Jazz live
Publié le 17 Oct 2015

Jazzèbre à Perpignan : de Palomar aux "Bandes Originales" en passant par l'Atlas Trio +

Ils ont titré leur concert « Palomar » (« Du folklore modeste à l’impro carabinée »), ou « Bandes Originales » (Vincent Courtois et ses deux ténors) ou se sont présentés comme le trio « Atlas » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani. Ils ont assuré plus de trois heures de musique, hier soir au théâtre Municipal de Perpignan.

 

Palomar : Patrick Vaillant (mandoline électrique), Daniel Malavergne (tuba, euphonium), Frédéric Cavallin (dm, perc)

Vincent Courtois Trio « Bandes Originales » : Vincent Courtois (cello), Robin Fincker (ts, cl), Daniel Erdmann (ts)

Louis Sclavis Quartet : Louis Sclavis (cl, b-cl), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (claviers), Keyvan Chemirani (perc)

Et d’abord dire que ce théâtre à l’italienne de Perpignan, comme le soulignaient Louis Sclavis et Vincent Courtois, est un lieu parfait pour la musique. D’abord par son acoustique, ensuite par son décor à l’ancienne, la couleur de ses sièges et de ses tentures. Et puis par le dédale de ses loges, où il faut monter ou descendre vers les lieux de petite restauration, où il fait bon bavarder après les concerts. Rien de trop fonctionnel, et du coup tout semble bien aller pour la communication. On n’en dira pas autant des installations modernes, brillantes et calibrées, où personne jamais ne croise qui que ce soit.

Yann Causse, Daniel Erdmann, Robin Fincker

Quant à « Palomar », ce joli trio présenté dans la petite salle Jean Cocteau, il a charmé les nombreuses personnes venues l’écouter par sa musique fraîche et dansante, entre désuétude  et modernité. Patrick Vaillant est un mandoliniste virtuose et un habile arrangeur de thèmes anciens qui sonnent modernes (ou l’inverse), Daniel Malavergne est précis, musical, et le jeune Frédéric Cavallin un batteur coloriste et inspiré. Un très bon moment.

L' »Atlas Trio » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani – est de toutes les formations du clarinettiste depuis vingt ans la plus régulière, et sans doute la plus inspirante pour lui-même. La preuve, si c’en est une : cette formation perdure depuis pas mal d’années. Et l’autre signe, c’est qu’il semble que l’inspiration mélodique de Louis n’a jamais été aussi brillante, dépassant d’assez loin tout ce qui avait précédé, qui avait parfois la forme un peu trop obligée des « pièces pour clarinette-basse ». Maintenant ça chante de façon débridée, ça respire, ça danse. Et les deux lascars qui continuent de prolonger tout ça (hier soir ils étaient trois, Keyvan s’intégrant à merveille au fonctionnement du groupe), j’ai nommé Gilles Coronado et Benjamin Moussay, font tourner l’affaire avec un art consommé du rebond, du suspens, et pour tout dire de la musique elle-même. L’introduction (par Benjamin) d’une des pièces de Louis (mille excuses, le titre m’échappe) en fut un parfait exemple : cinq minutes de poésie pure.

Robin Fincker et Daniel Erdmann

En prime, et juste avant le concert du trio + one de Louis Sclavis, nous avons eu droit au trio (maintenant très régulier lui aussi) de Vincent Courtois, sous le titre « Bandes Originales », une série de pièces tirées des « bandes originales » de films récents ou anciens, souvent peu ou mal connus. De « Tous les matins du monde » (musique de Marin Marais) à « Freaks » (thème déjà enregistré sur West, et qui a entraîné cette belle suite) en passant par les musiques de « Plein Soleil », « Rayon Vert », « Ballon Rouge », « Hiroshima mon amour », « L’affaire Thomas Crown », « Les aventuriers » et « E.T. », un magnifique parcours, avec les – maintenant célèbres – duettistes Fincker et Erdmann, le premier nommé utilisant aussi une belle clarinette en métal de chez Conn. Des morceaux qui vous restent en tête et ne demandent qu’à revenir ! Du plaisir pour tous les âges !! Du rythme et de la mélodie !!!

C’était une bien belle soirée. Celle qui va suivre ce soir sera magnifique aussi, n’en doutons pas. Avec (entre autres) Ambrose Akinmusire.

