Villelongue-dels-Monts de A à Z, ou de l'accordéon à Zorn (John)
Dans le jardin de Madame Dupuy on se retrouve dès le matin pour faire sa fête à l’accordéon. En un parcours zigzagant, de Mozart à Piazzolla, Aude Giuliano, Bruno Maurice, Fanny Vicens, Jean-Etienne Sotty, avec le concours de quelques-uns de leurs élèves, proposent tour à tour solos, duos, et même quatuors. Il fait encore très chaud, mais le vent se lève et tend à chatouiller les partitions. Les concerts dans la nature ont ce charme mystérieux…
Le programme concocté par les accordéonistes fait aller de Bach (mouvement lent d’un Concerto pour deux claviers) à Mozart (une pièce écrite vers la fin de sa vie, pour gagner un peu d’argent, et destinée à une sorte d’orgue mécanique) en passant par la Don Rhapsody de Viachevslav Semionov, et nombre d’autres pièces, de Rameau par exemple. Ou même ce quartet pour quatre « accordéons » d’Astor Piazzolla, qui a du être écrit à l’origine pour quatre… bandonéons. La puissance et la délicatesse réunies sont les qualités premières de l’instrument, ce dont les instrumentistes témoignent. Quant au souffle, il aura été aussi celui du vent, qui a procuré aux interprètes quelques sueurs froides car il faisait valser les partitions au quatre coins du jardin.
Bruno Maurice
On se retrouve un peu plus tard (mais entre temps on a quand même déjeuné, et accordé du temps au repos des oreilles…) dans le bois du Romaguer pour un hommage à John Zorn. Le vent ayant finalement apporté des nuages, lesquels ayant finalement choisi de se déverser, c’est sous une pluie torrentielle (mais sous abri) que le concert aura lieu. Avec Frédéric Gastard (ts, ss), Florent Pujuila (cl, b-cl, ts, ss), Bruno Chevillon (b) et Iannick Tallet (dm). Un quartet zornien voué à la musique de J.Z., Florent semblant de longue date vouer une grande admiration au fondateur du label Tzadik. Bruno se taille un beau succès – mais qui pourrait en douter – avec son soutien impeccable dans le son et la mise en place, un solo époustouflant de musicalité et d’invention. C’est un apport de luxe pour ce quartet déjà constitué depuis un certain temps, et le contrebassiste et directeur-adjoint de l’actuel ONJ est venu en famille, pour apporter son concours en toute quiétude et simplicité à cette belle entreprise. De Caraïbes à quelque chose comme Rozn John (de Pujuila) en passant par Haut-de-Forme (de FP et Iannick Tallet) et Bith/Aneth, des pièces dansantes à la manière du Zorn de Masada, très bien défendues et soutenues.
L’orage passé c’est dans le même lieu qu’on retrouve « Journal Intime » pour son programme Hendrix : Frédéric Gastard (bass-sax), Matthias Mahler (tb), Sylvain Bardiau (tp). Après tout le bien que nous en avons dit, mes collègies et amis et moi-même, il serait mal venu d’introduire des réserves. Et sur quels motifs d’ailleurs ? Cette « adaptation » des succès du guitariste le plus formidable de l’histoire du rock est une merveille du genre. Dynamique, électrique même, elle restitue, à qui veut bien aller en chercher les motifs, la totalité des interprétations originales, avec leurs inflexions, leurs saturations, leurs moments de poésie, leurs déboulés, leurs hurlements même. Du grand art, modestement dissimulé, et servi chaud bouillant.
Dans la nuit qui commence, Ciento Veinte (Minh Pham, claviers, Florent Pujuila, cl, b-cl, ts, ss, comp, Mathieu Seybalt el-b, Marc Dumazert, dm, perc, Vitier Vivas, congas, voc, et Annabelle Meunier, fl, voc) assurent un programme Bruno Chevillon
de salsa et au-delà en toute générosité,
pour le plus grand plaisir des danseurs.
