Organik Orkeztra LagunArte, hier soir le 9 décembre à l'OARA (Bordeaux)
L’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine, maintenant Région Nouvelle Aquitaine) nous a habitués à ces « sorties de résidence », dont nous avons rendu compte ici assez souvent, et dont nous avons même parfois été les initiateurs, puisqu’aussi bien c’est de la confrontation des expériences et des « expertises » que jaillit parfois la bonne idée. Je me souviens par exemple de la résidence ici même de Leila Martial, qui précéda de peu l’enregistrement de son premier et « successfull » CD. Avec ce qui a suivi, et que l’on sait.
On souhaite vraiment le même destin au projet, en très bonne voie, de l’Organik Orkeztra, un ensemble de douze musiciens sous la direction conjointe de Kristof Hiriart (1) et Jérémie Ternoy. Dont voici la composition détaillée :
Kristof Hiriart (voix, comp, dir), Jérémie Ternoy (p, comp, dir), Julie Laderäch (cello), Chris Martineau (alto, voix), Christophe Hache (b), Alexis Thérain (g), Christian Pruvost (tp), Vianney Desplantes (tuba, alboka), Sakina Abdou (flûtes à bec, as), Maryline Pruvost (voix, fl), Didier Ithursarry (acc), Yoann Scheidt (perc), Patrick Fisher (son), Marie Croc et Mikel Perez (lumière), Alexandre Noclain (son)
Un « grand ensemble » de douze musiciens, dont environ un tiers sont d’origine lilloise et ont été recrutés par Jérémie Tiernoy, un autre tiers est de la région de Bayonne et entours (Pays Basque), sous la houlette de Kristof Hiriart, et le dernier tiers plutôt stationné à Bordeaux. Nouvelle étape, en Gironde, d’un cycle de travail qui a débuté l’an dernier au Pays Basque, s’est poursuivi à Boulazac (24), et a obtenu l’adhésion de très nombreux partenaires, le Centre d’animation de la cité (Lausanne), les collectivités territoriales de la région, l’Institut Culturel basque, et la Spedidam.
Une fois posées ces conditions, reste à voir et surtout à entendre ce que cela donne. L’assemblage très judicieux entre un chanteur basque réputé, qui pourrait miser sur son seul talent mais souhaite prendre la liberté de créer des formes audacieuses, et le talent très « jazz » d’un Jérémie Ternoy, produit une musique à la fois serrée dans sa structure et très ouverte dans son expression, bien dans l’esprit de ce que nous aimons aujourd’hui, au-delà des frontières entre les musiques, sans recherche obstinée d’aucune fusion, mais plutôt dans l’idée que c’est en approfondissant les spécificités de chacun qu’on atteint (parfois) la force de l’universel. Soit toute la leçon – s’il y en a une – du jazz dans son histoire quand il ne se réduit pas à balbutier son glorieux passé.
Trois « blocs » comme le disent les compositeurs, constitués chacun de pièces qui ont nom Aie, Respire et Miniature pour le premier, Reset Tikoki et Vif pour le second, et enfin Chanson, Organik et Olerkia pour le dernier, pièces de la plume de Kristof ou Jérémie. Le lyrisme, assumé et dominé, est constant, ainsi que le sens des progressions, du développement des idées, et même, quand il le faut, la brillance des solistes, le chanteur basque au premier plan, qui ose tout (y compris de faire un rappel avec le public comme premier participant), mais aussi la chanteuse Maryline Pruvost, impressionnante et qui sait transmettre une réelle émotion,, et tous ceux qui participent de ce beau projet.
Mon idée est que ce spectacle rentre parfaitement dans les cases de nombreux festivals, malgré le nombre des instrumentistes, et au premier chef Errobiko Festibala dont les attendus artistiques déclarés collent absolument avec cette « transfiguration » des particularismes. Cela dit, nous n’oublions pas que les « conseilleurs », etc.
