À Voix Haute, Bagnères-de-Bigorre, une journée basque en Bigorre !
Dans la ville de Tony Poncet (qui s’installa à Bagnères en 1922, à l’âge de 4 ans) on ne saurait manquer de célébrer les voix hautes et fortes, ténor et plus encore. La journée d’hier en fut la preuve, avec la présence de Beñat Achiary, mais aussi de toute la cohorte de basques chantants, jouants et percutants, qui l’accompagnaient. Une journée entièrement basque en Bigorre, voilà qui réconforte quant à l’idée des échanges possibles et souhaitables entre les vallées, et entre les maisons.
Sur l’Impromptu de la Secrétaire, les avis n’ont guère divergé mais ils ont quand même été marqués de certaines nuances. Pour les uns, Michel Etxecopar avait apprivoisé les deux perruches qui se trouvent dans le fond du café, et le quatuor qui avait suivi tenait du miracle, Beñat et lui-même accordant leux voix en douceur aux ondulants psittacées. Pour d’autres, les oiseaux avaient carrément pris peur et s’étaient réfugiés au fond de leur cage en tremblant… Pour tous en tous cas, le moment avait été délicieux, et augurait bien de la suite.
Réfugiés indoor pour cause de menaces de pluie, Julen Achiary (perc, voix) et Maddi Oyhenhart (voix), rejoints sur la fin par Michel Etxecopar (voix, flûtes, perc) ont montré ce que chanter voulait dire. Une leçon, administrée devant un public très nombreux, par une grande dame et son jeune compagnon de scène. Nous étions prêts pour le concert du soir.
Avec Jesus Aured (acc), Beñat Achiary a rendu hommage à Atahualpa Yupanqui (1908 – 1992), chanteur, poète et guitariste argentin qui fut célèbre et célébré chez nous très tôt, et dont la mère était basque. Exilé en France depuis la fin des années 40, il a rendue célèbre chez nous la chanson Duerme Negrito, de Mercedes Sosa, « La Negra ».
Jesus Aured : incroyable ressemblance avec Mstilsav Rostropovitch, au point qu’on l’imagine assez bien jouant un soir de révolution devant les ruines d’un mur enfin abattu. Fabuleuse technique de l’accordéon classique, le lourd, le complexe, le riche. Un tempérament de feu sous une apparence de grand calme, et une manière de se déplacer entre les musiques savantes et populaires du meilleur style. Un accompagnateur et un soliste parfait pour la musique du grand poète argentin. Avec un pareil complice, Beñat peut déployer son chant en toute sérénité. La voix a tendance à s’enrichir encore dans les graves, les aigus de tête restent somptueux, et la manière pas trop maniérée pour ces chansons qui parlent de travail, de la terre, des arbres, de la mère. Quelque chose de simple et droit, qui touche au coeur de l’émotion, sans surcharge.
Les plus solides sont restés pour le duo (il se produit tous les onze ans) entre Xavier Garcia (electronics) et Michel Etxecopar, assez tard dans la nuit. Ils ont été récompensés par des échanges vibrants, drôles, entre l’un des meilleurs fabricant de sons « samplés » ou pas que je connaisse et un touche à tout formidablement gonflé, partenaire naturel de Michel Portal à qui il emprunte parfois un thème murmuré.
Philippe Méziat
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Dans la ville de Tony Poncet (qui s’installa à Bagnères en 1922, à l’âge de 4 ans) on ne saurait manquer de célébrer les voix hautes et fortes, ténor et plus encore. La journée d’hier en fut la preuve, avec la présence de Beñat Achiary, mais aussi de toute la cohorte de basques chantants, jouants et percutants, qui l’accompagnaient. Une journée entièrement basque en Bigorre, voilà qui réconforte quant à l’idée des échanges possibles et souhaitables entre les vallées, et entre les maisons.
Sur l’Impromptu de la Secrétaire, les avis n’ont guère divergé mais ils ont quand même été marqués de certaines nuances. Pour les uns, Michel Etxecopar avait apprivoisé les deux perruches qui se trouvent dans le fond du café, et le quatuor qui avait suivi tenait du miracle, Beñat et lui-même accordant leux voix en douceur aux ondulants psittacées. Pour d’autres, les oiseaux avaient carrément pris peur et s’étaient réfugiés au fond de leur cage en tremblant… Pour tous en tous cas, le moment avait été délicieux, et augurait bien de la suite.
