RAVA À L'OPERA, ÇA VA !!!
À l’opéra de Bordeaux, ou presque, puisque le concert d’hier soir se tenait à l’auditorium, vaste salle de 1400 places, bien remplie pour cette occasion. Pas si fréquente à Bordeaux, je ne cesse de le répéter, et pourtant il y a un public, comme le prouve l’affluence pour ce concert. En partie liée à la force de l’institution (l’opéra de Bordeaux), mais aussi à un véritable « désir de jazz » qui se manifeste ici ou là, pour peu qu’on veuille bien l’entretenir et y croire.
Enrico Rava New Quartet, feat. Stefano Di Battista : Enrico Rava (bugle), Stefano Di Battista (ss, as), Enrico Morello (dm), Gabriele Evangelista (b), Francesco Diodati (g)
Prestation de longue durée, deux rappels, contrat rempli pour le trompettiste qui avait choisi hier soir de ne jouer que du bugle. Qu’il ait opté pour la trompette après avoir débuté au trombone sous l’influence de l’écoute de Miles Davis se fait encore entendre ici ou là, dans les échanges nez à nez avec Stefano Di Battista, dans les périodes où le son est délicatement satiné et marqué du bleu, même dans certaines envolées vers l’aigu faussement agiles, comme Miles aura aimé le faire lui aussi à certaines époques. Mais on rappellera quand même que ses débuts l’ont vu aux côtés de Gato Barbieri, ou Steve Lacy, qu’il fut un « freeman » de la belle époque, et que son long séjour new yorkais lui aura permis de jouer avec Carla Bley, Jeanne Lee, Paul Motian et quelques autres grandes figures du moment. Des échos s’en font entendre quand il joue un hommage à Ornette Coleman, et le concert tout entier est une sorte de parcours dans l’ensemble de sa vie musicale, jusqu’à des « retours » qui évoquent les petites formations de Benny Goodman (où Francesco Diodati se montre plus « rocker » que « jazzman »), en passant par le classique quintet « hard bop » ou Di Battista envoie un solo digne d’une balle de canon, pacifique mais bien lancée ! Quelques défauts de sonorisation dans les premiers morceaux auront un peu gêné les puristes (et les musiciens), mais ils furent vite rattrapés. Et pour les amateurs de conseils discographiques je rappellerai – et ce n’est pas le seul jeu de mot qui m’y invite – son « Rava, l’opéra va ! » de 1993 (Label Bleu).
Philippe Méziat
|À l’opéra de Bordeaux, ou presque, puisque le concert d’hier soir se tenait à l’auditorium, vaste salle de 1400 places, bien remplie pour cette occasion. Pas si fréquente à Bordeaux, je ne cesse de le répéter, et pourtant il y a un public, comme le prouve l’affluence pour ce concert. En partie liée à la force de l’institution (l’opéra de Bordeaux), mais aussi à un véritable « désir de jazz » qui se manifeste ici ou là, pour peu qu’on veuille bien l’entretenir et y croire.
Enrico Rava New Quartet, feat. Stefano Di Battista : Enrico Rava (bugle), Stefano Di Battista (ss, as), Enrico Morello (dm), Gabriele Evangelista (b), Francesco Diodati (g)
Prestation de longue durée, deux rappels, contrat rempli pour le trompettiste qui avait choisi hier soir de ne jouer que du bugle. Qu’il ait opté pour la trompette après avoir débuté au trombone sous l’influence de l’écoute de Miles Davis se fait encore entendre ici ou là, dans les échanges nez à nez avec Stefano Di Battista, dans les périodes où le son est délicatement satiné et marqué du bleu, même dans certaines envolées vers l’aigu faussement agiles, comme Miles aura aimé le faire lui aussi à certaines époques. Mais on rappellera quand même que ses débuts l’ont vu aux côtés de Gato Barbieri, ou Steve Lacy, qu’il fut un « freeman » de la belle époque, et que son long séjour new yorkais lui aura permis de jouer avec Carla Bley, Jeanne Lee, Paul Motian et quelques autres grandes figures du moment. Des échos s’en font entendre quand il joue un hommage à Ornette Coleman, et le concert tout entier est une sorte de parcours dans l’ensemble de sa vie musicale, jusqu’à des « retours » qui évoquent les petites formations de Benny Goodman (où Francesco Diodati se montre plus « rocker » que « jazzman »), en passant par le classique quintet « hard bop » ou Di Battista envoie un solo digne d’une balle de canon, pacifique mais bien lancée ! Quelques défauts de sonorisation dans les premiers morceaux auront un peu gêné les puristes (et les musiciens), mais ils furent vite rattrapés. Et pour les amateurs de conseils discographiques je rappellerai – et ce n’est pas le seul jeu de mot qui m’y invite – son « Rava, l’opéra va ! » de 1993 (Label Bleu).
