Jazz sur le Vif : LE TOMBEAU de POULENC
En seconde partie du dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France Arnaud Merlin, producteur délégué de la série, proposait le programme imaginé par Jean-Christophe Cholet et Alban Darche (avec le concours de Mathias Rüegg) autour de la musique de Francis Poulenc. En regroupant des membres de leurs ensembles respectifs, Diagonal et L’Orphicube, les deux musiciens ont constitué La Diagonale du Cube, pour des compositions de chacun d’eux inspirées par Francis Poulenc. Et Mathias Rüegg, l’inventeur et l’âme du célèbre Vienna Art Orchestra, leur a prêté sa plume pour la pièce conclusive.
Jean-Christophe CHOLET/Alban DARCHE/Mathias RÜEGG
« Le TOMBEAU de POULENC »
Jean-Christophe Cholet (piano, composition), Alban Darche (saxophone alto, composition), Mathias Rüegg (composition), Nathalie Darche (piano), Pascal Vandenbulcke (flûte et flûte alto), Jean-Louis Pommier (trombone), Matthieu Donarier (saxophones ténor & soprano, clarinette basse), Olivier Laisney (trompette), Marie-Violaine Cadoret (violon), Mathias Quilbault (tuba), Sébastien Boisseau (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 18h45
L’aventure est née en 2010 d’un projet commun de Jean-Christophe Cholet et d’Alban Darche, qui souhaitaient travailler autour de la musique de Poulenc. Pas pour faire un hommage au sens le plus traditionnel du terme, mais plutôt, à la manière de ce que fit Ravel à propos de Couperin, une évocation poétique intemporelle. Chacun d’eux a composé une suite, Convergence, et Tombeau de Poulenc, lesquelles sont présentées par extraits alternés en une sorte de tuilage très cohérent. Jean-Christophe Cholet s’inspire d’extrait d’Aubade, (concerto chorégraphique pour piano et 18 instruments) en se référant plus aux fragments mélodiques qu’à l’orchestration. En revanche Alban Darche puise davantage dans les rôles attribués par Poulenc dans ses orchestrations à chaque instrument, tout en travaillant sur une nomenclature spécifique : celle de cet orchestre mixte où les instrumentistes du jazz et du classique se côtoient. Et la conclusion du concert revient à Mathias Rüegg, qui a imaginé pour eux une suite de pièces courtes pour faire dialoguer les instrumentistes, avant de les rassembler dans une orchestration très personnelle de la Rapsodie Nègre de Poulenc, œuvre de jeunesse du compositeur, très décapante, et qui lui valut de voir se fermer devant lui les portes du Conservatoire de Paris.
La musique puise à mille sources : on pense parfois aux arrangements de Carla Bley pour son grand orchestre, et aussi aux saccades de L’Histoire du Soldat de Stravinski. On oscille entre esprit chambriste et grandes masses orchestrales (ils ne sont que onze sur scène mais ça sonne !). Les solistes sont souvent plein jazz, mais J.Ch. Cholet peut aussi rhapsodiser furtivement. Tout est vivant, rien d’empesé : le mouvement collectif transcende l’indispensable attention que requiert la partition, et les espaces improvisés y contribuent grandement. Dans cet espace ceux qui viennent du jazz (la majorité) ont la part belle, mais tous et toutes sont dans l’engagement le plus total. Et quand viennent pour conclure les pièces écrites ou arrangées par Mathias Rüegg, l’énergie se libère dans les interventions des instrumentistes devenus choristes pour un texte d’une langue étrange (l’œuvre est née d’une supercherie littéraire, un poème attribué à un auteur fictif et soi-disant libérien, Makoko Kangourou). Et il semble bien qu’au texte d’origine quelqu’un (Mathias Rüegg ? Ou ses deux compères ? ) ait ajouté une litanie de noms qui fleurent bon la culture de l’entre-deux guerres (André Breton, George Gershwin….). Belle manière de conclure ce moment d’aventure musicale. Vérification par l’écoute sur France Musique (cf. infra).
