Embarquez dans Le Bateau Ivre!
C’est un duo original, tout frais tout neuf qui a donné son premier concert jeudi soir dans le cadre de l’Hopital Sainte Marie. Il a pris pour nom « Le Bateau Ivre », et rassemble la flûte traversière d’Amina Mezaache et la guitare nylon de Yoan Fernandez.
Amina Mezaache (flûtes), Yoan Fernandez (guitare)
Qu’a t’il de particulier ce duo? En premier lieu il nous permet d’entendre sur la longueur la flûte traversière d’Amina Mezaache souvent invitée de luxe dans différents contextes de musique brésilienne. Quelle maîtrise du son! Il est d’une pureté et d’une clarté magnifique, souvent épicé de microinflexions subtiles, de variations de débit, d’attaque, ou d’accent. L’accompagnement stimulant de Yoan Fernandez met en valeur son lyrisme et son énergie.
Le répertoire est éclectique . Il emprunte d’un côté à certains maîtres un peu méconnus (du moins sous ces latitudes) de la musique brésilienne comme ce Guinga dont Amina Mezaache et Yoan Fernandez jouent Baiao de lacan, Di Menor, et Sassi, et dont les compositions sont des voyages harmoniques plein de suspens et de poésie. Une révélation pour moi. Mais le duo pioche aussi dans les standards du jazz, avec un très beau Alone Together, Isotope de Joe Henderson, un très chouette Au Privave (Charlie Parker) pris à un tempo très bien choisi qui le rend moins électrique mais plus dansant, et un sublime Reincarnation of a Lovebird (Charlie Mingus).
Ce répertoire qui a un pied dans le jazz et un autre dans la musique brésilienne reflète bien le jeu d’Amina Mezaache, aussi à l’aise dans un style que dans l’autre. Du reste elle a des inflexions blues quand elle joue la samba et des phrases dansantes quand elle interprète les standards de jazz.
La réussite du duo doit également beaucoup à Yoan Fernandez. A la guitare, il décline toutes les facettes de l’accompagnement. Même s’il donne l’harmonie et la percussion (en accentuant selon les cas l’un ou l’autre aspect) il n’a jamais de lignes de basse routinières. Il suggère, propose, anticipe, et même taquine, bref le mot d’accompagnement est bien faible pour désigner tout ce qu’il accomplit. Yoan Fernandez laisse beaucoup de place à la flûtiste. Comme celle-ci n’en abuse pas leurs improvisations donnent un sentiment de respiration, d’espace, de densité.
Parfois le duo s’autorise de chouettes sorties de route. dans Baiao de Lacan (me semble-t-il) les deux musiciens s’amusent à dialoguer de manière plus alternative et organique, Amina mezaache roule les « r », se lance dans une sorte de « parlé-flûté » tandis que Yoan Fernandez se change en percussionniste, grattant, frappant, éraflant la caisse de sa guitare.
J’avais encore deux ou trois choses à dire sur ce magnifique duo, mais je les garde pour une autre fois car je m’en voudrais d’être trop long avec deux musiciens qui pratiquent à merveille l’art de la concision et de la densité. Tous ceux qui étaient présents hier soir ont eu le sentiment de partager un moment musical inoubliable.
JF Mondot
C’est un duo original, tout frais tout neuf qui a donné son premier concert jeudi soir dans le cadre de l’Hopital Sainte Marie. Il a pris pour nom « Le Bateau Ivre », et rassemble la flûte traversière d’Amina Mezaache et la guitare nylon de Yoan Fernandez.
Amina Mezaache (flûtes), Yoan Fernandez (guitare)
Qu’a t’il de particulier ce duo? En premier lieu il nous permet d’entendre sur la longueur la flûte traversière d’Amina Mezaache souvent invitée de luxe dans différents contextes de musique brésilienne. Quelle maîtrise du son! Il est d’une pureté et d’une clarté magnifique, souvent épicé de microinflexions subtiles, de variations de débit, d’attaque, ou d’accent. L’accompagnement stimulant de Yoan Fernandez met en valeur son lyrisme et son énergie.
