ses fans. Bref, un vrai talent d’entertainer.
A l’heure où nous mettons sous presse et en dépit d’une enquête policière auprès de laquelle les investigations de Sherlock Holmes et de Rouletabille réunis passeraient pour de la roupie de sansonnet, il nous a été impossible de mettre la main sur le nom des musiciens de son groupe. Que nos lecteurs nous pardonnent et se rassurent : nous mettrons fin dès que possible à cet insupportable suspense.
Jacques Aboucaya
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L’absence notable de Keith Jarrett marquerait-t-elle un tournant ? Programmé régulièrement depuis des lustres sur la scène de la Pinède Gould, il était devenu une figure emblématique de Jazz à Juan. Au même titre que Sonny Rollins – mais, celui-ci, dans une moindre mesure.
Booker T. Jones
Booker T. Jones (org, g, voc), Vernon Black (g, voc), Melvin Brannon (b), Dorian Gray (dm).
Imelda May
Imelda May (voc), Darrel Higham (g), Al (b), Dave Prisman (tp, g, perc), Steve Rushton (dm).
Joss Stone
Joss Stone (voc),
Jazz à Juan, Pinède Gould, 16 juillet.
Un coup d’œil sur le programme de cette cinquante-quatrième édition permet, du reste, de mesurer que le jazz y occupe désormais la portion congrue. Un phénomène quasi général sur lequel nous aurons l’occasion de revenir. Hormis les soirées des 14 et 15 juillet auxquelles je n’ai pu assister faute du don d’ubiquité (mais j’entendrai ailleurs, au cours de l’été, Chick Corea et Stanley Clarke, pour ne citer qu’eux), ce qu’il est convenu d’appeler « world music », cocktail qui offre le meilleur et le pire, se taille la part du lion. Ce 16 juillet offrait ainsi une triple célébration de la soul et du rock.
Premier officiant, Booker T. Jones. Il a reçu en 2013, à la Maison Blanche, une manière d’adoubement du Président Obama pour son rôle dans l’avancée des droits civiques. Une estampille officielle pour la Soul de Memphis dont il est, depuis les années 60, l’un des fleurons avec l’orchestre MG’S du label Stax, puis pour Atlantic. Un représentant typique du Memphis sound qu’il a largement contribué à promouvoir et qui mêle allègrement blues, rhythm and blues et gospel avec des accents de country et de rockabilly.
A l’orgue Hammond, il rappelle souvent Jack McDuff par sa capacité à swinguer sans lourdeur. Son jeu de guitare est aussi séduisant sans qu’on puisse toutefois considérer Booker T. comme un guitar hero. Autant dire qu’il ne place pas la virtuosité au premier plan mais que ses chorus retiennent par l’esprit qui les anime, principalement celui du blues qui innerve la plupart de ses interprétations. Quant à sa voix, elle prend parfois des inflexions qui rappellent Muddy Waters. Ce qui, évidemment, ne présente aucun caractère rédhibitoire.
Ses partenaires sont tous originaires de Californie et le secondent avec une belle conviction. Le batteur s’appelle Dorian Gray (il faudrait, pour faire son portrait, la plume d’un romancier anglais). Il est efficace et son jeu dépourvu de toute subtilité. Mais on ne va pas ergoter. Le groupe fonctionne comme un seul homme et quand, vers le milieu du concert, il attaque Green Onions, attendu, espéré depuis le début, un long frisson d’extase parcourt l’assemblée. Pari gagné. Un petit rappel, et place à l’une des deux stars féminines de la soirée.
La première a tout juste quarante printemps et se nomme Imelda May. Elle vient d’Irlande où sa notoriété est, dit-on, déjà grande. Elle a délibérément adopté, comme ses accompagnateurs, un look rétro – coiffure, tenue vestimentaire qui nous ramènent dans les années 50. Mélange de provocation et de sensualité, à l’instar de sa voix, grave avec d’étonnantes raucités dont elle fait un usage modéré. Son style et son répertoire ? Ici encore, un mélange de rock, de blues, de country, de pop, de soul, que sais-je ? Post punk, me souffle-t-on. Je l’admets bien volontiers, ignorant que je suis des subtilités qui régissent semblables matières. Ce qui est certain, c’est qu’elle et son groupe tonitruent, usant sans nuances des décibels. Au péril des tympans fragiles, mais à la satisfaction de ses admirateurs, manifestement sous le charme.
Joss Stone, enfin, actrice et chanteuse aux pieds nus (tatoués), née à Douvres, a plusieurs titres de gloire. D’abord, elle est amie avec le couple princier William et Kate, au mariage desquels elle a été invitée. Tout le monde ne peut en dire autant Ensuite, elle a tourné dans une série télévisée consacrée à l’histoire des Tudors. Elle y jouait Anne de Clèves. Je la verrais plutôt, pour ma part, en Ophélie. Elle en a la blondeur et l’apparente fragilité. Mais surtout, ne pas se fier aux apparences. Une Ophélie nourrie de la soul la plus torride, matinée de rap et de reggae. Capable de se mêler au public pour danser et dialoguer avec ses fans. Bref, un vrai talent d’entertainer.
A l’heure où nous mettons sous presse et en dépit d’une enquête policière auprès de laquelle les investigations de Sherlock Holmes et de Rouletabille réunis passeraient pour de la roupie de sansonnet, il nous a été impossible de mettre la main sur le nom des musiciens de son groupe. Que nos lecteurs nous pardonnent et se rassurent : nous mettrons fin dès que possible à cet insupportable suspense.
Jacques Aboucaya