Les hommages musicaux de Jean-Marie Machado
Vendredi soir, Jean-Marie Machado présentait le nouveau projet de son groupe Danzas, « Pictures for orchestra » avec Jean-Marie Machado (piano, arrangements, compositions) , Didier Ithursarry (accordéon), Jean-Charles Richard (saxophone baryton et soprano), Jocelyn Mienniel (flûte) Elodie Pasquier (clarinettes), Cécile Grenier et Séverine Morfin (violon alto), François Thuillier (tuba), Guillaume Martigné (violoncelle), au centre des Bords de marne du Perreux, vendredi 2 décembre 2016
Aller voir un orchestre de Jean-marie Machado, qu’il s’agisse d’ Impulse Songs ou de Danzas, c’est l’équivalent pour les oreilles d’un repas de Noël pour l’estomac. Un festin de timbres, une profusion de couleurs, de l’opulence et de la générosité dans les contrastes. Et c’est le cas plus que jamais avec ce nouveau projet, Pictures for Orchestra, qui décline une série d’hommages d’abord aux membres de son orchestre (avec une série de roues libres-« free wheels »-pour chaque instrumentiste) puis à d’autres musiciens que JM Machado a croisés ou écoutés au cours de sa carrière: Dave Liebman, Nana Vasconcelos, Astor Piazzola…
Ce qui est très chouette, dans les hommages que Machado rend à ses propres musiciens, c’est qu’ils sont nourris par une connaissance fine et précise de leur jeu. C’est un hommage de musicien à musicien. Machado a prélevé une caractéristique essentielle de leur jeu et a construit un écrin tout autour. C’est ainsi qu’il magnifie le jeu sur le souffle, subtil, percussif et groovant, de Jocelyn Mienniel dans une merveilleuse pièce orientale où les musiciens semblent par instants vouloir se transformer en orchestre d’Oum Kalsoum.
Dans le tout premier morceau, Jean-Marie Machado avait rendu hommage à Didier Ithursarry (avec lequel il vient d’enregistrer un très beau disque en duo, Lua) en mettant en valeur cette capacité de l’accordéoniste à exprimer à la fois la densité d’une foule grouillante, et la voix d’un enfant abandonné dans la forêt.
L’écrin façonné pour la violoniste alto Séverine Morfin est lui-aussi particulièrement remarquable : il met en valeur cette sonorité un peu bourdonnante qu’elle fait insensiblement évoluer vers l’appel d’un muezzin.
Pour Guillaume Martigné, Machado a composé une pièce qui s’ouvre par le côté le plus paradoxal de son instrument, le violoncelle, qu’il fait jouer dans un registre dépouillé et intimiste. On dirait le flûtiau d’un berger dans une églogue de Virgile. C’est ensuite, au cours du morceau, que le violoncelle déploie majestueusement tous ses graves.
Après les bouquets composés pour ses propres musiciens, Jean-marie Machado présente les couronnes de fleurs qu’il a tressées pour les musiques qui l’ont nourri et ont jalonné son parcours. Ce sont parfois des doubles révérences: c’est ainsi par exemple que l’hommage à King Crimson est augmenté d’un coup de chapeau à Andy Emler, que celui à Schumann est également un salut à la concertiste classique Catherine Collard. De cette partie du concert, je retiens notamment l’arrangement hispanisant de Naïma, qui jette une lueur nouvelle sur ce chef d’oeuvre de Coltrane: à la place d’un ashram, Jean-marie Machado construit un palais un peu décadent, où s’entremêlent les dorures et les décombres. Jean-Charles Richard, au soprano, montre de quelle expressivité il est capable tandis que derrière lui, au tuba, François Thuillier fait entendre ses incroyables basses caoutchoutées, avec ce timbre organique si caractéristique qui le situe entre le chant du crapaud africain en rut et le gargouillis de l’éléphant sur les coups de onze heures.
