Jazz live
Publié le 1 Août 2014

Melissa Aldana Trio / Belmondo Family Sextet à Marciac

Délaissant pour un temps le chapiteau et la grande soirée afro-cubaine, j’ai préféré renouer avec l’intimité feutrée de l’Astrada appréciée la veille à l’écoute de Giovanni Mirabassi. Choix aussi de la découverte, en l’occurrence celle de la jeune saxophoniste chilienne Melissa Aldana qui se présente dans la formule éprouvée du trio. Formule dont il apparaît vite qu’elle maîtrise les codes et les contraintes autant qu’elle domine son sujet sur le plan instrumental.

Mercredi 30 juillet, Astrada, Jazz in Marciac (32)

Melissa Aldana (ts), Pablo Menares (b), Francisco Mela (d)

 

Le sourire un rien timide, la sonorité équilibrée, plutôt retenue et sans fioritures ne sont pas ceux de la débutante : Melissa Aldana sait conduire le jeu collectif dans les méandres, rebonds et silences de compositions scénarisées et finement construites. Très loin par la sonorité, le modèle offert par Sonny Rollins apparaît ici et là dans le développement systématique et saccadé de brefs motifs, tandis qu’abondent les citations mélodiques empruntées au même ou à différents thèmes de Parker. Ailleurs, la saxophoniste use (et abuse ?) de nombreux gestes instrumentaux relevant de l’automatisme, tels les balayages chromatiques de tout le registre ou l’addition de formules transposées jusqu’à épuisement. Il est à parier que ces gestes un rien scolaires ne feront pas obstacle au développement d’une inspiration vraiment personnelle. N’oublions pas l’excellent Francisco Mela, remarquable par son écoute et sa connivence, s’affirmant finalement comme le pivot et l’architecte principal de ce trio à suivre.

 

 

Yvan Belmondo (bar), Stéphane Belmondo (tp, flh), Lionel Belmondo (ts), Jean-Philippe Sempéré (g), Sylvain Romano (b), Jean-Pierre Arnaud (d).

 

Dans une disposition resserrée comme sur la scène d’un club (c’est bien ce qu’on vient chercher à l’Astrada, du reste, lorsqu’on vient du Chapiteau), le Belmondo Family Sextet présente en front line le père (Yvan, au baryton) et deux fils qu’on ne présente plus. Au programme, le répértoire de « Mediterranean Sounds » sur des arrangements signés Lionel, qui conduit l’ensemble. Dès l’Alone Together d’ouverture, on se coule dans le moule de chorus successifs assez invariablement déroulés. Avec un réel plaisir quand il s’agit d’apprécier individuellement chacun des solistes et d’imaginer le jeu familial de transmission et d’autonomisation (relative, si l’on pense à la permanence des liens entre les deux frères). Pourtant, si l’équilibre est parfait du côté des souffleurs dans les arrangements, la contrebasse souffre d’emblée d’une sonorisation pachydermique que ne corrige pas le jeu surchargé et trop souvent hors de propos de Jean-Pierre Arnaud. Dans un répertoire inspiré (pour faire simple) par une tradition élargie du hard bop, j’ai été en tout cas gêné d’entendre parfois d’emblée s’installer une rythmique quasi coltranienne, comme de voir systématiquement se retourner Lionel Belmondo vers le batteur dès l’entame de chorus dont on se demandait bien pourquoi ils gagnaient si tôt (et de façon quasi inaudible, par l’éloignement du micro) un expressionisme tellurique. Les interventions, en elles-mêmes souvent passionnantes, de Jean-Philippe Sempéré, n’ont pas toujours résisté au sentiment d’uniformité et de surenchère qui, pour ma part, m’a trop rapidement gagné. Il serait injuste de ne pas pointer la très belle facture des arrangements, ni – et surtout – les remarquables interventions de Stéphane Belmondo : découpes tranchantes et aériennes à la trompette, duos inspirés au bugle, tels des îlots de répit, avec la contrebasse de Sylvain Romano.

A suivre.

