Jazz sur le Vif : MATTEO BORTONE « Travelers »
Pour le seizième et dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France, programmée et produite par Arnaud Merlin, et en prélude au « Tombeau de Poulenc » de Jean-Christophe Cholet & Alban Darche, la scène du studio 105 accueillait le quartette « Travelers » du contrebassiste Matteo Bortone, pour un concert où énergie et nuances se livraient à une joute musicale de haut-vol.
MATTEO BORTONE « Travelers » Matteo Bortone (contrebasse), Antonin-Tri Hoang, saxophone alto, clarinette, synthétiseur), Francesco Diodati (guitare), Ariel Tessier (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 17h30
Pour ce concert, le contrebassiste italien (mais parisien depuis près de 10 ans) avait choisi de mêler des compositions de ses deux CD : « Time Images » , enregistré en 2015, et « Travelers », publié en 2013, avec en prime une nouvelle composition. On commence en douceur avec Locked Room : douceur apparente, car l’interaction entre les instruments produit une tension qui force l’écoute, et nourrit l’intérêt sans faillir, jusqu’à la coda où Antonin-Tri Hoang pose une tenue de clarinette, assurée par sa main gauche, tandis que la main droite forge sur le synthétiseurs des boucles obsédantes. Ce qui frappe, d’un bout à l’autre du concert, c’est la subtilité des équilibres entre les instruments, intensité, maîtrise et abandon contrôlé confondus. La partie se joue à un niveau musical ambitieux, constamment atteint, dans une espèce de grâce collective à quoi l’on ne saurait résister. Dans le soutien comme dans le solo, chacun garde en vue l’objectif commun d’une beauté à construire, sans fard, sans faille. Le saxophoniste, d’une insolente liberté, sait aussi à la clarinette offrir un timbre chaud, rond et boisé, d’un lyrisme confondant. D’ailleurs le lyrisme est présent dans tout le concert, que l’on soit en phase retenue ou hyper expressive. Le lyrisme est souvent décrit comme l’expression par le chant de sentiments profonds et intenses ; mais ici le lyrisme exprime d’abord la force de l’expression elle-même ; et le medium transcende le message. Vient une nouvelle composition, 13 novembre, inspirée par les attentats de Paris : c’est une sorte de lamento, très recueilli, dont la forme excède le contenu : c’est le propre de l’art de sublimer ainsi le réel, fût-il des plus tragiques. Décidément, voici une musique éminemment collective, forgée avec une patience d’artisan par d’authentiques artistes : on jubile ! Vérification lors de la diffusion, ou la réécoute pendant une mois, sur France musique (cf. infra)
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (y compris la second partie, « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Tous les Concerts « Jazz sur le Vif » de la prochaine saison :
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |Pour le seizième et dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France, programmée et produite par Arnaud Merlin, et en prélude au « Tombeau de Poulenc » de Jean-Christophe Cholet & Alban Darche, la scène du studio 105 accueillait le quartette « Travelers » du contrebassiste Matteo Bortone, pour un concert où énergie et nuances se livraient à une joute musicale de haut-vol.
MATTEO BORTONE « Travelers » Matteo Bortone (contrebasse), Antonin-Tri Hoang, saxophone alto, clarinette, synthétiseur), Francesco Diodati (guitare), Ariel Tessier (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 17h30
Pour ce concert, le contrebassiste italien (mais parisien depuis près de 10 ans) avait choisi de mêler des compositions de ses deux CD : « Time Images » , enregistré en 2015, et « Travelers », publié en 2013, avec en prime une nouvelle composition. On commence en douceur avec Locked Room : douceur apparente, car l’interaction entre les instruments produit une tension qui force l’écoute, et nourrit l’intérêt sans faillir, jusqu’à la coda où Antonin-Tri Hoang pose une tenue de clarinette, assurée par sa main gauche, tandis que la main droite forge sur le synthétiseurs des boucles obsédantes. Ce qui frappe, d’un bout à l’autre du concert, c’est la subtilité des équilibres entre les instruments, intensité, maîtrise et abandon contrôlé confondus. La partie se joue à un niveau musical ambitieux, constamment atteint, dans une espèce de grâce collective à quoi l’on ne saurait résister. Dans le soutien comme dans le solo, chacun garde en vue l’objectif commun d’une beauté à construire, sans fard, sans faille. Le saxophoniste, d’une insolente liberté, sait aussi à la clarinette offrir un timbre chaud, rond et boisé, d’un lyrisme confondant. D’ailleurs le lyrisme est présent dans tout le concert, que l’on soit en phase retenue ou hyper expressive. Le lyrisme est souvent décrit comme l’expression par le chant de sentiments profonds et intenses ; mais ici le lyrisme exprime d’abord la force de l’expression elle-même ; et le medium transcende le message. Vient une nouvelle composition, 13 novembre, inspirée par les attentats de Paris : c’est une sorte de lamento, très recueilli, dont la forme excède le contenu : c’est le propre de l’art de sublimer ainsi le réel, fût-il des plus tragiques. Décidément, voici une musique éminemment collective, forgée avec une patience d’artisan par d’authentiques artistes : on jubile ! Vérification lors de la diffusion, ou la réécoute pendant une mois, sur France musique (cf. infra)
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (y compris la second partie, « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Tous les Concerts « Jazz sur le Vif » de la prochaine saison :
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |Pour le seizième et dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France, programmée et produite par Arnaud Merlin, et en prélude au « Tombeau de Poulenc » de Jean-Christophe Cholet & Alban Darche, la scène du studio 105 accueillait le quartette « Travelers » du contrebassiste Matteo Bortone, pour un concert où énergie et nuances se livraient à une joute musicale de haut-vol.
