Jazz à Ramatuelle côté Caraïbes : Omar Sosa et Jacques Schwarz-Bart
Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
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Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
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Clôture festive pour le festival varois, avec deux soirées dédiées aux rythmes des îles, qui ont su conquérir – chacune à leur manière – le public.
Omar Sosa Quarteto Afrocubano
Mardi 19 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Leandro Saint-Hill (sax, fl, perc, voc), Omar Sosa (p, cla, voc), Childo Thomas (elb, voc), Ernesto Simpson (dm).
Les jazzmen d’aujourd’hui savent faire bien des choses : jouer les standards à l’endroit, à l’envers et en miroir, improviser sur des grilles hérissées de difficultés harmoniques, superposer des mesures à sept et treize temps… Mais combien sont-ils à savoir vraiment communiquer avec un public ? (et quand je dis « un public », je ne veux pas parler d’un cénacle de connaisseurs dodelinant de la tête pendant un deuxième set, rue des Lombards) Pas tant que ça, en fait. De ce point de vue, le concert d’Omar Sosa – l’un des plus fréquentés du festival – aura été une sacrée leçon. Dès les premières minutes, durant lesquelles les musiciens entrent un par un dans une mise en scène très étudiée, le pianiste et son groupe électrisent le Théâtre de verdure avec leur musique spectaculaire (mais sans complexité excessive), mêlant jazz afro-cubain, rythmes africains, fusion, électro, et j’en passe. Quitte à user de quelques ficelles qui pourraient faire frémir les puristes : sono plus rock que jazz (fort volume sonore, effets électroniques en tout genre qui font sonner le piano à queue comme un synthétiseur…), jeu de scène démonstratif, exhortations régulières à taper des mains… Ils donnent en résumé au public d’aujourd’hui ce qu’il est venu chercher : de l’énergie, et des « bonnes vibrations ». Présentée comme ça, la musique instrumentale sait encore parler au plus grand nombre, et rien que pour avoir senti cet enthousiasme palpable, on est sorti de ce concert avec le moral gonflé à bloc.
Jacques Schwarz-Bart, « Jazz Racine Haïti »
Mercredi 20 août 2014, Ramatuelle, Théâtre de Verdure
Jacques Schwarz-Bart (ts), Moonlight Benjamin (voc), Julien Alour (tp), Grégory Privat (p), Stéphane Kerecki (b), Arnaud Dolmen (dm), Claude Saturne (tambours haïtiens).
La communication avec le public, Jacques Schwarz-Bart s’y entend tout autant, quoique de manière plus sobre, moins démonstrative. Avec humour et intelligence, il prend le temps de s’adresser longuement aux spectateurs, pour leur expliquer le sens de sa démarche ou leur présenter le parcours de ses excellents musiciens (le tout assaisonné de quelques plaisanteries grivoises dignes d’un bluesman du fin fond du Mississipi !). Pour le reste, il laisse parler la musique, celle de son dernier projet « Jazz Racine Haïti » étant suffisamment éloquente et envoûtante pour remplir d’elle-même son office. On le sait, rien de tel que la présence d’une voix pour « accrocher » le public. Celle de Moonlight Benjamin – formidable chanteuse haïtienne que Brother Jacques n’a découverte qu’après l’enregistrement de son disque – est profonde, poignante, comme habitée par les esprits du vaudou. Si l’orchestration choisie tire le tout vers une couleur très jazz, le saxophoniste nous a donné une idée de ce que pourrait être une relecture plus dépouillée de la tradition haïtienne, avec deux superbes titres en trio ténor / voix / percussions (photo). C’est le projet de son prochain disque : on l’attend avec impatience.
Pascal Rozat
Tous mes remerciements à Michel Laborde pour les photos!