Philippe Méziat

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Ils ont titré leur concert « Palomar » (« Du folklore modeste à l’impro carabinée »), ou « Bandes Originales » (Vincent Courtois et ses deux ténors) ou se sont présentés comme le trio « Atlas » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani. Ils ont assuré plus de trois heures de musique, hier soir au théâtre Municipal de Perpignan.

 

Palomar : Patrick Vaillant (mandoline électrique), Daniel Malavergne (tuba, euphonium), Frédéric Cavallin (dm, perc)

Vincent Courtois Trio « Bandes Originales » : Vincent Courtois (cello), Robin Fincker (ts, cl), Daniel Erdmann (ts)

Louis Sclavis Quartet : Louis Sclavis (cl, b-cl), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (claviers), Keyvan Chemirani (perc)

Et d’abord dire que ce théâtre à l’italienne de Perpignan, comme le soulignaient Louis Sclavis et Vincent Courtois, est un lieu parfait pour la musique. D’abord par son acoustique, ensuite par son décor à l’ancienne, la couleur de ses sièges et de ses tentures. Et puis par le dédale de ses loges, où il faut monter ou descendre vers les lieux de petite restauration, où il fait bon bavarder après les concerts. Rien de trop fonctionnel, et du coup tout semble bien aller pour la communication. On n’en dira pas autant des installations modernes, brillantes et calibrées, où personne jamais ne croise qui que ce soit.

Yann Causse, Daniel Erdmann, Robin Fincker

Quant à « Palomar », ce joli trio présenté dans la petite salle Jean Cocteau, il a charmé les nombreuses personnes venues l’écouter par sa musique fraîche et dansante, entre désuétude  et modernité. Patrick Vaillant est un mandoliniste virtuose et un habile arrangeur de thèmes anciens qui sonnent modernes (ou l’inverse), Daniel Malavergne est précis, musical, et le jeune Frédéric Cavallin un batteur coloriste et inspiré. Un très bon moment.

L' »Atlas Trio » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani – est de toutes les formations du clarinettiste depuis vingt ans la plus régulière, et sans doute la plus inspirante pour lui-même. La preuve, si c’en est une : cette formation perdure depuis pas mal d’années. Et l’autre signe, c’est qu’il semble que l’inspiration mélodique de Louis n’a jamais été aussi brillante, dépassant d’assez loin tout ce qui avait précédé, qui avait parfois la forme un peu trop obligée des « pièces pour clarinette-basse ». Maintenant ça chante de façon débridée, ça respire, ça danse. Et les deux lascars qui continuent de prolonger tout ça (hier soir ils étaient trois, Keyvan s’intégrant à merveille au fonctionnement du groupe), j’ai nommé Gilles Coronado et Benjamin Moussay, font tourner l’affaire avec un art consommé du rebond, du suspens, et pour tout dire de la musique elle-même. L’introduction (par Benjamin) d’une des pièces de Louis (mille excuses, le titre m’échappe) en fut un parfait exemple : cinq minutes de poésie pure.

Robin Fincker et Daniel Erdmann

En prime, et juste avant le concert du trio + one de Louis Sclavis, nous avons eu droit au trio (maintenant très régulier lui aussi) de Vincent Courtois, sous le titre « Bandes Originales », une série de pièces tirées des « bandes originales » de films récents ou anciens, souvent peu ou mal connus. De « Tous les matins du monde » (musique de Marin Marais) à « Freaks » (thème déjà enregistré sur West, et qui a entraîné cette belle suite) en passant par les musiques de « Plein Soleil », « Rayon Vert », « Ballon Rouge », « Hiroshima mon amour », « L’affaire Thomas Crown », « Les aventuriers » et « E.T. », un magnifique parcours, avec les – maintenant célèbres – duettistes Fincker et Erdmann, le premier nommé utilisant aussi une belle clarinette en métal de chez Conn. Des morceaux qui vous restent en tête et ne demandent qu’à revenir ! Du plaisir pour tous les âges !! Du rythme et de la mélodie !!!

C’était une bien belle soirée. Celle qui va suivre ce soir sera magnifique aussi, n’en doutons pas. Avec (entre autres) Ambrose Akinmusire.