MATTEO BORTONE « Travelers » Matteo Bortone (contrebasse), Antonin-Tri Hoang, saxophone alto, clarinette, synthétiseur), Francesco Diodati (guitare), Ariel Tessier (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 17h30
Pour ce concert, le contrebassiste italien (mais parisien depuis près de 10 ans) avait choisi de mêler des compositions de ses deux CD : « Time Images » , enregistré en 2015, et « Travelers », publié en 2013, avec en prime une nouvelle composition. On commence en douceur avec Locked Room : douceur apparente, car l’interaction entre les instruments produit une tension qui force l’écoute, et nourrit l’intérêt sans faillir, jusqu’à la coda où Antonin-Tri Hoang pose une tenue de clarinette, assurée par sa main gauche, tandis que la main droite forge sur le synthétiseurs des boucles obsédantes. Ce qui frappe, d’un bout à l’autre du concert, c’est la subtilité des équilibres entre les instruments, intensité, maîtrise et abandon contrôlé confondus. La partie se joue à un niveau musical ambitieux, constamment atteint, dans une espèce de grâce collective à quoi l’on ne saurait résister. Dans le soutien comme dans le solo, chacun garde en vue l’objectif commun d’une beauté à construire, sans fard, sans faille. Le saxophoniste, d’une insolente liberté, sait aussi à la clarinette offrir un timbre chaud, rond et boisé, d’un lyrisme confondant. D’ailleurs le lyrisme est présent dans tout le concert, que l’on soit en phase retenue ou hyper expressive. Le lyrisme est souvent décrit comme l’expression par le chant de sentiments profonds et intenses ; mais ici le lyrisme exprime d’abord la force de l’expression elle-même ; et le medium transcende le message. Vient une nouvelle composition, 13 novembre, inspirée par les attentats de Paris : c’est une sorte de lamento, très recueilli, dont la forme excède le contenu : c’est le propre de l’art de sublimer ainsi le réel, fût-il des plus tragiques. Décidément, voici une musique éminemment collective, forgée avec une patience d’artisan par d’authentiques artistes : on jubile ! Vérification lors de la diffusion, ou la réécoute pendant une mois, sur France musique (cf. infra)
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (y compris la second partie, « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Tous les Concerts « Jazz sur le Vif » de la prochaine saison :
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |Pour le seizième et dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France, programmée et produite par Arnaud Merlin, et en prélude au « Tombeau de Poulenc » de Jean-Christophe Cholet & Alban Darche, la scène du studio 105 accueillait le quartette « Travelers » du contrebassiste Matteo Bortone, pour un concert où énergie et nuances se livraient à une joute musicale de haut-vol.
MATTEO BORTONE « Travelers » Matteo Bortone (contrebasse), Antonin-Tri Hoang, saxophone alto, clarinette, synthétiseur), Francesco Diodati (guitare), Ariel Tessier (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 17h30
Pour ce concert, le contrebassiste italien (mais parisien depuis près de 10 ans) avait choisi de mêler des compositions de ses deux CD : « Time Images » , enregistré en 2015, et « Travelers », publié en 2013, avec en prime une nouvelle composition. On commence en douceur avec Locked Room : douceur apparente, car l’interaction entre les instruments produit une tension qui force l’écoute, et nourrit l’intérêt sans faillir, jusqu’à la coda où Antonin-Tri Hoang pose une tenue de clarinette, assurée par sa main gauche, tandis que la main droite forge sur le synthétiseurs des boucles obsédantes. Ce qui frappe, d’un bout à l’autre du concert, c’est la subtilité des équilibres entre les instruments, intensité, maîtrise et abandon contrôlé confondus. La partie se joue à un niveau musical ambitieux, constamment atteint, dans une espèce de grâce collective à quoi l’on ne saurait résister. Dans le soutien comme dans le solo, chacun garde en vue l’objectif commun d’une beauté à construire, sans fard, sans faille. Le saxophoniste, d’une insolente liberté, sait aussi à la clarinette offrir un timbre chaud, rond et boisé, d’un lyrisme confondant. D’ailleurs le lyrisme est présent dans tout le concert, que l’on soit en phase retenue ou hyper expressive. Le lyrisme est souvent décrit comme l’expression par le chant de sentiments profonds et intenses ; mais ici le lyrisme exprime d’abord la force de l’expression elle-même ; et le medium transcende le message. Vient une nouvelle composition, 13 novembre, inspirée par les attentats de Paris : c’est une sorte de lamento, très recueilli, dont la forme excède le contenu : c’est le propre de l’art de sublimer ainsi le réel, fût-il des plus tragiques. Décidément, voici une musique éminemment collective, forgée avec une patience d’artisan par d’authentiques artistes : on jubile ! Vérification lors de la diffusion, ou la réécoute pendant une mois, sur France musique (cf. infra)
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (y compris la second partie, « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Tous les Concerts « Jazz sur le Vif » de la prochaine saison :
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults