Jazz live
Publié le 21 Mai 2016

Barcelona night: Michel Camilo piano solo mature

Au bas de la Rambla Catalana, avant le marché, le Lyceo reste une des salles cultes pour la musique à Barcelone. Opera, musique classique, ballet la salle au décor baroque littéralement ressuscitée d’un incendie voici vingt cinq ans accueillait pour la première fois Michel Camillo en solo.

Michel Camilo (p)

Le Lyceo, Barcelona, 19 mai

Ce type de pianiste, caractéristique des musiciens « iliens » de l’arc caraïbe joignant d’une seule ligne Cuba à Trinidad, affronte par essence le même problème: résoudre une drôle d’équation à deux inconnues. Ou comment maîtriser les forces exponentielles de relief et de couleur dans un jeu pianistique déterminé (Interrogé à ce sujet, Roberto Fonseca disait à Jazz Magazine « Pour exister en tant que pianiste dit latino on nous demande à nous cubains, portoricains, dominicains systématiquement de jouer mille notes à mille à l’heure ! ») Â ses débuts il y a une quinzaine d’années, de par sa volubilité naturelle, une virtuosité volontairement acquise sans compter une forte volonté de démonstration Michel Camilo faisait monter la sauce en toute occasion. Aujourd’hui force est de le constater, dans la formule du piano solo en particulier, le pianiste de St Domingue se plaît à cultiver la nuance le moment venu. Bien sûr persistent les flots de notes, les changements de rythmes, les sautes d’intensité, ces mouvements stroboscopiques impulsés des deux mains plaqués sur le clavier, lesquels portent sa griffe et par là même déclenchent illico le plaisir enthousiaste du public. Pourtant la partition livrée désormais, seul face au piano, s’élargit au fur et à mesure du concert. Le temps d’une ballade apaisée, la Sandras Serenata ornée de douces phrases comme susurrées. Un moment surprise également, d’hommage à Dave Brubeck sur un Take Five ( extrait de l’album What’s Up/ All about Jazz) plutôt singulier, son motif rythmique complexe appuyé pratiquement sur le jeu d’une seule main « J’en avais fait le pari auprès de Dave dont j’étais devenu proche et qui m’avait dit en souriant, OK, vas y, chiche mon garçon!… » L’exploitation inhabituelle chez lui, méthodique et comme récitée, mesurée en tous cas d’une classique grille de blues. L’occasion enfin d’explorer sur un mode très personnel, plus rapide question « clave » -clef rythmique- mais minutieux pourtant dans le rapport de la richesse mélodique d’un thème culte du compositeur cubain Ernesto Lecuona, la Comparsita.
Seul au piano Michel Camilo va à son rythme. Prend du plaisir à faire à sa guise. Se fait plaisir et le fait savoir « Jouer à Barcelone dans cette salle mythique de la ville, je le vis comme un honneur » Le pari d’un plaisir musical partagé « Sans doute faut-il y voir la marque d’une maturité affirmée » disait au sortir du Lyceo sur l’imposant trottoir des Ramblas envahis de touristes en cette nuit douce, convaincu et en toute connaissance de cause, Miquel Jurado, critique musical du journal El Pais.

Robert Latxague|Au bas de la Rambla Catalana, avant le marché, le Lyceo reste une des salles cultes pour la musique à Barcelone. Opera, musique classique, ballet la salle au décor baroque littéralement ressuscitée d’un incendie voici vingt cinq ans accueillait pour la première fois Michel Camillo en solo.

Michel Camilo (p)

