Naissance du festival “Jazz Mare & Monti” en Corse-du-Sud
Avec “Jazz Mare & Monti”, peut-être avons-nous vécu les prémices d’un nouveau festival en Corse-du-Sud. Entre mer et montagne, comme annoncé dans l’intitulé en langue corse, deux concerts à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, et un concert de clôture au village de Sampolo, dans le haut Taravo.
Porticcio, vendredi 8 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Philippe Biondi (bandonéon, perc), Anthony Soler (dm).
Porticcio, samedi 9 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Pierre Fénichel (b), Anthony Soler (dm).
Jean-Jacques Gristi, Angelo Debarre, Paul Aiuti, Frédéric André (g), Francis Paul (b).
Sampolo, dimanche 10 août : Zamballarana.
A vrai dire, le groupe Zamballarana, vedette de la soirée de clôture, entretient avec le jazz des liens assez ténus. Sa musique festive mêle les chants inspirés de la tradition corse à l’improvisation et aux rythmes des musiques du monde. Ambiance assurée pour une soirée très bon enfant au village.
Les deux concerts de Porticcio annonçaient l’intention des organisateurs : faire découvrir des approches diverses du jazz à un public estival sollicité par des offres musicales multiples. C’est un public peu nombreux, mais attentif, qui s’est rendu au futur centre culturel, imposant bâtiment d’architecture contemporaine situé au cœur même de la zone touristique, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de nuisances sonores pendant les concerts.
Le saxophoniste et flûtiste André Jaume, installé de longue date dans son village du Taravo, proposait chaque soir un groupe différent. Pour l’ouverture, il était entouré des Soler père et fils, Alain à la guitare et Anthony à la batterie. Invité du trio, Philippe Biondi, prof au conservatoire de Corse Henri-Tomasi, au bandonéon et percussions.
André Jaume a de longue date démontré son intérêt pour les musiques traditionnelles, africaines, corses, balinaises. Nous en avons entendu comme un écho dans les thèmes à dominante modale proposés ce soir-là.
On ne soulignera jamais assez la complicité d’André Jaume et Alain Soler. Leurs deux voix aspirent à la fusion, entremêlent les discours et provoquent la tension. Le bandonéon, par un trait, par un rythme, vient colorer, élargir le paysage musical.
Je découvrais Anthony Soler, jeune batteur qui a fait là la démonstration de ses qualités tant dans le premier concert que dans le second, qui proposait le répertoire plus marqué par le jazz du récent disque d’André Jaume “Smthg Close To Smthg”. Autre protagoniste du disque, le contrebassiste Pierre Fénichel rejoignait le trio. Là encore, une belle sensibilité, un musicien du Sud à réécouter.
Au programme, outre les compositions du saxophoniste, une ouverture de concert avec le très vigoureux Coaster de Grachan Moncur III et un thème de Joe McPhee, 872, très enthousiasmant, sans doute un des sommets du concert.
En deuxième partie de soirée, le samedi, le guitariste ajaccien Jean-Jacques Gristi et ses trois compagnons invitaient une des références de la guitare manouche, Angelo Debarre.
Le swing manouche trouve en Corse une écoute particulière due à un cousinage ressenti avec la guitare corse telle que l’a pratiquée Paulo Quilici, un ami de Matelot Ferret. Autant dire que le programme proposé, une balade dans l’univers de Django, ne pouvait que séduire le public. Djangology, Nuages, Manoir de mes rêves, mais aussi What A Difference A Day Made et I’ll See You In My Dreams, tout était en place pour une heure de bonheur. Jean-Jacques Gristi a souvent invité Angelo Debarre sur les scènes corses et la complicité des deux musiciens le démontrait à chaque échange, jusqu’à la conclusion, savoureux mélange de Daphné et des Yeux noirs rebaptisé Daphnoir par Angelo. Et comme un petit bonheur d’après-concert, Jean-Jacques Gristi ne se lassait pas de faire admirer au public son authentique guitare Selmer de 1939. L’ombre de Django rôdait encore sur le golfe d’Ajaccio.
Patrice Antona. Photo Patricia Antona.
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Avec “Jazz Mare & Monti”, peut-être avons-nous vécu les prémices d’un nouveau festival en Corse-du-Sud. Entre mer et montagne, comme annoncé dans l’intitulé en langue corse, deux concerts à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, et un concert de clôture au village de Sampolo, dans le haut Taravo.
Porticcio, vendredi 8 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Philippe Biondi (bandonéon, perc), Anthony Soler (dm).
Porticcio, samedi 9 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Pierre Fénichel (b), Anthony Soler (dm).
Jean-Jacques Gristi, Angelo Debarre, Paul Aiuti, Frédéric André (g), Francis Paul (b).
Sampolo, dimanche 10 août : Zamballarana.
A vrai dire, le groupe Zamballarana, vedette de la soirée de clôture, entretient avec le jazz des liens assez ténus. Sa musique festive mêle les chants inspirés de la tradition corse à l’improvisation et aux rythmes des musiques du monde. Ambiance assurée pour une soirée très bon enfant au village.
Les deux concerts de Porticcio annonçaient l’intention des organisateurs : faire découvrir des approches diverses du jazz à un public estival sollicité par des offres musicales multiples. C’est un public peu nombreux, mais attentif, qui s’est rendu au futur centre culturel, imposant bâtiment d’architecture contemporaine situé au cœur même de la zone touristique, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de nuisances sonores pendant les concerts.
Le saxophoniste et flûtiste André Jaume, installé de longue date dans son village du Taravo, proposait chaque soir un groupe différent. Pour l’ouverture, il était entouré des Soler père et fils, Alain à la guitare et Anthony à la batterie. Invité du trio, Philippe Biondi, prof au conservatoire de Corse Henri-Tomasi, au bandonéon et percussions.
André Jaume a de longue date démontré son intérêt pour les musiques traditionnelles, africaines, corses, balinaises. Nous en avons entendu comme un écho dans les thèmes à dominante modale proposés ce soir-là.
On ne soulignera jamais assez la complicité d’André Jaume et Alain Soler. Leurs deux voix aspirent à la fusion, entremêlent les discours et provoquent la tension. Le bandonéon, par un trait, par un rythme, vient colorer, élargir le paysage musical.
Je découvrais Anthony Soler, jeune batteur qui a fait là la démonstration de ses qualités tant dans le premier concert que dans le second, qui proposait le répertoire plus marqué par le jazz du récent disque d’André Jaume “Smthg Close To Smthg”. Autre protagoniste du disque, le contrebassiste Pierre Fénichel rejoignait le trio. Là encore, une belle sensibilité, un musicien du Sud à réécouter.
Au programme, outre les compositions du saxophoniste, une ouverture de concert avec le très vigoureux Coaster de Grachan Moncur III et un thème de Joe McPhee, 872, très enthousiasmant, sans doute un des sommets du concert.
En deuxième partie de soirée, le samedi, le guitariste ajaccien Jean-Jacques Gristi et ses trois compagnons invitaient une des références de la guitare manouche, Angelo Debarre.
Le swing manouche trouve en Corse une écoute particulière due à un cousinage ressenti avec la guitare corse telle que l’a pratiquée Paulo Quilici, un ami de Matelot Ferret. Autant dire que le programme proposé, une balade dans l’univers de Django, ne pouvait que séduire le public. Djangology, Nuages, Manoir de mes rêves, mais aussi What A Difference A Day Made et I’ll See You In My Dreams, tout était en place pour une heure de bonheur. Jean-Jacques Gristi a souvent invité Angelo Debarre sur les scènes corses et la complicité des deux musiciens le démontrait à chaque échange, jusqu’à la conclusion, savoureux mélange de Daphné et des Yeux noirs rebaptisé Daphnoir par Angelo. Et comme un petit bonheur d’après-concert, Jean-Jacques Gristi ne se lassait pas de faire admirer au public son authentique guitare Selmer de 1939. L’ombre de Django rôdait encore sur le golfe d’Ajaccio.
Patrice Antona. Photo Patricia Antona.
