Les jams du mardi au Pop-up
La jam session du mardi au Pop Up, 14 rue Abel, près du marché Aligre, dirigée par le batteur Stéphane Chandelier, est en train de s’imposer comme l’une des plus fréquentées et les plus courues de Paris. Une fois par mois, cette jam prend un relief particulier avec la présence du saxophoniste (alto et baryton) Luigi Grasso.
Les Jams du Pop-Up, Luigi Grasso Octet « Greenwich Sessions » avec Luigi Grasso (as) , fabien mary (tp), David sauzay (ts), bastien ballaz (tb), Emilien Veret (clarinette basse), Yves Brouqui (g), fabien Marcoz (b) Stéphane Chandelier (dm), le Pop-Up , 14 rue Abel 75011 Paris.
La présence de Luigi Grasso, une fois par mois (soutenu par la marque Buffet-Crampon) donne lieu à une thématique particulière. En janvier, ce fut une soirée « boogaloo », et mardi dernier 15 mars l’Octet a joué un répertoire de Be-bop très orchestré avec une prédilection pour des morceaux de Tadd Dameron.
Du reste, c’est une des ballades méconnues de ce dernier, le très beau Fontainebleau qui reste pour moi le moment le plus accompli de cette première partie, avec une autre ballade signée Luigi Grasso, Lonely Paris , où Bastien Ballaz, au trombone, fait entendre une introduction magnifique et poignante. Le leader, Luigi Grasso , est toujours aussi affûté, comme le montre son chorus sur le Tempus Fugit de Bud Powell. L’octet joue une dizaine de morceaux.
Après une pause, l’octet invite quelques musiciens. La chanteuse China Moses vient chanter « How long has this been going on », et une de ses propres compositions « Champagne is to blame ». Luigi Grasso invite ensuite , sur Cherokee, un autre de ses amis à croiser le fer avec lui. C’est un saxophoniste baryton au physique de marine et dont le jeu dur et agressif fait des merveilles.
Après quoi, la jam commence véritablement. Luigi Grasso et Stéphane Chandelier sont très attachés à ce que l’on pourrait appeler l’éthique, ou disons le savoir-vivre des jams sessions. Ils ne veulent pas que la jam se compose d’un All the the things you are qui durerait 45 minutes, suivi par un There will never be another you d’une demi-heure. Et de fait, les morceaux changent relativement souvent, et les jammeurs ne sont pas livrés à eux-mêmes.
Se succèdent sur scène le saxophoniste alto Thomas Gomez, 25 ans, élève de Luigi Grasso, l’harmoniciste laurent Maur, 45 ans, la merveilleuse chanteuse Viktorja Gecyte pour un How high the moon à la fois doux et swingant, ainsi qu’un très bon guitariste et un trompettiste prometteur.
On bavarde avec ces deux jammeurs. Le guitariste 37 ans, s’appelle Yan. Il dit qu’il vient régulièrement : « C’est le principe des jams sessions…on se retrouve à jouer des morceaux qu’on n’a pas forcément beaucoup travaillés avec des gens qu’on ne connaît pas. Ça oblige à se concentrer sur l’écoute… ».
Je bavarde ensuite avec le jeune trompettiste qui m’a fait dresser l’oreille. Il s’appelle Hippolyte, il étudie actuellement au Pôle supérieur de jazz d’Aubervilliers. je l’avais croisé la semaine dernière à la jam du Caméléon, rue saint andré des arts, il jouait avec une sourdine pour ménager ses lèvres après avoir joué du New Orleans trop enfiévré. Je lui demande ce qu’il travaille en ce moment: « J’essayer de pratiquer un peu tous les langages du jazz. récemment, je ne joue pas seulement du New-Orleans, j’essaie de jouer en même temps des choses plus free inspirées par Majik Malik… ». Au détour de la conversation, il me confie que son instrument principal n’est pas la trompette mais la flûte traversière: « J’essaie de trouver à la trompette des chemins que je n’aurais pas trouvé à la flûte…et ensuite je les retravaille et les utilise à la flûte… ». Drôle de génération que ces musiciens polyglottes et polyinstrumentistes à l’aise dans tous les styles et dans tous les registres…
Texte JF Mondot
Dessins Annie-Claire Alvoët
(site de l’artiste www.annie-claire.com)|
La jam session du mardi au Pop Up, 14 rue Abel, près du marché Aligre, dirigée par le batteur Stéphane Chandelier, est en train de s’imposer comme l’une des plus fréquentées et les plus courues de Paris. Une fois par mois, cette jam prend un relief particulier avec la présence du saxophoniste (alto et baryton) Luigi Grasso.
