Marc Ducret et Andy Emler à Jazz in Marciac !
Sauf erreur de ma part, grâce à Eric Barret qui les a invités, Andy Emler et Marc Ducret se produisaient pour la première à Jazz in Marciac. Jazz Magazine y était.
Festival Jazz in Marciac
Lundi 8 août 2016, Marciac (32), L’Astrada
1e partie : Leila Martial Baa Box
Leila Martial (vx, kb), Pierre Tereygeol (elg), Eric Perez (dm)
En première partie de soirée, Leila Martial présentait le nouveau répertoire de son Baa Box, celui de “Baabel” qui sortira fin septembre. Comme le titre du disque l’indique bien, la musique prend souvent des teintes world music patinée d’éléments fusion et dance (leur premier album s’intitule “Dance Floor”). Contrairement à nombre de vocalistes, Leila Martial ne verse pas dans la chanson (exception faite d’une reprise de Smile, mais dans une version déconstruite, loin du domaine de la chanson), même si tout mélodisme n’est pas exclu, loin s’en faut. Chez elle, la voix est un médium pour chercher et trouver des sonorités, des timbres, des approches nouvelles, à égalité avec les autres instruments. Ces artistes, à mon sens, sont encore en devenir, et avec le recul “Baabel” se révélera sans doute comme une porte s’ouvrant vers un ailleurs pour le moment encore à conquérir.
2e partie : Quartet Ducret Emler Barret Echampard
Eric Barret (ss, ts), Marc Ducret (elg), Andy Emler (p), Eric Echampard (dm)
Trente ans après leur rencontre, trois musiciens du premier ONJ, celui de François Jeanneau, se retrouvaient donc sur scène. Étrange quartette en vérité, sans basse, et drôle de retrouvailles entre, notamment, un saxophoniste plutôt ancré dans le XXe siècle et un guitariste ayant posé plusieurs jalons musicaux importants du nouveau millénaire. Eric Barret me rappelle en effet Bob Mintzer. Il possède une identique science de la tradition avancée, de même qu’une très belle sonorité que l’on a pu apprécier dans une interprétation en solo de son Lou is Louise. En comparaison, le solo absolu de Marc Ducret apparut d’autant moins traditionnel. C’est d’ailleurs ce qui fit le prix de concert, in fine. Si les arrangements furent établis a minima, l’intérêt de ces retrouvailles se cristallisa sur le respect mutuel entre musiciens, chacun s’exprimant dans son langage actuel, sans aucune attitude « rétro » ou de « frein à main ». Il fut même passionnant d’observer comment, au cours de Work in Progress, l’accompagnement de Marc Ducret poussait affectueusement Eric Barret dans ses retranchements improvisatoires afin de le sortir de lui-même en quelque sorte.
Comme à son habitude, Andy Emler fut ludique, plaçant des citations drôlatiques, s’amusant de la situation, jouant le jeu, cherchant à donner un équilibre sonore à l’ensemble par les graves de sa main gauche. Quant à Eric Echampard, il n’infléchit en rien son approche de la batterie, raffinée autant que dynamique.
Sans doute cela ne fut-il pas le concert de l’année. Comment pouvait-il en être autrement lorsque se trouve ainsi constitué un groupe occasionnel pour un unique concert ? Pour autant, grâce aux prestations remarquables d’Andy Emler et Marc Ducret, très appréciées du public – dont une partie s’était spécialement déplacée pour entendre ces deux artistes –, tout porte à croire qu’il sera possible de les réentendre en terre gersoise dans une future édition du festival.
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Sauf erreur de ma part, grâce à Eric Barret qui les a invités, Andy Emler et Marc Ducret se produisaient pour la première à Jazz in Marciac. Jazz Magazine y était.
Festival Jazz in Marciac
Lundi 8 août 2016, Marciac (32), L’Astrada
1e partie : Leila Martial Baa Box
Leila Martial (vx, kb), Pierre Tereygeol (elg), Eric Perez (dm)
En première partie de soirée, Leila Martial présentait le nouveau répertoire de son Baa Box, celui de “Baabel” qui sortira fin septembre. Comme le titre du disque l’indique bien, la musique prend souvent des teintes world music patinée d’éléments fusion et dance (leur premier album s’intitule “Dance Floor”). Contrairement à nombre de vocalistes, Leila Martial ne verse pas dans la chanson (exception faite d’une reprise de Smile, mais dans une version déconstruite, loin du domaine de la chanson), même si tout mélodisme n’est pas exclu, loin s’en faut. Chez elle, la voix est un médium pour chercher et trouver des sonorités, des timbres, des approches nouvelles, à égalité avec les autres instruments. Ces artistes, à mon sens, sont encore en devenir, et avec le recul “Baabel” se révélera sans doute comme une porte s’ouvrant vers un ailleurs pour le moment encore à conquérir.