Le répertoire est éclectique . Il emprunte d’un côté à certains maîtres un peu méconnus (du moins sous ces latitudes) de la musique brésilienne comme ce Guinga dont Amina Mezaache et Yoan Fernandez jouent Baiao de lacan, Di Menor, et Sassi, et dont les compositions sont des voyages harmoniques plein de suspens et de poésie. Une révélation pour moi. Mais le duo pioche aussi dans les standards du jazz, avec un très beau Alone Together, Isotope de Joe Henderson, un très chouette Au Privave (Charlie Parker) pris à un tempo très bien choisi qui le rend moins électrique mais plus dansant, et un sublime Reincarnation of a Lovebird (Charlie Mingus).
Ce répertoire qui a un pied dans le jazz et un autre dans la musique brésilienne reflète bien le jeu d’Amina Mezaache, aussi à l’aise dans un style que dans l’autre. Du reste elle a des inflexions blues quand elle joue la samba et des phrases dansantes quand elle interprète les standards de jazz.
La réussite du duo doit également beaucoup à Yoan Fernandez. A la guitare, il décline toutes les facettes de l’accompagnement. Même s’il donne l’harmonie et la percussion (en accentuant selon les cas l’un ou l’autre aspect) il n’a jamais de lignes de basse routinières. Il suggère, propose, anticipe, et même taquine, bref le mot d’accompagnement est bien faible pour désigner tout ce qu’il accomplit. Yoan Fernandez laisse beaucoup de place à la flûtiste. Comme celle-ci n’en abuse pas leurs improvisations donnent un sentiment de respiration, d’espace, de densité.
Parfois le duo s’autorise de chouettes sorties de route. dans Baiao de Lacan (me semble-t-il) les deux musiciens s’amusent à dialoguer de manière plus alternative et organique, Amina mezaache roule les « r », se lance dans une sorte de « parlé-flûté » tandis que Yoan Fernandez se change en percussionniste, grattant, frappant, éraflant la caisse de sa guitare.
J’avais encore deux ou trois choses à dire sur ce magnifique duo, mais je les garde pour une autre fois car je m’en voudrais d’être trop long avec deux musiciens qui pratiquent à merveille l’art de la concision et de la densité. Tous ceux qui étaient présents hier soir ont eu le sentiment de partager un moment musical inoubliable.
JF Mondot
C’est un duo original, tout frais tout neuf qui a donné son premier concert jeudi soir dans le cadre de l’Hopital Sainte Marie. Il a pris pour nom « Le Bateau Ivre », et rassemble la flûte traversière d’Amina Mezaache et la guitare nylon de Yoan Fernandez.
Amina Mezaache (flûtes), Yoan Fernandez (guitare)
Qu’a t’il de particulier ce duo? En premier lieu il nous permet d’entendre sur la longueur la flûte traversière d’Amina Mezaache souvent invitée de luxe dans différents contextes de musique brésilienne. Quelle maîtrise du son! Il est d’une pureté et d’une clarté magnifique, souvent épicé de microinflexions subtiles, de variations de débit, d’attaque, ou d’accent. L’accompagnement stimulant de Yoan Fernandez met en valeur son lyrisme et son énergie.
Le répertoire est éclectique . Il emprunte d’un côté à certains maîtres un peu méconnus (du moins sous ces latitudes) de la musique brésilienne comme ce Guinga dont Amina Mezaache et Yoan Fernandez jouent Baiao de lacan, Di Menor, et Sassi, et dont les compositions sont des voyages harmoniques plein de suspens et de poésie. Une révélation pour moi. Mais le duo pioche aussi dans les standards du jazz, avec un très beau Alone Together, Isotope de Joe Henderson, un très chouette Au Privave (Charlie Parker) pris à un tempo très bien choisi qui le rend moins électrique mais plus dansant, et un sublime Reincarnation of a Lovebird (Charlie Mingus).
Ce répertoire qui a un pied dans le jazz et un autre dans la musique brésilienne reflète bien le jeu d’Amina Mezaache, aussi à l’aise dans un style que dans l’autre. Du reste elle a des inflexions blues quand elle joue la samba et des phrases dansantes quand elle interprète les standards de jazz.