L’arrangement de « I talk to the wind » (King Crimson) est lui-aussi très réussi, avec une richesse d’orchestration qui par moments fait penser à Phil Spector (par exemple, True love gives no traces). Mais Jean-Marie Machado a l’art, même dans les orchestrations les plus chatoyantes, de ménager des enclaves intimistes, et cette pièce est aussi l’occasion d’un très beau duo entre le pianiste et Jocelyn Mienniel dont le jeu percussif fait décidément des merveilles ainsi que les polyphonies qu’il obtient en chantant dans sa flûte.
Au fil des pièces, je suis frappé par l’art d’arrangeur de Machado, cette manière d’édifier une construction raffinée de manière progressive, en posant tout d’abord quelques matériaux simples (ses introductions sont toujours ciselées) et cette manière aussi d’exacerber les contrastes avant de leur trouver progressivement un terrain d’entente. Et voilà pourquoi on sort du concert avec ce sentiment rare d’avoir les oreilles repues…
Texte: JF Mondot
Dessins: Annie-Claire Alvoët (sur son site www.annie-claire.com, on trouvera d’autres dessins et des peintures)|
Vendredi soir, Jean-Marie Machado présentait le nouveau projet de son groupe Danzas, « Pictures for orchestra » avec Jean-Marie Machado (piano, arrangements, compositions) , Didier Ithursarry (accordéon), Jean-Charles Richard (saxophone baryton et soprano), Jocelyn Mienniel (flûte) Elodie Pasquier (clarinettes), Cécile Grenier et Séverine Morfin (violon alto), François Thuillier (tuba), Guillaume Martigné (violoncelle), au centre des Bords de marne du Perreux, vendredi 2 décembre 2016
Aller voir un orchestre de Jean-marie Machado, qu’il s’agisse d’ Impulse Songs ou de Danzas, c’est l’équivalent pour les oreilles d’un repas de Noël pour l’estomac. Un festin de timbres, une profusion de couleurs, de l’opulence et de la générosité dans les contrastes. Et c’est le cas plus que jamais avec ce nouveau projet, Pictures for Orchestra, qui décline une série d’hommages d’abord aux membres de son orchestre (avec une série de roues libres-« free wheels »-pour chaque instrumentiste) puis à d’autres musiciens que JM Machado a croisés ou écoutés au cours de sa carrière: Dave Liebman, Nana Vasconcelos, Astor Piazzola…
Ce qui est très chouette, dans les hommages que Machado rend à ses propres musiciens, c’est qu’ils sont nourris par une connaissance fine et précise de leur jeu. C’est un hommage de musicien à musicien. Machado a prélevé une caractéristique essentielle de leur jeu et a construit un écrin tout autour. C’est ainsi qu’il magnifie le jeu sur le souffle, subtil, percussif et groovant, de Jocelyn Mienniel dans une merveilleuse pièce orientale où les musiciens semblent par instants vouloir se transformer en orchestre d’Oum Kalsoum.
Dans le tout premier morceau, Jean-Marie Machado avait rendu hommage à Didier Ithursarry (avec lequel il vient d’enregistrer un très beau disque en duo, Lua) en mettant en valeur cette capacité de l’accordéoniste à exprimer à la fois la densité d’une foule grouillante, et la voix d’un enfant abandonné dans la forêt.
L’écrin façonné pour la violoniste alto Séverine Morfin est lui-aussi particulièrement remarquable : il met en valeur cette sonorité un peu bourdonnante qu’elle fait insensiblement évoluer vers l’appel d’un muezzin.
Pour Guillaume Martigné, Machado a composé une pièce qui s’ouvre par le côté le plus paradoxal de son instrument, le violoncelle, qu’il fait jouer dans un registre dépouillé et intimiste. On dirait le flûtiau d’un berger dans une églogue de Virgile. C’est ensuite, au cours du morceau, que le violoncelle déploie majestueusement tous ses graves.
