Jazz live
Publié le 15 Avr 2016

ATTENTION ! À ORLEANS UN FREAKS PEUT EN CACHER UN AUTRE.

  • Interrogé sur l’origine de « Freaks », Théo Ceccaldi évoque Patti Smith, bien sûr un peu le film de Tod Browning – avec sa cohorte de monstres normaux, humains plus qu’humains- et parle aussi de son désir d’illustrer musicalement cette dimension des êtres qui ne sont peut-être pas ce qu’ils apparaissent. Pendant les balances de l’après-midi (la résidence de création a duré une semaine pleine), une belette naturalisée veillait sur l’ensemble, regard acéré, prête à mordiller qui n’aurait pas respecté les consignes.
  • Freaks : Théo Ceccaldi (violon, voix, electronics, comp), Benjamin Dousteyssier (as, bs), Quentin Biardeau (ts, electronics), Giani Caserotto (el-g), Valentin Ceccaldi (cello, basse), Etienne Ziemniak (dm) 

 

  • Et en effet. Allez savoir si Jeanne d’Arc, pour prendre le premier exemple qui me vient je ne sais pas du tout pourquoi, allez savoir donc si la prude Jeanne ne cachait pas au plus profond d’elle-même un tempérament de feu ? Ce qui, reconnaissez-le, expliquerait bien des choses, y compris sur la fin. Mais considérez la plupart des membres du « Tricollectif » : ils ont l’air à peu près rangés, propres, bien habillés, rien d’excessif enfin, si ce n’est une propension marquée à concocter rageusement certaines « advanced music ». Mais lâchez-les sur une scène, et les voilà qui s’agitent comme des malades, font des gestes inconsidérés, en appellent à l’amour sous toutes ses formes dès potron-minet, s’avèrent rapidement intenables. Incontestablement, ce sont des « freaks », ou du moins ils en sont proches, et Théo Ceccaldi a donc voulu une fois pour toutes que ça se sache. Faire le portrait du « Tricot » en quelque sorte.

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  • Et pour cela, préfère l’impair (les mesures impaires), le rock (solide comme), et toute ces formes de brouillard qui permettent la dissimulation, les choses cachées depuis la fondation du collectif. D’où les fumigènes, et cette bizarre transparence voilée qui enveloppe le concert. Que le son soit fort, on l’admet, et même on y prend vite goût. Il cache (et révèle) une écriture toujours aussi subtile, des parties rêveuses en suspens dans le « fog », des parties monstrueuses pulsées par une batterie énergique et même parfois lourdement appuyée, ici des clochettes, là une boîte à musique, ailleurs deux saxophones hurlant, une basse à se faire des lignes de Coca-Cola, une guitare dignes des plus grands héros, et ce violoniste qui se met à chanter… Textes joliment tricotés, lumières de saison, il n’y manquait que vous, chers lecteurs !

Mats Gustafsson (bs)

  • « Freaks » ira donc son chemin. Un qui suit un itinéraire qui ne passe pas assez souvent par la France, c’est le saxophoniste (baryton) Mats Gustafsson. Un collectif à lui tout seul, qui décline des projets « punk » (« Fire Orchestra », entendu à Nantes, aux RV de l’Erdre), des projets jazz quasi post-modernes (« Swedish Ass » entendu à Tampere), plein d’autres que je connais très mal, et ce solo étonnant de force et d’engagement, où tout le corps participe à l’élaboration des sons, les pieds qui martèlent, les jambes qui s’écartent ou se plient, le torse, la bas-ventre, les lèvres bien sûr, la langue (très important la langue !), et j’en passe. Avec ça une manière tendre d’évoquer son grand Nord, et les amis qui souffrent. Un vrai « freak » quoi !

 

  • Philippe Méziat, qui rappelle aux lecteurs que pour voir les photos en grande taille, il suffit de cliquer dessus.

 

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  • Interrogé sur l’origine de « Freaks », Théo Ceccaldi évoque Patti Smith, bien sûr un peu le film de Tod Browning – avec sa cohorte de monstres normaux, humains plus qu’humains- et parle aussi de son désir d’illustrer musicalement cette dimension des êtres qui ne sont peut-être pas ce qu’ils apparaissent. Pendant les balances de l’après-midi (la résidence de création a duré une semaine pleine), une belette naturalisée veillait sur l’ensemble, regard acéré, prête à mordiller qui n’aurait pas respecté les consignes.
  • Freaks : Théo Ceccaldi (violon, voix, electronics, comp), Benjamin Dousteyssier (as, bs), Quentin Biardeau (ts, electronics), Giani Caserotto (el-g), Valentin Ceccaldi (cello, basse), Etienne Ziemniak (dm) 

 

  • Et en effet. Allez savoir si Jeanne d’Arc, pour prendre le premier exemple qui me vient je ne sais pas du tout pourquoi, allez savoir donc si la prude Jeanne ne cachait pas au plus profond d’elle-même un tempérament de feu ? Ce qui, reconnaissez-le, expliquerait bien des choses, y compris sur la fin. Mais considérez la plupart des membres du « Tricollectif » : ils ont l’air à peu près rangés, propres, bien habillés, rien d’excessif enfin, si ce n’est une propension marquée à concocter rageusement certaines « advanced music ». Mais lâchez-les sur une scène, et les voilà qui s’agitent comme des malades, font des gestes inconsidérés, en appellent à l’amour sous toutes ses formes dès potron-minet, s’avèrent rapidement intenables. Incontestablement, ce sont des « freaks », ou du moins ils en sont proches, et Théo Ceccaldi a donc voulu une fois pour toutes que ça se sache. Faire le portrait du « Tricot » en quelque sorte.