La réussite du duo doit également beaucoup à Yoan Fernandez. A la guitare, il décline toutes les facettes de l’accompagnement. Même s’il donne l’harmonie et la percussion (en accentuant selon les cas l’un ou l’autre aspect) il n’a jamais de lignes de basse routinières. Il suggère, propose, anticipe, et même taquine, bref le mot d’accompagnement est bien faible pour désigner tout ce qu’il accomplit. Yoan Fernandez laisse beaucoup de place à la flûtiste. Comme celle-ci n’en abuse pas leurs improvisations donnent un sentiment de respiration, d’espace, de densité.
Parfois le duo s’autorise de chouettes sorties de route. dans Baiao de Lacan (me semble-t-il) les deux musiciens s’amusent à dialoguer de manière plus alternative et organique, Amina mezaache roule les « r », se lance dans une sorte de « parlé-flûté » tandis que Yoan Fernandez se change en percussionniste, grattant, frappant, éraflant la caisse de sa guitare.
J’avais encore deux ou trois choses à dire sur ce magnifique duo, mais je les garde pour une autre fois car je m’en voudrais d’être trop long avec deux musiciens qui pratiquent à merveille l’art de la concision et de la densité. Tous ceux qui étaient présents hier soir ont eu le sentiment de partager un moment musical inoubliable.
JF Mondot
C’est un duo original, tout frais tout neuf qui a donné son premier concert jeudi soir dans le cadre de l’Hopital Sainte Marie. Il a pris pour nom « Le Bateau Ivre », et rassemble la flûte traversière d’Amina Mezaache et la guitare nylon de Yoan Fernandez.
Amina Mezaache (flûtes), Yoan Fernandez (guitare)
Qu’a t’il de particulier ce duo? En premier lieu il nous permet d’entendre sur la longueur la flûte traversière d’Amina Mezaache souvent invitée de luxe dans différents contextes de musique brésilienne. Quelle maîtrise du son! Il est d’une pureté et d’une clarté magnifique, souvent épicé de microinflexions subtiles, de variations de débit, d’attaque, ou d’accent. L’accompagnement stimulant de Yoan Fernandez met en valeur son lyrisme et son énergie.
Le répertoire est éclectique . Il emprunte d’un côté à certains maîtres un peu méconnus (du moins sous ces latitudes) de la musique brésilienne comme ce Guinga dont Amina Mezaache et Yoan Fernandez jouent Baiao de lacan, Di Menor, et Sassi, et dont les compositions sont des voyages harmoniques plein de suspens et de poésie. Une révélation pour moi. Mais le duo pioche aussi dans les standards du jazz, avec un très beau Alone Together, Isotope de Joe Henderson, un très chouette Au Privave (Charlie Parker) pris à un tempo très bien choisi qui le rend moins électrique mais plus dansant, et un sublime Reincarnation of a Lovebird (Charlie Mingus).
Ce répertoire qui a un pied dans le jazz et un autre dans la musique brésilienne reflète bien le jeu d’Amina Mezaache, aussi à l’aise dans un style que dans l’autre. Du reste elle a des inflexions blues quand elle joue la samba et des phrases dansantes quand elle interprète les standards de jazz.
La réussite du duo doit également beaucoup à Yoan Fernandez. A la guitare, il décline toutes les facettes de l’accompagnement. Même s’il donne l’harmonie et la percussion (en accentuant selon les cas l’un ou l’autre aspect) il n’a jamais de lignes de basse routinières. Il suggère, propose, anticipe, et même taquine, bref le mot d’accompagnement est bien faible pour désigner tout ce qu’il accomplit. Yoan Fernandez laisse beaucoup de place à la flûtiste. Comme celle-ci n’en abuse pas leurs improvisations donnent un sentiment de respiration, d’espace, de densité.
Parfois le duo s’autorise de chouettes sorties de route. dans Baiao de Lacan (me semble-t-il) les deux musiciens s’amusent à dialoguer de manière plus alternative et organique, Amina mezaache roule les « r », se lance dans une sorte de « parlé-flûté » tandis que Yoan Fernandez se change en percussionniste, grattant, frappant, éraflant la caisse de sa guitare.
J’avais encore deux ou trois choses à dire sur ce magnifique duo, mais je les garde pour une autre fois car je m’en voudrais d’être trop long avec deux musiciens qui pratiquent à merveille l’art de la concision et de la densité. Tous ceux qui étaient présents hier soir ont eu le sentiment de partager un moment musical inoubliable.
JF Mondot