Philippe Méziat

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Ils ont titré leur concert « Palomar » (« Du folklore modeste à l’impro carabinée »), ou « Bandes Originales » (Vincent Courtois et ses deux ténors) ou se sont présentés comme le trio « Atlas » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani. Ils ont assuré plus de trois heures de musique, hier soir au théâtre Municipal de Perpignan.

 

Palomar : Patrick Vaillant (mandoline électrique), Daniel Malavergne (tuba, euphonium), Frédéric Cavallin (dm, perc)

Vincent Courtois Trio « Bandes Originales » : Vincent Courtois (cello), Robin Fincker (ts, cl), Daniel Erdmann (ts)

Louis Sclavis Quartet : Louis Sclavis (cl, b-cl), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (claviers), Keyvan Chemirani (perc)

Et d’abord dire que ce théâtre à l’italienne de Perpignan, comme le soulignaient Louis Sclavis et Vincent Courtois, est un lieu parfait pour la musique. D’abord par son acoustique, ensuite par son décor à l’ancienne, la couleur de ses sièges et de ses tentures. Et puis par le dédale de ses loges, où il faut monter ou descendre vers les lieux de petite restauration, où il fait bon bavarder après les concerts. Rien de trop fonctionnel, et du coup tout semble bien aller pour la communication. On n’en dira pas autant des installations modernes, brillantes et calibrées, où personne jamais ne croise qui que ce soit.

Yann Causse, Daniel Erdmann, Robin Fincker

Quant à « Palomar », ce joli trio présenté dans la petite salle Jean Cocteau, il a charmé les nombreuses personnes venues l’écouter par sa musique fraîche et dansante, entre désuétude  et modernité. Patrick Vaillant est un mandoliniste virtuose et un habile arrangeur de thèmes anciens qui sonnent modernes (ou l’inverse), Daniel Malavergne est précis, musical, et le jeune Frédéric Cavallin un batteur coloriste et inspiré. Un très bon moment.

L' »Atlas Trio » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani – est de toutes les formations du clarinettiste depuis vingt ans la plus régulière, et sans doute la plus inspirante pour lui-même. La preuve, si c’en est une : cette formation perdure depuis pas mal d’années. Et l’autre signe, c’est qu’il semble que l’inspiration mélodique de Louis n’a jamais été aussi brillante, dépassant d’assez loin tout ce qui avait précédé, qui avait parfois la forme un peu trop obligée des « pièces pour clarinette-basse ». Maintenant ça chante de façon débridée, ça respire, ça danse. Et les deux lascars qui continuent de prolonger tout ça (hier soir ils étaient trois, Keyvan s’intégrant à merveille au fonctionnement du groupe), j’ai nommé Gilles Coronado et Benjamin Moussay, font tourner l’affaire avec un art consommé du rebond, du suspens, et pour tout dire de la musique elle-même. L’introduction (par Benjamin) d’une des pièces de Louis (mille excuses, le titre m’échappe) en fut un parfait exemple : cinq minutes de poésie pure.

Robin Fincker et Daniel Erdmann

En prime, et juste avant le concert du trio + one de Louis Sclavis, nous avons eu droit au trio (maintenant très régulier lui aussi) de Vincent Courtois, sous le titre « Bandes Originales », une série de pièces tirées des « bandes originales » de films récents ou anciens, souvent peu ou mal connus. De « Tous les matins du monde » (musique de Marin Marais) à « Freaks » (thème déjà enregistré sur West, et qui a entraîné cette belle suite) en passant par les musiques de « Plein Soleil », « Rayon Vert », « Ballon Rouge », « Hiroshima mon amour », « L’affaire Thomas Crown », « Les aventuriers » et « E.T. », un magnifique parcours, avec les – maintenant célèbres – duettistes Fincker et Erdmann, le premier nommé utilisant aussi une belle clarinette en métal de chez Conn. Des morceaux qui vous restent en tête et ne demandent qu’à revenir ! Du plaisir pour tous les âges !! Du rythme et de la mélodie !!!

C’était une bien belle soirée. Celle qui va suivre ce soir sera magnifique aussi, n’en doutons pas. Avec (entre autres) Ambrose Akinmusire.