Après les bouquets composés pour ses propres musiciens, Jean-marie Machado présente les couronnes de fleurs qu’il a tressées pour les musiques qui l’ont nourri et ont jalonné son parcours. Ce sont parfois des doubles révérences: c’est ainsi par exemple que l’hommage à King Crimson est augmenté d’un coup de chapeau à Andy Emler, que celui à Schumann est également un salut à la concertiste classique Catherine Collard. De cette partie du concert, je retiens notamment l’arrangement hispanisant de Naïma, qui jette une lueur nouvelle sur ce chef d’oeuvre de Coltrane: à la place d’un ashram, Jean-marie Machado construit un palais un peu décadent, où s’entremêlent les dorures et les décombres. Jean-Charles Richard, au soprano, montre de quelle expressivité il est capable tandis que derrière lui, au tuba, François Thuillier fait entendre ses incroyables basses caoutchoutées, avec ce timbre organique si caractéristique qui le situe entre le chant du crapaud africain en rut et le gargouillis de l’éléphant sur les coups de onze heures.
L’arrangement de « I talk to the wind » (King Crimson) est lui-aussi très réussi, avec une richesse d’orchestration qui par moments fait penser à Phil Spector (par exemple, True love gives no traces). Mais Jean-Marie Machado a l’art, même dans les orchestrations les plus chatoyantes, de ménager des enclaves intimistes, et cette pièce est aussi l’occasion d’un très beau duo entre le pianiste et Jocelyn Mienniel dont le jeu percussif fait décidément des merveilles ainsi que les polyphonies qu’il obtient en chantant dans sa flûte.
Au fil des pièces, je suis frappé par l’art d’arrangeur de Machado, cette manière d’édifier une construction raffinée de manière progressive, en posant tout d’abord quelques matériaux simples (ses introductions sont toujours ciselées) et cette manière aussi d’exacerber les contrastes avant de leur trouver progressivement un terrain d’entente. Et voilà pourquoi on sort du concert avec ce sentiment rare d’avoir les oreilles repues…
Texte: JF Mondot
Dessins: Annie-Claire Alvoët (sur son site www.annie-claire.com, on trouvera d’autres dessins et des peintures)|
Vendredi soir, Jean-Marie Machado présentait le nouveau projet de son groupe Danzas, « Pictures for orchestra » avec Jean-Marie Machado (piano, arrangements, compositions) , Didier Ithursarry (accordéon), Jean-Charles Richard (saxophone baryton et soprano), Jocelyn Mienniel (flûte) Elodie Pasquier (clarinettes), Cécile Grenier et Séverine Morfin (violon alto), François Thuillier (tuba), Guillaume Martigné (violoncelle), au centre des Bords de marne du Perreux, vendredi 2 décembre 2016
Aller voir un orchestre de Jean-marie Machado, qu’il s’agisse d’ Impulse Songs ou de Danzas, c’est l’équivalent pour les oreilles d’un repas de Noël pour l’estomac. Un festin de timbres, une profusion de couleurs, de l’opulence et de la générosité dans les contrastes. Et c’est le cas plus que jamais avec ce nouveau projet, Pictures for Orchestra, qui décline une série d’hommages d’abord aux membres de son orchestre (avec une série de roues libres-« free wheels »-pour chaque instrumentiste) puis à d’autres musiciens que JM Machado a croisés ou écoutés au cours de sa carrière: Dave Liebman, Nana Vasconcelos, Astor Piazzola…
Ce qui est très chouette, dans les hommages que Machado rend à ses propres musiciens, c’est qu’ils sont nourris par une connaissance fine et précise de leur jeu. C’est un hommage de musicien à musicien. Machado a prélevé une caractéristique essentielle de leur jeu et a construit un écrin tout autour. C’est ainsi qu’il magnifie le jeu sur le souffle, subtil, percussif et groovant, de Jocelyn Mienniel dans une merveilleuse pièce orientale où les musiciens semblent par instants vouloir se transformer en orchestre d’Oum Kalsoum.
