Jazz live
Publié le 23 Août 2015

Jazz à Ramatuelle: Trotignon et Terrasson en liberté

Le jazz d’aujourd’hui nous a habitués aux « concerts d’album », où le leader se contente de rejouer (parfois dans l’ordre) le répertoire de son disque le plus récent – son « projet », comme on dit maintenant – en compagnie des mêmes musiciens. Rien de tel lors des concerts de Baptiste Trotignon et Jacky Terrasson ayant clôt le festival Jazz à Ramatuelle, où les deux pianistes se sont chacun produit dans des configurations inédites, laissant une large place à la spontanéité.

 



Baptiste Trotignon Trio invite Mark Turner, Théâtre de verdure, mercredi 19 août 2015, 21h.

Mark Turner (ts), Baptiste Trotignon (p), Thomas Bramerie (b), Jeff Ballard (dm).

Après un rapide tour de chauffe du trio sur deux titres de leur récent album “Hit”, c’est à un véritable concert en quartette qu’a pu assister le public varois. Arrivé le jour-même de New York pour repartir dès le lendemain (!), Mark Turner avait certes déjà collaboré avec le pianiste par le passé (en duo et quintette), mais jamais dans ce format. Une petite répétition lors de la balance, et c’est tout. Comme pour marquer le caractère collégial de la démarche, le répertoire se partage pour moitié entre les compositions du pianiste et celles du saxophoniste, complétées par un thème de Lennie Tristano et un classique de Benny Golson (Along Came Betty). D’emblée, la musique coule naturellement, portée par le son magnifique du ténor de Turner (venu avant le concert examiner comme une bête curieuse celui de Guy Lafitte, qui trônait toujours sur scène en hommage à celui qui fut le parrain du festival), la subtilité du jeu de Trotignon et une rythmique superlative, toute en souplesse. Plus de deux heures d’un concert roboratif, se déroulant comme une jam d’un niveau stratosphérique.


Trotignon Turner Quartet

 

Jacky Terrasson invite Stéphane Belmondo, Théâtre de verdure, jeudi 20 août 2015, 21h.

Jacky Terrasson (p, elp), Stéphane Kerecki (b), Lukmil Perez (dm), Adriano Ténorino (perc) + Stéphane Belmondo (tp, bu), Marcio Faraco (voc, g), Catherine Denecy (danse)

Si, la veille, l’inédit était pour ainsi dire prévu au programme, la surprise fut totale lorsque Jacky Terrasson monta sur scène pour la soirée de clôture. Sur le line-up annoncé – celui de son récent album “Take This”, un seul musicien subsistait : le batteur Lukmil Perez. La place du chanteur Sly Johnson, souffrant, restait vacante, tandis que le bassiste Burniss Travis et le percussionniste Adama Diarra, indisponibles, étaient remplacés respectivement par Stéphane Kerecki et le Brésilien Adriano Ténorino. Autant dire qu’on a vu pire comme seconds couteaux ! Comme pour se faire pardonner ces absences et changements de dernière minute, le pianiste avait apporté dans ses bagages une pléthore d’invités. Le premier était prévu : Stéphane Belmondo – il fallait bien un Varois pour clore en beauté la 30ème édition du festival. Son premier morceau – une magnifique ballade en duo bugle-piano – place d’emblée la barre très haut. Arriveront plus tard les deux invités « surprise » : la danseuse Catherine Denecy, tout d’abord, dont les déhanchements saccadés apportèrent une touche d’intensité supplémentaire ; et ensuite le chanteur et guitariste Marcio Faraco, pour deux bossas très enlevées. Comme par une ruse du destin, la boucle était ainsi bouclée, cette édition se terminant là où elle avait commencé, en terres brésiliennes. Quant au pianiste, très en verve, il livra une prestation de haut vol, dont l’énergie communicative toucha droit au cœur du public.

 

Terrasson


Jazz à Ramatuelle, c’est donc terminé pour cette année, mais son directeur Denis Antoine – le « facteur swing » pour les intimes – nous promet déjà une 31ème édition « si tout va bien ». Pourvu que ça dure !

