Couleurs du monde 1: Ondes gravitationnelles à la Grande Boutique
J’ai quitté Paris. A la désignation de l’endroit où je me rendais – Langonnet, Centre Bretagne –, on m’a jeté quelques regards ahuris.
Le Parisien a tendance à douter d’un au-delà du périph’, à l’exception de quelques destinations, parfois lointaines, vers lesquelles le TGV et quelques grandes lignes aériennes tissent une sorte de rhizome. Hors de ses ramifications, il semble qu’il ne soit pas de vie possible et, lorsqu’elle se manifeste, c’est toujours comme par effraction, déclenchant tantôt l’incrédulité, tantôt l’amusement, tantôt l’incompréhension mêlée de dédain, voire d’indignation.
L’amateur de jazz qui, lorsqu’il est parisien, peine lui-même à franchir le périph’ pour aller écouter du jazz (fut-ce à portée de métro et sauf à s’y rendre en TGV ou en avion… Vienne, Marciac ou New York), peine à concevoir un au-delà du jazz, comme si contrairement aux autres musiques, le jazz était là pour durer éternellement en l’état où on l’aime. Un monde sans jazz ! Voire, où il n’y aurait pas que le jazz (une certaine musique classique restant admise pour les usages harmoniques que lui doit le jazz… Bach, Debussy, Ravel de préférence aux Classiques, Romantiques, Post-romantiques, Sériels et Post-sériels) ! Le Monde, lui dont la finitude paraît d’année en année plus plausible, survivrait-il au jazz ? Ceux qui en doutent, qui généralement aiment arrêter l’âge de sa maturité qu’ils voudraient éternelle (chacun selon ses goûts: swing, bop, hard bop, free , fusion, néo-quelque chose… ), oublient combien, au regard de l’histoire de la musique, son apparition est récente, rapide, fulgurante. De la naissance de Louis Armstrong (1900) à celle de Miles Davis (1926), tous les ingrédients sont là… Comme l’explosion d’un supernova dont la matière expulsée est donc destinée à se disperser vers les confins de l’univers.
C’est à l’observation de quelques effets de cette dispersion que je suis venu assister, vers le confins, dans ce petit laboratoire installé dans une ancienne auberge de Langonnet rebaptisée La Grand Boutique en 1998 par son nouvel “aubergiste” , Bertrand Dupont. Lieu de résidence selon sa vieille vocation d’auberge, pour les musiciens de passage en Bretagne ou le temps d’une formation ou d’une création, elle abrite un label (Innacor), des concerts, des enregistrements, des expositions, un réseau de diffusion musicale en Bretagne (Le Plancher) et ,chaque année, un festival itinérant en partenariat avec l’émission du même nom de Françoise Degeorges sur France Musique (le dimanche de 19h à 20h30), Couleurs du monde.
Et dès demain, 31 mars, après une journée professionnelle de réflexion sur la diffusion en Bretagne, ce festival commencé le 25 mars, accueillera une série de concerts-découvertes où se manifesteront plus que d’imperceptibles ondes de gravitationnelles en provenance, notamment, du jazz, au travers des personnes de Florian Baron (oud, déjà remarqué dans les pages de Jazzmagazine), Faustine Audebert, son groupe Faustine et le batteur Nicolas Pointard (respectivement chanteuse et batteur, mention dans le même Jazz Magazine), etc. • Franck Bergerot|J’ai quitté Paris. A la désignation de l’endroit où je me rendais – Langonnet, Centre Bretagne –, on m’a jeté quelques regards ahuris.
Le Parisien a tendance à douter d’un au-delà du périph’, à l’exception de quelques destinations, parfois lointaines, vers lesquelles le TGV et quelques grandes lignes aériennes tissent une sorte de rhizome. Hors de ses ramifications, il semble qu’il ne soit pas de vie possible et, lorsqu’elle se manifeste, c’est toujours comme par effraction, déclenchant tantôt l’incrédulité, tantôt l’amusement, tantôt l’incompréhension mêlée de dédain, voire d’indignation.
