Le swing ensoleillé de Viktorija Gečyte
Qui ne connaît pas encore Viktorija Gečyte? Cette jeune chanteuse au swing ensoleillé vient de sortir un disque (à commander sur le site: www.NoDetourAhead.com) en trio avec le grand Gene Perla à la basse…
Viktorija Gečyte (voc), Gene Perla (basse),Anti Kujanpää (piano), Christian Windfeld (batterie), Le Sunside, vendredi 1er juillet 2016
J’ai vu Viktorija Gečyte en concert plusieurs fois, en particulier pour le concert de sortie de son disque Blue Lake avec Julien Coriatt (C’était déjà au Sunside). Et j’ai toujours eu le sentiment d’assister à chaque fois à un petit miracle d’équilibre entre le swing, l’énergie, la douceur et la délicatesse.
J’ai déjà écrit plusieurs fois tout le bien que je pense de cette chanteuse aux gants blancs. Pour ne ne pas passer pour un monomaniaque, je vais tâcher de résumer de manière concise les raisons pour lesquelles cette chanteuse est à mes yeux unique. D’abord la rareté de son registre de voix: d’un grave subtil, chaleureux, nuancé de mille inflexions. Ensuite son swing, porté par un time infaillible. Enfin son goût très sûr, qui se manifeste à la fois dans le scat (jamais redondant, jamais surchargé, combien de chanteuses peuvent-elles en dire autant?) et dans le choix de son répertoire. Viktorija chante des standards, mais pas n’importe lesquels. Elle mélange de manière intelligente et subtile standards « standardissimes », connus des amateurs, et standards plus secrets vénérés des musiciens. Pour en donner la preuve il suffit de citer les morceaux joués ce soir-là: You turned the tables on me, I’ll remember April, All my tomorrow (délicieuse ballade) The days of wine and roses (pris à un tempo très rapide), No Detour Ahead, Up Jumped Spring (composition de Freddie Hubbard, il existe une belle version d’Abbey Lincoln, une des chanteuses préférées de Viktorija), September in the Rain, I keep going back to Jones, Angel face (sublime composition de Hank Jones), Nature Boy, In A Mellow Tone, Lucky to be me, et enfin, botte secrète de Viktorija, quelques chansons en Lituanien qui modifient son regard et sa voix, sans doute parce que remontent en elles des bribes d’enfance quand elle les interprète.Le trio qui l’accompagne se caractérise par un swing hors de tout soupçon. A la contrebasse, une légende, Gene Perla. Il a accompagné quelques divinités mythologiques de la planète du jazz: Sarah Vaughan, Nina Simone, Elvin Jones…
Quand il joue, il pose la main sur le manche de sa contrebasse avec une autorité impressionnante. Avec une grande fluidité de gestes, il trouve une palette de nuances extraordinairement variée. Son introduction de Nature Boy montre la profondeur qu’il peut donner au son de sa contrebasse. Gene Perla est épaulé par un formidable pianiste finnois, Anti Kujanpää, qui au début du concert semble plein d’une énergie bouillonnante mais contenue. Sa fougue se libère progressivement et irrésistiblement dans le second set. Gene Perla a rassemblé autour de lui un superbe batteur, Christian Windfeld, qui prend un magnifique beau duo avec Viktorija sur In a mellow Tone.
Bref, une chanteuse qui a la grâce et la classe, associée à un superbe trio gorgé de swing. Ceux qui n’étaient pas à au Sunside se consoleront en retrouvant dans le disque l’ambiance décrite dans ces quelques lignes.
texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët (autres dessins sur www.annie-claire.com)|
Qui ne connaît pas encore Viktorija Gečyte? Cette jeune chanteuse au swing ensoleillé vient de sortir un disque (à commander sur le site: www.NoDetourAhead.com) en trio avec le grand Gene Perla à la basse…
Viktorija Gečyte (voc), Gene Perla (basse),Anti Kujanpää (piano), Christian Windfeld (batterie), Le Sunside, vendredi 1er juillet 2016
J’ai vu Viktorija Gečyte en concert plusieurs fois, en particulier pour le concert de sortie de son disque Blue Lake avec Julien Coriatt (C’était déjà au Sunside). Et j’ai toujours eu le sentiment d’assister à chaque fois à un petit miracle d’équilibre entre le swing, l’énergie, la douceur et la délicatesse.
J’ai déjà écrit plusieurs fois tout le bien que je pense de cette chanteuse aux gants blancs. Pour ne ne pas passer pour un monomaniaque, je vais tâcher de résumer de manière concise les raisons pour lesquelles cette chanteuse est à mes yeux unique. D’abord la rareté de son registre de voix: d’un grave subtil, chaleureux, nuancé de mille inflexions. Ensuite son swing, porté par un time infaillible. Enfin son goût très sûr, qui se manifeste à la fois dans le scat (jamais redondant, jamais surchargé, combien de chanteuses peuvent-elles en dire autant?) et dans le choix de son répertoire. Viktorija chante des standards, mais pas n’importe lesquels. Elle mélange de manière intelligente et subtile standards « standardissimes », connus des amateurs, et standards plus secrets vénérés des musiciens. Pour en donner la preuve il suffit de citer les morceaux joués ce soir-là: You turned the tables on me, I’ll remember April, All my tomorrow (délicieuse ballade) The days of wine and roses (pris à un tempo très rapide), No Detour Ahead, Up Jumped Spring (composition de Freddie Hubbard, il existe une belle version d’Abbey Lincoln, une des chanteuses préférées de Viktorija), September in the Rain, I keep going back to Jones, Angel face (sublime composition de Hank Jones), Nature Boy, In A Mellow Tone, Lucky to be me, et enfin, botte secrète de Viktorija, quelques chansons en Lituanien qui modifient son regard et sa voix, sans doute parce que remontent en elles des bribes d’enfance quand elle les interprète.Le trio qui l’accompagne se caractérise par un swing hors de tout soupçon. A la contrebasse, une légende, Gene Perla. Il a accompagné quelques divinités mythologiques de la planète du jazz: Sarah Vaughan, Nina Simone, Elvin Jones…
Quand il joue, il pose la main sur le manche de sa contrebasse avec une autorité impressionnante. Avec une grande fluidité de gestes, il trouve une palette de nuances extraordinairement variée. Son introduction de Nature Boy montre la profondeur qu’il peut donner au son de sa contrebasse. Gene Perla est épaulé par un formidable pianiste finnois, Anti Kujanpää, qui au début du concert semble plein d’une énergie bouillonnante mais contenue. Sa fougue se libère progressivement et irrésistiblement dans le second set. Gene Perla a rassemblé autour de lui un superbe batteur, Christian Windfeld, qui prend un magnifique beau duo avec Viktorija sur In a mellow Tone.
Bref, une chanteuse qui a la grâce et la classe, associée à un superbe trio gorgé de swing. Ceux qui n’étaient pas à au Sunside se consoleront en retrouvant dans le disque l’ambiance décrite dans ces quelques lignes.
texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët (autres dessins sur www.annie-claire.com)|
Qui ne connaît pas encore Viktorija Gečyte? Cette jeune chanteuse au swing ensoleillé vient de sortir un disque (à commander sur le site: www.NoDetourAhead.com) en trio avec le grand Gene Perla à la basse…
Viktorija Gečyte (voc), Gene Perla (basse),Anti Kujanpää (piano), Christian Windfeld (batterie), Le Sunside, vendredi 1er juillet 2016
J’ai vu Viktorija Gečyte en concert plusieurs fois, en particulier pour le concert de sortie de son disque Blue Lake avec Julien Coriatt (C’était déjà au Sunside). Et j’ai toujours eu le sentiment d’assister à chaque fois à un petit miracle d’équilibre entre le swing, l’énergie, la douceur et la délicatesse.
J’ai déjà écrit plusieurs fois tout le bien que je pense de cette chanteuse aux gants blancs. Pour ne ne pas passer pour un monomaniaque, je vais tâcher de résumer de manière concise les raisons pour lesquelles cette chanteuse est à mes yeux unique. D’abord la rareté de son registre de voix: d’un grave subtil, chaleureux, nuancé de mille inflexions. Ensuite son swing, porté par un time infaillible. Enfin son goût très sûr, qui se manifeste à la fois dans le scat (jamais redondant, jamais surchargé, combien de chanteuses peuvent-elles en dire autant?) et dans le choix de son répertoire. Viktorija chante des standards, mais pas n’importe lesquels. Elle mélange de manière intelligente et subtile standards « standardissimes », connus des amateurs, et standards plus secrets vénérés des musiciens. Pour en donner la preuve il suffit de citer les morceaux joués ce soir-là: You turned the tables on me, I’ll remember April, All my tomorrow (délicieuse ballade) The days of wine and roses (pris à un tempo très rapide), No Detour Ahead, Up Jumped Spring (composition de Freddie Hubbard, il existe une belle version d’Abbey Lincoln, une des chanteuses préférées de Viktorija), September in the Rain, I keep going back to Jones, Angel face (sublime composition de Hank Jones), Nature Boy, In A Mellow Tone, Lucky to be me, et enfin, botte secrète de Viktorija, quelques chansons en Lituanien qui modifient son regard et sa voix, sans doute parce que remontent en elles des bribes d’enfance quand elle les interprète.Le trio qui l’accompagne se caractérise par un swing hors de tout soupçon. A la contrebasse, une légende, Gene Perla. Il a accompagné quelques divinités mythologiques de la planète du jazz: Sarah Vaughan, Nina Simone, Elvin Jones…
Quand il joue, il pose la main sur le manche de sa contrebasse avec une autorité impressionnante. Avec une grande fluidité de gestes, il trouve une palette de nuances extraordinairement variée. Son introduction de Nature Boy montre la profondeur qu’il peut donner au son de sa contrebasse. Gene Perla est épaulé par un formidable pianiste finnois, Anti Kujanpää, qui au début du concert semble plein d’une énergie bouillonnante mais contenue. Sa fougue se libère progressivement et irrésistiblement dans le second set. Gene Perla a rassemblé autour de lui un superbe batteur, Christian Windfeld, qui prend un magnifique beau duo avec Viktorija sur In a mellow Tone.
Bref, une chanteuse qui a la grâce et la classe, associée à un superbe trio gorgé de swing. Ceux qui n’étaient pas à au Sunside se consoleront en retrouvant dans le disque l’ambiance décrite dans ces quelques lignes.
texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët (autres dessins sur www.annie-claire.com)|
Qui ne connaît pas encore Viktorija Gečyte? Cette jeune chanteuse au swing ensoleillé vient de sortir un disque (à commander sur le site: www.NoDetourAhead.com) en trio avec le grand Gene Perla à la basse…
Viktorija Gečyte (voc), Gene Perla (basse),Anti Kujanpää (piano), Christian Windfeld (batterie), Le Sunside, vendredi 1er juillet 2016
J’ai vu Viktorija Gečyte en concert plusieurs fois, en particulier pour le concert de sortie de son disque Blue Lake avec Julien Coriatt (C’était déjà au Sunside). Et j’ai toujours eu le sentiment d’assister à chaque fois à un petit miracle d’équilibre entre le swing, l’énergie, la douceur et la délicatesse.
J’ai déjà écrit plusieurs fois tout le bien que je pense de cette chanteuse aux gants blancs. Pour ne ne pas passer pour un monomaniaque, je vais tâcher de résumer de manière concise les raisons pour lesquelles cette chanteuse est à mes yeux unique. D’abord la rareté de son registre de voix: d’un grave subtil, chaleureux, nuancé de mille inflexions. Ensuite son swing, porté par un time infaillible. Enfin son goût très sûr, qui se manifeste à la fois dans le scat (jamais redondant, jamais surchargé, combien de chanteuses peuvent-elles en dire autant?) et dans le choix de son répertoire. Viktorija chante des standards, mais pas n’importe lesquels. Elle mélange de manière intelligente et subtile standards « standardissimes », connus des amateurs, et standards plus secrets vénérés des musiciens. Pour en donner la preuve il suffit de citer les morceaux joués ce soir-là: You turned the tables on me, I’ll remember April, All my tomorrow (délicieuse ballade) The days of wine and roses (pris à un tempo très rapide), No Detour Ahead, Up Jumped Spring (composition de Freddie Hubbard, il existe une belle version d’Abbey Lincoln, une des chanteuses préférées de Viktorija), September in the Rain, I keep going back to Jones, Angel face (sublime composition de Hank Jones), Nature Boy, In A Mellow Tone, Lucky to be me, et enfin, botte secrète de Viktorija, quelques chansons en Lituanien qui modifient son regard et sa voix, sans doute parce que remontent en elles des bribes d’enfance quand elle les interprète.Le trio qui l’accompagne se caractérise par un swing hors de tout soupçon. A la contrebasse, une légende, Gene Perla. Il a accompagné quelques divinités mythologiques de la planète du jazz: Sarah Vaughan, Nina Simone, Elvin Jones…
Quand il joue, il pose la main sur le manche de sa contrebasse avec une autorité impressionnante. Avec une grande fluidité de gestes, il trouve une palette de nuances extraordinairement variée. Son introduction de Nature Boy montre la profondeur qu’il peut donner au son de sa contrebasse. Gene Perla est épaulé par un formidable pianiste finnois, Anti Kujanpää, qui au début du concert semble plein d’une énergie bouillonnante mais contenue. Sa fougue se libère progressivement et irrésistiblement dans le second set. Gene Perla a rassemblé autour de lui un superbe batteur, Christian Windfeld, qui prend un magnifique beau duo avec Viktorija sur In a mellow Tone.
Bref, une chanteuse qui a la grâce et la classe, associée à un superbe trio gorgé de swing. Ceux qui n’étaient pas à au Sunside se consoleront en retrouvant dans le disque l’ambiance décrite dans ces quelques lignes.
texte JF Mondot
Dessins AC Alvoët (autres dessins sur www.annie-claire.com)