Le cri du lustre et le sourire des enfants dans le salon Boireau, à l'opéra de Bordeaux
Concert du samedi à onze heures, au Grand Théâtre. Ciblé « jeune public ». On me prévient de la chose quand même à l’entrée, des fois que je serais là par hasard. Mais non : c’est Chris Martineau (alto) qui m’a prévenu, et, connaissant son itinéraire, et celui de Julie Lâderach (cello), je n’ai pas hésité une seconde. Elles ont été, l’une et l’autre, de l’aventure du « Bordeaux Jazz Festival », dans diverses formations, la dernière nommée en duo avec Ernst Reijseger. C’est dit.
Le Cri du lustre : Julie Läderach, Sylvain Meillan (cellos), Chris Martineau, Élodie Robine (alto, voix), mise en scène : Stéphane Ghislain-Roussel, Lumières : Stéphane Bottard. Costumes : Emma Fournier
Le « Cri du lustre » c’est un glissement à partir du vocable « stridulation ». Chris envoie le mot à Julie qui lui répond « ça me fait penser à cri du lustre« . Et c’est parti. Musique des sons, allitérations, théâtre musical, cinquante minutes de gestes, de mouvements, de musiques engendrées par les gestes, de mouvements déclenchés par les musiques, brèves histoires, regards adressés au public et autres formes d’une écriture qui d’emblée contient, inclut, l’idée même de « mise en scène ». Un travail qui part des improvisations, qui associe drame (action) et musique, dont l’esthétique globale se tient entre une musique de chambre d’époque Bartok/Schoenberg, et des inventions propres aux rythmes d’aujourd’hui. L’adresse au « jeune public » n’est qu’un cas parmi d’autres d’une écriture contemporaine, qui peut d’adresser à tous, déjà sous cette forme tout à fait réjouissante, mais aussi sous la forme du concert « classique ». Pour l’histoire, il faut savoir que le duo formé par Chris Martineau et Julie Läderach s’est en quelque sorte dédoublé, reproduit en miroir, pour arriver à ce quatuor dont la tonalité d’ensemble est un peu plus grave que l’habituel avec deux violons. On n’en finirait pas de décliner les figures par lesquelles la musique induit le geste, le mouvement, le jeu théâtral, et inversement comment le corps peut induire la musique. Et tout y est : les archets, le bois des instruments, et – une fois n’est pas coutume – le silence absolu des grands lustres du salon Boireau. Je dirais même : le lustre (au figuré) du théâtre de Bordeaux.
Les enfants sont formidables : nombreux, installées sur de petits coussins, ils ne mouftent pas pendant au moins quarante minutes. Après c’est parfois plus délicat. Les filles sont en plus grand nombre, souriantes, attentives. Les garçons font parfois mine de regarder ailleurs, mais ils y sont. Et on redira quand même que c’est bon pour « tout public ». Programmateurs de scènes, de festivals, pensez-y. Cette production de l’association « Tutti » a été soutenue par la Maison du parc de la Vallée de Luz St Sauveur, elle a fait l’ouverture de « Jazz à Luz » en 2014, elle est soutenue par l’OARA, le Mairie de Bordeaux, l’ADAMI, la SPEDIDAM, la SACEM. Pas mal, non ?
Philippe Méziat|Concert du samedi à onze heures, au Grand Théâtre. Ciblé « jeune public ». On me prévient de la chose quand même à l’entrée, des fois que je serais là par hasard. Mais non : c’est Chris Martineau (alto) qui m’a prévenu, et, connaissant son itinéraire, et celui de Julie Lâderach (cello), je n’ai pas hésité une seconde. Elles ont été, l’une et l’autre, de l’aventure du « Bordeaux Jazz Festival », dans diverses formations, la dernière nommée en duo avec Ernst Reijseger. C’est dit.
