Evan et sens
Un soir aux toujours aussi bien nommés Instants Chavirés, non loin de la station Robespierre, comme si le hasard faisait bien les choses pour ce rendez-vous avec Evan Parker, ou par cœur.
Vendredi 3 octobre, Les Instants Chavirés, Montreuil.
Evan Parker (ss, ts), Paul Rogers (b), Marc Sanders (dm).
Autant le dire d’emblée, Evan Shaw Parker a aujourd’hui soixante-dix ans, ne porte plus de lunettes et a une des plus impressionnantes discographies de la jazzosphère contemporaine (plus de quatre cents références, uniquement sur des labels indépendants, à l’exception d’UNE participation, au sein de la section d’anches, à un album CBS du grand orchestre de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones), toute son œuvre témoignant de son parti pris de rigueur libertaire. La soirée du jeudi ayant été consacrée au trio du saxophoniste avec Benoît Delbecq au piano et le percussionniste lithophoniste Toma Gouband, ce vendredi allait nous offrir l’occasion de retrouver l’association très grooveuse, voire swinguante, du souffleur de ténor et soprano, de l’exubérant et presque forcené inventeur d’une basse à sept cordes de silhouette vaguement médiévale aux exquises possibilités multiphoniques et d’un fidèle complice de Parker à l’invention percussive d’un exceptionnel raffinement. S’il s’agissait bien du trio d’un leader nommé Evan Parker, qui sait le background et les biographies des trois instrumentistes n’allait guère être étonné par la formidable et réjouissante équilatéralité d’un triangle aussi exemplaire et passionné. De fait, notamment quand l’aérophone élu est le véloce et papillonnant soprano, l’agilité ambidextre de Rogers ou aux multiples archets et l’imagination de Sanders explorant sa palette de timbres complémentaires, le discours global s’offrait par instants comme une symphonie de sons dans les registres aigus, tandis qu’Evan Parker, attendu-espéré dans sa maîtrise du souffle circulaire, finissait par ouvrir son élan jusqu’à quelque trompe-l’ouïe multiphonique. D’ailleurs, quel que soit l’instrument, on pourrait dire de ces trois instrumentistes, individuellement ou en un tel contexte, qu’ils sont tous porteurs d’un langage pluriel. La moindre des choses était évidemment que notre enthousiasme fût unanime.
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Un soir aux toujours aussi bien nommés Instants Chavirés, non loin de la station Robespierre, comme si le hasard faisait bien les choses pour ce rendez-vous avec Evan Parker, ou par cœur.
Vendredi 3 octobre, Les Instants Chavirés, Montreuil.
Evan Parker (ss, ts), Paul Rogers (b), Marc Sanders (dm).
Autant le dire d’emblée, Evan Shaw Parker a aujourd’hui soixante-dix ans, ne porte plus de lunettes et a une des plus impressionnantes discographies de la jazzosphère contemporaine (plus de quatre cents références, uniquement sur des labels indépendants, à l’exception d’UNE participation, au sein de la section d’anches, à un album CBS du grand orchestre de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones), toute son œuvre témoignant de son parti pris de rigueur libertaire. La soirée du jeudi ayant été consacrée au trio du saxophoniste avec Benoît Delbecq au piano et le percussionniste lithophoniste Toma Gouband, ce vendredi allait nous offrir l’occasion de retrouver l’association très grooveuse, voire swinguante, du souffleur de ténor et soprano, de l’exubérant et presque forcené inventeur d’une basse à sept cordes de silhouette vaguement médiévale aux exquises possibilités multiphoniques et d’un fidèle complice de Parker à l’invention percussive d’un exceptionnel raffinement. S’il s’agissait bien du trio d’un leader nommé Evan Parker, qui sait le background et les biographies des trois instrumentistes n’allait guère être étonné par la formidable et réjouissante équilatéralité d’un triangle aussi exemplaire et passionné. De fait, notamment quand l’aérophone élu est le véloce et papillonnant soprano, l’agilité ambidextre de Rogers ou aux multiples archets et l’imagination de Sanders explorant sa palette de timbres complémentaires, le discours global s’offrait par instants comme une symphonie de sons dans les registres aigus, tandis qu’Evan Parker, attendu-espéré dans sa maîtrise du souffle circulaire, finissait par ouvrir son élan jusqu’à quelque trompe-l’ouïe multiphonique. D’ailleurs, quel que soit l’instrument, on pourrait dire de ces trois instrumentistes, individuellement ou en un tel contexte, qu’ils sont tous porteurs d’un langage pluriel. La moindre des choses était évidemment que notre enthousiasme fût unanime.
