Jazz live
Publié le 20 Mar 2016

Bergamo Jazz, 3° journée. 19/03

Arrivé un peu en retard (pour cause de sieste prolongée, avouons-le) au concert d’après-midi d’Atomic à l’Auditorium, on est un peu surpris d’entendre le quintet norvégo/suédois — qu’on n’avait pas suivi depuis quelques années et qui défrayait alors la chronique — distiller une musique post-ornettienne assez figée dans des codes peu inventifs.

Atomic : Fredrik Ljundkvist (ts, cl), Magnus Bro (tp), Havard Viik (p), Ingebrigt Haker Flaten (b), Hans Hulbaekmo (dm) ; Anat Cohen Quartet : Cohen (cl), Gady Lehavy (p), Tal Mashiach (b), Daniel Freedman (dm) ; Kenny Barron Trio : Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Johnathan Blake (dm).

 

C’est bruitiste mais ça ne respire guère et ce petit je ne sais quoi qu’on a naguère attribué au soi-disant « nordic sound » semble en panne. Puis les choses prennent peu à peu forme, dans une quête minimaliste du son et un souci minutieux de la forme. Ca reste très carré et froid, mais on entend au moins une recherche d’originalité qui touche ou pas l’auditoire, et les envolées du ténor, de la clarinette et de la trompette expriment une impétuosité bien éloignée de la raideur des débuts. Sans compter la stimulante contribution du jeune batteur, plus récent membre du groupe.

Basée sur des formules mélodiques répétitives propres à la chanson, à la musique folklorique ou à la musique de danse, ce que joue Anat Cohen le soir au Teatro Donizetti n’a pas grand-chose à voir avec le jazz. Elle le joue avec une maîtrise impressionnante de son instrument et un magnifique son de clarinette, mais on désespère à chaque morceau de l’entendre improviser. Elle le joue, par contre avec des musiciens de jazz qu’elle laisse s’exprimer assez librement mais qui ne quittent guère leur rôle de faire-valoir. Bref on se demande ce que la dame fait là, à part nous faire patienter en attendant l’arrivée de Monsieur Kenny Barron.

Et, de fait, dans ce foutoir où l’on ne sait plus trop distinguer ce qui est jazz de c’qui n’en est point (car Anat Cohen a recueilli la plus grosse ovation de ce festival : va comprendre !), Kenny Barron fait figure de valeur sûre, de point d’ancrage. Son trio se tient debout, indéboulonnable sur son rocher, quasiment au milieu du cours de Bergamo Jazz. Pour un peu on aurait envie de lui demander de rendre la justice sous un chêne centenaire (allez : chiche !). Et même si ma voisine se plaint que, pour elle, « ça fait un peu trop de piano » pour la journée, reconnaissons que c’est du sacrément beau piano. Tour à tour délicat et puissant, gorgé de swing et pétri de nuances, servi par deux sbires bassiste et batteur (un salut au passage à l’irremplaçable Johnathan Blake dont les toms et les cymbales sont un pur bonheur) totalement dévoués à sa cause et vraisemblablement prêts à faire disparaître tout contradicteur dans un chape de béton au fond d’un lac alpestre tout proche. Bref Kenny Barron c’est le sauveur et le rédempteur. le messie en quelque sorte. Et que les mécréants se tiennent sur leurs gardes ! Thierry Quénum.|Arrivé un peu en retard (pour cause de sieste prolongée, avouons-le) au concert d’après-midi d’Atomic à l’Auditorium, on est un peu surpris d’entendre le quintet norvégo/suédois — qu’on n’avait pas suivi depuis quelques années et qui défrayait alors la chronique — distiller une musique post-ornettienne assez figée dans des codes peu inventifs.

Atomic : Fredrik Ljundkvist (ts, cl), Magnus Bro (tp), Havard Viik (p), Ingebrigt Haker Flaten (b), Hans Hulbaekmo (dm) ; Anat Cohen Quartet : Cohen (cl), Gady Lehavy (p), Tal Mashiach (b), Daniel Freedman (dm) ; Kenny Barron Trio : Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Johnathan Blake (dm).