Dans le tout premier morceau, Jean-Marie Machado avait rendu hommage à Didier Ithursarry (avec lequel il vient d’enregistrer un très beau disque en duo, Lua) en mettant en valeur cette capacité de l’accordéoniste à exprimer à la fois la densité d’une foule grouillante, et la voix d’un enfant abandonné dans la forêt.
L’écrin façonné pour la violoniste alto Séverine Morfin est lui-aussi particulièrement remarquable : il met en valeur cette sonorité un peu bourdonnante qu’elle fait insensiblement évoluer vers l’appel d’un muezzin.
Pour Guillaume Martigné, Machado a composé une pièce qui s’ouvre par le côté le plus paradoxal de son instrument, le violoncelle, qu’il fait jouer dans un registre dépouillé et intimiste. On dirait le flûtiau d’un berger dans une églogue de Virgile. C’est ensuite, au cours du morceau, que le violoncelle déploie majestueusement tous ses graves.
Après les bouquets composés pour ses propres musiciens, Jean-marie Machado présente les couronnes de fleurs qu’il a tressées pour les musiques qui l’ont nourri et ont jalonné son parcours. Ce sont parfois des doubles révérences: c’est ainsi par exemple que l’hommage à King Crimson est augmenté d’un coup de chapeau à Andy Emler, que celui à Schumann est également un salut à la concertiste classique Catherine Collard. De cette partie du concert, je retiens notamment l’arrangement hispanisant de Naïma, qui jette une lueur nouvelle sur ce chef d’oeuvre de Coltrane: à la place d’un ashram, Jean-marie Machado construit un palais un peu décadent, où s’entremêlent les dorures et les décombres. Jean-Charles Richard, au soprano, montre de quelle expressivité il est capable tandis que derrière lui, au tuba, François Thuillier fait entendre ses incroyables basses caoutchoutées, avec ce timbre organique si caractéristique qui le situe entre le chant du crapaud africain en rut et le gargouillis de l’éléphant sur les coups de onze heures.
L’arrangement de « I talk to the wind » (King Crimson) est lui-aussi très réussi, avec une richesse d’orchestration qui par moments fait penser à Phil Spector (par exemple, True love gives no traces). Mais Jean-Marie Machado a l’art, même dans les orchestrations les plus chatoyantes, de ménager des enclaves intimistes, et cette pièce est aussi l’occasion d’un très beau duo entre le pianiste et Jocelyn Mienniel dont le jeu percussif fait décidément des merveilles ainsi que les polyphonies qu’il obtient en chantant dans sa flûte.
Au fil des pièces, je suis frappé par l’art d’arrangeur de Machado, cette manière d’édifier une construction raffinée de manière progressive, en posant tout d’abord quelques matériaux simples (ses introductions sont toujours ciselées) et cette manière aussi d’exacerber les contrastes avant de leur trouver progressivement un terrain d’entente. Et voilà pourquoi on sort du concert avec ce sentiment rare d’avoir les oreilles repues…
Texte: JF Mondot
Dessins: Annie-Claire Alvoët (sur son site www.annie-claire.com, on trouvera d’autres dessins et des peintures)|
Vendredi soir, Jean-Marie Machado présentait le nouveau projet de son groupe Danzas, « Pictures for orchestra » avec Jean-Marie Machado (piano, arrangements, compositions) , Didier Ithursarry (accordéon), Jean-Charles Richard (saxophone baryton et soprano), Jocelyn Mienniel (flûte) Elodie Pasquier (clarinettes), Cécile Grenier et Séverine Morfin (violon alto), François Thuillier (tuba), Guillaume Martigné (violoncelle), au centre des Bords de marne du Perreux, vendredi 2 décembre 2016
Aller voir un orchestre de Jean-marie Machado, qu’il s’agisse d’ Impulse Songs ou de Danzas, c’est l’équivalent pour les oreilles d’un repas de Noël pour l’estomac. Un festin de timbres, une profusion de couleurs, de l’opulence et de la générosité dans les contrastes. Et c’est le cas plus que jamais avec ce nouveau projet, Pictures for Orchestra, qui décline une série d’hommages d’abord aux membres de son orchestre (avec une série de roues libres-« free wheels »-pour chaque instrumentiste) puis à d’autres musiciens que JM Machado a croisés ou écoutés au cours de sa carrière: Dave Liebman, Nana Vasconcelos, Astor Piazzola…
Ce qui est très chouette, dans les hommages que Machado rend à ses propres musiciens, c’est qu’ils sont nourris par une connaissance fine et précise de leur jeu. C’est un hommage de musicien à musicien. Machado a prélevé une caractéristique essentielle de leur jeu et a construit un écrin tout autour. C’est ainsi qu’il magnifie le jeu sur le souffle, subtil, percussif et groovant, de Jocelyn Mienniel dans une merveilleuse pièce orientale où les musiciens semblent par instants vouloir se transformer en orchestre d’Oum Kalsoum.