L’amateur de jazz qui, lorsqu’il est parisien, peine lui-même à franchir le périph’ pour aller écouter du jazz (fut-ce à portée de métro et sauf à s’y rendre en TGV ou en avion… Vienne, Marciac ou New York), peine à concevoir un au-delà du jazz, comme si contrairement aux autres musiques, le jazz était là pour durer éternellement en l’état où on l’aime. Un monde sans jazz ! Voire, où il n’y aurait pas que le jazz (une certaine musique classique restant admise pour les usages harmoniques que lui doit le jazz… Bach, Debussy, Ravel de préférence aux Classiques, Romantiques, Post-romantiques, Sériels et Post-sériels) ! Le Monde, lui dont la finitude paraît d’année en année plus plausible, survivrait-il au jazz ? Ceux qui en doutent, qui généralement aiment arrêter l’âge de sa maturité qu’ils voudraient éternelle (chacun selon ses goûts: swing, bop, hard bop, free , fusion, néo-quelque chose… ), oublient combien, au regard de l’histoire de la musique, son apparition est récente, rapide, fulgurante. De la naissance de Louis Armstrong (1900) à celle de Miles Davis (1926), tous les ingrédients sont là… Comme l’explosion d’un supernova dont la matière expulsée est donc destinée à se disperser vers les confins de l’univers.
C’est à l’observation de quelques effets de cette dispersion que je suis venu assister, vers le confins, dans ce petit laboratoire installé dans une ancienne auberge de Langonnet rebaptisée La Grand Boutique en 1998 par son nouvel “aubergiste” , Bertrand Dupont. Lieu de résidence selon sa vieille vocation d’auberge, pour les musiciens de passage en Bretagne ou le temps d’une formation ou d’une création, elle abrite un label (Innacor), des concerts, des enregistrements, des expositions, un réseau de diffusion musicale en Bretagne (Le Plancher) et ,chaque année, un festival itinérant en partenariat avec l’émission du même nom de Françoise Degeorges sur France Musique (le dimanche de 19h à 20h30), Couleurs du monde.
Et dès demain, 31 mars, après une journée professionnelle de réflexion sur la diffusion en Bretagne, ce festival commencé le 25 mars, accueillera une série de concerts-découvertes où se manifesteront plus que d’imperceptibles ondes de gravitationnelles en provenance, notamment, du jazz, au travers des personnes de Florian Baron (oud, déjà remarqué dans les pages de Jazzmagazine), Faustine Audebert, son groupe Faustine et le batteur Nicolas Pointard (respectivement chanteuse et batteur, mention dans le même Jazz Magazine), etc. • Franck Bergerot|J’ai quitté Paris. A la désignation de l’endroit où je me rendais – Langonnet, Centre Bretagne –, on m’a jeté quelques regards ahuris.
Le Parisien a tendance à douter d’un au-delà du périph’, à l’exception de quelques destinations, parfois lointaines, vers lesquelles le TGV et quelques grandes lignes aériennes tissent une sorte de rhizome. Hors de ses ramifications, il semble qu’il ne soit pas de vie possible et, lorsqu’elle se manifeste, c’est toujours comme par effraction, déclenchant tantôt l’incrédulité, tantôt l’amusement, tantôt l’incompréhension mêlée de dédain, voire d’indignation.
L’amateur de jazz qui, lorsqu’il est parisien, peine lui-même à franchir le périph’ pour aller écouter du jazz (fut-ce à portée de métro et sauf à s’y rendre en TGV ou en avion… Vienne, Marciac ou New York), peine à concevoir un au-delà du jazz, comme si contrairement aux autres musiques, le jazz était là pour durer éternellement en l’état où on l’aime. Un monde sans jazz ! Voire, où il n’y aurait pas que le jazz (une certaine musique classique restant admise pour les usages harmoniques que lui doit le jazz… Bach, Debussy, Ravel de préférence aux Classiques, Romantiques, Post-romantiques, Sériels et Post-sériels) ! Le Monde, lui dont la finitude paraît d’année en année plus plausible, survivrait-il au jazz ? Ceux qui en doutent, qui généralement aiment arrêter l’âge de sa maturité qu’ils voudraient éternelle (chacun selon ses goûts: swing, bop, hard bop, free , fusion, néo-quelque chose… ), oublient combien, au regard de l’histoire de la musique, son apparition est récente, rapide, fulgurante. De la naissance de Louis Armstrong (1900) à celle de Miles Davis (1926), tous les ingrédients sont là… Comme l’explosion d’un supernova dont la matière expulsée est donc destinée à se disperser vers les confins de l’univers.