Philippe Méziat
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Dans le jardin de Madame Dupuy on se retrouve dès le matin pour faire sa fête à l’accordéon. En un parcours zigzagant, de Mozart à Piazzolla, Aude Giuliano, Bruno Maurice, Fanny Vicens, Jean-Etienne Sotty, avec le concours de quelques-uns de leurs élèves, proposent tour à tour solos, duos, et même quatuors. Il fait encore très chaud, mais le vent se lève et tend à chatouiller les partitions. Les concerts dans la nature ont ce charme mystérieux…
Le programme concocté par les accordéonistes fait aller de Bach (mouvement lent d’un Concerto pour deux claviers) à Mozart (une pièce écrite vers la fin de sa vie, pour gagner un peu d’argent, et destinée à une sorte d’orgue mécanique) en passant par la Don Rhapsody de Viachevslav Semionov, et nombre d’autres pièces, de Rameau par exemple. Ou même ce quartet pour quatre « accordéons » d’Astor Piazzolla, qui a du être écrit à l’origine pour quatre… bandonéons. La puissance et la délicatesse réunies sont les qualités premières de l’instrument, ce dont les instrumentistes témoignent. Quant au souffle, il aura été aussi celui du vent, qui a procuré aux interprètes quelques sueurs froides car il faisait valser les partitions au quatre coins du jardin.
Bruno Maurice
On se retrouve un peu plus tard (mais entre temps on a quand même déjeuné, et accordé du temps au repos des oreilles…) dans le bois du Romaguer pour un hommage à John Zorn. Le vent ayant finalement apporté des nuages, lesquels ayant finalement choisi de se déverser, c’est sous une pluie torrentielle (mais sous abri) que le concert aura lieu. Avec Frédéric Gastard (ts, ss), Florent Pujuila (cl, b-cl, ts, ss), Bruno Chevillon (b) et Iannick Tallet (dm). Un quartet zornien voué à la musique de J.Z., Florent semblant de longue date vouer une grande admiration au fondateur du label Tzadik. Bruno se taille un beau succès – mais qui pourrait en douter – avec son soutien impeccable dans le son et la mise en place, un solo époustouflant de musicalité et d’invention. C’est un apport de luxe pour ce quartet déjà constitué depuis un certain temps, et le contrebassiste et directeur-adjoint de l’actuel ONJ est venu en famille, pour apporter son concours en toute quiétude et simplicité à cette belle entreprise. De Caraïbes à quelque chose comme Rozn John (de Pujuila) en passant par Haut-de-Forme (de FP et Iannick Tallet) et Bith/Aneth, des pièces dansantes à la manière du Zorn de Masada, très bien défendues et soutenues.
L’orage passé c’est dans le même lieu qu’on retrouve « Journal Intime » pour son programme Hendrix : Frédéric Gastard (bass-sax), Matthias Mahler (tb), Sylvain Bardiau (tp). Après tout le bien que nous en avons dit, mes collègies et amis et moi-même, il serait mal venu d’introduire des réserves. Et sur quels motifs d’ailleurs ? Cette « adaptation » des succès du guitariste le plus formidable de l’histoire du rock est une merveille du genre. Dynamique, électrique même, elle restitue, à qui veut bien aller en chercher les motifs, la totalité des interprétations originales, avec leurs inflexions, leurs saturations, leurs moments de poésie, leurs déboulés, leurs hurlements même. Du grand art, modestement dissimulé, et servi chaud bouillant.
Dans la nuit qui commence, Ciento Veinte (Minh Pham, claviers, Florent Pujuila, cl, b-cl, ts, ss, comp, Mathieu Seybalt el-b, Marc Dumazert, dm, perc, Vitier Vivas, congas, voc, et Annabelle Meunier, fl, voc) assurent un programme Bruno Chevillon
de salsa et au-delà en toute générosité,
pour le plus grand plaisir des danseurs.