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (la première partie, Matteo Bortone « Travelers », puis « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Sur Youtube une vidéo de présentation
https://www.youtube.com/watch?v=S34jtFzitf4
Tous les Concerts Jazz sur le Vif de la prochaine saison
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |En seconde partie du dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France Arnaud Merlin, producteur délégué de la série, proposait le programme imaginé par Jean-Christophe Cholet et Alban Darche (avec le concours de Mathias Rüegg) autour de la musique de Francis Poulenc. En regroupant des membres de leurs ensembles respectifs, Diagonal et L’Orphicube, les deux musiciens ont constitué La Diagonale du Cube, pour des compositions de chacun d’eux inspirées par Francis Poulenc. Et Mathias Rüegg, l’inventeur et l’âme du célèbre Vienna Art Orchestra, leur a prêté sa plume pour la pièce conclusive.
Jean-Christophe CHOLET/Alban DARCHE/Mathias RÜEGG
« Le TOMBEAU de POULENC »
Jean-Christophe Cholet (piano, composition), Alban Darche (saxophone alto, composition), Mathias Rüegg (composition), Nathalie Darche (piano), Pascal Vandenbulcke (flûte et flûte alto), Jean-Louis Pommier (trombone), Matthieu Donarier (saxophones ténor & soprano, clarinette basse), Olivier Laisney (trompette), Marie-Violaine Cadoret (violon), Mathias Quilbault (tuba), Sébastien Boisseau (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 18h45
L’aventure est née en 2010 d’un projet commun de Jean-Christophe Cholet et d’Alban Darche, qui souhaitaient travailler autour de la musique de Poulenc. Pas pour faire un hommage au sens le plus traditionnel du terme, mais plutôt, à la manière de ce que fit Ravel à propos de Couperin, une évocation poétique intemporelle. Chacun d’eux a composé une suite, Convergence, et Tombeau de Poulenc, lesquelles sont présentées par extraits alternés en une sorte de tuilage très cohérent. Jean-Christophe Cholet s’inspire d’extrait d’Aubade, (concerto chorégraphique pour piano et 18 instruments) en se référant plus aux fragments mélodiques qu’à l’orchestration. En revanche Alban Darche puise davantage dans les rôles attribués par Poulenc dans ses orchestrations à chaque instrument, tout en travaillant sur une nomenclature spécifique : celle de cet orchestre mixte où les instrumentistes du jazz et du classique se côtoient. Et la conclusion du concert revient à Mathias Rüegg, qui a imaginé pour eux une suite de pièces courtes pour faire dialoguer les instrumentistes, avant de les rassembler dans une orchestration très personnelle de la Rapsodie Nègre de Poulenc, œuvre de jeunesse du compositeur, très décapante, et qui lui valut de voir se fermer devant lui les portes du Conservatoire de Paris.
La musique puise à mille sources : on pense parfois aux arrangements de Carla Bley pour son grand orchestre, et aussi aux saccades de L’Histoire du Soldat de Stravinski. On oscille entre esprit chambriste et grandes masses orchestrales (ils ne sont que onze sur scène mais ça sonne !). Les solistes sont souvent plein jazz, mais J.Ch. Cholet peut aussi rhapsodiser furtivement. Tout est vivant, rien d’empesé : le mouvement collectif transcende l’indispensable attention que requiert la partition, et les espaces improvisés y contribuent grandement. Dans cet espace ceux qui viennent du jazz (la majorité) ont la part belle, mais tous et toutes sont dans l’engagement le plus total. Et quand viennent pour conclure les pièces écrites ou arrangées par Mathias Rüegg, l’énergie se libère dans les interventions des instrumentistes devenus choristes pour un texte d’une langue étrange (l’œuvre est née d’une supercherie littéraire, un poème attribué à un auteur fictif et soi-disant libérien, Makoko Kangourou). Et il semble bien qu’au texte d’origine quelqu’un (Mathias Rüegg ? Ou ses deux compères ? ) ait ajouté une litanie de noms qui fleurent bon la culture de l’entre-deux guerres (André Breton, George Gershwin….). Belle manière de conclure ce moment d’aventure musicale. Vérification par l’écoute sur France Musique (cf. infra).
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (la première partie, Matteo Bortone « Travelers », puis « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Sur Youtube une vidéo de présentation
https://www.youtube.com/watch?v=S34jtFzitf4
Tous les Concerts Jazz sur le Vif de la prochaine saison
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |En seconde partie du dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France Arnaud Merlin, producteur délégué de la série, proposait le programme imaginé par Jean-Christophe Cholet et Alban Darche (avec le concours de Mathias Rüegg) autour de la musique de Francis Poulenc. En regroupant des membres de leurs ensembles respectifs, Diagonal et L’Orphicube, les deux musiciens ont constitué La Diagonale du Cube, pour des compositions de chacun d’eux inspirées par Francis Poulenc. Et Mathias Rüegg, l’inventeur et l’âme du célèbre Vienna Art Orchestra, leur a prêté sa plume pour la pièce conclusive.