C’est à l’observation de quelques effets de cette dispersion que je suis venu assister, vers le confins, dans ce petit laboratoire installé dans une ancienne auberge de Langonnet rebaptisée La Grand Boutique en 1998 par son nouvel “aubergiste” , Bertrand Dupont. Lieu de résidence selon sa vieille vocation d’auberge, pour les musiciens de passage en Bretagne ou le temps d’une formation ou d’une création, elle abrite un label (Innacor), des concerts, des enregistrements, des expositions, un réseau de diffusion musicale en Bretagne (Le Plancher) et ,chaque année, un festival itinérant en partenariat avec l’émission du même nom de Françoise Degeorges sur France Musique (le dimanche de 19h à 20h30), Couleurs du monde.
Et dès demain, 31 mars, après une journée professionnelle de réflexion sur la diffusion en Bretagne, ce festival commencé le 25 mars, accueillera une série de concerts-découvertes où se manifesteront plus que d’imperceptibles ondes de gravitationnelles en provenance, notamment, du jazz, au travers des personnes de Florian Baron (oud, déjà remarqué dans les pages de Jazzmagazine), Faustine Audebert, son groupe Faustine et le batteur Nicolas Pointard (respectivement chanteuse et batteur, mention dans le même Jazz Magazine), etc. • Franck Bergerot|J’ai quitté Paris. A la désignation de l’endroit où je me rendais – Langonnet, Centre Bretagne –, on m’a jeté quelques regards ahuris.
Le Parisien a tendance à douter d’un au-delà du périph’, à l’exception de quelques destinations, parfois lointaines, vers lesquelles le TGV et quelques grandes lignes aériennes tissent une sorte de rhizome. Hors de ses ramifications, il semble qu’il ne soit pas de vie possible et, lorsqu’elle se manifeste, c’est toujours comme par effraction, déclenchant tantôt l’incrédulité, tantôt l’amusement, tantôt l’incompréhension mêlée de dédain, voire d’indignation.
L’amateur de jazz qui, lorsqu’il est parisien, peine lui-même à franchir le périph’ pour aller écouter du jazz (fut-ce à portée de métro et sauf à s’y rendre en TGV ou en avion… Vienne, Marciac ou New York), peine à concevoir un au-delà du jazz, comme si contrairement aux autres musiques, le jazz était là pour durer éternellement en l’état où on l’aime. Un monde sans jazz ! Voire, où il n’y aurait pas que le jazz (une certaine musique classique restant admise pour les usages harmoniques que lui doit le jazz… Bach, Debussy, Ravel de préférence aux Classiques, Romantiques, Post-romantiques, Sériels et Post-sériels) ! Le Monde, lui dont la finitude paraît d’année en année plus plausible, survivrait-il au jazz ? Ceux qui en doutent, qui généralement aiment arrêter l’âge de sa maturité qu’ils voudraient éternelle (chacun selon ses goûts: swing, bop, hard bop, free , fusion, néo-quelque chose… ), oublient combien, au regard de l’histoire de la musique, son apparition est récente, rapide, fulgurante. De la naissance de Louis Armstrong (1900) à celle de Miles Davis (1926), tous les ingrédients sont là… Comme l’explosion d’un supernova dont la matière expulsée est donc destinée à se disperser vers les confins de l’univers.
C’est à l’observation de quelques effets de cette dispersion que je suis venu assister, vers le confins, dans ce petit laboratoire installé dans une ancienne auberge de Langonnet rebaptisée La Grand Boutique en 1998 par son nouvel “aubergiste” , Bertrand Dupont. Lieu de résidence selon sa vieille vocation d’auberge, pour les musiciens de passage en Bretagne ou le temps d’une formation ou d’une création, elle abrite un label (Innacor), des concerts, des enregistrements, des expositions, un réseau de diffusion musicale en Bretagne (Le Plancher) et ,chaque année, un festival itinérant en partenariat avec l’émission du même nom de Françoise Degeorges sur France Musique (le dimanche de 19h à 20h30), Couleurs du monde.
Et dès demain, 31 mars, après une journée professionnelle de réflexion sur la diffusion en Bretagne, ce festival commencé le 25 mars, accueillera une série de concerts-découvertes où se manifesteront plus que d’imperceptibles ondes de gravitationnelles en provenance, notamment, du jazz, au travers des personnes de Florian Baron (oud, déjà remarqué dans les pages de Jazzmagazine), Faustine Audebert, son groupe Faustine et le batteur Nicolas Pointard (respectivement chanteuse et batteur, mention dans le même Jazz Magazine), etc. • Franck Bergerot