Philippe Méziat
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Dans le jardin de Madame Dupuy on se retrouve dès le matin pour faire sa fête à l’accordéon. En un parcours zigzagant, de Mozart à Piazzolla, Aude Giuliano, Bruno Maurice, Fanny Vicens, Jean-Etienne Sotty, avec le concours de quelques-uns de leurs élèves, proposent tour à tour solos, duos, et même quatuors. Il fait encore très chaud, mais le vent se lève et tend à chatouiller les partitions. Les concerts dans la nature ont ce charme mystérieux…
Le programme concocté par les accordéonistes fait aller de Bach (mouvement lent d’un Concerto pour deux claviers) à Mozart (une pièce écrite vers la fin de sa vie, pour gagner un peu d’argent, et destinée à une sorte d’orgue mécanique) en passant par la Don Rhapsody de Viachevslav Semionov, et nombre d’autres pièces, de Rameau par exemple. Ou même ce quartet pour quatre « accordéons » d’Astor Piazzolla, qui a du être écrit à l’origine pour quatre… bandonéons. La puissance et la délicatesse réunies sont les qualités premières de l’instrument, ce dont les instrumentistes témoignent. Quant au souffle, il aura été aussi celui du vent, qui a procuré aux interprètes quelques sueurs froides car il faisait valser les partitions au quatre coins du jardin.
Bruno Maurice
On se retrouve un peu plus tard (mais entre temps on a quand même déjeuné, et accordé du temps au repos des oreilles…) dans le bois du Romaguer pour un hommage à John Zorn. Le vent ayant finalement apporté des nuages, lesquels ayant finalement choisi de se déverser, c’est sous une pluie torrentielle (mais sous abri) que le concert aura lieu. Avec Frédéric Gastard (ts, ss), Florent Pujuila (cl, b-cl, ts, ss), Bruno Chevillon (b) et Iannick Tallet (dm). Un quartet zornien voué à la musique de J.Z., Florent semblant de longue date vouer une grande admiration au fondateur du label Tzadik. Bruno se taille un beau succès – mais qui pourrait en douter – avec son soutien impeccable dans le son et la mise en place, un solo époustouflant de musicalité et d’invention. C’est un apport de luxe pour ce quartet déjà constitué depuis un certain temps, et le contrebassiste et directeur-adjoint de l’actuel ONJ est venu en famille, pour apporter son concours en toute quiétude et simplicité à cette belle entreprise. De Caraïbes à quelque chose comme Rozn John (de Pujuila) en passant par Haut-de-Forme (de FP et Iannick Tallet) et Bith/Aneth, des pièces dansantes à la manière du Zorn de Masada, très bien défendues et soutenues.
L’orage passé c’est dans le même lieu qu’on retrouve « Journal Intime » pour son programme Hendrix : Frédéric Gastard (bass-sax), Matthias Mahler (tb), Sylvain Bardiau (tp). Après tout le bien que nous en avons dit, mes collègies et amis et moi-même, il serait mal venu d’introduire des réserves. Et sur quels motifs d’ailleurs ? Cette « adaptation » des succès du guitariste le plus formidable de l’histoire du rock est une merveille du genre. Dynamique, électrique même, elle restitue, à qui veut bien aller en chercher les motifs, la totalité des interprétations originales, avec leurs inflexions, leurs saturations, leurs moments de poésie, leurs déboulés, leurs hurlements même. Du grand art, modestement dissimulé, et servi chaud bouillant.
Dans la nuit qui commence, Ciento Veinte (Minh Pham, claviers, Florent Pujuila, cl, b-cl, ts, ss, comp, Mathieu Seybalt el-b, Marc Dumazert, dm, perc, Vitier Vivas, congas, voc, et Annabelle Meunier, fl, voc) assurent un programme Bruno Chevillon
de salsa et au-delà en toute générosité,
pour le plus grand plaisir des danseurs.