 

C’est bruitiste mais ça ne respire guère et ce petit je ne sais quoi qu’on a naguère attribué au soi-disant « nordic sound » semble en panne. Puis les choses prennent peu à peu forme, dans une quête minimaliste du son et un souci minutieux de la forme. Ca reste très carré et froid, mais on entend au moins une recherche d’originalité qui touche ou pas l’auditoire, et les envolées du ténor, de la clarinette et de la trompette expriment une impétuosité bien éloignée de la raideur des débuts. Sans compter la stimulante contribution du jeune batteur, plus récent membre du groupe.

Basée sur des formules mélodiques répétitives propres à la chanson, à la musique folklorique ou à la musique de danse, ce que joue Anat Cohen le soir au Teatro Donizetti n’a pas grand-chose à voir avec le jazz. Elle le joue avec une maîtrise impressionnante de son instrument et un magnifique son de clarinette, mais on désespère à chaque morceau de l’entendre improviser. Elle le joue, par contre avec des musiciens de jazz qu’elle laisse s’exprimer assez librement mais qui ne quittent guère leur rôle de faire-valoir. Bref on se demande ce que la dame fait là, à part nous faire patienter en attendant l’arrivée de Monsieur Kenny Barron.

Et, de fait, dans ce foutoir où l’on ne sait plus trop distinguer ce qui est jazz de c’qui n’en est point (car Anat Cohen a recueilli la plus grosse ovation de ce festival : va comprendre !), Kenny Barron fait figure de valeur sûre, de point d’ancrage. Son trio se tient debout, indéboulonnable sur son rocher, quasiment au milieu du cours de Bergamo Jazz. Pour un peu on aurait envie de lui demander de rendre la justice sous un chêne centenaire (allez : chiche !). Et même si ma voisine se plaint que, pour elle, « ça fait un peu trop de piano » pour la journée, reconnaissons que c’est du sacrément beau piano. Tour à tour délicat et puissant, gorgé de swing et pétri de nuances, servi par deux sbires bassiste et batteur (un salut au passage à l’irremplaçable Johnathan Blake dont les toms et les cymbales sont un pur bonheur) totalement dévoués à sa cause et vraisemblablement prêts à faire disparaître tout contradicteur dans un chape de béton au fond d’un lac alpestre tout proche. Bref Kenny Barron c’est le sauveur et le rédempteur. le messie en quelque sorte. Et que les mécréants se tiennent sur leurs gardes ! Thierry Quénum.|Arrivé un peu en retard (pour cause de sieste prolongée, avouons-le) au concert d’après-midi d’Atomic à l’Auditorium, on est un peu surpris d’entendre le quintet norvégo/suédois — qu’on n’avait pas suivi depuis quelques années et qui défrayait alors la chronique — distiller une musique post-ornettienne assez figée dans des codes peu inventifs.

Atomic : Fredrik Ljundkvist (ts, cl), Magnus Bro (tp), Havard Viik (p), Ingebrigt Haker Flaten (b), Hans Hulbaekmo (dm) ; Anat Cohen Quartet : Cohen (cl), Gady Lehavy (p), Tal Mashiach (b), Daniel Freedman (dm) ; Kenny Barron Trio : Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Johnathan Blake (dm).

 

C’est bruitiste mais ça ne respire guère et ce petit je ne sais quoi qu’on a naguère attribué au soi-disant « nordic sound » semble en panne. Puis les choses prennent peu à peu forme, dans une quête minimaliste du son et un souci minutieux de la forme. Ca reste très carré et froid, mais on entend au moins une recherche d’originalité qui touche ou pas l’auditoire, et les envolées du ténor, de la clarinette et de la trompette expriment une impétuosité bien éloignée de la raideur des débuts. Sans compter la stimulante contribution du jeune batteur, plus récent membre du groupe.

Basée sur des formules mélodiques répétitives propres à la chanson, à la musique folklorique ou à la musique de danse, ce que joue Anat Cohen le soir au Teatro Donizetti n’a pas grand-chose à voir avec le jazz. Elle le joue avec une maîtrise impressionnante de son instrument et un magnifique son de clarinette, mais on désespère à chaque morceau de l’entendre improviser. Elle le joue, par contre avec des musiciens de jazz qu’elle laisse s’exprimer assez librement mais qui ne quittent guère leur rôle de faire-valoir. Bref on se demande ce que la dame fait là, à part nous faire patienter en attendant l’arrivée de Monsieur Kenny Barron.