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  • Et pour cela, préfère l’impair (les mesures impaires), le rock (solide comme), et toute ces formes de brouillard qui permettent la dissimulation, les choses cachées depuis la fondation du collectif. D’où les fumigènes, et cette bizarre transparence voilée qui enveloppe le concert. Que le son soit fort, on l’admet, et même on y prend vite goût. Il cache (et révèle) une écriture toujours aussi subtile, des parties rêveuses en suspens dans le « fog », des parties monstrueuses pulsées par une batterie énergique et même parfois lourdement appuyée, ici des clochettes, là une boîte à musique, ailleurs deux saxophones hurlant, une basse à se faire des lignes de Coca-Cola, une guitare dignes des plus grands héros, et ce violoniste qui se met à chanter… Textes joliment tricotés, lumières de saison, il n’y manquait que vous, chers lecteurs !

Mats Gustafsson (bs)

  • « Freaks » ira donc son chemin. Un qui suit un itinéraire qui ne passe pas assez souvent par la France, c’est le saxophoniste (baryton) Mats Gustafsson. Un collectif à lui tout seul, qui décline des projets « punk » (« Fire Orchestra », entendu à Nantes, aux RV de l’Erdre), des projets jazz quasi post-modernes (« Swedish Ass » entendu à Tampere), plein d’autres que je connais très mal, et ce solo étonnant de force et d’engagement, où tout le corps participe à l’élaboration des sons, les pieds qui martèlent, les jambes qui s’écartent ou se plient, le torse, la bas-ventre, les lèvres bien sûr, la langue (très important la langue !), et j’en passe. Avec ça une manière tendre d’évoquer son grand Nord, et les amis qui souffrent. Un vrai « freak » quoi !

 

  • Philippe Méziat, qui rappelle aux lecteurs que pour voir les photos en grande taille, il suffit de cliquer dessus.

 

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  • Interrogé sur l’origine de « Freaks », Théo Ceccaldi évoque Patti Smith, bien sûr un peu le film de Tod Browning – avec sa cohorte de monstres normaux, humains plus qu’humains- et parle aussi de son désir d’illustrer musicalement cette dimension des êtres qui ne sont peut-être pas ce qu’ils apparaissent. Pendant les balances de l’après-midi (la résidence de création a duré une semaine pleine), une belette naturalisée veillait sur l’ensemble, regard acéré, prête à mordiller qui n’aurait pas respecté les consignes.
  • Freaks : Théo Ceccaldi (violon, voix, electronics, comp), Benjamin Dousteyssier (as, bs), Quentin Biardeau (ts, electronics), Giani Caserotto (el-g), Valentin Ceccaldi (cello, basse), Etienne Ziemniak (dm) 

 

  • Et en effet. Allez savoir si Jeanne d’Arc, pour prendre le premier exemple qui me vient je ne sais pas du tout pourquoi, allez savoir donc si la prude Jeanne ne cachait pas au plus profond d’elle-même un tempérament de feu ? Ce qui, reconnaissez-le, expliquerait bien des choses, y compris sur la fin. Mais considérez la plupart des membres du « Tricollectif » : ils ont l’air à peu près rangés, propres, bien habillés, rien d’excessif enfin, si ce n’est une propension marquée à concocter rageusement certaines « advanced music ». Mais lâchez-les sur une scène, et les voilà qui s’agitent comme des malades, font des gestes inconsidérés, en appellent à l’amour sous toutes ses formes dès potron-minet, s’avèrent rapidement intenables. Incontestablement, ce sont des « freaks », ou du moins ils en sont proches, et Théo Ceccaldi a donc voulu une fois pour toutes que ça se sache. Faire le portrait du « Tricot » en quelque sorte.

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  • Et pour cela, préfère l’impair (les mesures impaires), le rock (solide comme), et toute ces formes de brouillard qui permettent la dissimulation, les choses cachées depuis la fondation du collectif. D’où les fumigènes, et cette bizarre transparence voilée qui enveloppe le concert. Que le son soit fort, on l’admet, et même on y prend vite goût. Il cache (et révèle) une écriture toujours aussi subtile, des parties rêveuses en suspens dans le « fog », des parties monstrueuses pulsées par une batterie énergique et même parfois lourdement appuyée, ici des clochettes, là une boîte à musique, ailleurs deux saxophones hurlant, une basse à se faire des lignes de Coca-Cola, une guitare dignes des plus grands héros, et ce violoniste qui se met à chanter… Textes joliment tricotés, lumières de saison, il n’y manquait que vous, chers lecteurs !

