Erik Truffaz, jazz nature à Orthez
Jacques Canet, directeur artistique de Jazz Naturel voulait un meilleur affichage de son festival au sein de la petite cité béarnaise « A la programmation de concerts stricto sensu nous avons ajouté cette année un festival off diversifié plus des séquences jazz à vivre live dans les cafés et les rues d’Orthez »
Erik Truffaz Quartet : Erik Truffaz (tp,), Marcello Giuliani (b), Benoit Corboz (elp, p), Arthur Hnatek (dm
Théâtre Francis Planté, Orthez, 15 janvier
Cinquante cinq ans et le plus helvétiques des trompettistes francophones n’a pas quitté sa dégaine calme, silhouette longiligne mi-Plantu mi-Cabu. Le corps légèrement infléchi vers l’avant il trimballe sa trompette immobile face au micro ou, directement amplifié par une cellule, le pavillon tourné alors vers le sol. Le jazz semé à la volée version Truffaz voué à un beat majoritairement binaire prend une tournure acoustique ou électrique selon les les thèmes abordés. Les couleurs s’affichent en fonction des couleurs sonores traitées, tamisées ou non mais jamais éclatantes, plutôt carrées dans leurs motifs à la façon de toiles signées Mondrian. Le tempo donne ses rendez vous en mode moyen. L’accélération, encore moins la précipitation, ne sont l’apanage de l’horlogerie suisse. Pour autant les thèmes puisés dans son nouvel album (Doni, Doni /Warner Music) -malheureusement, joués sur scène sans les invités Rokia Traoré ou Oxmo Puccino- relèvent de constructions rythmiques savantes, posant, installant, croisant, mixant enfin des lignes (é)tirées au fur et à mesure. Dans ce contextes d’édifications un peu métalliques, un peu froides, le truc de Truffaz, sans doute, consiste à y instiller des niches d’air, comme des espaces, des respirations revivifiantes. Le reste, la routine dans la pratique du quartet comme l’on dit de sportifs de haut niveau maitrisant leur discipline, vient de l’interplay, l’échange, la façon de s’épauler, veiller à la relance mutuelle. En ce sens les changements de registre de Benoit Corboz apportent du bonus à la musique. Un coup dans le monde (clavier) électrique, Fender Rhodes, accords ou phrases très préparées, livrées serrées, exécutées à la règle à calcul. Un autre dédiée à des figures très libres, en laisser aller mélodique au (jazz) naturel sur les touches du piano acoustique. Pour rester dans les plus, suite à une tournée en Afrique du Sud propice à un travail (Kudu) avec la troupe de danse Vuyani, l’intégration dans le quartet du jeune batteur Arthur Hnatek (déjà entendu après de Tigran Hamasyan) met dans la balance des rythmes, un poids de pulsion et de musicalité supplémentaire « Vous avez vu comment il joue Il n’a pourtant que vingt cinq ans… soit exactement le même nombre d’années depuis que l’on s’est rencontrés, Marcelo Giuliani et moi… » commentait Truffaz, ravi, un léger sourire façon Buster Keaton au coin des lèvres. Aficionados de la trompette son nature, amateurs d’écho ou réverbération en souvenir du Miles électrique, tenants du son feutré de l’éternelle trompette jazz bouchée y compris: chacun peut aller écouter le nouveau projet du musicien suisse. Sur scène, donnant donnant, Erik Truffaz fait en sorte de de les réconcilier tous.
Robert Latxague|Jacques Canet, directeur artistique de Jazz Naturel voulait un meilleur affichage de son festival au sein de la petite cité béarnaise « A la programmation de concerts stricto sensu nous avons ajouté cette année un festival off diversifié plus des séquences jazz à vivre live dans les cafés et les rues d’Orthez »
Erik Truffaz Quartet : Erik Truffaz (tp,), Marcello Giuliani (b), Benoit Corboz (elp, p), Arthur Hnatek (dm
Théâtre Francis Planté, Orthez, 15 janvier
Cinquante cinq ans et le plus helvétiques des trompettistes francophones n’a pas quitté sa dégaine calme, silhouette longiligne mi-Plantu mi-Cabu. Le corps légèrement infléchi vers l’avant il trimballe sa trompette immobile face au micro ou, directement amplifié par une cellule, le pavillon tourné alors vers le sol. Le jazz semé à la volée version Truffaz voué à un beat majoritairement binaire prend une tournure acoustique ou électrique selon les les thèmes abordés. Les couleurs s’affichent en fonction des couleurs sonores traitées, tamisées ou non mais jamais éclatantes, plutôt carrées dans leurs motifs à la façon de toiles signées Mondrian. Le tempo donne ses rendez vous en mode moyen. L’accélération, encore moins la précipitation, ne sont l’apanage de l’horlogerie suisse. Pour autant les thèmes puisés dans son nouvel album (Doni, Doni /Warner Music) -malheureusement, joués sur scène sans les invités Rokia Traoré ou Oxmo Puccino- relèvent de constructions rythmiques savantes, posant, installant, croisant, mixant enfin des lignes (é)tirées au fur et à mesure. Dans ce contextes d’édifications un peu métalliques, un peu froides, le truc de Truffaz, sans doute, consiste à y instiller des niches d’air, comme des espaces, des respirations revivifiantes. Le reste, la routine dans la pratique du quartet comme l’on dit de sportifs de haut niveau maitrisant leur discipline, vient de l’interplay, l’échange, la façon de s’épauler, veiller à la relance mutuelle. En ce sens les changements de registre de Benoit Corboz apportent du bonus à la musique. Un coup dans le monde (clavier) électrique, Fender Rhodes, accords ou phrases très préparées, livrées serrées, exécutées à la règle à calcul. Un autre dédiée à des figures très libres, en laisser aller mélodique au (jazz) naturel sur les touches du piano acoustique. Pour rester dans les plus, suite à une tournée en Afrique du Sud propice à un travail (Kudu) avec la troupe de danse Vuyani, l’intégration dans le quartet du jeune batteur Arthur Hnatek (déjà entendu après de Tigran Hamasyan) met dans la balance des rythmes, un poids de pulsion et de musicalité supplémentaire « Vous avez vu comment il joue Il n’a pourtant que vingt cinq ans… soit exactement le même nombre d’années depuis que l’on s’est rencontrés, Marcelo Giuliani et moi… » commentait Truffaz, ravi, un léger sourire façon Buster Keaton au coin des lèvres. Aficionados de la trompette son nature, amateurs d’écho ou réverbération en souvenir du Miles électrique, tenants du son feutré de l’éternelle trompette jazz bouchée y compris: chacun peut aller écouter le nouveau projet du musicien suisse. Sur scène, donnant donnant, Erik Truffaz fait en sorte de de les réconcilier tous.
Robert Latxague|Jacques Canet, directeur artistique de Jazz Naturel voulait un meilleur affichage de son festival au sein de la petite cité béarnaise « A la programmation de concerts stricto sensu nous avons ajouté cette année un festival off diversifié plus des séquences jazz à vivre live dans les cafés et les rues d’Orthez »
Erik Truffaz Quartet : Erik Truffaz (tp,), Marcello Giuliani (b), Benoit Corboz (elp, p), Arthur Hnatek (dm
Théâtre Francis Planté, Orthez, 15 janvier
Cinquante cinq ans et le plus helvétiques des trompettistes francophones n’a pas quitté sa dégaine calme, silhouette longiligne mi-Plantu mi-Cabu. Le corps légèrement infléchi vers l’avant il trimballe sa trompette immobile face au micro ou, directement amplifié par une cellule, le pavillon tourné alors vers le sol. Le jazz semé à la volée version Truffaz voué à un beat majoritairement binaire prend une tournure acoustique ou électrique selon les les thèmes abordés. Les couleurs s’affichent en fonction des couleurs sonores traitées, tamisées ou non mais jamais éclatantes, plutôt carrées dans leurs motifs à la façon de toiles signées Mondrian. Le tempo donne ses rendez vous en mode moyen. L’accélération, encore moins la précipitation, ne sont l’apanage de l’horlogerie suisse. Pour autant les thèmes puisés dans son nouvel album (Doni, Doni /Warner Music) -malheureusement, joués sur scène sans les invités Rokia Traoré ou Oxmo Puccino- relèvent de constructions rythmiques savantes, posant, installant, croisant, mixant enfin des lignes (é)tirées au fur et à mesure. Dans ce contextes d’édifications un peu métalliques, un peu froides, le truc de Truffaz, sans doute, consiste à y instiller des niches d’air, comme des espaces, des respirations revivifiantes. Le reste, la routine dans la pratique du quartet comme l’on dit de sportifs de haut niveau maitrisant leur discipline, vient de l’interplay, l’échange, la façon de s’épauler, veiller à la relance mutuelle. En ce sens les changements de registre de Benoit Corboz apportent du bonus à la musique. Un coup dans le monde (clavier) électrique, Fender Rhodes, accords ou phrases très préparées, livrées serrées, exécutées à la règle à calcul. Un autre dédiée à des figures très libres, en laisser aller mélodique au (jazz) naturel sur les touches du piano acoustique. Pour rester dans les plus, suite à une tournée en Afrique du Sud propice à un travail (Kudu) avec la troupe de danse Vuyani, l’intégration dans le quartet du jeune batteur Arthur Hnatek (déjà entendu après de Tigran Hamasyan) met dans la balance des rythmes, un poids de pulsion et de musicalité supplémentaire « Vous avez vu comment il joue Il n’a pourtant que vingt cinq ans… soit exactement le même nombre d’années depuis que l’on s’est rencontrés, Marcelo Giuliani et moi… » commentait Truffaz, ravi, un léger sourire façon Buster Keaton au coin des lèvres. Aficionados de la trompette son nature, amateurs d’écho ou réverbération en souvenir du Miles électrique, tenants du son feutré de l’éternelle trompette jazz bouchée y compris: chacun peut aller écouter le nouveau projet du musicien suisse. Sur scène, donnant donnant, Erik Truffaz fait en sorte de de les réconcilier tous.
Robert Latxague|Jacques Canet, directeur artistique de Jazz Naturel voulait un meilleur affichage de son festival au sein de la petite cité béarnaise « A la programmation de concerts stricto sensu nous avons ajouté cette année un festival off diversifié plus des séquences jazz à vivre live dans les cafés et les rues d’Orthez »
Erik Truffaz Quartet : Erik Truffaz (tp,), Marcello Giuliani (b), Benoit Corboz (elp, p), Arthur Hnatek (dm
Théâtre Francis Planté, Orthez, 15 janvier
Cinquante cinq ans et le plus helvétiques des trompettistes francophones n’a pas quitté sa dégaine calme, silhouette longiligne mi-Plantu mi-Cabu. Le corps légèrement infléchi vers l’avant il trimballe sa trompette immobile face au micro ou, directement amplifié par une cellule, le pavillon tourné alors vers le sol. Le jazz semé à la volée version Truffaz voué à un beat majoritairement binaire prend une tournure acoustique ou électrique selon les les thèmes abordés. Les couleurs s’affichent en fonction des couleurs sonores traitées, tamisées ou non mais jamais éclatantes, plutôt carrées dans leurs motifs à la façon de toiles signées Mondrian. Le tempo donne ses rendez vous en mode moyen. L’accélération, encore moins la précipitation, ne sont l’apanage de l’horlogerie suisse. Pour autant les thèmes puisés dans son nouvel album (Doni, Doni /Warner Music) -malheureusement, joués sur scène sans les invités Rokia Traoré ou Oxmo Puccino- relèvent de constructions rythmiques savantes, posant, installant, croisant, mixant enfin des lignes (é)tirées au fur et à mesure. Dans ce contextes d’édifications un peu métalliques, un peu froides, le truc de Truffaz, sans doute, consiste à y instiller des niches d’air, comme des espaces, des respirations revivifiantes. Le reste, la routine dans la pratique du quartet comme l’on dit de sportifs de haut niveau maitrisant leur discipline, vient de l’interplay, l’échange, la façon de s’épauler, veiller à la relance mutuelle. En ce sens les changements de registre de Benoit Corboz apportent du bonus à la musique. Un coup dans le monde (clavier) électrique, Fender Rhodes, accords ou phrases très préparées, livrées serrées, exécutées à la règle à calcul. Un autre dédiée à des figures très libres, en laisser aller mélodique au (jazz) naturel sur les touches du piano acoustique. Pour rester dans les plus, suite à une tournée en Afrique du Sud propice à un travail (Kudu) avec la troupe de danse Vuyani, l’intégration dans le quartet du jeune batteur Arthur Hnatek (déjà entendu après de Tigran Hamasyan) met dans la balance des rythmes, un poids de pulsion et de musicalité supplémentaire « Vous avez vu comment il joue Il n’a pourtant que vingt cinq ans… soit exactement le même nombre d’années depuis que l’on s’est rencontrés, Marcelo Giuliani et moi… » commentait Truffaz, ravi, un léger sourire façon Buster Keaton au coin des lèvres. Aficionados de la trompette son nature, amateurs d’écho ou réverbération en souvenir du Miles électrique, tenants du son feutré de l’éternelle trompette jazz bouchée y compris: chacun peut aller écouter le nouveau projet du musicien suisse. Sur scène, donnant donnant, Erik Truffaz fait en sorte de de les réconcilier tous.
Robert Latxague