At Work Quartet de Géraldine Laurent comme un jeune chat
Ce soir, 7 mars, au Jazz Club du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, la passion du jeu…
Géraldine Laurent (sax alto), Pau Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie).
Peu sorti ces derniers mois, et pourtant beaucoup vu et entendu Géraldine Laurent. Ayant en outre prévu de me lever très tôt demain matin, je ne vais pas faire long, mais juste rapporter cette impression féline, pour peu qu’elle présente un quelconque intérêt. En effet, le plaisir que l’on prend à écouter le quartette de Géraldine est celui à voir jouer un jeune chat. Pas un chaton encoe pataud, trop rigolo dans ses candeurs et ses râtés, non. Un jeune adulte, déjà riche d’une expérience innervant tous membres, tous ses muscles, jusqu’à la pointe des griffes et des moustaches. Car le répertoire de Géraldine Laurent, ses angles vifs, ses chausse-trappes et ses montagnes russes, suppose une assimilation collective suffisante pour se trouver refoulée vers les seuls centres nerveux et leurs terminaisons afin de laisser le terrain de la conscience libre au rêve, au poétique, à l’immatériel, à l’amour d’être là ensemble, le quartette et son public, et au goût extrême du jeu, qui fait se précipiter le jeune chat dans des courses folles entre les obstacles au bord desquels il prend appui comme une voiture de rallye se propulsant à la sortie d’un virage relevé, de soudaines contorsions au-dessus du vide, des poursuites après sa propre queue, des pâmoisons aux caresses d’une main sur laquelle s’abat soudain un coup de patte griffue avant de repartir hors d’haleine vers d’autres folies, au bord, tout au bord du précipice. Plus le goût du chant à gorge déployée – moins félin, quoique –, qui vient compenser la dimension ludique par une once de tragique auquel le goût du jeu interdit toute tentation kitsch.
Salle pleine d’un public inattendu et ravi, des curieux, des fidèles qui se réunissent désormais paraît-il en chorale, un hypnotiseur, Victor Victorovitch, venu exercer son talent ce soir en première partie (et qui fit se lever une nuée de papillons nous mettant ainsi sur la piste animalière) assisté du piano somnambule d’Emmanuel Bex, Dany Thierry Président d’Eaubonne Jazz (1) venue en sympathisante, dont l’exemple donna le courage à Sophie Bex de monter ce Jazz Club mensuel, aujourd’hui entourée d’une belle équipe de bénévoles qui se réjouit déjà d’accueillir le Bojan Z trio le 4 avril prochain. Franck Bergerot
(1) A l’affiche demain 8 mars, à l’Orangerie d’Eaubonne, la chanteuse Léa Castro.|Ce soir, 7 mars, au Jazz Club du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, la passion du jeu…
Géraldine Laurent (sax alto), Pau Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie).
Peu sorti ces derniers mois, et pourtant beaucoup vu et entendu Géraldine Laurent. Ayant en outre prévu de me lever très tôt demain matin, je ne vais pas faire long, mais juste rapporter cette impression féline, pour peu qu’elle présente un quelconque intérêt. En effet, le plaisir que l’on prend à écouter le quartette de Géraldine est celui à voir jouer un jeune chat. Pas un chaton encoe pataud, trop rigolo dans ses candeurs et ses râtés, non. Un jeune adulte, déjà riche d’une expérience innervant tous membres, tous ses muscles, jusqu’à la pointe des griffes et des moustaches. Car le répertoire de Géraldine Laurent, ses angles vifs, ses chausse-trappes et ses montagnes russes, suppose une assimilation collective suffisante pour se trouver refoulée vers les seuls centres nerveux et leurs terminaisons afin de laisser le terrain de la conscience libre au rêve, au poétique, à l’immatériel, à l’amour d’être là ensemble, le quartette et son public, et au goût extrême du jeu, qui fait se précipiter le jeune chat dans des courses folles entre les obstacles au bord desquels il prend appui comme une voiture de rallye se propulsant à la sortie d’un virage relevé, de soudaines contorsions au-dessus du vide, des poursuites après sa propre queue, des pâmoisons aux caresses d’une main sur laquelle s’abat soudain un coup de patte griffue avant de repartir hors d’haleine vers d’autres folies, au bord, tout au bord du précipice. Plus le goût du chant à gorge déployée – moins félin, quoique –, qui vient compenser la dimension ludique par une once de tragique auquel le goût du jeu interdit toute tentation kitsch.
Salle pleine d’un public inattendu et ravi, des curieux, des fidèles qui se réunissent désormais paraît-il en chorale, un hypnotiseur, Victor Victorovitch, venu exercer son talent ce soir en première partie (et qui fit se lever une nuée de papillons nous mettant ainsi sur la piste animalière) assisté du piano somnambule d’Emmanuel Bex, Dany Thierry Président d’Eaubonne Jazz (1) venue en sympathisante, dont l’exemple donna le courage à Sophie Bex de monter ce Jazz Club mensuel, aujourd’hui entourée d’une belle équipe de bénévoles qui se réjouit déjà d’accueillir le Bojan Z trio le 4 avril prochain. Franck Bergerot
(1) A l’affiche demain 8 mars, à l’Orangerie d’Eaubonne, la chanteuse Léa Castro.|Ce soir, 7 mars, au Jazz Club du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, la passion du jeu…
Géraldine Laurent (sax alto), Pau Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie).
