Villelongue-dels-Monts : un radeau pas comme les autres !
Sous le titre « Le radeau des légendes », du 6 au 9 août, 30 concerts, 80 artistes de tous poils, et un feu d’artifice ! Vraiment, un festival transartistique « pas comme les autres », pour reprendre un vocable qui court cet été de plume en plume, sans doute pour souligner qu’il n’existe QUE des festivals pas comme les autres : connaissez-vous un seul directeur de festival, petit ou grand, qui accepterait de dire qu’il fait un festival comme les autres, incolore, inodore, sans saveur (1) ? J’espère que vous riez…
Ici on est à Villelongue-dels-Monts. C’est presque comme Longeville/s/Mer, sauf qu’on est passé de l’océan à la mer (méditerranée), et de la Vendée à la Catalogne. A deux pas d’Argelès-sur-Mer, de mémoire de républicain. Quatrième édition d’un festival qui croit et embellit, sous la direction éclairée d’un clarinettiste, chef d’orchestre, compositeur, enfant du pays ou pas loin (Alès) : Florent Pujuila. Assoifé de tout et de rencontres imprévues : pas étonnant, quand on sait son lien avec Jacques Di Donato. La générosité intelligente d’un maire a fait le reste : « Musique(s) Dels Monts » était né.
On a démarré hier soir dans une ambiance familiale avec Cali, lui vraiment enfant du pays, grande vedette de la chanson pop-rock française, à qui Florent avait demandé s’il accepterait de rejouer le coup de la Melody Nelson de Serge Gainsbourg. Et pourquoi pas ? Avec orchestre à cordes, danseurs, choristes, une « Mélody » pour partenaire, et une solide rythmique. Et, en avant-première du concert, bien belle idée que de jouer avec un orchestre symphonique quelques pièces du répertoire (Grieg, Chopin, Brahms, Dvorak) qui ne furent pas étrangères à quelques « reprises » à peine modifiées, devenues des chansons de notre beau Serge. L’orchestre mèle habilement stagiaires et musiciens professionnels venus enseigner, toute l’atmosphère du festival est là, dans cette rencontre entre les âges, les styles, le travail, le plaisir ! Et la bonne soixantaine de bénévoles qui assurent le succès de la chose. Déjà.
Le public est aux anges, les petits enfants regardent et crient « Cali ! Cali !! » Un danseur (Boukary Drummer) sa fait applaudir à tout rompre, les choristes sont de blanc vêtus, Leïla donne la réplique au Serge d’un soir. Elle avait chanté (fort bien) la chanson de Solveig. Fin de la première partie. Pas mieux pour se sentir dans l’ambiance d’un village heureux que cela ait lieu ici.
Melody Nelson
« Cali ! Cali !! »
A dire vrai, cette histoire de Melody Nelson n’est pas une franche rigolade, avec ce 707 qui s’écrase, et tout ce qui s’ensuit. D’où le lien (voulu?) avec la création qui suivait : le « Radeau de la Méduse ». Des radeaux, depuis cette funeste année 1816, on en connaît un certain nombre, dans le même secteur, entre Maroc et Canaries (on en parle peu), ou en Méditerranée. Alors entre le collectif Coax, la cité de la Voix de Vézelay et avec le soutien de la Spedidam, est né ce spectacle.
Isabelle Duthoit (voix), Jacques Di Donato (dm), Nicolas Nageotte (bs), Simon Henocq (el-g), Lionel Guibout (live painting), Bertrand Saugier (vidéo en direct).
Une rencontre pluri artistique réussie. Car le peintre se saisit des couleurs, et occupe un espace de bois et de planches tout à fait convaincant. Un vrai radeau. Car le vidéaste accomplit des prodiges de projection parallèles aux jets de peinture. Car les trois instrumentistes s’entendent à faire monter la tension. Mais surtout car Isabelle Duthoit choisit de lire les textes rapportés de cette expérience (humaine ?) d’une façon étonnamment insupportable. Pour elle sans doute, pour nous aussi. Elle pourrait, elle devrait, lire ça d’une voix blanche. Elle choisit l’excès, le cri, le hurlement, la voix qui s’éraille, qui déraille. Point culminant : l’évocation du cannibalisme par les naufragés. Isabelle Duthoit se tient en retrait, accroupie, son dire/chant/cri est bien au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. C’est Abbey Lincoln revisitée par Gato Barbieri à l’époque des hurlements les plus inouïs. Après ça, on ne sait que dire…
Philippe Méziat
(1) Amusez-vous à lire ce blog avec un rien de sérieux, c’est à dire en série, vous verrez que je n’invente rien. Pas un seul blogueur ou presque qui réussisse à éviter l’expression. Du coup, je m’y mets !