Philippe Méziat
(1) pour « basquiser » les noms, mettez des « K » à la place des « c » ou des « ch », et des « z » à la place des sons « s ».|L’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine, maintenant Région Nouvelle Aquitaine) nous a habitués à ces « sorties de résidence », dont nous avons rendu compte ici assez souvent, et dont nous avons même parfois été les initiateurs, puisqu’aussi bien c’est de la confrontation des expériences et des « expertises » que jaillit parfois la bonne idée. Je me souviens par exemple de la résidence ici même de Leila Martial, qui précéda de peu l’enregistrement de son premier et « successfull » CD. Avec ce qui a suivi, et que l’on sait.
On souhaite vraiment le même destin au projet, en très bonne voie, de l’Organik Orkeztra, un ensemble de douze musiciens sous la direction conjointe de Kristof Hiriart (1) et Jérémie Ternoy. Dont voici la composition détaillée :
Kristof Hiriart (voix, comp, dir), Jérémie Ternoy (p, comp, dir), Julie Laderäch (cello), Chris Martineau (alto, voix), Christophe Hache (b), Alexis Thérain (g), Christian Pruvost (tp), Vianney Desplantes (tuba, alboka), Sakina Abdou (flûtes à bec, as), Maryline Pruvost (voix, fl), Didier Ithursarry (acc), Yoann Scheidt (perc), Patrick Fisher (son), Marie Croc et Mikel Perez (lumière), Alexandre Noclain (son)
Un « grand ensemble » de douze musiciens, dont environ un tiers sont d’origine lilloise et ont été recrutés par Jérémie Tiernoy, un autre tiers est de la région de Bayonne et entours (Pays Basque), sous la houlette de Kristof Hiriart, et le dernier tiers plutôt stationné à Bordeaux. Nouvelle étape, en Gironde, d’un cycle de travail qui a débuté l’an dernier au Pays Basque, s’est poursuivi à Boulazac (24), et a obtenu l’adhésion de très nombreux partenaires, le Centre d’animation de la cité (Lausanne), les collectivités territoriales de la région, l’Institut Culturel basque, et la Spedidam.
Une fois posées ces conditions, reste à voir et surtout à entendre ce que cela donne. L’assemblage très judicieux entre un chanteur basque réputé, qui pourrait miser sur son seul talent mais souhaite prendre la liberté de créer des formes audacieuses, et le talent très « jazz » d’un Jérémie Ternoy, produit une musique à la fois serrée dans sa structure et très ouverte dans son expression, bien dans l’esprit de ce que nous aimons aujourd’hui, au-delà des frontières entre les musiques, sans recherche obstinée d’aucune fusion, mais plutôt dans l’idée que c’est en approfondissant les spécificités de chacun qu’on atteint (parfois) la force de l’universel. Soit toute la leçon – s’il y en a une – du jazz dans son histoire quand il ne se réduit pas à balbutier son glorieux passé.
Trois « blocs » comme le disent les compositeurs, constitués chacun de pièces qui ont nom Aie, Respire et Miniature pour le premier, Reset Tikoki et Vif pour le second, et enfin Chanson, Organik et Olerkia pour le dernier, pièces de la plume de Kristof ou Jérémie. Le lyrisme, assumé et dominé, est constant, ainsi que le sens des progressions, du développement des idées, et même, quand il le faut, la brillance des solistes, le chanteur basque au premier plan, qui ose tout (y compris de faire un rappel avec le public comme premier participant), mais aussi la chanteuse Maryline Pruvost, impressionnante et qui sait transmettre une réelle émotion,, et tous ceux qui participent de ce beau projet.
Mon idée est que ce spectacle rentre parfaitement dans les cases de nombreux festivals, malgré le nombre des instrumentistes, et au premier chef Errobiko Festibala dont les attendus artistiques déclarés collent absolument avec cette « transfiguration » des particularismes. Cela dit, nous n’oublions pas que les « conseilleurs », etc.