 

 

Vendredi 1e août :

21h au Chapiteau : Virginie Teychené / Youn Sun Nah 4tet / Eliane Elias Quartet with Rick Margitza

21h30 à l’Astrada : LPT3 (Lavergne-Pommier-Thuillier) invite Andy Emler / LPT3 et L’Harmonie de Bayonne (dir. J.P. Peyrebelle).

www.jazzinmarciac.com

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Délaissant pour un temps le chapiteau et la grande soirée afro-cubaine, j’ai préféré renouer avec l’intimité feutrée de l’Astrada appréciée la veille à l’écoute de Giovanni Mirabassi. Choix aussi de la découverte, en l’occurrence celle de la jeune saxophoniste chilienne Melissa Aldana qui se présente dans la formule éprouvée du trio. Formule dont il apparaît vite qu’elle maîtrise les codes et les contraintes autant qu’elle domine son sujet sur le plan instrumental.

Mercredi 30 juillet, Astrada, Jazz in Marciac (32)

Melissa Aldana (ts), Pablo Menares (b), Francisco Mela (d)

 

Le sourire un rien timide, la sonorité équilibrée, plutôt retenue et sans fioritures ne sont pas ceux de la débutante : Melissa Aldana sait conduire le jeu collectif dans les méandres, rebonds et silences de compositions scénarisées et finement construites. Très loin par la sonorité, le modèle offert par Sonny Rollins apparaît ici et là dans le développement systématique et saccadé de brefs motifs, tandis qu’abondent les citations mélodiques empruntées au même ou à différents thèmes de Parker. Ailleurs, la saxophoniste use (et abuse ?) de nombreux gestes instrumentaux relevant de l’automatisme, tels les balayages chromatiques de tout le registre ou l’addition de formules transposées jusqu’à épuisement. Il est à parier que ces gestes un rien scolaires ne feront pas obstacle au développement d’une inspiration vraiment personnelle. N’oublions pas l’excellent Francisco Mela, remarquable par son écoute et sa connivence, s’affirmant finalement comme le pivot et l’architecte principal de ce trio à suivre.

 

 

Yvan Belmondo (bar), Stéphane Belmondo (tp, flh), Lionel Belmondo (ts), Jean-Philippe Sempéré (g), Sylvain Romano (b), Jean-Pierre Arnaud (d).

 

Dans une disposition resserrée comme sur la scène d’un club (c’est bien ce qu’on vient chercher à l’Astrada, du reste, lorsqu’on vient du Chapiteau), le Belmondo Family Sextet présente en front line le père (Yvan, au baryton) et deux fils qu’on ne présente plus. Au programme, le répértoire de « Mediterranean Sounds » sur des arrangements signés Lionel, qui conduit l’ensemble. Dès l’Alone Together d’ouverture, on se coule dans le moule de chorus successifs assez invariablement déroulés. Avec un réel plaisir quand il s’agit d’apprécier individuellement chacun des solistes et d’imaginer le jeu familial de transmission et d’autonomisation (relative, si l’on pense à la permanence des liens entre les deux frères). Pourtant, si l’équilibre est parfait du côté des souffleurs dans les arrangements, la contrebasse souffre d’emblée d’une sonorisation pachydermique que ne corrige pas le jeu surchargé et trop souvent hors de propos de Jean-Pierre Arnaud. Dans un répertoire inspiré (pour faire simple) par une tradition élargie du hard bop, j’ai été en tout cas gêné d’entendre parfois d’emblée s’installer une rythmique quasi coltranienne, comme de voir systématiquement se retourner Lionel Belmondo vers le batteur dès l’entame de chorus dont on se demandait bien pourquoi ils gagnaient si tôt (et de façon quasi inaudible, par l’éloignement du micro) un expressionisme tellurique. Les interventions, en elles-mêmes souvent passionnantes, de Jean-Philippe Sempéré, n’ont pas toujours résisté au sentiment d’uniformité et de surenchère qui, pour ma part, m’a trop rapidement gagné. Il serait injuste de ne pas pointer la très belle facture des arrangements, ni – et surtout – les remarquables interventions de Stéphane Belmondo : découpes tranchantes et aériennes à la trompette, duos inspirés au bugle, tels des îlots de répit, avec la contrebasse de Sylvain Romano.

A suivre.