Et, de fait, dans ce foutoir où l’on ne sait plus trop distinguer ce qui est jazz de c’qui n’en est point (car Anat Cohen a recueilli la plus grosse ovation de ce festival : va comprendre !), Kenny Barron fait figure de valeur sûre, de point d’ancrage. Son trio se tient debout, indéboulonnable sur son rocher, quasiment au milieu du cours de Bergamo Jazz. Pour un peu on aurait envie de lui demander de rendre la justice sous un chêne centenaire (allez : chiche !). Et même si ma voisine se plaint que, pour elle, « ça fait un peu trop de piano » pour la journée, reconnaissons que c’est du sacrément beau piano. Tour à tour délicat et puissant, gorgé de swing et pétri de nuances, servi par deux sbires bassiste et batteur (un salut au passage à l’irremplaçable Johnathan Blake dont les toms et les cymbales sont un pur bonheur) totalement dévoués à sa cause et vraisemblablement prêts à faire disparaître tout contradicteur dans un chape de béton au fond d’un lac alpestre tout proche. Bref Kenny Barron c’est le sauveur et le rédempteur. le messie en quelque sorte. Et que les mécréants se tiennent sur leurs gardes ! Thierry Quénum.|Arrivé un peu en retard (pour cause de sieste prolongée, avouons-le) au concert d’après-midi d’Atomic à l’Auditorium, on est un peu surpris d’entendre le quintet norvégo/suédois — qu’on n’avait pas suivi depuis quelques années et qui défrayait alors la chronique — distiller une musique post-ornettienne assez figée dans des codes peu inventifs.

Atomic : Fredrik Ljundkvist (ts, cl), Magnus Bro (tp), Havard Viik (p), Ingebrigt Haker Flaten (b), Hans Hulbaekmo (dm) ; Anat Cohen Quartet : Cohen (cl), Gady Lehavy (p), Tal Mashiach (b), Daniel Freedman (dm) ; Kenny Barron Trio : Barron (p), Kiyoshi Kitagawa (b), Johnathan Blake (dm).

 

C’est bruitiste mais ça ne respire guère et ce petit je ne sais quoi qu’on a naguère attribué au soi-disant « nordic sound » semble en panne. Puis les choses prennent peu à peu forme, dans une quête minimaliste du son et un souci minutieux de la forme. Ca reste très carré et froid, mais on entend au moins une recherche d’originalité qui touche ou pas l’auditoire, et les envolées du ténor, de la clarinette et de la trompette expriment une impétuosité bien éloignée de la raideur des débuts. Sans compter la stimulante contribution du jeune batteur, plus récent membre du groupe.

Basée sur des formules mélodiques répétitives propres à la chanson, à la musique folklorique ou à la musique de danse, ce que joue Anat Cohen le soir au Teatro Donizetti n’a pas grand-chose à voir avec le jazz. Elle le joue avec une maîtrise impressionnante de son instrument et un magnifique son de clarinette, mais on désespère à chaque morceau de l’entendre improviser. Elle le joue, par contre avec des musiciens de jazz qu’elle laisse s’exprimer assez librement mais qui ne quittent guère leur rôle de faire-valoir. Bref on se demande ce que la dame fait là, à part nous faire patienter en attendant l’arrivée de Monsieur Kenny Barron.

Et, de fait, dans ce foutoir où l’on ne sait plus trop distinguer ce qui est jazz de c’qui n’en est point (car Anat Cohen a recueilli la plus grosse ovation de ce festival : va comprendre !), Kenny Barron fait figure de valeur sûre, de point d’ancrage. Son trio se tient debout, indéboulonnable sur son rocher, quasiment au milieu du cours de Bergamo Jazz. Pour un peu on aurait envie de lui demander de rendre la justice sous un chêne centenaire (allez : chiche !). Et même si ma voisine se plaint que, pour elle, « ça fait un peu trop de piano » pour la journée, reconnaissons que c’est du sacrément beau piano. Tour à tour délicat et puissant, gorgé de swing et pétri de nuances, servi par deux sbires bassiste et batteur (un salut au passage à l’irremplaçable Johnathan Blake dont les toms et les cymbales sont un pur bonheur) totalement dévoués à sa cause et vraisemblablement prêts à faire disparaître tout contradicteur dans un chape de béton au fond d’un lac alpestre tout proche. Bref Kenny Barron c’est le sauveur et le rédempteur. le messie en quelque sorte. Et que les mécréants se tiennent sur leurs gardes ! Thierry Quénum.