Le Lyceo, Barcelona, 19 mai

Ce type de pianiste, caractéristique des musiciens « iliens » de l’arc caraïbe joignant d’une seule ligne Cuba à Trinidad, affronte par essence le même problème: résoudre une drôle d’équation à deux inconnues. Ou comment maîtriser les forces exponentielles de relief et de couleur dans un jeu pianistique déterminé (Interrogé à ce sujet, Roberto Fonseca disait à Jazz Magazine « Pour exister en tant que pianiste dit latino on nous demande à nous cubains, portoricains, dominicains systématiquement de jouer mille notes à mille à l’heure ! ») Â ses débuts il y a une quinzaine d’années, de par sa volubilité naturelle, une virtuosité volontairement acquise sans compter une forte volonté de démonstration Michel Camilo faisait monter la sauce en toute occasion. Aujourd’hui force est de le constater, dans la formule du piano solo en particulier, le pianiste de St Domingue se plaît à cultiver la nuance le moment venu. Bien sûr persistent les flots de notes, les changements de rythmes, les sautes d’intensité, ces mouvements stroboscopiques impulsés des deux mains plaqués sur le clavier, lesquels portent sa griffe et par là même déclenchent illico le plaisir enthousiaste du public. Pourtant la partition livrée désormais, seul face au piano, s’élargit au fur et à mesure du concert. Le temps d’une ballade apaisée, la Sandras Serenata ornée de douces phrases comme susurrées. Un moment surprise également, d’hommage à Dave Brubeck sur un Take Five ( extrait de l’album What’s Up/ All about Jazz) plutôt singulier, son motif rythmique complexe appuyé pratiquement sur le jeu d’une seule main « J’en avais fait le pari auprès de Dave dont j’étais devenu proche et qui m’avait dit en souriant, OK, vas y, chiche mon garçon!… » L’exploitation inhabituelle chez lui, méthodique et comme récitée, mesurée en tous cas d’une classique grille de blues. L’occasion enfin d’explorer sur un mode très personnel, plus rapide question « clave » -clef rythmique- mais minutieux pourtant dans le rapport de la richesse mélodique d’un thème culte du compositeur cubain Ernesto Lecuona, la Comparsita.
Seul au piano Michel Camilo va à son rythme. Prend du plaisir à faire à sa guise. Se fait plaisir et le fait savoir « Jouer à Barcelone dans cette salle mythique de la ville, je le vis comme un honneur » Le pari d’un plaisir musical partagé « Sans doute faut-il y voir la marque d’une maturité affirmée » disait au sortir du Lyceo sur l’imposant trottoir des Ramblas envahis de touristes en cette nuit douce, convaincu et en toute connaissance de cause, Miquel Jurado, critique musical du journal El Pais.

Robert Latxague|Au bas de la Rambla Catalana, avant le marché, le Lyceo reste une des salles cultes pour la musique à Barcelone. Opera, musique classique, ballet la salle au décor baroque littéralement ressuscitée d’un incendie voici vingt cinq ans accueillait pour la première fois Michel Camillo en solo.

Michel Camilo (p)

Le Lyceo, Barcelona, 19 mai

Ce type de pianiste, caractéristique des musiciens « iliens » de l’arc caraïbe joignant d’une seule ligne Cuba à Trinidad, affronte par essence le même problème: résoudre une drôle d’équation à deux inconnues. Ou comment maîtriser les forces exponentielles de relief et de couleur dans un jeu pianistique déterminé (Interrogé à ce sujet, Roberto Fonseca disait à Jazz Magazine « Pour exister en tant que pianiste dit latino on nous demande à nous cubains, portoricains, dominicains systématiquement de jouer mille notes à mille à l’heure ! ») Â ses débuts il y a une quinzaine d’années, de par sa volubilité naturelle, une virtuosité volontairement acquise sans compter une forte volonté de démonstration Michel Camilo faisait monter la sauce en toute occasion. Aujourd’hui force est de le constater, dans la formule du piano solo en particulier, le pianiste de St Domingue se plaît à cultiver la nuance le moment venu. Bien sûr persistent les flots de notes, les changements de rythmes, les sautes d’intensité, ces mouvements stroboscopiques impulsés des deux mains plaqués sur le clavier, lesquels portent sa griffe et par là même déclenchent illico le plaisir enthousiaste du public. Pourtant la partition livrée désormais, seul face au piano, s’élargit au fur et à mesure du concert. Le temps d’une ballade apaisée, la Sandras Serenata ornée de douces phrases comme susurrées. Un moment surprise également, d’hommage à Dave Brubeck sur un Take Five ( extrait de l’album What’s Up/ All about Jazz) plutôt singulier, son motif rythmique complexe appuyé pratiquement sur le jeu d’une seule main « J’en avais fait le pari auprès de Dave dont j’étais devenu proche et qui m’avait dit en souriant, OK, vas y, chiche mon garçon!… » L’exploitation inhabituelle chez lui, méthodique et comme récitée, mesurée en tous cas d’une classique grille de blues. L’occasion enfin d’explorer sur un mode très personnel, plus rapide question « clave » -clef rythmique- mais minutieux pourtant dans le rapport de la richesse mélodique d’un thème culte du compositeur cubain Ernesto Lecuona, la Comparsita.
Seul au piano Michel Camilo va à son rythme. Prend du plaisir à faire à sa guise. Se fait plaisir et le fait savoir « Jouer à Barcelone dans cette salle mythique de la ville, je le vis comme un honneur » Le pari d’un plaisir musical partagé « Sans doute faut-il y voir la marque d’une maturité affirmée » disait au sortir du Lyceo sur l’imposant trottoir des Ramblas envahis de touristes en cette nuit douce, convaincu et en toute connaissance de cause, Miquel Jurado, critique musical du journal El Pais.