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Un soir aux toujours aussi bien nommés Instants Chavirés, non loin de la station Robespierre, comme si le hasard faisait bien les choses pour ce rendez-vous avec Evan Parker, ou par cœur.
Vendredi 3 octobre, Les Instants Chavirés, Montreuil.
Evan Parker (ss, ts), Paul Rogers (b), Marc Sanders (dm).
Autant le dire d’emblée, Evan Shaw Parker a aujourd’hui soixante-dix ans, ne porte plus de lunettes et a une des plus impressionnantes discographies de la jazzosphère contemporaine (plus de quatre cents références, uniquement sur des labels indépendants, à l’exception d’UNE participation, au sein de la section d’anches, à un album CBS du grand orchestre de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones), toute son œuvre témoignant de son parti pris de rigueur libertaire. La soirée du jeudi ayant été consacrée au trio du saxophoniste avec Benoît Delbecq au piano et le percussionniste lithophoniste Toma Gouband, ce vendredi allait nous offrir l’occasion de retrouver l’association très grooveuse, voire swinguante, du souffleur de ténor et soprano, de l’exubérant et presque forcené inventeur d’une basse à sept cordes de silhouette vaguement médiévale aux exquises possibilités multiphoniques et d’un fidèle complice de Parker à l’invention percussive d’un exceptionnel raffinement. S’il s’agissait bien du trio d’un leader nommé Evan Parker, qui sait le background et les biographies des trois instrumentistes n’allait guère être étonné par la formidable et réjouissante équilatéralité d’un triangle aussi exemplaire et passionné. De fait, notamment quand l’aérophone élu est le véloce et papillonnant soprano, l’agilité ambidextre de Rogers ou aux multiples archets et l’imagination de Sanders explorant sa palette de timbres complémentaires, le discours global s’offrait par instants comme une symphonie de sons dans les registres aigus, tandis qu’Evan Parker, attendu-espéré dans sa maîtrise du souffle circulaire, finissait par ouvrir son élan jusqu’à quelque trompe-l’ouïe multiphonique. D’ailleurs, quel que soit l’instrument, on pourrait dire de ces trois instrumentistes, individuellement ou en un tel contexte, qu’ils sont tous porteurs d’un langage pluriel. La moindre des choses était évidemment que notre enthousiasme fût unanime.
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Un soir aux toujours aussi bien nommés Instants Chavirés, non loin de la station Robespierre, comme si le hasard faisait bien les choses pour ce rendez-vous avec Evan Parker, ou par cœur.
Vendredi 3 octobre, Les Instants Chavirés, Montreuil.
Evan Parker (ss, ts), Paul Rogers (b), Marc Sanders (dm).
Autant le dire d’emblée, Evan Shaw Parker a aujourd’hui soixante-dix ans, ne porte plus de lunettes et a une des plus impressionnantes discographies de la jazzosphère contemporaine (plus de quatre cents références, uniquement sur des labels indépendants, à l’exception d’UNE participation, au sein de la section d’anches, à un album CBS du grand orchestre de Charlie Watts, le batteur des Rolling Stones), toute son œuvre témoignant de son parti pris de rigueur libertaire. La soirée du jeudi ayant été consacrée au trio du saxophoniste avec Benoît Delbecq au piano et le percussionniste lithophoniste Toma Gouband, ce vendredi allait nous offrir l’occasion de retrouver l’association très grooveuse, voire swinguante, du souffleur de ténor et soprano, de l’exubérant et presque forcené inventeur d’une basse à sept cordes de silhouette vaguement médiévale aux exquises possibilités multiphoniques et d’un fidèle complice de Parker à l’invention percussive d’un exceptionnel raffinement. S’il s’agissait bien du trio d’un leader nommé Evan Parker, qui sait le background et les biographies des trois instrumentistes n’allait guère être étonné par la formidable et réjouissante équilatéralité d’un triangle aussi exemplaire et passionné. De fait, notamment quand l’aérophone élu est le véloce et papillonnant soprano, l’agilité ambidextre de Rogers ou aux multiples archets et l’imagination de Sanders explorant sa palette de timbres complémentaires, le discours global s’offrait par instants comme une symphonie de sons dans les registres aigus, tandis qu’Evan Parker, attendu-espéré dans sa maîtrise du souffle circulaire, finissait par ouvrir son élan jusqu’à quelque trompe-l’ouïe multiphonique. D’ailleurs, quel que soit l’instrument, on pourrait dire de ces trois instrumentistes, individuellement ou en un tel contexte, qu’ils sont tous porteurs d’un langage pluriel. La moindre des choses était évidemment que notre enthousiasme fût unanime.