Les Jams du Pop-Up, Luigi Grasso Octet « Greenwich Sessions » avec Luigi Grasso (as) , fabien mary (tp), David sauzay (ts), bastien ballaz (tb), Emilien Veret (clarinette basse), Yves Brouqui (g), fabien Marcoz (b) Stéphane Chandelier (dm), le Pop-Up , 14 rue Abel 75011 Paris.
La présence de Luigi Grasso, une fois par mois (soutenu par la marque Buffet-Crampon) donne lieu à une thématique particulière. En janvier, ce fut une soirée « boogaloo », et mardi dernier 15 mars l’Octet a joué un répertoire de Be-bop très orchestré avec une prédilection pour des morceaux de Tadd Dameron.
Du reste, c’est une des ballades méconnues de ce dernier, le très beau Fontainebleau qui reste pour moi le moment le plus accompli de cette première partie, avec une autre ballade signée Luigi Grasso, Lonely Paris , où Bastien Ballaz, au trombone, fait entendre une introduction magnifique et poignante. Le leader, Luigi Grasso , est toujours aussi affûté, comme le montre son chorus sur le Tempus Fugit de Bud Powell. L’octet joue une dizaine de morceaux.
Après une pause, l’octet invite quelques musiciens. La chanteuse China Moses vient chanter « How long has this been going on », et une de ses propres compositions « Champagne is to blame ». Luigi Grasso invite ensuite , sur Cherokee, un autre de ses amis à croiser le fer avec lui. C’est un saxophoniste baryton au physique de marine et dont le jeu dur et agressif fait des merveilles.
Après quoi, la jam commence véritablement. Luigi Grasso et Stéphane Chandelier sont très attachés à ce que l’on pourrait appeler l’éthique, ou disons le savoir-vivre des jams sessions. Ils ne veulent pas que la jam se compose d’un All the the things you are qui durerait 45 minutes, suivi par un There will never be another you d’une demi-heure. Et de fait, les morceaux changent relativement souvent, et les jammeurs ne sont pas livrés à eux-mêmes.
Se succèdent sur scène le saxophoniste alto Thomas Gomez, 25 ans, élève de Luigi Grasso, l’harmoniciste laurent Maur, 45 ans, la merveilleuse chanteuse Viktorja Gecyte pour un How high the moon à la fois doux et swingant, ainsi qu’un très bon guitariste et un trompettiste prometteur.
On bavarde avec ces deux jammeurs. Le guitariste 37 ans, s’appelle Yan. Il dit qu’il vient régulièrement : « C’est le principe des jams sessions…on se retrouve à jouer des morceaux qu’on n’a pas forcément beaucoup travaillés avec des gens qu’on ne connaît pas. Ça oblige à se concentrer sur l’écoute… ».
Je bavarde ensuite avec le jeune trompettiste qui m’a fait dresser l’oreille. Il s’appelle Hippolyte, il étudie actuellement au Pôle supérieur de jazz d’Aubervilliers. je l’avais croisé la semaine dernière à la jam du Caméléon, rue saint andré des arts, il jouait avec une sourdine pour ménager ses lèvres après avoir joué du New Orleans trop enfiévré. Je lui demande ce qu’il travaille en ce moment: « J’essayer de pratiquer un peu tous les langages du jazz. récemment, je ne joue pas seulement du New-Orleans, j’essaie de jouer en même temps des choses plus free inspirées par Majik Malik… ». Au détour de la conversation, il me confie que son instrument principal n’est pas la trompette mais la flûte traversière: « J’essaie de trouver à la trompette des chemins que je n’aurais pas trouvé à la flûte…et ensuite je les retravaille et les utilise à la flûte… ». Drôle de génération que ces musiciens polyglottes et polyinstrumentistes à l’aise dans tous les styles et dans tous les registres…
Texte JF Mondot
Dessins Annie-Claire Alvoët
(site de l’artiste www.annie-claire.com)|
La jam session du mardi au Pop Up, 14 rue Abel, près du marché Aligre, dirigée par le batteur Stéphane Chandelier, est en train de s’imposer comme l’une des plus fréquentées et les plus courues de Paris. Une fois par mois, cette jam prend un relief particulier avec la présence du saxophoniste (alto et baryton) Luigi Grasso.