 

Pascal Rozat

Remerciements à Michel Laborde pour les photos

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Le jazz d’aujourd’hui nous a habitués aux « concerts d’album », où le leader se contente de rejouer (parfois dans l’ordre) le répertoire de son disque le plus récent – son « projet », comme on dit maintenant – en compagnie des mêmes musiciens. Rien de tel lors des concerts de Baptiste Trotignon et Jacky Terrasson ayant clôt le festival Jazz à Ramatuelle, où les deux pianistes se sont chacun produit dans des configurations inédites, laissant une large place à la spontanéité.

 



Baptiste Trotignon Trio invite Mark Turner, Théâtre de verdure, mercredi 19 août 2015, 21h.

Mark Turner (ts), Baptiste Trotignon (p), Thomas Bramerie (b), Jeff Ballard (dm).

Après un rapide tour de chauffe du trio sur deux titres de leur récent album “Hit”, c’est à un véritable concert en quartette qu’a pu assister le public varois. Arrivé le jour-même de New York pour repartir dès le lendemain (!), Mark Turner avait certes déjà collaboré avec le pianiste par le passé (en duo et quintette), mais jamais dans ce format. Une petite répétition lors de la balance, et c’est tout. Comme pour marquer le caractère collégial de la démarche, le répertoire se partage pour moitié entre les compositions du pianiste et celles du saxophoniste, complétées par un thème de Lennie Tristano et un classique de Benny Golson (Along Came Betty). D’emblée, la musique coule naturellement, portée par le son magnifique du ténor de Turner (venu avant le concert examiner comme une bête curieuse celui de Guy Lafitte, qui trônait toujours sur scène en hommage à celui qui fut le parrain du festival), la subtilité du jeu de Trotignon et une rythmique superlative, toute en souplesse. Plus de deux heures d’un concert roboratif, se déroulant comme une jam d’un niveau stratosphérique.


Trotignon Turner Quartet

 

Jacky Terrasson invite Stéphane Belmondo, Théâtre de verdure, jeudi 20 août 2015, 21h.

Jacky Terrasson (p, elp), Stéphane Kerecki (b), Lukmil Perez (dm), Adriano Ténorino (perc) + Stéphane Belmondo (tp, bu), Marcio Faraco (voc, g), Catherine Denecy (danse)

Si, la veille, l’inédit était pour ainsi dire prévu au programme, la surprise fut totale lorsque Jacky Terrasson monta sur scène pour la soirée de clôture. Sur le line-up annoncé – celui de son récent album “Take This”, un seul musicien subsistait : le batteur Lukmil Perez. La place du chanteur Sly Johnson, souffrant, restait vacante, tandis que le bassiste Burniss Travis et le percussionniste Adama Diarra, indisponibles, étaient remplacés respectivement par Stéphane Kerecki et le Brésilien Adriano Ténorino. Autant dire qu’on a vu pire comme seconds couteaux ! Comme pour se faire pardonner ces absences et changements de dernière minute, le pianiste avait apporté dans ses bagages une pléthore d’invités. Le premier était prévu : Stéphane Belmondo – il fallait bien un Varois pour clore en beauté la 30ème édition du festival. Son premier morceau – une magnifique ballade en duo bugle-piano – place d’emblée la barre très haut. Arriveront plus tard les deux invités « surprise » : la danseuse Catherine Denecy, tout d’abord, dont les déhanchements saccadés apportèrent une touche d’intensité supplémentaire ; et ensuite le chanteur et guitariste Marcio Faraco, pour deux bossas très enlevées. Comme par une ruse du destin, la boucle était ainsi bouclée, cette édition se terminant là où elle avait commencé, en terres brésiliennes. Quant au pianiste, très en verve, il livra une prestation de haut vol, dont l’énergie communicative toucha droit au cœur du public.

 

Terrasson


Jazz à Ramatuelle, c’est donc terminé pour cette année, mais son directeur Denis Antoine – le « facteur swing » pour les intimes – nous promet déjà une 31ème édition « si tout va bien ». Pourvu que ça dure !