 

 

Vendredi 1e août :

21h au Chapiteau : Virginie Teychené / Youn Sun Nah 4tet / Eliane Elias Quartet with Rick Margitza

21h30 à l’Astrada : LPT3 (Lavergne-Pommier-Thuillier) invite Andy Emler / LPT3 et L’Harmonie de Bayonne (dir. J.P. Peyrebelle).

www.jazzinmarciac.com

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Délaissant pour un temps le chapiteau et la grande soirée afro-cubaine, j’ai préféré renouer avec l’intimité feutrée de l’Astrada appréciée la veille à l’écoute de Giovanni Mirabassi. Choix aussi de la découverte, en l’occurrence celle de la jeune saxophoniste chilienne Melissa Aldana qui se présente dans la formule éprouvée du trio. Formule dont il apparaît vite qu’elle maîtrise les codes et les contraintes autant qu’elle domine son sujet sur le plan instrumental.

Mercredi 30 juillet, Astrada, Jazz in Marciac (32)

Melissa Aldana (ts), Pablo Menares (b), Francisco Mela (d)

 

Le sourire un rien timide, la sonorité équilibrée, plutôt retenue et sans fioritures ne sont pas ceux de la débutante : Melissa Aldana sait conduire le jeu collectif dans les méandres, rebonds et silences de compositions scénarisées et finement construites. Très loin par la sonorité, le modèle offert par Sonny Rollins apparaît ici et là dans le développement systématique et saccadé de brefs motifs, tandis qu’abondent les citations mélodiques empruntées au même ou à différents thèmes de Parker. Ailleurs, la saxophoniste use (et abuse ?) de nombreux gestes instrumentaux relevant de l’automatisme, tels les balayages chromatiques de tout le registre ou l’addition de formules transposées jusqu’à épuisement. Il est à parier que ces gestes un rien scolaires ne feront pas obstacle au développement d’une inspiration vraiment personnelle. N’oublions pas l’excellent Francisco Mela, remarquable par son écoute et sa connivence, s’affirmant finalement comme le pivot et l’architecte principal de ce trio à suivre.

 

 

Yvan Belmondo (bar), Stéphane Belmondo (tp, flh), Lionel Belmondo (ts), Jean-Philippe Sempéré (g), Sylvain Romano (b), Jean-Pierre Arnaud (d).

 

Dans une disposition resserrée comme sur la scène d’un club (c’est bien ce qu’on vient chercher à l’Astrada, du reste, lorsqu’on vient du Chapiteau), le Belmondo Family Sextet présente en front line le père (Yvan, au baryton) et deux fils qu’on ne présente plus. Au programme, le répértoire de « Mediterranean Sounds » sur des arrangements signés Lionel, qui conduit l’ensemble. Dès l’Alone Together d’ouverture, on se coule dans le moule de chorus successifs assez invariablement déroulés. Avec un réel plaisir quand il s’agit d’apprécier individuellement chacun des solistes et d’imaginer le jeu familial de transmission et d’autonomisation (relative, si l’on pense à la permanence des liens entre les deux frères). Pourtant, si l’équilibre est parfait du côté des souffleurs dans les arrangements, la contrebasse souffre d’emblée d’une sonorisation pachydermique que ne corrige pas le jeu surchargé et trop souvent hors de propos de Jean-Pierre Arnaud. Dans un répertoire inspiré (pour faire simple) par une tradition élargie du hard bop, j’ai été en tout cas gêné d’entendre parfois d’emblée s’installer une rythmique quasi coltranienne, comme de voir systématiquement se retourner Lionel Belmondo vers le batteur dès l’entame de chorus dont on se demandait bien pourquoi ils gagnaient si tôt (et de façon quasi inaudible, par l’éloignement du micro) un expressionisme tellurique. Les interventions, en elles-mêmes souvent passionnantes, de Jean-Philippe Sempéré, n’ont pas toujours résisté au sentiment d’uniformité et de surenchère qui, pour ma part, m’a trop rapidement gagné. Il serait injuste de ne pas pointer la très belle facture des arrangements, ni – et surtout – les remarquables interventions de Stéphane Belmondo : découpes tranchantes et aériennes à la trompette, duos inspirés au bugle, tels des îlots de répit, avec la contrebasse de Sylvain Romano.

A suivre.

 

 

Vendredi 1e août :

21h au Chapiteau : Virginie Teychené / Youn Sun Nah 4tet / Eliane Elias Quartet with Rick Margitza

21h30 à l’Astrada : LPT3 (Lavergne-Pommier-Thuillier) invite Andy Emler / LPT3 et L’Harmonie de Bayonne (dir. J.P. Peyrebelle).

