Les ateliers de Potts
Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
Steve Potts Quartet : Potts (as, ss), Gianni Lenoci (p), Peter Giron (b), John Betsch (dm). Paris, Théâtre des Ateliers du Chaudron (31 Passage de Ménilmontant, 75011, réservations : 06 8594 95 37), 21 septembre
Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
Steve Potts Quartet : Potts (as, ss), Gianni Lenoci (p), Peter Giron (b), John Betsch (dm). Paris, Théâtre des Ateliers du Chaudron (31 Passage de Ménilmontant, 75011, réservations : 06 8594 95 37), 21 septembre
Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
Steve Potts Quartet : Potts (as, ss), Gianni Lenoci (p), Peter Giron (b), John Betsch (dm). Paris, Théâtre des Ateliers du Chaudron (31 Passage de Ménilmontant, 75011, réservations : 06 8594 95 37), 21 septembre
Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
Steve Potts Quartet : Potts (as, ss), Gianni Lenoci (p), Peter Giron (b), John Betsch (dm). Paris, Théâtre des Ateliers du Chaudron (31 Passage de Ménilmontant, 75011, réservations : 06 8594 95 37), 21 septembre
Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
Steve Potts Quartet : Potts (as, ss), Gianni Lenoci (p), Peter Giron (b), John Betsch (dm). Paris, Théâtre des Ateliers du Chaudron (31 Passage de Ménilmontant, 75011, réservations : 06 8594 95 37), 21 septembre
Les dimanches du Chaudron dirigés-animés par Steve Potts ressemblent à une sorte de festival dispersé dans le temps dont chaque épisode serait illuminé par un soliste invité (voire plusieurs), la formation de base offrant du même coup une autre phase du son global et du répertoire. Cet après-midi-là, le Steve Potts Quartet featurait pour la troisième fois le pianiste-compositeur Gianni Lenoci, curieusement mal ou peu connu dans nos contrées, bien qu’il ait joué avec, entre de nombreux autres (sans compter ses compatriotes les plus remarquables), Steve Lacy, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Harold Land, Bob Mover, Glenn Ferris, Don Moye, Han Bennink, Paul Lovens, Sakis Papadimitriou, Jean-Jacques Avenel (précisément aux Ateliers en 2012 – ce dont témoigne le remarquable DVD “The Experience of Freedom” du Potts Quartet, qu’on peut se procurer sur www.glissato.it), Markus Stockhausen, Carlos Zingaro, John Tchicai, Kent Carter, William Parker, Evan Parker… et interprété des œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Cage, Bussotti, Bach… Soit un interlocuteur plus que prometteur pour nos trois joueurs étatsuniens et, du même coup, un quartette d’improvisateurs dont les backgrounds cumulés assuraient l’ouverture d’innombrables portes et prolongeaient l’humour stevepottsien : « We don’t play themes ! We play excuses in order to go far out. ». Pas étonnant dès lors que, d’un concert à l’autre, le répertoire soit presque inchangé. De fait, quel rapport entre le Mbira (signé par Lenoci) de 2011 et celui de cette année, outre que celui-là avait sans doute effleuré particulièrement la sensibilité africaniste d’Avenel aujourd’hui disparu et qu’ici la jouissive justesse de Peter Giron creusait d’autres terrains ? D’autant que cette obsessionnelle séquence de huit notes ressassées avec un soin quasi robotique suscitait et révélait, à des vitesses différentes, un vaste éventail de crises, bouffées et autres « far out ». Et puis, autre ressource de la magie improvisationnelle, s’imposaient au fil du concert et au sein du groupe les exquis aléas de l’interaction ou plus précisément des alliages instrumentaux, fomentés-alimentés, de diverses manières idiophoniques, par les cordes percutées du piano, l’archet de Giron et/ou la panoplie de John Betsch, tandis que le souffle, parfois divisé-multiplié, de Potts élargissait et enrichissait la palette collective… Nul doute que, comme dirait pertinemment l’ami Quénum, la rareté des apparitions d’une formation aussi singulièrement excitante devrait éveiller chez les organisateurs en mal d’inspiration des idées de programmation hors des Ateliers du Chaudron (où, de toute façon, nous retournerons et où il est prudent de réserver : www.ateliersduchaudron.com, www.stevepotts.net)
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Steve Potts aux Ateliers du Chaudron, c’est dans la jazzosphère parisienne, depuis je ne sais combien d’années, un chaleureux rite dominical et l’occasion de retrouver et/ou découvrir chaque fois quelqu’un d’inouï, de réjouissant, voire d’inespéré…
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