 

Pascal Rozat

Remerciements à Michel Laborde pour les photos

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Le jazz d’aujourd’hui nous a habitués aux « concerts d’album », où le leader se contente de rejouer (parfois dans l’ordre) le répertoire de son disque le plus récent – son « projet », comme on dit maintenant – en compagnie des mêmes musiciens. Rien de tel lors des concerts de Baptiste Trotignon et Jacky Terrasson ayant clôt le festival Jazz à Ramatuelle, où les deux pianistes se sont chacun produit dans des configurations inédites, laissant une large place à la spontanéité.

 



Baptiste Trotignon Trio invite Mark Turner, Théâtre de verdure, mercredi 19 août 2015, 21h.

Mark Turner (ts), Baptiste Trotignon (p), Thomas Bramerie (b), Jeff Ballard (dm).

Après un rapide tour de chauffe du trio sur deux titres de leur récent album “Hit”, c’est à un véritable concert en quartette qu’a pu assister le public varois. Arrivé le jour-même de New York pour repartir dès le lendemain (!), Mark Turner avait certes déjà collaboré avec le pianiste par le passé (en duo et quintette), mais jamais dans ce format. Une petite répétition lors de la balance, et c’est tout. Comme pour marquer le caractère collégial de la démarche, le répertoire se partage pour moitié entre les compositions du pianiste et celles du saxophoniste, complétées par un thème de Lennie Tristano et un classique de Benny Golson (Along Came Betty). D’emblée, la musique coule naturellement, portée par le son magnifique du ténor de Turner (venu avant le concert examiner comme une bête curieuse celui de Guy Lafitte, qui trônait toujours sur scène en hommage à celui qui fut le parrain du festival), la subtilité du jeu de Trotignon et une rythmique superlative, toute en souplesse. Plus de deux heures d’un concert roboratif, se déroulant comme une jam d’un niveau stratosphérique.


Trotignon Turner Quartet

 

Jacky Terrasson invite Stéphane Belmondo, Théâtre de verdure, jeudi 20 août 2015, 21h.

Jacky Terrasson (p, elp), Stéphane Kerecki (b), Lukmil Perez (dm), Adriano Ténorino (perc) + Stéphane Belmondo (tp, bu), Marcio Faraco (voc, g), Catherine Denecy (danse)

Si, la veille, l’inédit était pour ainsi dire prévu au programme, la surprise fut totale lorsque Jacky Terrasson monta sur scène pour la soirée de clôture. Sur le line-up annoncé – celui de son récent album “Take This”, un seul musicien subsistait : le batteur Lukmil Perez. La place du chanteur Sly Johnson, souffrant, restait vacante, tandis que le bassiste Burniss Travis et le percussionniste Adama Diarra, indisponibles, étaient remplacés respectivement par Stéphane Kerecki et le Brésilien Adriano Ténorino. Autant dire qu’on a vu pire comme seconds couteaux ! Comme pour se faire pardonner ces absences et changements de dernière minute, le pianiste avait apporté dans ses bagages une pléthore d’invités. Le premier était prévu : Stéphane Belmondo – il fallait bien un Varois pour clore en beauté la 30ème édition du festival. Son premier morceau – une magnifique ballade en duo bugle-piano – place d’emblée la barre très haut. Arriveront plus tard les deux invités « surprise » : la danseuse Catherine Denecy, tout d’abord, dont les déhanchements saccadés apportèrent une touche d’intensité supplémentaire ; et ensuite le chanteur et guitariste Marcio Faraco, pour deux bossas très enlevées. Comme par une ruse du destin, la boucle était ainsi bouclée, cette édition se terminant là où elle avait commencé, en terres brésiliennes. Quant au pianiste, très en verve, il livra une prestation de haut vol, dont l’énergie communicative toucha droit au cœur du public.

 

Terrasson


Jazz à Ramatuelle, c’est donc terminé pour cette année, mais son directeur Denis Antoine – le « facteur swing » pour les intimes – nous promet déjà une 31ème édition « si tout va bien ». Pourvu que ça dure !