2e partie : Quartet Ducret Emler Barret Echampard
Eric Barret (ss, ts), Marc Ducret (elg), Andy Emler (p), Eric Echampard (dm)
Trente ans après leur rencontre, trois musiciens du premier ONJ, celui de François Jeanneau, se retrouvaient donc sur scène. Étrange quartette en vérité, sans basse, et drôle de retrouvailles entre, notamment, un saxophoniste plutôt ancré dans le XXe siècle et un guitariste ayant posé plusieurs jalons musicaux importants du nouveau millénaire. Eric Barret me rappelle en effet Bob Mintzer. Il possède une identique science de la tradition avancée, de même qu’une très belle sonorité que l’on a pu apprécier dans une interprétation en solo de son Lou is Louise. En comparaison, le solo absolu de Marc Ducret apparut d’autant moins traditionnel. C’est d’ailleurs ce qui fit le prix de concert, in fine. Si les arrangements furent établis a minima, l’intérêt de ces retrouvailles se cristallisa sur le respect mutuel entre musiciens, chacun s’exprimant dans son langage actuel, sans aucune attitude « rétro » ou de « frein à main ». Il fut même passionnant d’observer comment, au cours de Work in Progress, l’accompagnement de Marc Ducret poussait affectueusement Eric Barret dans ses retranchements improvisatoires afin de le sortir de lui-même en quelque sorte.
Comme à son habitude, Andy Emler fut ludique, plaçant des citations drôlatiques, s’amusant de la situation, jouant le jeu, cherchant à donner un équilibre sonore à l’ensemble par les graves de sa main gauche. Quant à Eric Echampard, il n’infléchit en rien son approche de la batterie, raffinée autant que dynamique.
Sans doute cela ne fut-il pas le concert de l’année. Comment pouvait-il en être autrement lorsque se trouve ainsi constitué un groupe occasionnel pour un unique concert ? Pour autant, grâce aux prestations remarquables d’Andy Emler et Marc Ducret, très appréciées du public – dont une partie s’était spécialement déplacée pour entendre ces deux artistes –, tout porte à croire qu’il sera possible de les réentendre en terre gersoise dans une future édition du festival.
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Sauf erreur de ma part, grâce à Eric Barret qui les a invités, Andy Emler et Marc Ducret se produisaient pour la première à Jazz in Marciac. Jazz Magazine y était.
Festival Jazz in Marciac
Lundi 8 août 2016, Marciac (32), L’Astrada
1e partie : Leila Martial Baa Box
Leila Martial (vx, kb), Pierre Tereygeol (elg), Eric Perez (dm)
En première partie de soirée, Leila Martial présentait le nouveau répertoire de son Baa Box, celui de “Baabel” qui sortira fin septembre. Comme le titre du disque l’indique bien, la musique prend souvent des teintes world music patinée d’éléments fusion et dance (leur premier album s’intitule “Dance Floor”). Contrairement à nombre de vocalistes, Leila Martial ne verse pas dans la chanson (exception faite d’une reprise de Smile, mais dans une version déconstruite, loin du domaine de la chanson), même si tout mélodisme n’est pas exclu, loin s’en faut. Chez elle, la voix est un médium pour chercher et trouver des sonorités, des timbres, des approches nouvelles, à égalité avec les autres instruments. Ces artistes, à mon sens, sont encore en devenir, et avec le recul “Baabel” se révélera sans doute comme une porte s’ouvrant vers un ailleurs pour le moment encore à conquérir.
2e partie : Quartet Ducret Emler Barret Echampard
Eric Barret (ss, ts), Marc Ducret (elg), Andy Emler (p), Eric Echampard (dm)
Trente ans après leur rencontre, trois musiciens du premier ONJ, celui de François Jeanneau, se retrouvaient donc sur scène. Étrange quartette en vérité, sans basse, et drôle de retrouvailles entre, notamment, un saxophoniste plutôt ancré dans le XXe siècle et un guitariste ayant posé plusieurs jalons musicaux importants du nouveau millénaire. Eric Barret me rappelle en effet Bob Mintzer. Il possède une identique science de la tradition avancée, de même qu’une très belle sonorité que l’on a pu apprécier dans une interprétation en solo de son Lou is Louise. En comparaison, le solo absolu de Marc Ducret apparut d’autant moins traditionnel. C’est d’ailleurs ce qui fit le prix de concert, in fine. Si les arrangements furent établis a minima, l’intérêt de ces retrouvailles se cristallisa sur le respect mutuel entre musiciens, chacun s’exprimant dans son langage actuel, sans aucune attitude « rétro » ou de « frein à main ». Il fut même passionnant d’observer comment, au cours de Work in Progress, l’accompagnement de Marc Ducret poussait affectueusement Eric Barret dans ses retranchements improvisatoires afin de le sortir de lui-même en quelque sorte.