Philippe Méziat
(1) pour « basquiser » les noms, mettez des « K » à la place des « c » ou des « ch », et des « z » à la place des sons « s ».|L’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine, maintenant Région Nouvelle Aquitaine) nous a habitués à ces « sorties de résidence », dont nous avons rendu compte ici assez souvent, et dont nous avons même parfois été les initiateurs, puisqu’aussi bien c’est de la confrontation des expériences et des « expertises » que jaillit parfois la bonne idée. Je me souviens par exemple de la résidence ici même de Leila Martial, qui précéda de peu l’enregistrement de son premier et « successfull » CD. Avec ce qui a suivi, et que l’on sait.
On souhaite vraiment le même destin au projet, en très bonne voie, de l’Organik Orkeztra, un ensemble de douze musiciens sous la direction conjointe de Kristof Hiriart (1) et Jérémie Ternoy. Dont voici la composition détaillée :
Kristof Hiriart (voix, comp, dir), Jérémie Ternoy (p, comp, dir), Julie Laderäch (cello), Chris Martineau (alto, voix), Christophe Hache (b), Alexis Thérain (g), Christian Pruvost (tp), Vianney Desplantes (tuba, alboka), Sakina Abdou (flûtes à bec, as), Maryline Pruvost (voix, fl), Didier Ithursarry (acc), Yoann Scheidt (perc), Patrick Fisher (son), Marie Croc et Mikel Perez (lumière), Alexandre Noclain (son)
Un « grand ensemble » de douze musiciens, dont environ un tiers sont d’origine lilloise et ont été recrutés par Jérémie Tiernoy, un autre tiers est de la région de Bayonne et entours (Pays Basque), sous la houlette de Kristof Hiriart, et le dernier tiers plutôt stationné à Bordeaux. Nouvelle étape, en Gironde, d’un cycle de travail qui a débuté l’an dernier au Pays Basque, s’est poursuivi à Boulazac (24), et a obtenu l’adhésion de très nombreux partenaires, le Centre d’animation de la cité (Lausanne), les collectivités territoriales de la région, l’Institut Culturel basque, et la Spedidam.
Une fois posées ces conditions, reste à voir et surtout à entendre ce que cela donne. L’assemblage très judicieux entre un chanteur basque réputé, qui pourrait miser sur son seul talent mais souhaite prendre la liberté de créer des formes audacieuses, et le talent très « jazz » d’un Jérémie Ternoy, produit une musique à la fois serrée dans sa structure et très ouverte dans son expression, bien dans l’esprit de ce que nous aimons aujourd’hui, au-delà des frontières entre les musiques, sans recherche obstinée d’aucune fusion, mais plutôt dans l’idée que c’est en approfondissant les spécificités de chacun qu’on atteint (parfois) la force de l’universel. Soit toute la leçon – s’il y en a une – du jazz dans son histoire quand il ne se réduit pas à balbutier son glorieux passé.
Trois « blocs » comme le disent les compositeurs, constitués chacun de pièces qui ont nom Aie, Respire et Miniature pour le premier, Reset Tikoki et Vif pour le second, et enfin Chanson, Organik et Olerkia pour le dernier, pièces de la plume de Kristof ou Jérémie. Le lyrisme, assumé et dominé, est constant, ainsi que le sens des progressions, du développement des idées, et même, quand il le faut, la brillance des solistes, le chanteur basque au premier plan, qui ose tout (y compris de faire un rappel avec le public comme premier participant), mais aussi la chanteuse Maryline Pruvost, impressionnante et qui sait transmettre une réelle émotion,, et tous ceux qui participent de ce beau projet.
Mon idée est que ce spectacle rentre parfaitement dans les cases de nombreux festivals, malgré le nombre des instrumentistes, et au premier chef Errobiko Festibala dont les attendus artistiques déclarés collent absolument avec cette « transfiguration » des particularismes. Cela dit, nous n’oublions pas que les « conseilleurs », etc.