Robert Latxague|Au bas de la Rambla Catalana, avant le marché, le Lyceo reste une des salles cultes pour la musique à Barcelone. Opera, musique classique, ballet la salle au décor baroque littéralement ressuscitée d’un incendie voici vingt cinq ans accueillait pour la première fois Michel Camillo en solo.

Michel Camilo (p)

Le Lyceo, Barcelona, 19 mai

Ce type de pianiste, caractéristique des musiciens « iliens » de l’arc caraïbe joignant d’une seule ligne Cuba à Trinidad, affronte par essence le même problème: résoudre une drôle d’équation à deux inconnues. Ou comment maîtriser les forces exponentielles de relief et de couleur dans un jeu pianistique déterminé (Interrogé à ce sujet, Roberto Fonseca disait à Jazz Magazine « Pour exister en tant que pianiste dit latino on nous demande à nous cubains, portoricains, dominicains systématiquement de jouer mille notes à mille à l’heure ! ») Â ses débuts il y a une quinzaine d’années, de par sa volubilité naturelle, une virtuosité volontairement acquise sans compter une forte volonté de démonstration Michel Camilo faisait monter la sauce en toute occasion. Aujourd’hui force est de le constater, dans la formule du piano solo en particulier, le pianiste de St Domingue se plaît à cultiver la nuance le moment venu. Bien sûr persistent les flots de notes, les changements de rythmes, les sautes d’intensité, ces mouvements stroboscopiques impulsés des deux mains plaqués sur le clavier, lesquels portent sa griffe et par là même déclenchent illico le plaisir enthousiaste du public. Pourtant la partition livrée désormais, seul face au piano, s’élargit au fur et à mesure du concert. Le temps d’une ballade apaisée, la Sandras Serenata ornée de douces phrases comme susurrées. Un moment surprise également, d’hommage à Dave Brubeck sur un Take Five ( extrait de l’album What’s Up/ All about Jazz) plutôt singulier, son motif rythmique complexe appuyé pratiquement sur le jeu d’une seule main « J’en avais fait le pari auprès de Dave dont j’étais devenu proche et qui m’avait dit en souriant, OK, vas y, chiche mon garçon!… » L’exploitation inhabituelle chez lui, méthodique et comme récitée, mesurée en tous cas d’une classique grille de blues. L’occasion enfin d’explorer sur un mode très personnel, plus rapide question « clave » -clef rythmique- mais minutieux pourtant dans le rapport de la richesse mélodique d’un thème culte du compositeur cubain Ernesto Lecuona, la Comparsita.
Seul au piano Michel Camilo va à son rythme. Prend du plaisir à faire à sa guise. Se fait plaisir et le fait savoir « Jouer à Barcelone dans cette salle mythique de la ville, je le vis comme un honneur » Le pari d’un plaisir musical partagé « Sans doute faut-il y voir la marque d’une maturité affirmée » disait au sortir du Lyceo sur l’imposant trottoir des Ramblas envahis de touristes en cette nuit douce, convaincu et en toute connaissance de cause, Miquel Jurado, critique musical du journal El Pais.

Robert Latxague