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Avec “Jazz Mare & Monti”, peut-être avons-nous vécu les prémices d’un nouveau festival en Corse-du-Sud. Entre mer et montagne, comme annoncé dans l’intitulé en langue corse, deux concerts à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, et un concert de clôture au village de Sampolo, dans le haut Taravo.
Porticcio, vendredi 8 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Philippe Biondi (bandonéon, perc), Anthony Soler (dm).
Porticcio, samedi 9 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Pierre Fénichel (b), Anthony Soler (dm).
Jean-Jacques Gristi, Angelo Debarre, Paul Aiuti, Frédéric André (g), Francis Paul (b).
Sampolo, dimanche 10 août : Zamballarana.
A vrai dire, le groupe Zamballarana, vedette de la soirée de clôture, entretient avec le jazz des liens assez ténus. Sa musique festive mêle les chants inspirés de la tradition corse à l’improvisation et aux rythmes des musiques du monde. Ambiance assurée pour une soirée très bon enfant au village.
Les deux concerts de Porticcio annonçaient l’intention des organisateurs : faire découvrir des approches diverses du jazz à un public estival sollicité par des offres musicales multiples. C’est un public peu nombreux, mais attentif, qui s’est rendu au futur centre culturel, imposant bâtiment d’architecture contemporaine situé au cœur même de la zone touristique, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de nuisances sonores pendant les concerts.
Le saxophoniste et flûtiste André Jaume, installé de longue date dans son village du Taravo, proposait chaque soir un groupe différent. Pour l’ouverture, il était entouré des Soler père et fils, Alain à la guitare et Anthony à la batterie. Invité du trio, Philippe Biondi, prof au conservatoire de Corse Henri-Tomasi, au bandonéon et percussions.
André Jaume a de longue date démontré son intérêt pour les musiques traditionnelles, africaines, corses, balinaises. Nous en avons entendu comme un écho dans les thèmes à dominante modale proposés ce soir-là.
On ne soulignera jamais assez la complicité d’André Jaume et Alain Soler. Leurs deux voix aspirent à la fusion, entremêlent les discours et provoquent la tension. Le bandonéon, par un trait, par un rythme, vient colorer, élargir le paysage musical.
Je découvrais Anthony Soler, jeune batteur qui a fait là la démonstration de ses qualités tant dans le premier concert que dans le second, qui proposait le répertoire plus marqué par le jazz du récent disque d’André Jaume “Smthg Close To Smthg”. Autre protagoniste du disque, le contrebassiste Pierre Fénichel rejoignait le trio. Là encore, une belle sensibilité, un musicien du Sud à réécouter.
Au programme, outre les compositions du saxophoniste, une ouverture de concert avec le très vigoureux Coaster de Grachan Moncur III et un thème de Joe McPhee, 872, très enthousiasmant, sans doute un des sommets du concert.
En deuxième partie de soirée, le samedi, le guitariste ajaccien Jean-Jacques Gristi et ses trois compagnons invitaient une des références de la guitare manouche, Angelo Debarre.
Le swing manouche trouve en Corse une écoute particulière due à un cousinage ressenti avec la guitare corse telle que l’a pratiquée Paulo Quilici, un ami de Matelot Ferret. Autant dire que le programme proposé, une balade dans l’univers de Django, ne pouvait que séduire le public. Djangology, Nuages, Manoir de mes rêves, mais aussi What A Difference A Day Made et I’ll See You In My Dreams, tout était en place pour une heure de bonheur. Jean-Jacques Gristi a souvent invité Angelo Debarre sur les scènes corses et la complicité des deux musiciens le démontrait à chaque échange, jusqu’à la conclusion, savoureux mélange de Daphné et des Yeux noirs rebaptisé Daphnoir par Angelo. Et comme un petit bonheur d’après-concert, Jean-Jacques Gristi ne se lassait pas de faire admirer au public son authentique guitare Selmer de 1939. L’ombre de Django rôdait encore sur le golfe d’Ajaccio.
Patrice Antona. Photo Patricia Antona.