Dans le tout premier morceau, Jean-Marie Machado avait rendu hommage à Didier Ithursarry (avec lequel il vient d’enregistrer un très beau disque en duo, Lua) en mettant en valeur cette capacité de l’accordéoniste à exprimer à la fois la densité d’une foule grouillante, et la voix d’un enfant abandonné dans la forêt.
L’écrin façonné pour la violoniste alto Séverine Morfin est lui-aussi particulièrement remarquable : il met en valeur cette sonorité un peu bourdonnante qu’elle fait insensiblement évoluer vers l’appel d’un muezzin.
Pour Guillaume Martigné, Machado a composé une pièce qui s’ouvre par le côté le plus paradoxal de son instrument, le violoncelle, qu’il fait jouer dans un registre dépouillé et intimiste. On dirait le flûtiau d’un berger dans une églogue de Virgile. C’est ensuite, au cours du morceau, que le violoncelle déploie majestueusement tous ses graves.
Après les bouquets composés pour ses propres musiciens, Jean-marie Machado présente les couronnes de fleurs qu’il a tressées pour les musiques qui l’ont nourri et ont jalonné son parcours. Ce sont parfois des doubles révérences: c’est ainsi par exemple que l’hommage à King Crimson est augmenté d’un coup de chapeau à Andy Emler, que celui à Schumann est également un salut à la concertiste classique Catherine Collard. De cette partie du concert, je retiens notamment l’arrangement hispanisant de Naïma, qui jette une lueur nouvelle sur ce chef d’oeuvre de Coltrane: à la place d’un ashram, Jean-marie Machado construit un palais un peu décadent, où s’entremêlent les dorures et les décombres. Jean-Charles Richard, au soprano, montre de quelle expressivité il est capable tandis que derrière lui, au tuba, François Thuillier fait entendre ses incroyables basses caoutchoutées, avec ce timbre organique si caractéristique qui le situe entre le chant du crapaud africain en rut et le gargouillis de l’éléphant sur les coups de onze heures.
L’arrangement de « I talk to the wind » (King Crimson) est lui-aussi très réussi, avec une richesse d’orchestration qui par moments fait penser à Phil Spector (par exemple, True love gives no traces). Mais Jean-Marie Machado a l’art, même dans les orchestrations les plus chatoyantes, de ménager des enclaves intimistes, et cette pièce est aussi l’occasion d’un très beau duo entre le pianiste et Jocelyn Mienniel dont le jeu percussif fait décidément des merveilles ainsi que les polyphonies qu’il obtient en chantant dans sa flûte.
Au fil des pièces, je suis frappé par l’art d’arrangeur de Machado, cette manière d’édifier une construction raffinée de manière progressive, en posant tout d’abord quelques matériaux simples (ses introductions sont toujours ciselées) et cette manière aussi d’exacerber les contrastes avant de leur trouver progressivement un terrain d’entente. Et voilà pourquoi on sort du concert avec ce sentiment rare d’avoir les oreilles repues…
Texte: JF Mondot
Dessins: Annie-Claire Alvoët (sur son site www.annie-claire.com, on trouvera d’autres dessins et des peintures)