Peu sorti ces derniers mois, et pourtant beaucoup vu et entendu Géraldine Laurent. Ayant en outre prévu de me lever très tôt demain matin, je ne vais pas faire long, mais juste rapporter cette impression féline, pour peu qu’elle présente un quelconque intérêt. En effet, le plaisir que l’on prend à écouter le quartette de Géraldine est celui à voir jouer un jeune chat. Pas un chaton encoe pataud, trop rigolo dans ses candeurs et ses râtés, non. Un jeune adulte, déjà riche d’une expérience innervant tous membres, tous ses muscles, jusqu’à la pointe des griffes et des moustaches. Car le répertoire de Géraldine Laurent, ses angles vifs, ses chausse-trappes et ses montagnes russes, suppose une assimilation collective suffisante pour se trouver refoulée vers les seuls centres nerveux et leurs terminaisons afin de laisser le terrain de la conscience libre au rêve, au poétique, à l’immatériel, à l’amour d’être là ensemble, le quartette et son public, et au goût extrême du jeu, qui fait se précipiter le jeune chat dans des courses folles entre les obstacles au bord desquels il prend appui comme une voiture de rallye se propulsant à la sortie d’un virage relevé, de soudaines contorsions au-dessus du vide, des poursuites après sa propre queue, des pâmoisons aux caresses d’une main sur laquelle s’abat soudain un coup de patte griffue avant de repartir hors d’haleine vers d’autres folies, au bord, tout au bord du précipice. Plus le goût du chant à gorge déployée – moins félin, quoique –, qui vient compenser la dimension ludique par une once de tragique auquel le goût du jeu interdit toute tentation kitsch.
Salle pleine d’un public inattendu et ravi, des curieux, des fidèles qui se réunissent désormais paraît-il en chorale, un hypnotiseur, Victor Victorovitch, venu exercer son talent ce soir en première partie (et qui fit se lever une nuée de papillons nous mettant ainsi sur la piste animalière) assisté du piano somnambule d’Emmanuel Bex, Dany Thierry Président d’Eaubonne Jazz (1) venue en sympathisante, dont l’exemple donna le courage à Sophie Bex de monter ce Jazz Club mensuel, aujourd’hui entourée d’une belle équipe de bénévoles qui se réjouit déjà d’accueillir le Bojan Z trio le 4 avril prochain. Franck Bergerot
(1) A l’affiche demain 8 mars, à l’Orangerie d’Eaubonne, la chanteuse Léa Castro.|Ce soir, 7 mars, au Jazz Club du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, la passion du jeu…
Géraldine Laurent (sax alto), Pau Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie).
Peu sorti ces derniers mois, et pourtant beaucoup vu et entendu Géraldine Laurent. Ayant en outre prévu de me lever très tôt demain matin, je ne vais pas faire long, mais juste rapporter cette impression féline, pour peu qu’elle présente un quelconque intérêt. En effet, le plaisir que l’on prend à écouter le quartette de Géraldine est celui à voir jouer un jeune chat. Pas un chaton encoe pataud, trop rigolo dans ses candeurs et ses râtés, non. Un jeune adulte, déjà riche d’une expérience innervant tous membres, tous ses muscles, jusqu’à la pointe des griffes et des moustaches. Car le répertoire de Géraldine Laurent, ses angles vifs, ses chausse-trappes et ses montagnes russes, suppose une assimilation collective suffisante pour se trouver refoulée vers les seuls centres nerveux et leurs terminaisons afin de laisser le terrain de la conscience libre au rêve, au poétique, à l’immatériel, à l’amour d’être là ensemble, le quartette et son public, et au goût extrême du jeu, qui fait se précipiter le jeune chat dans des courses folles entre les obstacles au bord desquels il prend appui comme une voiture de rallye se propulsant à la sortie d’un virage relevé, de soudaines contorsions au-dessus du vide, des poursuites après sa propre queue, des pâmoisons aux caresses d’une main sur laquelle s’abat soudain un coup de patte griffue avant de repartir hors d’haleine vers d’autres folies, au bord, tout au bord du précipice. Plus le goût du chant à gorge déployée – moins félin, quoique –, qui vient compenser la dimension ludique par une once de tragique auquel le goût du jeu interdit toute tentation kitsch.
Salle pleine d’un public inattendu et ravi, des curieux, des fidèles qui se réunissent désormais paraît-il en chorale, un hypnotiseur, Victor Victorovitch, venu exercer son talent ce soir en première partie (et qui fit se lever une nuée de papillons nous mettant ainsi sur la piste animalière) assisté du piano somnambule d’Emmanuel Bex, Dany Thierry Président d’Eaubonne Jazz (1) venue en sympathisante, dont l’exemple donna le courage à Sophie Bex de monter ce Jazz Club mensuel, aujourd’hui entourée d’une belle équipe de bénévoles qui se réjouit déjà d’accueillir le Bojan Z trio le 4 avril prochain. Franck Bergerot
(1) A l’affiche demain 8 mars, à l’Orangerie d’Eaubonne, la chanteuse Léa Castro.