Réfugiés indoor pour cause de menaces de pluie, Julen Achiary (perc, voix) et Maddi Oyhenhart (voix), rejoints sur la fin par Michel Etxecopar (voix, flûtes, perc) ont montré ce que chanter voulait dire. Une leçon, administrée devant un public très nombreux, par une grande dame et son jeune compagnon de scène. Nous étions prêts pour le concert du soir.
Avec Jesus Aured (acc), Beñat Achiary a rendu hommage à Atahualpa Yupanqui (1908 – 1992), chanteur, poète et guitariste argentin qui fut célèbre et célébré chez nous très tôt, et dont la mère était basque. Exilé en France depuis la fin des années 40, il a rendue célèbre chez nous la chanson Duerme Negrito, de Mercedes Sosa, « La Negra ».
Jesus Aured : incroyable ressemblance avec Mstilsav Rostropovitch, au point qu’on l’imagine assez bien jouant un soir de révolution devant les ruines d’un mur enfin abattu. Fabuleuse technique de l’accordéon classique, le lourd, le complexe, le riche. Un tempérament de feu sous une apparence de grand calme, et une manière de se déplacer entre les musiques savantes et populaires du meilleur style. Un accompagnateur et un soliste parfait pour la musique du grand poète argentin. Avec un pareil complice, Beñat peut déployer son chant en toute sérénité. La voix a tendance à s’enrichir encore dans les graves, les aigus de tête restent somptueux, et la manière pas trop maniérée pour ces chansons qui parlent de travail, de la terre, des arbres, de la mère. Quelque chose de simple et droit, qui touche au coeur de l’émotion, sans surcharge.
Les plus solides sont restés pour le duo (il se produit tous les onze ans) entre Xavier Garcia (electronics) et Michel Etxecopar, assez tard dans la nuit. Ils ont été récompensés par des échanges vibrants, drôles, entre l’un des meilleurs fabricant de sons « samplés » ou pas que je connaisse et un touche à tout formidablement gonflé, partenaire naturel de Michel Portal à qui il emprunte parfois un thème murmuré.
Philippe Méziat
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Dans la ville de Tony Poncet (qui s’installa à Bagnères en 1922, à l’âge de 4 ans) on ne saurait manquer de célébrer les voix hautes et fortes, ténor et plus encore. La journée d’hier en fut la preuve, avec la présence de Beñat Achiary, mais aussi de toute la cohorte de basques chantants, jouants et percutants, qui l’accompagnaient. Une journée entièrement basque en Bigorre, voilà qui réconforte quant à l’idée des échanges possibles et souhaitables entre les vallées, et entre les maisons.
Sur l’Impromptu de la Secrétaire, les avis n’ont guère divergé mais ils ont quand même été marqués de certaines nuances. Pour les uns, Michel Etxecopar avait apprivoisé les deux perruches qui se trouvent dans le fond du café, et le quatuor qui avait suivi tenait du miracle, Beñat et lui-même accordant leux voix en douceur aux ondulants psittacées. Pour d’autres, les oiseaux avaient carrément pris peur et s’étaient réfugiés au fond de leur cage en tremblant… Pour tous en tous cas, le moment avait été délicieux, et augurait bien de la suite.
Réfugiés indoor pour cause de menaces de pluie, Julen Achiary (perc, voix) et Maddi Oyhenhart (voix), rejoints sur la fin par Michel Etxecopar (voix, flûtes, perc) ont montré ce que chanter voulait dire. Une leçon, administrée devant un public très nombreux, par une grande dame et son jeune compagnon de scène. Nous étions prêts pour le concert du soir.
Avec Jesus Aured (acc), Beñat Achiary a rendu hommage à Atahualpa Yupanqui (1908 – 1992), chanteur, poète et guitariste argentin qui fut célèbre et célébré chez nous très tôt, et dont la mère était basque. Exilé en France depuis la fin des années 40, il a rendue célèbre chez nous la chanson Duerme Negrito, de Mercedes Sosa, « La Negra ».