Les Jams du Pop-Up, Luigi Grasso Octet « Greenwich Sessions » avec Luigi Grasso (as) , fabien mary (tp), David sauzay (ts), bastien ballaz (tb), Emilien Veret (clarinette basse), Yves Brouqui (g), fabien Marcoz (b) Stéphane Chandelier (dm), le Pop-Up , 14 rue Abel 75011 Paris.
La présence de Luigi Grasso, une fois par mois (soutenu par la marque Buffet-Crampon) donne lieu à une thématique particulière. En janvier, ce fut une soirée « boogaloo », et mardi dernier 15 mars l’Octet a joué un répertoire de Be-bop très orchestré avec une prédilection pour des morceaux de Tadd Dameron.
Du reste, c’est une des ballades méconnues de ce dernier, le très beau Fontainebleau qui reste pour moi le moment le plus accompli de cette première partie, avec une autre ballade signée Luigi Grasso, Lonely Paris , où Bastien Ballaz, au trombone, fait entendre une introduction magnifique et poignante. Le leader, Luigi Grasso , est toujours aussi affûté, comme le montre son chorus sur le Tempus Fugit de Bud Powell. L’octet joue une dizaine de morceaux.
Après une pause, l’octet invite quelques musiciens. La chanteuse China Moses vient chanter « How long has this been going on », et une de ses propres compositions « Champagne is to blame ». Luigi Grasso invite ensuite , sur Cherokee, un autre de ses amis à croiser le fer avec lui. C’est un saxophoniste baryton au physique de marine et dont le jeu dur et agressif fait des merveilles.
Après quoi, la jam commence véritablement. Luigi Grasso et Stéphane Chandelier sont très attachés à ce que l’on pourrait appeler l’éthique, ou disons le savoir-vivre des jams sessions. Ils ne veulent pas que la jam se compose d’un All the the things you are qui durerait 45 minutes, suivi par un There will never be another you d’une demi-heure. Et de fait, les morceaux changent relativement souvent, et les jammeurs ne sont pas livrés à eux-mêmes.
Se succèdent sur scène le saxophoniste alto Thomas Gomez, 25 ans, élève de Luigi Grasso, l’harmoniciste laurent Maur, 45 ans, la merveilleuse chanteuse Viktorja Gecyte pour un How high the moon à la fois doux et swingant, ainsi qu’un très bon guitariste et un trompettiste prometteur.
On bavarde avec ces deux jammeurs. Le guitariste 37 ans, s’appelle Yan. Il dit qu’il vient régulièrement : « C’est le principe des jams sessions…on se retrouve à jouer des morceaux qu’on n’a pas forcément beaucoup travaillés avec des gens qu’on ne connaît pas. Ça oblige à se concentrer sur l’écoute… ».
Je bavarde ensuite avec le jeune trompettiste qui m’a fait dresser l’oreille. Il s’appelle Hippolyte, il étudie actuellement au Pôle supérieur de jazz d’Aubervilliers. je l’avais croisé la semaine dernière à la jam du Caméléon, rue saint andré des arts, il jouait avec une sourdine pour ménager ses lèvres après avoir joué du New Orleans trop enfiévré. Je lui demande ce qu’il travaille en ce moment: « J’essayer de pratiquer un peu tous les langages du jazz. récemment, je ne joue pas seulement du New-Orleans, j’essaie de jouer en même temps des choses plus free inspirées par Majik Malik… ». Au détour de la conversation, il me confie que son instrument principal n’est pas la trompette mais la flûte traversière: « J’essaie de trouver à la trompette des chemins que je n’aurais pas trouvé à la flûte…et ensuite je les retravaille et les utilise à la flûte… ». Drôle de génération que ces musiciens polyglottes et polyinstrumentistes à l’aise dans tous les styles et dans tous les registres…
Texte JF Mondot
Dessins Annie-Claire Alvoët
(site de l’artiste www.annie-claire.com)|
La jam session du mardi au Pop Up, 14 rue Abel, près du marché Aligre, dirigée par le batteur Stéphane Chandelier, est en train de s’imposer comme l’une des plus fréquentées et les plus courues de Paris. Une fois par mois, cette jam prend un relief particulier avec la présence du saxophoniste (alto et baryton) Luigi Grasso.