Jean-Christophe CHOLET/Alban DARCHE/Mathias RÜEGG
« Le TOMBEAU de POULENC »
Jean-Christophe Cholet (piano, composition), Alban Darche (saxophone alto, composition), Mathias Rüegg (composition), Nathalie Darche (piano), Pascal Vandenbulcke (flûte et flûte alto), Jean-Louis Pommier (trombone), Matthieu Donarier (saxophones ténor & soprano, clarinette basse), Olivier Laisney (trompette), Marie-Violaine Cadoret (violon), Mathias Quilbault (tuba), Sébastien Boisseau (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 18h45
L’aventure est née en 2010 d’un projet commun de Jean-Christophe Cholet et d’Alban Darche, qui souhaitaient travailler autour de la musique de Poulenc. Pas pour faire un hommage au sens le plus traditionnel du terme, mais plutôt, à la manière de ce que fit Ravel à propos de Couperin, une évocation poétique intemporelle. Chacun d’eux a composé une suite, Convergence, et Tombeau de Poulenc, lesquelles sont présentées par extraits alternés en une sorte de tuilage très cohérent. Jean-Christophe Cholet s’inspire d’extrait d’Aubade, (concerto chorégraphique pour piano et 18 instruments) en se référant plus aux fragments mélodiques qu’à l’orchestration. En revanche Alban Darche puise davantage dans les rôles attribués par Poulenc dans ses orchestrations à chaque instrument, tout en travaillant sur une nomenclature spécifique : celle de cet orchestre mixte où les instrumentistes du jazz et du classique se côtoient. Et la conclusion du concert revient à Mathias Rüegg, qui a imaginé pour eux une suite de pièces courtes pour faire dialoguer les instrumentistes, avant de les rassembler dans une orchestration très personnelle de la Rapsodie Nègre de Poulenc, œuvre de jeunesse du compositeur, très décapante, et qui lui valut de voir se fermer devant lui les portes du Conservatoire de Paris.
La musique puise à mille sources : on pense parfois aux arrangements de Carla Bley pour son grand orchestre, et aussi aux saccades de L’Histoire du Soldat de Stravinski. On oscille entre esprit chambriste et grandes masses orchestrales (ils ne sont que onze sur scène mais ça sonne !). Les solistes sont souvent plein jazz, mais J.Ch. Cholet peut aussi rhapsodiser furtivement. Tout est vivant, rien d’empesé : le mouvement collectif transcende l’indispensable attention que requiert la partition, et les espaces improvisés y contribuent grandement. Dans cet espace ceux qui viennent du jazz (la majorité) ont la part belle, mais tous et toutes sont dans l’engagement le plus total. Et quand viennent pour conclure les pièces écrites ou arrangées par Mathias Rüegg, l’énergie se libère dans les interventions des instrumentistes devenus choristes pour un texte d’une langue étrange (l’œuvre est née d’une supercherie littéraire, un poème attribué à un auteur fictif et soi-disant libérien, Makoko Kangourou). Et il semble bien qu’au texte d’origine quelqu’un (Mathias Rüegg ? Ou ses deux compères ? ) ait ajouté une litanie de noms qui fleurent bon la culture de l’entre-deux guerres (André Breton, George Gershwin….). Belle manière de conclure ce moment d’aventure musicale. Vérification par l’écoute sur France Musique (cf. infra).
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (la première partie, Matteo Bortone « Travelers », puis « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Sur Youtube une vidéo de présentation
https://www.youtube.com/watch?v=S34jtFzitf4
Tous les Concerts Jazz sur le Vif de la prochaine saison
http://www.maisondelaradio.fr/agenda?type=288&sous-type=217#toResults |En seconde partie du dernier concert de la saison « Jazz sur le Vif » de Radio France Arnaud Merlin, producteur délégué de la série, proposait le programme imaginé par Jean-Christophe Cholet et Alban Darche (avec le concours de Mathias Rüegg) autour de la musique de Francis Poulenc. En regroupant des membres de leurs ensembles respectifs, Diagonal et L’Orphicube, les deux musiciens ont constitué La Diagonale du Cube, pour des compositions de chacun d’eux inspirées par Francis Poulenc. Et Mathias Rüegg, l’inventeur et l’âme du célèbre Vienna Art Orchestra, leur a prêté sa plume pour la pièce conclusive.