Philippe Méziat
(1) pour « basquiser » les noms, mettez des « K » à la place des « c » ou des « ch », et des « z » à la place des sons « s ».|L’OARA (Office Artistique de la Région Aquitaine, maintenant Région Nouvelle Aquitaine) nous a habitués à ces « sorties de résidence », dont nous avons rendu compte ici assez souvent, et dont nous avons même parfois été les initiateurs, puisqu’aussi bien c’est de la confrontation des expériences et des « expertises » que jaillit parfois la bonne idée. Je me souviens par exemple de la résidence ici même de Leila Martial, qui précéda de peu l’enregistrement de son premier et « successfull » CD. Avec ce qui a suivi, et que l’on sait.
On souhaite vraiment le même destin au projet, en très bonne voie, de l’Organik Orkeztra, un ensemble de douze musiciens sous la direction conjointe de Kristof Hiriart (1) et Jérémie Ternoy. Dont voici la composition détaillée :
Kristof Hiriart (voix, comp, dir), Jérémie Ternoy (p, comp, dir), Julie Laderäch (cello), Chris Martineau (alto, voix), Christophe Hache (b), Alexis Thérain (g), Christian Pruvost (tp), Vianney Desplantes (tuba, alboka), Sakina Abdou (flûtes à bec, as), Maryline Pruvost (voix, fl), Didier Ithursarry (acc), Yoann Scheidt (perc), Patrick Fisher (son), Marie Croc et Mikel Perez (lumière), Alexandre Noclain (son)
Un « grand ensemble » de douze musiciens, dont environ un tiers sont d’origine lilloise et ont été recrutés par Jérémie Tiernoy, un autre tiers est de la région de Bayonne et entours (Pays Basque), sous la houlette de Kristof Hiriart, et le dernier tiers plutôt stationné à Bordeaux. Nouvelle étape, en Gironde, d’un cycle de travail qui a débuté l’an dernier au Pays Basque, s’est poursuivi à Boulazac (24), et a obtenu l’adhésion de très nombreux partenaires, le Centre d’animation de la cité (Lausanne), les collectivités territoriales de la région, l’Institut Culturel basque, et la Spedidam.
Une fois posées ces conditions, reste à voir et surtout à entendre ce que cela donne. L’assemblage très judicieux entre un chanteur basque réputé, qui pourrait miser sur son seul talent mais souhaite prendre la liberté de créer des formes audacieuses, et le talent très « jazz » d’un Jérémie Ternoy, produit une musique à la fois serrée dans sa structure et très ouverte dans son expression, bien dans l’esprit de ce que nous aimons aujourd’hui, au-delà des frontières entre les musiques, sans recherche obstinée d’aucune fusion, mais plutôt dans l’idée que c’est en approfondissant les spécificités de chacun qu’on atteint (parfois) la force de l’universel. Soit toute la leçon – s’il y en a une – du jazz dans son histoire quand il ne se réduit pas à balbutier son glorieux passé.
Trois « blocs » comme le disent les compositeurs, constitués chacun de pièces qui ont nom Aie, Respire et Miniature pour le premier, Reset Tikoki et Vif pour le second, et enfin Chanson, Organik et Olerkia pour le dernier, pièces de la plume de Kristof ou Jérémie. Le lyrisme, assumé et dominé, est constant, ainsi que le sens des progressions, du développement des idées, et même, quand il le faut, la brillance des solistes, le chanteur basque au premier plan, qui ose tout (y compris de faire un rappel avec le public comme premier participant), mais aussi la chanteuse Maryline Pruvost, impressionnante et qui sait transmettre une réelle émotion,, et tous ceux qui participent de ce beau projet.
Mon idée est que ce spectacle rentre parfaitement dans les cases de nombreux festivals, malgré le nombre des instrumentistes, et au premier chef Errobiko Festibala dont les attendus artistiques déclarés collent absolument avec cette « transfiguration » des particularismes. Cela dit, nous n’oublions pas que les « conseilleurs », etc.
Philippe Méziat
(1) pour « basquiser » les noms, mettez des « K » à la place des « c » ou des « ch », et des « z » à la place des sons « s ».