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Sous le titre « Le radeau des légendes », du 6 au 9 août, 30 concerts, 80 artistes de tous poils, et un feu d’artifice ! Vraiment, un festival transartistique « pas comme les autres », pour reprendre un vocable qui court cet été de plume en plume, sans doute pour souligner qu’il n’existe QUE des festivals pas comme les autres : connaissez-vous un seul directeur de festival, petit ou grand, qui accepterait de dire qu’il fait un festival comme les autres, incolore, inodore, sans saveur (1) ? J’espère que vous riez…
Ici on est à Villelongue-dels-Monts. C’est presque comme Longeville/s/Mer, sauf qu’on est passé de l’océan à la mer (méditerranée), et de la Vendée à la Catalogne. A deux pas d’Argelès-sur-Mer, de mémoire de républicain. Quatrième édition d’un festival qui croit et embellit, sous la direction éclairée d’un clarinettiste, chef d’orchestre, compositeur, enfant du pays ou pas loin (Alès) : Florent Pujuila. Assoifé de tout et de rencontres imprévues : pas étonnant, quand on sait son lien avec Jacques Di Donato. La générosité intelligente d’un maire a fait le reste : « Musique(s) Dels Monts » était né.
On a démarré hier soir dans une ambiance familiale avec Cali, lui vraiment enfant du pays, grande vedette de la chanson pop-rock française, à qui Florent avait demandé s’il accepterait de rejouer le coup de la Melody Nelson de Serge Gainsbourg. Et pourquoi pas ? Avec orchestre à cordes, danseurs, choristes, une « Mélody » pour partenaire, et une solide rythmique. Et, en avant-première du concert, bien belle idée que de jouer avec un orchestre symphonique quelques pièces du répertoire (Grieg, Chopin, Brahms, Dvorak) qui ne furent pas étrangères à quelques « reprises » à peine modifiées, devenues des chansons de notre beau Serge. L’orchestre mèle habilement stagiaires et musiciens professionnels venus enseigner, toute l’atmosphère du festival est là, dans cette rencontre entre les âges, les styles, le travail, le plaisir ! Et la bonne soixantaine de bénévoles qui assurent le succès de la chose. Déjà.
Le public est aux anges, les petits enfants regardent et crient « Cali ! Cali !! » Un danseur (Boukary Drummer) sa fait applaudir à tout rompre, les choristes sont de blanc vêtus, Leïla donne la réplique au Serge d’un soir. Elle avait chanté (fort bien) la chanson de Solveig. Fin de la première partie. Pas mieux pour se sentir dans l’ambiance d’un village heureux que cela ait lieu ici.
Melody Nelson
« Cali ! Cali !! »
A dire vrai, cette histoire de Melody Nelson n’est pas une franche rigolade, avec ce 707 qui s’écrase, et tout ce qui s’ensuit. D’où le lien (voulu?) avec la création qui suivait : le « Radeau de la Méduse ». Des radeaux, depuis cette funeste année 1816, on en connaît un certain nombre, dans le même secteur, entre Maroc et Canaries (on en parle peu), ou en Méditerranée. Alors entre le collectif Coax, la cité de la Voix de Vézelay et avec le soutien de la Spedidam, est né ce spectacle.
Isabelle Duthoit (voix), Jacques Di Donato (dm), Nicolas Nageotte (bs), Simon Henocq (el-g), Lionel Guibout (live painting), Bertrand Saugier (vidéo en direct).
Une rencontre pluri artistique réussie. Car le peintre se saisit des couleurs, et occupe un espace de bois et de planches tout à fait convaincant. Un vrai radeau. Car le vidéaste accomplit des prodiges de projection parallèles aux jets de peinture. Car les trois instrumentistes s’entendent à faire monter la tension. Mais surtout car Isabelle Duthoit choisit de lire les textes rapportés de cette expérience (humaine ?) d’une façon étonnamment insupportable. Pour elle sans doute, pour nous aussi. Elle pourrait, elle devrait, lire ça d’une voix blanche. Elle choisit l’excès, le cri, le hurlement, la voix qui s’éraille, qui déraille. Point culminant : l’évocation du cannibalisme par les naufragés. Isabelle Duthoit se tient en retrait, accroupie, son dire/chant/cri est bien au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. C’est Abbey Lincoln revisitée par Gato Barbieri à l’époque des hurlements les plus inouïs. Après ça, on ne sait que dire…
Philippe Méziat
(1) Amusez-vous à lire ce blog avec un rien de sérieux, c’est à dire en série, vous verrez que je n’invente rien. Pas un seul blogueur ou presque qui réussisse à éviter l’expression. Du coup, je m’y mets !
