Jazzdor, Strasbourg, 1° soirée, 04/11
Il me semble qu’on ne voit guère Gonzalo Rubalcaba sur les scènes françaises. Si c’est bien le cas, c‘est tout à l’honneur de Jazzdor d’avoir programmé le pianiste cubain en ouverture de sa 31° édition.
Car Rubalcaba n’est pas avant tout un pianiste cubain, mais un grand pianiste tout court. Sur ce répertoire dédié à Charlie Haden (qui fut son mentor) et comprenant en grande partie des compositions de ce dernier, Rubalcaba le montre bien. Il commence en solo sur « Silence » avec une grande délicatesse de toucher, avant d’être rejoint par un Matt Brewer très hadenien à la basse, puis par Jeff Ballard aux balais avant que Will Vinson ne vienne prendre à l’alto un solo plein de lyrisme, de tendresse. Et quand Rubalcaba prend le relai après le solo de Matt Brewer (décidément très hadenien) c’est avec une économie de moyens qui laisse la plus grande place à le mélodie. Rien donc de ces clichés tropicalistes dont certains cubains sont friands. Les autres morceaux suivent plus ou moins le même cheminement, avec une intro de Rubalcaba en solo avant que ne le rejoignent les autres membres du quartet, et c’est l’occasion de prendre la mesure du talent du pianiste, jusqu’à un tonnerre dans les basses du clavier avant que n’apparaisse une mélodie hispanisante à l’alto sur fond d’orage orchestré par le trio. Le duo piano/sax qui s’ensuit met en évidence une grande connivence entre les deux musiciens épaulés par la rythmique. Puis vient une ballade en trio au rythme guilleret qui prend de l’ampleur et de la vitesse sous les doigts du pianiste qui fait montre d’une remarquable fermeté dans le toucher et d’une aisance rythmique confondante. Peut-être pourra-t-on regretter le trop grand nombre de solos de basse au cours de ce concert, Mais hommage à Charlie Haden oblige. Toujours est-il que Gonzalo Rubalcaba a encore une fois rappelé (entre autres lors d’un deuxième rappel en solo, d’une lenteur magnifiquement maîtrisée) que sa place est parmi les tout premiers pianistes de jazz d’aujourd’hui. Thierry Quénum
|Il me semble qu’on ne voit guère Gonzalo Rubalcaba sur les scènes françaises. Si c’est bien le cas, c‘est tout à l’honneur de Jazzdor d’avoir programmé le pianiste cubain en ouverture de sa 31° édition.
Car Rubalcaba n’est pas avant tout un pianiste cubain, mais un grand pianiste tout court. Sur ce répertoire dédié à Charlie Haden (qui fut son mentor) et comprenant en grande partie des compositions de ce dernier, Rubalcaba le montre bien. Il commence en solo sur « Silence » avec une grande délicatesse de toucher, avant d’être rejoint par un Matt Brewer très hadenien à la basse, puis par Jeff Ballard aux balais avant que Will Vinson ne vienne prendre à l’alto un solo plein de lyrisme, de tendresse. Et quand Rubalcaba prend le relai après le solo de Matt Brewer (décidément très hadenien) c’est avec une économie de moyens qui laisse la plus grande place à le mélodie. Rien donc de ces clichés tropicalistes dont certains cubains sont friands. Les autres morceaux suivent plus ou moins le même cheminement, avec une intro de Rubalcaba en solo avant que ne le rejoignent les autres membres du quartet, et c’est l’occasion de prendre la mesure du talent du pianiste, jusqu’à un tonnerre dans les basses du clavier avant que n’apparaisse une mélodie hispanisante à l’alto sur fond d’orage orchestré par le trio. Le duo piano/sax qui s’ensuit met en évidence une grande connivence entre les deux musiciens épaulés par la rythmique. Puis vient une ballade en trio au rythme guilleret qui prend de l’ampleur et de la vitesse sous les doigts du pianiste qui fait montre d’une remarquable fermeté dans le toucher et d’une aisance rythmique confondante. Peut-être pourra-t-on regretter le trop grand nombre de solos de basse au cours de ce concert, Mais hommage à Charlie Haden oblige. Toujours est-il que Gonzalo Rubalcaba a encore une fois rappelé (entre autres lors d’un deuxième rappel en solo, d’une lenteur magnifiquement maîtrisée) que sa place est parmi les tout premiers pianistes de jazz d’aujourd’hui. Thierry Quénum
|Il me semble qu’on ne voit guère Gonzalo Rubalcaba sur les scènes françaises. Si c’est bien le cas, c‘est tout à l’honneur de Jazzdor d’avoir programmé le pianiste cubain en ouverture de sa 31° édition.