Les Jams du Pop-Up, Luigi Grasso Octet « Greenwich Sessions » avec Luigi Grasso (as) , fabien mary (tp), David sauzay (ts), bastien ballaz (tb), Emilien Veret (clarinette basse), Yves Brouqui (g), fabien Marcoz (b) Stéphane Chandelier (dm), le Pop-Up , 14 rue Abel 75011 Paris.
La présence de Luigi Grasso, une fois par mois (soutenu par la marque Buffet-Crampon) donne lieu à une thématique particulière. En janvier, ce fut une soirée « boogaloo », et mardi dernier 15 mars l’Octet a joué un répertoire de Be-bop très orchestré avec une prédilection pour des morceaux de Tadd Dameron.
Du reste, c’est une des ballades méconnues de ce dernier, le très beau Fontainebleau qui reste pour moi le moment le plus accompli de cette première partie, avec une autre ballade signée Luigi Grasso, Lonely Paris , où Bastien Ballaz, au trombone, fait entendre une introduction magnifique et poignante. Le leader, Luigi Grasso , est toujours aussi affûté, comme le montre son chorus sur le Tempus Fugit de Bud Powell. L’octet joue une dizaine de morceaux.
Après une pause, l’octet invite quelques musiciens. La chanteuse China Moses vient chanter « How long has this been going on », et une de ses propres compositions « Champagne is to blame ». Luigi Grasso invite ensuite , sur Cherokee, un autre de ses amis à croiser le fer avec lui. C’est un saxophoniste baryton au physique de marine et dont le jeu dur et agressif fait des merveilles.
Après quoi, la jam commence véritablement. Luigi Grasso et Stéphane Chandelier sont très attachés à ce que l’on pourrait appeler l’éthique, ou disons le savoir-vivre des jams sessions. Ils ne veulent pas que la jam se compose d’un All the the things you are qui durerait 45 minutes, suivi par un There will never be another you d’une demi-heure. Et de fait, les morceaux changent relativement souvent, et les jammeurs ne sont pas livrés à eux-mêmes.
Se succèdent sur scène le saxophoniste alto Thomas Gomez, 25 ans, élève de Luigi Grasso, l’harmoniciste laurent Maur, 45 ans, la merveilleuse chanteuse Viktorja Gecyte pour un How high the moon à la fois doux et swingant, ainsi qu’un très bon guitariste et un trompettiste prometteur.
On bavarde avec ces deux jammeurs. Le guitariste 37 ans, s’appelle Yan. Il dit qu’il vient régulièrement : « C’est le principe des jams sessions…on se retrouve à jouer des morceaux qu’on n’a pas forcément beaucoup travaillés avec des gens qu’on ne connaît pas. Ça oblige à se concentrer sur l’écoute… ».
Je bavarde ensuite avec le jeune trompettiste qui m’a fait dresser l’oreille. Il s’appelle Hippolyte, il étudie actuellement au Pôle supérieur de jazz d’Aubervilliers. je l’avais croisé la semaine dernière à la jam du Caméléon, rue saint andré des arts, il jouait avec une sourdine pour ménager ses lèvres après avoir joué du New Orleans trop enfiévré. Je lui demande ce qu’il travaille en ce moment: « J’essayer de pratiquer un peu tous les langages du jazz. récemment, je ne joue pas seulement du New-Orleans, j’essaie de jouer en même temps des choses plus free inspirées par Majik Malik… ». Au détour de la conversation, il me confie que son instrument principal n’est pas la trompette mais la flûte traversière: « J’essaie de trouver à la trompette des chemins que je n’aurais pas trouvé à la flûte…et ensuite je les retravaille et les utilise à la flûte… ». Drôle de génération que ces musiciens polyglottes et polyinstrumentistes à l’aise dans tous les styles et dans tous les registres…
Texte JF Mondot
Dessins Annie-Claire Alvoët
(site de l’artiste www.annie-claire.com)