Comme à son habitude, Andy Emler fut ludique, plaçant des citations drôlatiques, s’amusant de la situation, jouant le jeu, cherchant à donner un équilibre sonore à l’ensemble par les graves de sa main gauche. Quant à Eric Echampard, il n’infléchit en rien son approche de la batterie, raffinée autant que dynamique.
Sans doute cela ne fut-il pas le concert de l’année. Comment pouvait-il en être autrement lorsque se trouve ainsi constitué un groupe occasionnel pour un unique concert ? Pour autant, grâce aux prestations remarquables d’Andy Emler et Marc Ducret, très appréciées du public – dont une partie s’était spécialement déplacée pour entendre ces deux artistes –, tout porte à croire qu’il sera possible de les réentendre en terre gersoise dans une future édition du festival.
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Sauf erreur de ma part, grâce à Eric Barret qui les a invités, Andy Emler et Marc Ducret se produisaient pour la première à Jazz in Marciac. Jazz Magazine y était.
Festival Jazz in Marciac
Lundi 8 août 2016, Marciac (32), L’Astrada
1e partie : Leila Martial Baa Box
Leila Martial (vx, kb), Pierre Tereygeol (elg), Eric Perez (dm)
En première partie de soirée, Leila Martial présentait le nouveau répertoire de son Baa Box, celui de “Baabel” qui sortira fin septembre. Comme le titre du disque l’indique bien, la musique prend souvent des teintes world music patinée d’éléments fusion et dance (leur premier album s’intitule “Dance Floor”). Contrairement à nombre de vocalistes, Leila Martial ne verse pas dans la chanson (exception faite d’une reprise de Smile, mais dans une version déconstruite, loin du domaine de la chanson), même si tout mélodisme n’est pas exclu, loin s’en faut. Chez elle, la voix est un médium pour chercher et trouver des sonorités, des timbres, des approches nouvelles, à égalité avec les autres instruments. Ces artistes, à mon sens, sont encore en devenir, et avec le recul “Baabel” se révélera sans doute comme une porte s’ouvrant vers un ailleurs pour le moment encore à conquérir.
2e partie : Quartet Ducret Emler Barret Echampard
Eric Barret (ss, ts), Marc Ducret (elg), Andy Emler (p), Eric Echampard (dm)
Trente ans après leur rencontre, trois musiciens du premier ONJ, celui de François Jeanneau, se retrouvaient donc sur scène. Étrange quartette en vérité, sans basse, et drôle de retrouvailles entre, notamment, un saxophoniste plutôt ancré dans le XXe siècle et un guitariste ayant posé plusieurs jalons musicaux importants du nouveau millénaire. Eric Barret me rappelle en effet Bob Mintzer. Il possède une identique science de la tradition avancée, de même qu’une très belle sonorité que l’on a pu apprécier dans une interprétation en solo de son Lou is Louise. En comparaison, le solo absolu de Marc Ducret apparut d’autant moins traditionnel. C’est d’ailleurs ce qui fit le prix de concert, in fine. Si les arrangements furent établis a minima, l’intérêt de ces retrouvailles se cristallisa sur le respect mutuel entre musiciens, chacun s’exprimant dans son langage actuel, sans aucune attitude « rétro » ou de « frein à main ». Il fut même passionnant d’observer comment, au cours de Work in Progress, l’accompagnement de Marc Ducret poussait affectueusement Eric Barret dans ses retranchements improvisatoires afin de le sortir de lui-même en quelque sorte.
Comme à son habitude, Andy Emler fut ludique, plaçant des citations drôlatiques, s’amusant de la situation, jouant le jeu, cherchant à donner un équilibre sonore à l’ensemble par les graves de sa main gauche. Quant à Eric Echampard, il n’infléchit en rien son approche de la batterie, raffinée autant que dynamique.
Sans doute cela ne fut-il pas le concert de l’année. Comment pouvait-il en être autrement lorsque se trouve ainsi constitué un groupe occasionnel pour un unique concert ? Pour autant, grâce aux prestations remarquables d’Andy Emler et Marc Ducret, très appréciées du public – dont une partie s’était spécialement déplacée pour entendre ces deux artistes –, tout porte à croire qu’il sera possible de les réentendre en terre gersoise dans une future édition du festival.