Jesus Aured : incroyable ressemblance avec Mstilsav Rostropovitch, au point qu’on l’imagine assez bien jouant un soir de révolution devant les ruines d’un mur enfin abattu. Fabuleuse technique de l’accordéon classique, le lourd, le complexe, le riche. Un tempérament de feu sous une apparence de grand calme, et une manière de se déplacer entre les musiques savantes et populaires du meilleur style. Un accompagnateur et un soliste parfait pour la musique du grand poète argentin. Avec un pareil complice, Beñat peut déployer son chant en toute sérénité. La voix a tendance à s’enrichir encore dans les graves, les aigus de tête restent somptueux, et la manière pas trop maniérée pour ces chansons qui parlent de travail, de la terre, des arbres, de la mère. Quelque chose de simple et droit, qui touche au coeur de l’émotion, sans surcharge.
Les plus solides sont restés pour le duo (il se produit tous les onze ans) entre Xavier Garcia (electronics) et Michel Etxecopar, assez tard dans la nuit. Ils ont été récompensés par des échanges vibrants, drôles, entre l’un des meilleurs fabricant de sons « samplés » ou pas que je connaisse et un touche à tout formidablement gonflé, partenaire naturel de Michel Portal à qui il emprunte parfois un thème murmuré.
Philippe Méziat
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Dans la ville de Tony Poncet (qui s’installa à Bagnères en 1922, à l’âge de 4 ans) on ne saurait manquer de célébrer les voix hautes et fortes, ténor et plus encore. La journée d’hier en fut la preuve, avec la présence de Beñat Achiary, mais aussi de toute la cohorte de basques chantants, jouants et percutants, qui l’accompagnaient. Une journée entièrement basque en Bigorre, voilà qui réconforte quant à l’idée des échanges possibles et souhaitables entre les vallées, et entre les maisons.
Sur l’Impromptu de la Secrétaire, les avis n’ont guère divergé mais ils ont quand même été marqués de certaines nuances. Pour les uns, Michel Etxecopar avait apprivoisé les deux perruches qui se trouvent dans le fond du café, et le quatuor qui avait suivi tenait du miracle, Beñat et lui-même accordant leux voix en douceur aux ondulants psittacées. Pour d’autres, les oiseaux avaient carrément pris peur et s’étaient réfugiés au fond de leur cage en tremblant… Pour tous en tous cas, le moment avait été délicieux, et augurait bien de la suite.
Réfugiés indoor pour cause de menaces de pluie, Julen Achiary (perc, voix) et Maddi Oyhenhart (voix), rejoints sur la fin par Michel Etxecopar (voix, flûtes, perc) ont montré ce que chanter voulait dire. Une leçon, administrée devant un public très nombreux, par une grande dame et son jeune compagnon de scène. Nous étions prêts pour le concert du soir.
Avec Jesus Aured (acc), Beñat Achiary a rendu hommage à Atahualpa Yupanqui (1908 – 1992), chanteur, poète et guitariste argentin qui fut célèbre et célébré chez nous très tôt, et dont la mère était basque. Exilé en France depuis la fin des années 40, il a rendue célèbre chez nous la chanson Duerme Negrito, de Mercedes Sosa, « La Negra ».
Jesus Aured : incroyable ressemblance avec Mstilsav Rostropovitch, au point qu’on l’imagine assez bien jouant un soir de révolution devant les ruines d’un mur enfin abattu. Fabuleuse technique de l’accordéon classique, le lourd, le complexe, le riche. Un tempérament de feu sous une apparence de grand calme, et une manière de se déplacer entre les musiques savantes et populaires du meilleur style. Un accompagnateur et un soliste parfait pour la musique du grand poète argentin. Avec un pareil complice, Beñat peut déployer son chant en toute sérénité. La voix a tendance à s’enrichir encore dans les graves, les aigus de tête restent somptueux, et la manière pas trop maniérée pour ces chansons qui parlent de travail, de la terre, des arbres, de la mère. Quelque chose de simple et droit, qui touche au coeur de l’émotion, sans surcharge.
Les plus solides sont restés pour le duo (il se produit tous les onze ans) entre Xavier Garcia (electronics) et Michel Etxecopar, assez tard dans la nuit. Ils ont été récompensés par des échanges vibrants, drôles, entre l’un des meilleurs fabricant de sons « samplés » ou pas que je connaisse et un touche à tout formidablement gonflé, partenaire naturel de Michel Portal à qui il emprunte parfois un thème murmuré.
Philippe Méziat