Philippe Méziat
|À l’opéra de Bordeaux, ou presque, puisque le concert d’hier soir se tenait à l’auditorium, vaste salle de 1400 places, bien remplie pour cette occasion. Pas si fréquente à Bordeaux, je ne cesse de le répéter, et pourtant il y a un public, comme le prouve l’affluence pour ce concert. En partie liée à la force de l’institution (l’opéra de Bordeaux), mais aussi à un véritable « désir de jazz » qui se manifeste ici ou là, pour peu qu’on veuille bien l’entretenir et y croire.
Enrico Rava New Quartet, feat. Stefano Di Battista : Enrico Rava (bugle), Stefano Di Battista (ss, as), Enrico Morello (dm), Gabriele Evangelista (b), Francesco Diodati (g)
Prestation de longue durée, deux rappels, contrat rempli pour le trompettiste qui avait choisi hier soir de ne jouer que du bugle. Qu’il ait opté pour la trompette après avoir débuté au trombone sous l’influence de l’écoute de Miles Davis se fait encore entendre ici ou là, dans les échanges nez à nez avec Stefano Di Battista, dans les périodes où le son est délicatement satiné et marqué du bleu, même dans certaines envolées vers l’aigu faussement agiles, comme Miles aura aimé le faire lui aussi à certaines époques. Mais on rappellera quand même que ses débuts l’ont vu aux côtés de Gato Barbieri, ou Steve Lacy, qu’il fut un « freeman » de la belle époque, et que son long séjour new yorkais lui aura permis de jouer avec Carla Bley, Jeanne Lee, Paul Motian et quelques autres grandes figures du moment. Des échos s’en font entendre quand il joue un hommage à Ornette Coleman, et le concert tout entier est une sorte de parcours dans l’ensemble de sa vie musicale, jusqu’à des « retours » qui évoquent les petites formations de Benny Goodman (où Francesco Diodati se montre plus « rocker » que « jazzman »), en passant par le classique quintet « hard bop » ou Di Battista envoie un solo digne d’une balle de canon, pacifique mais bien lancée ! Quelques défauts de sonorisation dans les premiers morceaux auront un peu gêné les puristes (et les musiciens), mais ils furent vite rattrapés. Et pour les amateurs de conseils discographiques je rappellerai – et ce n’est pas le seul jeu de mot qui m’y invite – son « Rava, l’opéra va ! » de 1993 (Label Bleu).
Philippe Méziat
|À l’opéra de Bordeaux, ou presque, puisque le concert d’hier soir se tenait à l’auditorium, vaste salle de 1400 places, bien remplie pour cette occasion. Pas si fréquente à Bordeaux, je ne cesse de le répéter, et pourtant il y a un public, comme le prouve l’affluence pour ce concert. En partie liée à la force de l’institution (l’opéra de Bordeaux), mais aussi à un véritable « désir de jazz » qui se manifeste ici ou là, pour peu qu’on veuille bien l’entretenir et y croire.
Enrico Rava New Quartet, feat. Stefano Di Battista : Enrico Rava (bugle), Stefano Di Battista (ss, as), Enrico Morello (dm), Gabriele Evangelista (b), Francesco Diodati (g)
Prestation de longue durée, deux rappels, contrat rempli pour le trompettiste qui avait choisi hier soir de ne jouer que du bugle. Qu’il ait opté pour la trompette après avoir débuté au trombone sous l’influence de l’écoute de Miles Davis se fait encore entendre ici ou là, dans les échanges nez à nez avec Stefano Di Battista, dans les périodes où le son est délicatement satiné et marqué du bleu, même dans certaines envolées vers l’aigu faussement agiles, comme Miles aura aimé le faire lui aussi à certaines époques. Mais on rappellera quand même que ses débuts l’ont vu aux côtés de Gato Barbieri, ou Steve Lacy, qu’il fut un « freeman » de la belle époque, et que son long séjour new yorkais lui aura permis de jouer avec Carla Bley, Jeanne Lee, Paul Motian et quelques autres grandes figures du moment. Des échos s’en font entendre quand il joue un hommage à Ornette Coleman, et le concert tout entier est une sorte de parcours dans l’ensemble de sa vie musicale, jusqu’à des « retours » qui évoquent les petites formations de Benny Goodman (où Francesco Diodati se montre plus « rocker » que « jazzman »), en passant par le classique quintet « hard bop » ou Di Battista envoie un solo digne d’une balle de canon, pacifique mais bien lancée ! Quelques défauts de sonorisation dans les premiers morceaux auront un peu gêné les puristes (et les musiciens), mais ils furent vite rattrapés. Et pour les amateurs de conseils discographiques je rappellerai – et ce n’est pas le seul jeu de mot qui m’y invite – son « Rava, l’opéra va ! » de 1993 (Label Bleu).
Philippe Méziat