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Délaissant pour un temps le chapiteau et la grande soirée afro-cubaine, j’ai préféré renouer avec l’intimité feutrée de l’Astrada appréciée la veille à l’écoute de Giovanni Mirabassi. Choix aussi de la découverte, en l’occurrence celle de la jeune saxophoniste chilienne Melissa Aldana qui se présente dans la formule éprouvée du trio. Formule dont il apparaît vite qu’elle maîtrise les codes et les contraintes autant qu’elle domine son sujet sur le plan instrumental.

Mercredi 30 juillet, Astrada, Jazz in Marciac (32)

Melissa Aldana (ts), Pablo Menares (b), Francisco Mela (d)

 

Le sourire un rien timide, la sonorité équilibrée, plutôt retenue et sans fioritures ne sont pas ceux de la débutante : Melissa Aldana sait conduire le jeu collectif dans les méandres, rebonds et silences de compositions scénarisées et finement construites. Très loin par la sonorité, le modèle offert par Sonny Rollins apparaît ici et là dans le développement systématique et saccadé de brefs motifs, tandis qu’abondent les citations mélodiques empruntées au même ou à différents thèmes de Parker. Ailleurs, la saxophoniste use (et abuse ?) de nombreux gestes instrumentaux relevant de l’automatisme, tels les balayages chromatiques de tout le registre ou l’addition de formules transposées jusqu’à épuisement. Il est à parier que ces gestes un rien scolaires ne feront pas obstacle au développement d’une inspiration vraiment personnelle. N’oublions pas l’excellent Francisco Mela, remarquable par son écoute et sa connivence, s’affirmant finalement comme le pivot et l’architecte principal de ce trio à suivre.

 

 

Yvan Belmondo (bar), Stéphane Belmondo (tp, flh), Lionel Belmondo (ts), Jean-Philippe Sempéré (g), Sylvain Romano (b), Jean-Pierre Arnaud (d).

 

Dans une disposition resserrée comme sur la scène d’un club (c’est bien ce qu’on vient chercher à l’Astrada, du reste, lorsqu’on vient du Chapiteau), le Belmondo Family Sextet présente en front line le père (Yvan, au baryton) et deux fils qu’on ne présente plus. Au programme, le répértoire de « Mediterranean Sounds » sur des arrangements signés Lionel, qui conduit l’ensemble. Dès l’Alone Together d’ouverture, on se coule dans le moule de chorus successifs assez invariablement déroulés. Avec un réel plaisir quand il s’agit d’apprécier individuellement chacun des solistes et d’imaginer le jeu familial de transmission et d’autonomisation (relative, si l’on pense à la permanence des liens entre les deux frères). Pourtant, si l’équilibre est parfait du côté des souffleurs dans les arrangements, la contrebasse souffre d’emblée d’une sonorisation pachydermique que ne corrige pas le jeu surchargé et trop souvent hors de propos de Jean-Pierre Arnaud. Dans un répertoire inspiré (pour faire simple) par une tradition élargie du hard bop, j’ai été en tout cas gêné d’entendre parfois d’emblée s’installer une rythmique quasi coltranienne, comme de voir systématiquement se retourner Lionel Belmondo vers le batteur dès l’entame de chorus dont on se demandait bien pourquoi ils gagnaient si tôt (et de façon quasi inaudible, par l’éloignement du micro) un expressionisme tellurique. Les interventions, en elles-mêmes souvent passionnantes, de Jean-Philippe Sempéré, n’ont pas toujours résisté au sentiment d’uniformité et de surenchère qui, pour ma part, m’a trop rapidement gagné. Il serait injuste de ne pas pointer la très belle facture des arrangements, ni – et surtout – les remarquables interventions de Stéphane Belmondo : découpes tranchantes et aériennes à la trompette, duos inspirés au bugle, tels des îlots de répit, avec la contrebasse de Sylvain Romano.

A suivre.

 

 

Vendredi 1e août :

21h au Chapiteau : Virginie Teychené / Youn Sun Nah 4tet / Eliane Elias Quartet with Rick Margitza

21h30 à l’Astrada : LPT3 (Lavergne-Pommier-Thuillier) invite Andy Emler / LPT3 et L’Harmonie de Bayonne (dir. J.P. Peyrebelle).

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