Car Rubalcaba n’est pas avant tout un pianiste cubain, mais un grand pianiste tout court. Sur ce répertoire dédié à Charlie Haden (qui fut son mentor) et comprenant en grande partie des compositions de ce dernier, Rubalcaba le montre bien. Il commence en solo sur « Silence » avec une grande délicatesse de toucher, avant d’être rejoint par un Matt Brewer très hadenien à la basse, puis par Jeff Ballard aux balais avant que Will Vinson ne vienne prendre à l’alto un solo plein de lyrisme, de tendresse. Et quand Rubalcaba prend le relai après le solo de Matt Brewer (décidément très hadenien) c’est avec une économie de moyens qui laisse la plus grande place à le mélodie. Rien donc de ces clichés tropicalistes dont certains cubains sont friands. Les autres morceaux suivent plus ou moins le même cheminement, avec une intro de Rubalcaba en solo avant que ne le rejoignent les autres membres du quartet, et c’est l’occasion de prendre la mesure du talent du pianiste, jusqu’à un tonnerre dans les basses du clavier avant que n’apparaisse une mélodie hispanisante à l’alto sur fond d’orage orchestré par le trio. Le duo piano/sax qui s’ensuit met en évidence une grande connivence entre les deux musiciens épaulés par la rythmique. Puis vient une ballade en trio au rythme guilleret qui prend de l’ampleur et de la vitesse sous les doigts du pianiste qui fait montre d’une remarquable fermeté dans le toucher et d’une aisance rythmique confondante. Peut-être pourra-t-on regretter le trop grand nombre de solos de basse au cours de ce concert, Mais hommage à Charlie Haden oblige. Toujours est-il que Gonzalo Rubalcaba a encore une fois rappelé (entre autres lors d’un deuxième rappel en solo, d’une lenteur magnifiquement maîtrisée) que sa place est parmi les tout premiers pianistes de jazz d’aujourd’hui. Thierry Quénum
|Il me semble qu’on ne voit guère Gonzalo Rubalcaba sur les scènes françaises. Si c’est bien le cas, c‘est tout à l’honneur de Jazzdor d’avoir programmé le pianiste cubain en ouverture de sa 31° édition.
Car Rubalcaba n’est pas avant tout un pianiste cubain, mais un grand pianiste tout court. Sur ce répertoire dédié à Charlie Haden (qui fut son mentor) et comprenant en grande partie des compositions de ce dernier, Rubalcaba le montre bien. Il commence en solo sur « Silence » avec une grande délicatesse de toucher, avant d’être rejoint par un Matt Brewer très hadenien à la basse, puis par Jeff Ballard aux balais avant que Will Vinson ne vienne prendre à l’alto un solo plein de lyrisme, de tendresse. Et quand Rubalcaba prend le relai après le solo de Matt Brewer (décidément très hadenien) c’est avec une économie de moyens qui laisse la plus grande place à le mélodie. Rien donc de ces clichés tropicalistes dont certains cubains sont friands. Les autres morceaux suivent plus ou moins le même cheminement, avec une intro de Rubalcaba en solo avant que ne le rejoignent les autres membres du quartet, et c’est l’occasion de prendre la mesure du talent du pianiste, jusqu’à un tonnerre dans les basses du clavier avant que n’apparaisse une mélodie hispanisante à l’alto sur fond d’orage orchestré par le trio. Le duo piano/sax qui s’ensuit met en évidence une grande connivence entre les deux musiciens épaulés par la rythmique. Puis vient une ballade en trio au rythme guilleret qui prend de l’ampleur et de la vitesse sous les doigts du pianiste qui fait montre d’une remarquable fermeté dans le toucher et d’une aisance rythmique confondante. Peut-être pourra-t-on regretter le trop grand nombre de solos de basse au cours de ce concert, Mais hommage à Charlie Haden oblige. Toujours est-il que Gonzalo Rubalcaba a encore une fois rappelé (entre autres lors d’un deuxième rappel en solo, d’une lenteur magnifiquement maîtrisée) que sa place est parmi les tout premiers pianistes de jazz d’aujourd’hui. Thierry Quénum