Philippe Méziat
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Dans le jardin de Madame Dupuy on se retrouve dès le matin pour faire sa fête à l’accordéon. En un parcours zigzagant, de Mozart à Piazzolla, Aude Giuliano, Bruno Maurice, Fanny Vicens, Jean-Etienne Sotty, avec le concours de quelques-uns de leurs élèves, proposent tour à tour solos, duos, et même quatuors. Il fait encore très chaud, mais le vent se lève et tend à chatouiller les partitions. Les concerts dans la nature ont ce charme mystérieux…
Le programme concocté par les accordéonistes fait aller de Bach (mouvement lent d’un Concerto pour deux claviers) à Mozart (une pièce écrite vers la fin de sa vie, pour gagner un peu d’argent, et destinée à une sorte d’orgue mécanique) en passant par la Don Rhapsody de Viachevslav Semionov, et nombre d’autres pièces, de Rameau par exemple. Ou même ce quartet pour quatre « accordéons » d’Astor Piazzolla, qui a du être écrit à l’origine pour quatre… bandonéons. La puissance et la délicatesse réunies sont les qualités premières de l’instrument, ce dont les instrumentistes témoignent. Quant au souffle, il aura été aussi celui du vent, qui a procuré aux interprètes quelques sueurs froides car il faisait valser les partitions au quatre coins du jardin.
Bruno Maurice
On se retrouve un peu plus tard (mais entre temps on a quand même déjeuné, et accordé du temps au repos des oreilles…) dans le bois du Romaguer pour un hommage à John Zorn. Le vent ayant finalement apporté des nuages, lesquels ayant finalement choisi de se déverser, c’est sous une pluie torrentielle (mais sous abri) que le concert aura lieu. Avec Frédéric Gastard (ts, ss), Florent Pujuila (cl, b-cl, ts, ss), Bruno Chevillon (b) et Iannick Tallet (dm). Un quartet zornien voué à la musique de J.Z., Florent semblant de longue date vouer une grande admiration au fondateur du label Tzadik. Bruno se taille un beau succès – mais qui pourrait en douter – avec son soutien impeccable dans le son et la mise en place, un solo époustouflant de musicalité et d’invention. C’est un apport de luxe pour ce quartet déjà constitué depuis un certain temps, et le contrebassiste et directeur-adjoint de l’actuel ONJ est venu en famille, pour apporter son concours en toute quiétude et simplicité à cette belle entreprise. De Caraïbes à quelque chose comme Rozn John (de Pujuila) en passant par Haut-de-Forme (de FP et Iannick Tallet) et Bith/Aneth, des pièces dansantes à la manière du Zorn de Masada, très bien défendues et soutenues.
L’orage passé c’est dans le même lieu qu’on retrouve « Journal Intime » pour son programme Hendrix : Frédéric Gastard (bass-sax), Matthias Mahler (tb), Sylvain Bardiau (tp). Après tout le bien que nous en avons dit, mes collègies et amis et moi-même, il serait mal venu d’introduire des réserves. Et sur quels motifs d’ailleurs ? Cette « adaptation » des succès du guitariste le plus formidable de l’histoire du rock est une merveille du genre. Dynamique, électrique même, elle restitue, à qui veut bien aller en chercher les motifs, la totalité des interprétations originales, avec leurs inflexions, leurs saturations, leurs moments de poésie, leurs déboulés, leurs hurlements même. Du grand art, modestement dissimulé, et servi chaud bouillant.
Dans la nuit qui commence, Ciento Veinte (Minh Pham, claviers, Florent Pujuila, cl, b-cl, ts, ss, comp, Mathieu Seybalt el-b, Marc Dumazert, dm, perc, Vitier Vivas, congas, voc, et Annabelle Meunier, fl, voc) assurent un programme Bruno Chevillon
de salsa et au-delà en toute générosité,
pour le plus grand plaisir des danseurs.
Philippe Méziat