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Avec “Jazz Mare & Monti”, peut-être avons-nous vécu les prémices d’un nouveau festival en Corse-du-Sud. Entre mer et montagne, comme annoncé dans l’intitulé en langue corse, deux concerts à Porticcio, sur la rive sud du golfe d’Ajaccio, et un concert de clôture au village de Sampolo, dans le haut Taravo.
Porticcio, vendredi 8 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Philippe Biondi (bandonéon, perc), Anthony Soler (dm).
Porticcio, samedi 9 août : André Jaume (sax, fl), Alain Soler (g), Pierre Fénichel (b), Anthony Soler (dm).
Jean-Jacques Gristi, Angelo Debarre, Paul Aiuti, Frédéric André (g), Francis Paul (b).
Sampolo, dimanche 10 août : Zamballarana.
A vrai dire, le groupe Zamballarana, vedette de la soirée de clôture, entretient avec le jazz des liens assez ténus. Sa musique festive mêle les chants inspirés de la tradition corse à l’improvisation et aux rythmes des musiques du monde. Ambiance assurée pour une soirée très bon enfant au village.
Les deux concerts de Porticcio annonçaient l’intention des organisateurs : faire découvrir des approches diverses du jazz à un public estival sollicité par des offres musicales multiples. C’est un public peu nombreux, mais attentif, qui s’est rendu au futur centre culturel, imposant bâtiment d’architecture contemporaine situé au cœur même de la zone touristique, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de nuisances sonores pendant les concerts.
Le saxophoniste et flûtiste André Jaume, installé de longue date dans son village du Taravo, proposait chaque soir un groupe différent. Pour l’ouverture, il était entouré des Soler père et fils, Alain à la guitare et Anthony à la batterie. Invité du trio, Philippe Biondi, prof au conservatoire de Corse Henri-Tomasi, au bandonéon et percussions.
André Jaume a de longue date démontré son intérêt pour les musiques traditionnelles, africaines, corses, balinaises. Nous en avons entendu comme un écho dans les thèmes à dominante modale proposés ce soir-là.
On ne soulignera jamais assez la complicité d’André Jaume et Alain Soler. Leurs deux voix aspirent à la fusion, entremêlent les discours et provoquent la tension. Le bandonéon, par un trait, par un rythme, vient colorer, élargir le paysage musical.
Je découvrais Anthony Soler, jeune batteur qui a fait là la démonstration de ses qualités tant dans le premier concert que dans le second, qui proposait le répertoire plus marqué par le jazz du récent disque d’André Jaume “Smthg Close To Smthg”. Autre protagoniste du disque, le contrebassiste Pierre Fénichel rejoignait le trio. Là encore, une belle sensibilité, un musicien du Sud à réécouter.
Au programme, outre les compositions du saxophoniste, une ouverture de concert avec le très vigoureux Coaster de Grachan Moncur III et un thème de Joe McPhee, 872, très enthousiasmant, sans doute un des sommets du concert.
En deuxième partie de soirée, le samedi, le guitariste ajaccien Jean-Jacques Gristi et ses trois compagnons invitaient une des références de la guitare manouche, Angelo Debarre.
Le swing manouche trouve en Corse une écoute particulière due à un cousinage ressenti avec la guitare corse telle que l’a pratiquée Paulo Quilici, un ami de Matelot Ferret. Autant dire que le programme proposé, une balade dans l’univers de Django, ne pouvait que séduire le public. Djangology, Nuages, Manoir de mes rêves, mais aussi What A Difference A Day Made et I’ll See You In My Dreams, tout était en place pour une heure de bonheur. Jean-Jacques Gristi a souvent invité Angelo Debarre sur les scènes corses et la complicité des deux musiciens le démontrait à chaque échange, jusqu’à la conclusion, savoureux mélange de Daphné et des Yeux noirs rebaptisé Daphnoir par Angelo. Et comme un petit bonheur d’après-concert, Jean-Jacques Gristi ne se lassait pas de faire admirer au public son authentique guitare Selmer de 1939. L’ombre de Django rôdait encore sur le golfe d’Ajaccio.
Patrice Antona. Photo Patricia Antona.