Le Cri du lustre : Julie Läderach, Sylvain Meillan (cellos), Chris Martineau, Élodie Robine (alto, voix), mise en scène : Stéphane Ghislain-Roussel, Lumières : Stéphane Bottard. Costumes : Emma Fournier
Le « Cri du lustre » c’est un glissement à partir du vocable « stridulation ». Chris envoie le mot à Julie qui lui répond « ça me fait penser à cri du lustre« . Et c’est parti. Musique des sons, allitérations, théâtre musical, cinquante minutes de gestes, de mouvements, de musiques engendrées par les gestes, de mouvements déclenchés par les musiques, brèves histoires, regards adressés au public et autres formes d’une écriture qui d’emblée contient, inclut, l’idée même de « mise en scène ». Un travail qui part des improvisations, qui associe drame (action) et musique, dont l’esthétique globale se tient entre une musique de chambre d’époque Bartok/Schoenberg, et des inventions propres aux rythmes d’aujourd’hui. L’adresse au « jeune public » n’est qu’un cas parmi d’autres d’une écriture contemporaine, qui peut d’adresser à tous, déjà sous cette forme tout à fait réjouissante, mais aussi sous la forme du concert « classique ». Pour l’histoire, il faut savoir que le duo formé par Chris Martineau et Julie Läderach s’est en quelque sorte dédoublé, reproduit en miroir, pour arriver à ce quatuor dont la tonalité d’ensemble est un peu plus grave que l’habituel avec deux violons. On n’en finirait pas de décliner les figures par lesquelles la musique induit le geste, le mouvement, le jeu théâtral, et inversement comment le corps peut induire la musique. Et tout y est : les archets, le bois des instruments, et – une fois n’est pas coutume – le silence absolu des grands lustres du salon Boireau. Je dirais même : le lustre (au figuré) du théâtre de Bordeaux.
Les enfants sont formidables : nombreux, installées sur de petits coussins, ils ne mouftent pas pendant au moins quarante minutes. Après c’est parfois plus délicat. Les filles sont en plus grand nombre, souriantes, attentives. Les garçons font parfois mine de regarder ailleurs, mais ils y sont. Et on redira quand même que c’est bon pour « tout public ». Programmateurs de scènes, de festivals, pensez-y. Cette production de l’association « Tutti » a été soutenue par la Maison du parc de la Vallée de Luz St Sauveur, elle a fait l’ouverture de « Jazz à Luz » en 2014, elle est soutenue par l’OARA, le Mairie de Bordeaux, l’ADAMI, la SPEDIDAM, la SACEM. Pas mal, non ?
Philippe Méziat|Concert du samedi à onze heures, au Grand Théâtre. Ciblé « jeune public ». On me prévient de la chose quand même à l’entrée, des fois que je serais là par hasard. Mais non : c’est Chris Martineau (alto) qui m’a prévenu, et, connaissant son itinéraire, et celui de Julie Lâderach (cello), je n’ai pas hésité une seconde. Elles ont été, l’une et l’autre, de l’aventure du « Bordeaux Jazz Festival », dans diverses formations, la dernière nommée en duo avec Ernst Reijseger. C’est dit.
Le Cri du lustre : Julie Läderach, Sylvain Meillan (cellos), Chris Martineau, Élodie Robine (alto, voix), mise en scène : Stéphane Ghislain-Roussel, Lumières : Stéphane Bottard. Costumes : Emma Fournier
Le « Cri du lustre » c’est un glissement à partir du vocable « stridulation ». Chris envoie le mot à Julie qui lui répond « ça me fait penser à cri du lustre« . Et c’est parti. Musique des sons, allitérations, théâtre musical, cinquante minutes de gestes, de mouvements, de musiques engendrées par les gestes, de mouvements déclenchés par les musiques, brèves histoires, regards adressés au public et autres formes d’une écriture qui d’emblée contient, inclut, l’idée même de « mise en scène ». Un travail qui part des improvisations, qui associe drame (action) et musique, dont l’esthétique globale se tient entre une musique de chambre d’époque Bartok/Schoenberg, et des inventions propres aux rythmes d’aujourd’hui. L’adresse au « jeune public » n’est qu’un cas parmi d’autres d’une écriture contemporaine, qui peut d’adresser à tous, déjà sous cette forme tout à fait réjouissante, mais aussi sous la forme du concert « classique ». Pour l’histoire, il faut savoir que le duo formé par Chris Martineau et Julie Läderach s’est en quelque sorte dédoublé, reproduit en miroir, pour arriver à ce quatuor dont la tonalité d’ensemble est un peu plus grave que l’habituel avec deux violons. On n’en finirait pas de décliner les figures par lesquelles la musique induit le geste, le mouvement, le jeu théâtral, et inversement comment le corps peut induire la musique. Et tout y est : les archets, le bois des instruments, et – une fois n’est pas coutume – le silence absolu des grands lustres du salon Boireau. Je dirais même : le lustre (au figuré) du théâtre de Bordeaux.
Les enfants sont formidables : nombreux, installées sur de petits coussins, ils ne mouftent pas pendant au moins quarante minutes. Après c’est parfois plus délicat. Les filles sont en plus grand nombre, souriantes, attentives. Les garçons font parfois mine de regarder ailleurs, mais ils y sont. Et on redira quand même que c’est bon pour « tout public ». Programmateurs de scènes, de festivals, pensez-y. Cette production de l’association « Tutti » a été soutenue par la Maison du parc de la Vallée de Luz St Sauveur, elle a fait l’ouverture de « Jazz à Luz » en 2014, elle est soutenue par l’OARA, le Mairie de Bordeaux, l’ADAMI, la SPEDIDAM, la SACEM. Pas mal, non ?
Philippe Méziat|Concert du samedi à onze heures, au Grand Théâtre. Ciblé « jeune public ». On me prévient de la chose quand même à l’entrée, des fois que je serais là par hasard. Mais non : c’est Chris Martineau (alto) qui m’a prévenu, et, connaissant son itinéraire, et celui de Julie Lâderach (cello), je n’ai pas hésité une seconde. Elles ont été, l’une et l’autre, de l’aventure du « Bordeaux Jazz Festival », dans diverses formations, la dernière nommée en duo avec Ernst Reijseger. C’est dit.
Le Cri du lustre : Julie Läderach, Sylvain Meillan (cellos), Chris Martineau, Élodie Robine (alto, voix), mise en scène : Stéphane Ghislain-Roussel, Lumières : Stéphane Bottard. Costumes : Emma Fournier
Le « Cri du lustre » c’est un glissement à partir du vocable « stridulation ». Chris envoie le mot à Julie qui lui répond « ça me fait penser à cri du lustre« . Et c’est parti. Musique des sons, allitérations, théâtre musical, cinquante minutes de gestes, de mouvements, de musiques engendrées par les gestes, de mouvements déclenchés par les musiques, brèves histoires, regards adressés au public et autres formes d’une écriture qui d’emblée contient, inclut, l’idée même de « mise en scène ». Un travail qui part des improvisations, qui associe drame (action) et musique, dont l’esthétique globale se tient entre une musique de chambre d’époque Bartok/Schoenberg, et des inventions propres aux rythmes d’aujourd’hui. L’adresse au « jeune public » n’est qu’un cas parmi d’autres d’une écriture contemporaine, qui peut d’adresser à tous, déjà sous cette forme tout à fait réjouissante, mais aussi sous la forme du concert « classique ». Pour l’histoire, il faut savoir que le duo formé par Chris Martineau et Julie Läderach s’est en quelque sorte dédoublé, reproduit en miroir, pour arriver à ce quatuor dont la tonalité d’ensemble est un peu plus grave que l’habituel avec deux violons. On n’en finirait pas de décliner les figures par lesquelles la musique induit le geste, le mouvement, le jeu théâtral, et inversement comment le corps peut induire la musique. Et tout y est : les archets, le bois des instruments, et – une fois n’est pas coutume – le silence absolu des grands lustres du salon Boireau. Je dirais même : le lustre (au figuré) du théâtre de Bordeaux.
Les enfants sont formidables : nombreux, installées sur de petits coussins, ils ne mouftent pas pendant au moins quarante minutes. Après c’est parfois plus délicat. Les filles sont en plus grand nombre, souriantes, attentives. Les garçons font parfois mine de regarder ailleurs, mais ils y sont. Et on redira quand même que c’est bon pour « tout public ». Programmateurs de scènes, de festivals, pensez-y. Cette production de l’association « Tutti » a été soutenue par la Maison du parc de la Vallée de Luz St Sauveur, elle a fait l’ouverture de « Jazz à Luz » en 2014, elle est soutenue par l’OARA, le Mairie de Bordeaux, l’ADAMI, la SPEDIDAM, la SACEM. Pas mal, non ?
Philippe Méziat