Una Striscia di terra feconda (18° édition), Enrico Zanisi Keywords, Eric Le Lann/Enrico Pieranunzi
« Una Striscia di Terra Feconda » se poursuit jusqu’à samedi, avec ce soir le duo Pifarely/Courtois et le quartet de Stefano Di Battista/Sylvain Luc, et samedi « Auditive Connection » (entendus à Berlin) et Fabrizio Bosso en quartet. Sans compter que cette année des concerts sont décentralisés à Trevignano, au Palazzo Comunale. Ils ont débuté mercredi avec Louis Sclavis « Assolo » et le quartet de Luigi Masciari, hier soir c’était le tour de Rosario Giuliani en duo avec Nicolas Folmer, et ce soir « Petite Vengeance » se produira de nouveau, suivi par un solo de Danilo Rea.
Nous serons à Bolzano, et si vous voulez nous suivre, il faudra changer de chaîne. Hier soir, la parole était aux pianistes, avec le trio d’Enrico Zanisi (p), Joe Rehmer (b) et Alessandro Patemesi (dm), suivi par le duo que forment depuis Le Mans Enrico Pieranunzi (p) et Eric Le Lann (tp).
Concernant ces derniers, qui ont joué (entre autres belles pièces) The Man I Love, Nightbird, I Fall In Love Too Easily, on dira que la sensibilité de chacun rencontre sans s’y identifier celle de l’autre, Le Lann plus fragile en apparence (l’instrument est délicat), Pieranunzi plus assuré. Ils sont de toutes façons dans un dialogue qui débute, et assument parfaitement ce commencement. Les duos piano/trompette sont, depuis Earl Hines et Louis Armstrong, une figure imposée de la musique de jazz, et ont inauguré une sorte de « jazz de chambre » tout à fait original, et même surprenant si l’on pense que la mode était alors davantage aux formations étoffées, voire aux orchestres de rue.
Quant au trio des jeunes musiciens italiens, il s’inscrit dans la lignée au fond étrange qui aura vu se rencontrer l’instrument que le jazz a inventé (la batterie), celui qu’il a su mettre en avant alors qu’il était confiné loin derrière dans l’orchestre symphonique (la contrebasse), et la piano qui assurait sa suprématie en soliste ou en solo ! Cet « art du trio » bien repéré dans le champ jazzistique donne aujourd’hui quelques beaux modèles, d’Ahmad Jamal à Keith Jarrett en passant par Bill Evans, Brad Mehldau, Oscar Peterson, voire Paul Bley et beaucoup d’autres, dont l’un des derniers en date, E.S.T. dont le leader a disparu. On y pensait hier soir en écoutant les jeunes italiens proposant une musique posée, réfléchie, délicate et précise.
Philippe Méziat
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« Una Striscia di Terra Feconda » se poursuit jusqu’à samedi, avec ce soir le duo Pifarely/Courtois et le quartet de Stefano Di Battista/Sylvain Luc, et samedi « Auditive Connection » (entendus à Berlin) et Fabrizio Bosso en quartet. Sans compter que cette année des concerts sont décentralisés à Trevignano, au Palazzo Comunale. Ils ont débuté mercredi avec Louis Sclavis « Assolo » et le quartet de Luigi Masciari, hier soir c’était le tour de Rosario Giuliani en duo avec Nicolas Folmer, et ce soir « Petite Vengeance » se produira de nouveau, suivi par un solo de Danilo Rea.
Nous serons à Bolzano, et si vous voulez nous suivre, il faudra changer de chaîne. Hier soir, la parole était aux pianistes, avec le trio d’Enrico Zanisi (p), Joe Rehmer (b) et Alessandro Patemesi (dm), suivi par le duo que forment depuis Le Mans Enrico Pieranunzi (p) et Eric Le Lann (tp).
Concernant ces derniers, qui ont joué (entre autres belles pièces) The Man I Love, Nightbird, I Fall In Love Too Easily, on dira que la sensibilité de chacun rencontre sans s’y identifier celle de l’autre, Le Lann plus fragile en apparence (l’instrument est délicat), Pieranunzi plus assuré. Ils sont de toutes façons dans un dialogue qui débute, et assument parfaitement ce commencement. Les duos piano/trompette sont, depuis Earl Hines et Louis Armstrong, une figure imposée de la musique de jazz, et ont inauguré une sorte de « jazz de chambre » tout à fait original, et même surprenant si l’on pense que la mode était alors davantage aux formations étoffées, voire aux orchestres de rue.
Quant au trio des jeunes musiciens italiens, il s’inscrit dans la lignée au fond étrange qui aura vu se rencontrer l’instrument que le jazz a inventé (la batterie), celui qu’il a su mettre en avant alors qu’il était confiné loin derrière dans l’orchestre symphonique (la contrebasse), et la piano qui assurait sa suprématie en soliste ou en solo ! Cet « art du trio » bien repéré dans le champ jazzistique donne aujourd’hui quelques beaux modèles, d’Ahmad Jamal à Keith Jarrett en passant par Bill Evans, Brad Mehldau, Oscar Peterson, voire Paul Bley et beaucoup d’autres, dont l’un des derniers en date, E.S.T. dont le leader a disparu. On y pensait hier soir en écoutant les jeunes italiens proposant une musique posée, réfléchie, délicate et précise.
Philippe Méziat
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« Una Striscia di Terra Feconda » se poursuit jusqu’à samedi, avec ce soir le duo Pifarely/Courtois et le quartet de Stefano Di Battista/Sylvain Luc, et samedi « Auditive Connection » (entendus à Berlin) et Fabrizio Bosso en quartet. Sans compter que cette année des concerts sont décentralisés à Trevignano, au Palazzo Comunale. Ils ont débuté mercredi avec Louis Sclavis « Assolo » et le quartet de Luigi Masciari, hier soir c’était le tour de Rosario Giuliani en duo avec Nicolas Folmer, et ce soir « Petite Vengeance » se produira de nouveau, suivi par un solo de Danilo Rea.
Nous serons à Bolzano, et si vous voulez nous suivre, il faudra changer de chaîne. Hier soir, la parole était aux pianistes, avec le trio d’Enrico Zanisi (p), Joe Rehmer (b) et Alessandro Patemesi (dm), suivi par le duo que forment depuis Le Mans Enrico Pieranunzi (p) et Eric Le Lann (tp).
Concernant ces derniers, qui ont joué (entre autres belles pièces) The Man I Love, Nightbird, I Fall In Love Too Easily, on dira que la sensibilité de chacun rencontre sans s’y identifier celle de l’autre, Le Lann plus fragile en apparence (l’instrument est délicat), Pieranunzi plus assuré. Ils sont de toutes façons dans un dialogue qui débute, et assument parfaitement ce commencement. Les duos piano/trompette sont, depuis Earl Hines et Louis Armstrong, une figure imposée de la musique de jazz, et ont inauguré une sorte de « jazz de chambre » tout à fait original, et même surprenant si l’on pense que la mode était alors davantage aux formations étoffées, voire aux orchestres de rue.
Quant au trio des jeunes musiciens italiens, il s’inscrit dans la lignée au fond étrange qui aura vu se rencontrer l’instrument que le jazz a inventé (la batterie), celui qu’il a su mettre en avant alors qu’il était confiné loin derrière dans l’orchestre symphonique (la contrebasse), et la piano qui assurait sa suprématie en soliste ou en solo ! Cet « art du trio » bien repéré dans le champ jazzistique donne aujourd’hui quelques beaux modèles, d’Ahmad Jamal à Keith Jarrett en passant par Bill Evans, Brad Mehldau, Oscar Peterson, voire Paul Bley et beaucoup d’autres, dont l’un des derniers en date, E.S.T. dont le leader a disparu. On y pensait hier soir en écoutant les jeunes italiens proposant une musique posée, réfléchie, délicate et précise.
Philippe Méziat
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« Una Striscia di Terra Feconda » se poursuit jusqu’à samedi, avec ce soir le duo Pifarely/Courtois et le quartet de Stefano Di Battista/Sylvain Luc, et samedi « Auditive Connection » (entendus à Berlin) et Fabrizio Bosso en quartet. Sans compter que cette année des concerts sont décentralisés à Trevignano, au Palazzo Comunale. Ils ont débuté mercredi avec Louis Sclavis « Assolo » et le quartet de Luigi Masciari, hier soir c’était le tour de Rosario Giuliani en duo avec Nicolas Folmer, et ce soir « Petite Vengeance » se produira de nouveau, suivi par un solo de Danilo Rea.
Nous serons à Bolzano, et si vous voulez nous suivre, il faudra changer de chaîne. Hier soir, la parole était aux pianistes, avec le trio d’Enrico Zanisi (p), Joe Rehmer (b) et Alessandro Patemesi (dm), suivi par le duo que forment depuis Le Mans Enrico Pieranunzi (p) et Eric Le Lann (tp).
Concernant ces derniers, qui ont joué (entre autres belles pièces) The Man I Love, Nightbird, I Fall In Love Too Easily, on dira que la sensibilité de chacun rencontre sans s’y identifier celle de l’autre, Le Lann plus fragile en apparence (l’instrument est délicat), Pieranunzi plus assuré. Ils sont de toutes façons dans un dialogue qui débute, et assument parfaitement ce commencement. Les duos piano/trompette sont, depuis Earl Hines et Louis Armstrong, une figure imposée de la musique de jazz, et ont inauguré une sorte de « jazz de chambre » tout à fait original, et même surprenant si l’on pense que la mode était alors davantage aux formations étoffées, voire aux orchestres de rue.
Quant au trio des jeunes musiciens italiens, il s’inscrit dans la lignée au fond étrange qui aura vu se rencontrer l’instrument que le jazz a inventé (la batterie), celui qu’il a su mettre en avant alors qu’il était confiné loin derrière dans l’orchestre symphonique (la contrebasse), et la piano qui assurait sa suprématie en soliste ou en solo ! Cet « art du trio » bien repéré dans le champ jazzistique donne aujourd’hui quelques beaux modèles, d’Ahmad Jamal à Keith Jarrett en passant par Bill Evans, Brad Mehldau, Oscar Peterson, voire Paul Bley et beaucoup d’autres, dont l’un des derniers en date, E.S.T. dont le leader a disparu. On y pensait hier soir en écoutant les jeunes italiens proposant une musique posée, réfléchie, délicate et précise.
Philippe Méziat