Mats Gustafsson (bs)

  • « Freaks » ira donc son chemin. Un qui suit un itinéraire qui ne passe pas assez souvent par la France, c’est le saxophoniste (baryton) Mats Gustafsson. Un collectif à lui tout seul, qui décline des projets « punk » (« Fire Orchestra », entendu à Nantes, aux RV de l’Erdre), des projets jazz quasi post-modernes (« Swedish Ass » entendu à Tampere), plein d’autres que je connais très mal, et ce solo étonnant de force et d’engagement, où tout le corps participe à l’élaboration des sons, les pieds qui martèlent, les jambes qui s’écartent ou se plient, le torse, la bas-ventre, les lèvres bien sûr, la langue (très important la langue !), et j’en passe. Avec ça une manière tendre d’évoquer son grand Nord, et les amis qui souffrent. Un vrai « freak » quoi !

 

  • Philippe Méziat, qui rappelle aux lecteurs que pour voir les photos en grande taille, il suffit de cliquer dessus.

 

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  • Interrogé sur l’origine de « Freaks », Théo Ceccaldi évoque Patti Smith, bien sûr un peu le film de Tod Browning – avec sa cohorte de monstres normaux, humains plus qu’humains- et parle aussi de son désir d’illustrer musicalement cette dimension des êtres qui ne sont peut-être pas ce qu’ils apparaissent. Pendant les balances de l’après-midi (la résidence de création a duré une semaine pleine), une belette naturalisée veillait sur l’ensemble, regard acéré, prête à mordiller qui n’aurait pas respecté les consignes.
  • Freaks : Théo Ceccaldi (violon, voix, electronics, comp), Benjamin Dousteyssier (as, bs), Quentin Biardeau (ts, electronics), Giani Caserotto (el-g), Valentin Ceccaldi (cello, basse), Etienne Ziemniak (dm) 

 

  • Et en effet. Allez savoir si Jeanne d’Arc, pour prendre le premier exemple qui me vient je ne sais pas du tout pourquoi, allez savoir donc si la prude Jeanne ne cachait pas au plus profond d’elle-même un tempérament de feu ? Ce qui, reconnaissez-le, expliquerait bien des choses, y compris sur la fin. Mais considérez la plupart des membres du « Tricollectif » : ils ont l’air à peu près rangés, propres, bien habillés, rien d’excessif enfin, si ce n’est une propension marquée à concocter rageusement certaines « advanced music ». Mais lâchez-les sur une scène, et les voilà qui s’agitent comme des malades, font des gestes inconsidérés, en appellent à l’amour sous toutes ses formes dès potron-minet, s’avèrent rapidement intenables. Incontestablement, ce sont des « freaks », ou du moins ils en sont proches, et Théo Ceccaldi a donc voulu une fois pour toutes que ça se sache. Faire le portrait du « Tricot » en quelque sorte.

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  • Et pour cela, préfère l’impair (les mesures impaires), le rock (solide comme), et toute ces formes de brouillard qui permettent la dissimulation, les choses cachées depuis la fondation du collectif. D’où les fumigènes, et cette bizarre transparence voilée qui enveloppe le concert. Que le son soit fort, on l’admet, et même on y prend vite goût. Il cache (et révèle) une écriture toujours aussi subtile, des parties rêveuses en suspens dans le « fog », des parties monstrueuses pulsées par une batterie énergique et même parfois lourdement appuyée, ici des clochettes, là une boîte à musique, ailleurs deux saxophones hurlant, une basse à se faire des lignes de Coca-Cola, une guitare dignes des plus grands héros, et ce violoniste qui se met à chanter… Textes joliment tricotés, lumières de saison, il n’y manquait que vous, chers lecteurs !

Mats Gustafsson (bs)

  • « Freaks » ira donc son chemin. Un qui suit un itinéraire qui ne passe pas assez souvent par la France, c’est le saxophoniste (baryton) Mats Gustafsson. Un collectif à lui tout seul, qui décline des projets « punk » (« Fire Orchestra », entendu à Nantes, aux RV de l’Erdre), des projets jazz quasi post-modernes (« Swedish Ass » entendu à Tampere), plein d’autres que je connais très mal, et ce solo étonnant de force et d’engagement, où tout le corps participe à l’élaboration des sons, les pieds qui martèlent, les jambes qui s’écartent ou se plient, le torse, la bas-ventre, les lèvres bien sûr, la langue (très important la langue !), et j’en passe. Avec ça une manière tendre d’évoquer son grand Nord, et les amis qui souffrent. Un vrai « freak » quoi !

 

  • Philippe Méziat, qui rappelle aux lecteurs que pour voir les photos en grande taille, il suffit de cliquer dessus.