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Sous le titre « Le radeau des légendes », du 6 au 9 août, 30 concerts, 80 artistes de tous poils, et un feu d’artifice ! Vraiment, un festival transartistique « pas comme les autres », pour reprendre un vocable qui court cet été de plume en plume, sans doute pour souligner qu’il n’existe QUE des festivals pas comme les autres : connaissez-vous un seul directeur de festival, petit ou grand, qui accepterait de dire qu’il fait un festival comme les autres, incolore, inodore, sans saveur (1) ? J’espère que vous riez…
Ici on est à Villelongue-dels-Monts. C’est presque comme Longeville/s/Mer, sauf qu’on est passé de l’océan à la mer (méditerranée), et de la Vendée à la Catalogne. A deux pas d’Argelès-sur-Mer, de mémoire de républicain. Quatrième édition d’un festival qui croit et embellit, sous la direction éclairée d’un clarinettiste, chef d’orchestre, compositeur, enfant du pays ou pas loin (Alès) : Florent Pujuila. Assoifé de tout et de rencontres imprévues : pas étonnant, quand on sait son lien avec Jacques Di Donato. La générosité intelligente d’un maire a fait le reste : « Musique(s) Dels Monts » était né.
On a démarré hier soir dans une ambiance familiale avec Cali, lui vraiment enfant du pays, grande vedette de la chanson pop-rock française, à qui Florent avait demandé s’il accepterait de rejouer le coup de la Melody Nelson de Serge Gainsbourg. Et pourquoi pas ? Avec orchestre à cordes, danseurs, choristes, une « Mélody » pour partenaire, et une solide rythmique. Et, en avant-première du concert, bien belle idée que de jouer avec un orchestre symphonique quelques pièces du répertoire (Grieg, Chopin, Brahms, Dvorak) qui ne furent pas étrangères à quelques « reprises » à peine modifiées, devenues des chansons de notre beau Serge. L’orchestre mèle habilement stagiaires et musiciens professionnels venus enseigner, toute l’atmosphère du festival est là, dans cette rencontre entre les âges, les styles, le travail, le plaisir ! Et la bonne soixantaine de bénévoles qui assurent le succès de la chose. Déjà.
Le public est aux anges, les petits enfants regardent et crient « Cali ! Cali !! » Un danseur (Boukary Drummer) sa fait applaudir à tout rompre, les choristes sont de blanc vêtus, Leïla donne la réplique au Serge d’un soir. Elle avait chanté (fort bien) la chanson de Solveig. Fin de la première partie. Pas mieux pour se sentir dans l’ambiance d’un village heureux que cela ait lieu ici.
Melody Nelson
« Cali ! Cali !! »
A dire vrai, cette histoire de Melody Nelson n’est pas une franche rigolade, avec ce 707 qui s’écrase, et tout ce qui s’ensuit. D’où le lien (voulu?) avec la création qui suivait : le « Radeau de la Méduse ». Des radeaux, depuis cette funeste année 1816, on en connaît un certain nombre, dans le même secteur, entre Maroc et Canaries (on en parle peu), ou en Méditerranée. Alors entre le collectif Coax, la cité de la Voix de Vézelay et avec le soutien de la Spedidam, est né ce spectacle.
Isabelle Duthoit (voix), Jacques Di Donato (dm), Nicolas Nageotte (bs), Simon Henocq (el-g), Lionel Guibout (live painting), Bertrand Saugier (vidéo en direct).
Une rencontre pluri artistique réussie. Car le peintre se saisit des couleurs, et occupe un espace de bois et de planches tout à fait convaincant. Un vrai radeau. Car le vidéaste accomplit des prodiges de projection parallèles aux jets de peinture. Car les trois instrumentistes s’entendent à faire monter la tension. Mais surtout car Isabelle Duthoit choisit de lire les textes rapportés de cette expérience (humaine ?) d’une façon étonnamment insupportable. Pour elle sans doute, pour nous aussi. Elle pourrait, elle devrait, lire ça d’une voix blanche. Elle choisit l’excès, le cri, le hurlement, la voix qui s’éraille, qui déraille. Point culminant : l’évocation du cannibalisme par les naufragés. Isabelle Duthoit se tient en retrait, accroupie, son dire/chant/cri est bien au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. C’est Abbey Lincoln revisitée par Gato Barbieri à l’époque des hurlements les plus inouïs. Après ça, on ne sait que dire…
Philippe Méziat
(1) Amusez-vous à lire ce blog avec un rien de sérieux, c’est à dire en série, vous verrez que je n’invente rien. Pas un seul blogueur ou presque qui réussisse à éviter l’expression. Du coup, je m’y mets !