Jean-Christophe CHOLET/Alban DARCHE/Mathias RÜEGG
« Le TOMBEAU de POULENC »
Jean-Christophe Cholet (piano, composition), Alban Darche (saxophone alto, composition), Mathias Rüegg (composition), Nathalie Darche (piano), Pascal Vandenbulcke (flûte et flûte alto), Jean-Louis Pommier (trombone), Matthieu Donarier (saxophones ténor & soprano, clarinette basse), Olivier Laisney (trompette), Marie-Violaine Cadoret (violon), Mathias Quilbault (tuba), Sébastien Boisseau (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie)
Paris, Maison de la Radio, 25 juin 2016, 18h45
L’aventure est née en 2010 d’un projet commun de Jean-Christophe Cholet et d’Alban Darche, qui souhaitaient travailler autour de la musique de Poulenc. Pas pour faire un hommage au sens le plus traditionnel du terme, mais plutôt, à la manière de ce que fit Ravel à propos de Couperin, une évocation poétique intemporelle. Chacun d’eux a composé une suite, Convergence, et Tombeau de Poulenc, lesquelles sont présentées par extraits alternés en une sorte de tuilage très cohérent. Jean-Christophe Cholet s’inspire d’extrait d’Aubade, (concerto chorégraphique pour piano et 18 instruments) en se référant plus aux fragments mélodiques qu’à l’orchestration. En revanche Alban Darche puise davantage dans les rôles attribués par Poulenc dans ses orchestrations à chaque instrument, tout en travaillant sur une nomenclature spécifique : celle de cet orchestre mixte où les instrumentistes du jazz et du classique se côtoient. Et la conclusion du concert revient à Mathias Rüegg, qui a imaginé pour eux une suite de pièces courtes pour faire dialoguer les instrumentistes, avant de les rassembler dans une orchestration très personnelle de la Rapsodie Nègre de Poulenc, œuvre de jeunesse du compositeur, très décapante, et qui lui valut de voir se fermer devant lui les portes du Conservatoire de Paris.
La musique puise à mille sources : on pense parfois aux arrangements de Carla Bley pour son grand orchestre, et aussi aux saccades de L’Histoire du Soldat de Stravinski. On oscille entre esprit chambriste et grandes masses orchestrales (ils ne sont que onze sur scène mais ça sonne !). Les solistes sont souvent plein jazz, mais J.Ch. Cholet peut aussi rhapsodiser furtivement. Tout est vivant, rien d’empesé : le mouvement collectif transcende l’indispensable attention que requiert la partition, et les espaces improvisés y contribuent grandement. Dans cet espace ceux qui viennent du jazz (la majorité) ont la part belle, mais tous et toutes sont dans l’engagement le plus total. Et quand viennent pour conclure les pièces écrites ou arrangées par Mathias Rüegg, l’énergie se libère dans les interventions des instrumentistes devenus choristes pour un texte d’une langue étrange (l’œuvre est née d’une supercherie littéraire, un poème attribué à un auteur fictif et soi-disant libérien, Makoko Kangourou). Et il semble bien qu’au texte d’origine quelqu’un (Mathias Rüegg ? Ou ses deux compères ? ) ait ajouté une litanie de noms qui fleurent bon la culture de l’entre-deux guerres (André Breton, George Gershwin….). Belle manière de conclure ce moment d’aventure musicale. Vérification par l’écoute sur France Musique (cf. infra).
Xavier Prévost
Diffusion de ce concert (la première partie, Matteo Bortone « Travelers », puis « Le Tombeau de Poulenc ») sur France Musique le 29 juin 2016 à 20h dans « Les Mercredis du jazz » de Jérôme Badini. Réécoute en ligne jusqu’au 29 juillet 2016
Sur Youtube une vidéo de présentation
https://www.youtube.com/watch?v=S34jtFzitf4
Tous les Concerts Jazz sur le Vif de la prochaine saison
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