 

Pascal Rozat

Remerciements à Michel Laborde pour les photos

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Le jazz d’aujourd’hui nous a habitués aux « concerts d’album », où le leader se contente de rejouer (parfois dans l’ordre) le répertoire de son disque le plus récent – son « projet », comme on dit maintenant – en compagnie des mêmes musiciens. Rien de tel lors des concerts de Baptiste Trotignon et Jacky Terrasson ayant clôt le festival Jazz à Ramatuelle, où les deux pianistes se sont chacun produit dans des configurations inédites, laissant une large place à la spontanéité.

 



Baptiste Trotignon Trio invite Mark Turner, Théâtre de verdure, mercredi 19 août 2015, 21h.

Mark Turner (ts), Baptiste Trotignon (p), Thomas Bramerie (b), Jeff Ballard (dm).

Après un rapide tour de chauffe du trio sur deux titres de leur récent album “Hit”, c’est à un véritable concert en quartette qu’a pu assister le public varois. Arrivé le jour-même de New York pour repartir dès le lendemain (!), Mark Turner avait certes déjà collaboré avec le pianiste par le passé (en duo et quintette), mais jamais dans ce format. Une petite répétition lors de la balance, et c’est tout. Comme pour marquer le caractère collégial de la démarche, le répertoire se partage pour moitié entre les compositions du pianiste et celles du saxophoniste, complétées par un thème de Lennie Tristano et un classique de Benny Golson (Along Came Betty). D’emblée, la musique coule naturellement, portée par le son magnifique du ténor de Turner (venu avant le concert examiner comme une bête curieuse celui de Guy Lafitte, qui trônait toujours sur scène en hommage à celui qui fut le parrain du festival), la subtilité du jeu de Trotignon et une rythmique superlative, toute en souplesse. Plus de deux heures d’un concert roboratif, se déroulant comme une jam d’un niveau stratosphérique.


Trotignon Turner Quartet

 

Jacky Terrasson invite Stéphane Belmondo, Théâtre de verdure, jeudi 20 août 2015, 21h.

Jacky Terrasson (p, elp), Stéphane Kerecki (b), Lukmil Perez (dm), Adriano Ténorino (perc) + Stéphane Belmondo (tp, bu), Marcio Faraco (voc, g), Catherine Denecy (danse)

Si, la veille, l’inédit était pour ainsi dire prévu au programme, la surprise fut totale lorsque Jacky Terrasson monta sur scène pour la soirée de clôture. Sur le line-up annoncé – celui de son récent album “Take This”, un seul musicien subsistait : le batteur Lukmil Perez. La place du chanteur Sly Johnson, souffrant, restait vacante, tandis que le bassiste Burniss Travis et le percussionniste Adama Diarra, indisponibles, étaient remplacés respectivement par Stéphane Kerecki et le Brésilien Adriano Ténorino. Autant dire qu’on a vu pire comme seconds couteaux ! Comme pour se faire pardonner ces absences et changements de dernière minute, le pianiste avait apporté dans ses bagages une pléthore d’invités. Le premier était prévu : Stéphane Belmondo – il fallait bien un Varois pour clore en beauté la 30ème édition du festival. Son premier morceau – une magnifique ballade en duo bugle-piano – place d’emblée la barre très haut. Arriveront plus tard les deux invités « surprise » : la danseuse Catherine Denecy, tout d’abord, dont les déhanchements saccadés apportèrent une touche d’intensité supplémentaire ; et ensuite le chanteur et guitariste Marcio Faraco, pour deux bossas très enlevées. Comme par une ruse du destin, la boucle était ainsi bouclée, cette édition se terminant là où elle avait commencé, en terres brésiliennes. Quant au pianiste, très en verve, il livra une prestation de haut vol, dont l’énergie communicative toucha droit au cœur du public.

 

Terrasson


Jazz à Ramatuelle, c’est donc terminé pour cette année, mais son directeur Denis Antoine – le « facteur swing » pour les intimes – nous promet déjà une 31ème édition « si tout va bien ». Pourvu que ça dure !

 

Pascal Rozat

Remerciements à Michel Laborde pour les photos