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Sous le titre « Le radeau des légendes », du 6 au 9 août, 30 concerts, 80 artistes de tous poils, et un feu d’artifice ! Vraiment, un festival transartistique « pas comme les autres », pour reprendre un vocable qui court cet été de plume en plume, sans doute pour souligner qu’il n’existe QUE des festivals pas comme les autres : connaissez-vous un seul directeur de festival, petit ou grand, qui accepterait de dire qu’il fait un festival comme les autres, incolore, inodore, sans saveur (1) ? J’espère que vous riez…
Ici on est à Villelongue-dels-Monts. C’est presque comme Longeville/s/Mer, sauf qu’on est passé de l’océan à la mer (méditerranée), et de la Vendée à la Catalogne. A deux pas d’Argelès-sur-Mer, de mémoire de républicain. Quatrième édition d’un festival qui croit et embellit, sous la direction éclairée d’un clarinettiste, chef d’orchestre, compositeur, enfant du pays ou pas loin (Alès) : Florent Pujuila. Assoifé de tout et de rencontres imprévues : pas étonnant, quand on sait son lien avec Jacques Di Donato. La générosité intelligente d’un maire a fait le reste : « Musique(s) Dels Monts » était né.
On a démarré hier soir dans une ambiance familiale avec Cali, lui vraiment enfant du pays, grande vedette de la chanson pop-rock française, à qui Florent avait demandé s’il accepterait de rejouer le coup de la Melody Nelson de Serge Gainsbourg. Et pourquoi pas ? Avec orchestre à cordes, danseurs, choristes, une « Mélody » pour partenaire, et une solide rythmique. Et, en avant-première du concert, bien belle idée que de jouer avec un orchestre symphonique quelques pièces du répertoire (Grieg, Chopin, Brahms, Dvorak) qui ne furent pas étrangères à quelques « reprises » à peine modifiées, devenues des chansons de notre beau Serge. L’orchestre mèle habilement stagiaires et musiciens professionnels venus enseigner, toute l’atmosphère du festival est là, dans cette rencontre entre les âges, les styles, le travail, le plaisir ! Et la bonne soixantaine de bénévoles qui assurent le succès de la chose. Déjà.
Le public est aux anges, les petits enfants regardent et crient « Cali ! Cali !! » Un danseur (Boukary Drummer) sa fait applaudir à tout rompre, les choristes sont de blanc vêtus, Leïla donne la réplique au Serge d’un soir. Elle avait chanté (fort bien) la chanson de Solveig. Fin de la première partie. Pas mieux pour se sentir dans l’ambiance d’un village heureux que cela ait lieu ici.
Melody Nelson
« Cali ! Cali !! »
A dire vrai, cette histoire de Melody Nelson n’est pas une franche rigolade, avec ce 707 qui s’écrase, et tout ce qui s’ensuit. D’où le lien (voulu?) avec la création qui suivait : le « Radeau de la Méduse ». Des radeaux, depuis cette funeste année 1816, on en connaît un certain nombre, dans le même secteur, entre Maroc et Canaries (on en parle peu), ou en Méditerranée. Alors entre le collectif Coax, la cité de la Voix de Vézelay et avec le soutien de la Spedidam, est né ce spectacle.
Isabelle Duthoit (voix), Jacques Di Donato (dm), Nicolas Nageotte (bs), Simon Henocq (el-g), Lionel Guibout (live painting), Bertrand Saugier (vidéo en direct).
Une rencontre pluri artistique réussie. Car le peintre se saisit des couleurs, et occupe un espace de bois et de planches tout à fait convaincant. Un vrai radeau. Car le vidéaste accomplit des prodiges de projection parallèles aux jets de peinture. Car les trois instrumentistes s’entendent à faire monter la tension. Mais surtout car Isabelle Duthoit choisit de lire les textes rapportés de cette expérience (humaine ?) d’une façon étonnamment insupportable. Pour elle sans doute, pour nous aussi. Elle pourrait, elle devrait, lire ça d’une voix blanche. Elle choisit l’excès, le cri, le hurlement, la voix qui s’éraille, qui déraille. Point culminant : l’évocation du cannibalisme par les naufragés. Isabelle Duthoit se tient en retrait, accroupie, son dire/chant/cri est bien au-delà de tout ce qu’on peut imaginer. C’est Abbey Lincoln revisitée par Gato Barbieri à l’époque des hurlements les plus inouïs. Après ça, on ne sait que dire…
Philippe Méziat
(1) Amusez-vous à lire ce blog avec un rien de sérieux, c’est à dire en série, vous verrez que je n’invente rien. Pas un seul blogueur ou presque qui réussisse à éviter l’expression. Du coup, je m’y mets !