Philippe Méziat

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Ils ont titré leur concert « Palomar » (« Du folklore modeste à l’impro carabinée »), ou « Bandes Originales » (Vincent Courtois et ses deux ténors) ou se sont présentés comme le trio « Atlas » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani. Ils ont assuré plus de trois heures de musique, hier soir au théâtre Municipal de Perpignan.

 

Palomar : Patrick Vaillant (mandoline électrique), Daniel Malavergne (tuba, euphonium), Frédéric Cavallin (dm, perc)

Vincent Courtois Trio « Bandes Originales » : Vincent Courtois (cello), Robin Fincker (ts, cl), Daniel Erdmann (ts)

Louis Sclavis Quartet : Louis Sclavis (cl, b-cl), Gilles Coronado (g), Benjamin Moussay (claviers), Keyvan Chemirani (perc)

Et d’abord dire que ce théâtre à l’italienne de Perpignan, comme le soulignaient Louis Sclavis et Vincent Courtois, est un lieu parfait pour la musique. D’abord par son acoustique, ensuite par son décor à l’ancienne, la couleur de ses sièges et de ses tentures. Et puis par le dédale de ses loges, où il faut monter ou descendre vers les lieux de petite restauration, où il fait bon bavarder après les concerts. Rien de trop fonctionnel, et du coup tout semble bien aller pour la communication. On n’en dira pas autant des installations modernes, brillantes et calibrées, où personne jamais ne croise qui que ce soit.

Yann Causse, Daniel Erdmann, Robin Fincker

Quant à « Palomar », ce joli trio présenté dans la petite salle Jean Cocteau, il a charmé les nombreuses personnes venues l’écouter par sa musique fraîche et dansante, entre désuétude  et modernité. Patrick Vaillant est un mandoliniste virtuose et un habile arrangeur de thèmes anciens qui sonnent modernes (ou l’inverse), Daniel Malavergne est précis, musical, et le jeune Frédéric Cavallin un batteur coloriste et inspiré. Un très bon moment.

L' »Atlas Trio » de Louis Sclavis – augmenté de Keyvan Chemirani – est de toutes les formations du clarinettiste depuis vingt ans la plus régulière, et sans doute la plus inspirante pour lui-même. La preuve, si c’en est une : cette formation perdure depuis pas mal d’années. Et l’autre signe, c’est qu’il semble que l’inspiration mélodique de Louis n’a jamais été aussi brillante, dépassant d’assez loin tout ce qui avait précédé, qui avait parfois la forme un peu trop obligée des « pièces pour clarinette-basse ». Maintenant ça chante de façon débridée, ça respire, ça danse. Et les deux lascars qui continuent de prolonger tout ça (hier soir ils étaient trois, Keyvan s’intégrant à merveille au fonctionnement du groupe), j’ai nommé Gilles Coronado et Benjamin Moussay, font tourner l’affaire avec un art consommé du rebond, du suspens, et pour tout dire de la musique elle-même. L’introduction (par Benjamin) d’une des pièces de Louis (mille excuses, le titre m’échappe) en fut un parfait exemple : cinq minutes de poésie pure.

Robin Fincker et Daniel Erdmann

En prime, et juste avant le concert du trio + one de Louis Sclavis, nous avons eu droit au trio (maintenant très régulier lui aussi) de Vincent Courtois, sous le titre « Bandes Originales », une série de pièces tirées des « bandes originales » de films récents ou anciens, souvent peu ou mal connus. De « Tous les matins du monde » (musique de Marin Marais) à « Freaks » (thème déjà enregistré sur West, et qui a entraîné cette belle suite) en passant par les musiques de « Plein Soleil », « Rayon Vert », « Ballon Rouge », « Hiroshima mon amour », « L’affaire Thomas Crown », « Les aventuriers » et « E.T. », un magnifique parcours, avec les – maintenant célèbres – duettistes Fincker et Erdmann, le premier nommé utilisant aussi une belle clarinette en métal de chez Conn. Des morceaux qui vous restent en tête et ne demandent qu’à revenir ! Du plaisir pour tous les âges !! Du rythme et de la mélodie !!!

C’était une bien belle soirée. Celle qui va suivre ce soir sera magnifique aussi, n’en doutons pas. Avec (entre autres) Ambrose Akinmusire.

Philippe Méziat