Un instant chavirant d'histoire vive
Quand un batteur producteur catalyseur fou de vinyles réunit pour un instant d’histoire vive un souffleur germano-luxembourgeois, un joueur de cuivres british, un bassiste carioca-londonien et un pluri-anchiste digne fils d’arfiste.
Les Instants Chavirés, 7 rue Richard Lenoir, Montreuil (93), le 9 février 2017.
Aux toujours bien nommés Instants Chavirés autant que chavirants, votre serviteur avait fini par rejoindre une foule aussi dense que familière proportionnelle à cette espèce d’espace toujours chaleureux où, fomenté depuis plusieurs mois, devait (s’)exp(l)oser un quintette européo-centré de vétérans post-free aux inventions et audaces décidément in et out…
Michel Pilz (clarinette basse), Marc Charig (trompette, saxhorn), Quentin Rollet (saxophones alto et soprano), Marcio Mattos (contrebasse), Jean-Noël Cognard (batterie, percussions).
De gauche à droite, sur la photo de “famille” que j’aurais aimé prendre et dont ne subsiste, déjà floue, que ma mémoire rétinienne : les parallèles minces de Michel Pilz et sa clarinette basse et, derrière l’élégant Berlino-(désormais) Luxembourgeois, un archipel d’étincelles et de déflagrations feutrées traversant des sargasses de bruits et fureurs sur quoi règne Jean-Noël Cognard, ample neptune catalyseur hexagonal, avec au premier plan central, apparemment serein, et aujourd’hui plus saxon qu’anglais, Marc Charig en maître des cuivres et pistons, entre fragments de mélodies suaves manuellement assourdis et acides entrechats, et puis, seul astre à cordes (caressées con arco et comme virtuellement sciées mais surtout délicieusement frappées-pianotées) de cet all stars trans-Manche et/ou transatlantique, un Mattos (Mario, né à Rio mais émigré au bord de la Tamise) promène sur sa contrebasse son exquise virtuosité digitale plus qu’allusive aux délices premiers de berimbau à quoi rétorquent et contrechantent les transgressions et digressions soniques de l’anche folle d’un Rollet, Quentin, fils de l’Arfien Christian et (bons sons ne sauraient mentir), indépendant parmi les plus “indés”, inventeur nomade de Rectangle en Bisou parmi les plus gaiement têtus et Fou Improvising Beings, soit en action un irrésistible événement collectif dont les traces enregistrées seront destinées à couronner de vinyle le non moins irréductible catalogue du label (et non de “l’interrupteur électronique semi-conducteur”) Thyristors. Chapelet de dialogues, unissons hérissés (et non hérissons unis !) et contrepoints germes de mini-concertos plongé dans une mangrove de silences, battements, clameurs et éclats jusqu’à une explosive épiphanie mixte d’atmosphère de jungle striée de roulements et grondements où les gravissimes de Pilz et les chocs de JNC s’infiltrent et entrechoquent, offrant une dimension inouïe à l’espace nouvellement défini. D’où une autre manière de jubilation et de coalition que concluront les applaudissements frustrés de cette autre famille lunatique : le public.
CI-dessous, de g. à dr. : Jean-Noël Cognard, Michel Pilz, Mark Charig, Marcio Mattos, Quentin Rollet (by courtesy of Philippe Renaud).
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Quand un batteur producteur catalyseur fou de vinyles réunit pour un instant d’histoire vive un souffleur germano-luxembourgeois, un joueur de cuivres british, un bassiste carioca-londonien et un pluri-anchiste digne fils d’arfiste.
Les Instants Chavirés, 7 rue Richard Lenoir, Montreuil (93), le 9 février 2017.
Aux toujours bien nommés Instants Chavirés autant que chavirants, votre serviteur avait fini par rejoindre une foule aussi dense que familière proportionnelle à cette espèce d’espace toujours chaleureux où, fomenté depuis plusieurs mois, devait (s’)exp(l)oser un quintette européo-centré de vétérans post-free aux inventions et audaces décidément in et out…
Michel Pilz (clarinette basse), Marc Charig (trompette, saxhorn), Quentin Rollet (saxophones alto et soprano), Marcio Mattos (contrebasse), Jean-Noël Cognard (batterie, percussions).
De gauche à droite, sur la photo de “famille” que j’aurais aimé prendre et dont ne subsiste, déjà floue, que ma mémoire rétinienne : les parallèles minces de Michel Pilz et sa clarinette basse et, derrière l’élégant Berlino-(désormais) Luxembourgeois, un archipel d’étincelles et de déflagrations feutrées traversant des sargasses de bruits et fureurs sur quoi règne Jean-Noël Cognard, ample neptune catalyseur hexagonal, avec au premier plan central, apparemment serein, et aujourd’hui plus saxon qu’anglais, Marc Charig en maître des cuivres et pistons, entre fragments de mélodies suaves manuellement assourdis et acides entrechats, et puis, seul astre à cordes (caressées con arco et comme virtuellement sciées mais surtout délicieusement frappées-pianotées) de cet all stars trans-Manche et/ou transatlantique, un Mattos (Mario, né à Rio mais émigré au bord de la Tamise) promène sur sa contrebasse son exquise virtuosité digitale plus qu’allusive aux délices premiers de berimbau à quoi rétorquent et contrechantent les transgressions et digressions soniques de l’anche folle d’un Rollet, Quentin, fils de l’Arfien Christian et (bons sons ne sauraient mentir), indépendant parmi les plus “indés”, inventeur nomade de Rectangle en Bisou parmi les plus gaiement têtus et Fou Improvising Beings, soit en action un irrésistible événement collectif dont les traces enregistrées seront destinées à couronner de vinyle le non moins irréductible catalogue du label (et non de “l’interrupteur électronique semi-conducteur”) Thyristors. Chapelet de dialogues, unissons hérissés (et non hérissons unis !) et contrepoints germes de mini-concertos plongé dans une mangrove de silences, battements, clameurs et éclats jusqu’à une explosive épiphanie mixte d’atmosphère de jungle striée de roulements et grondements où les gravissimes de Pilz et les chocs de JNC s’infiltrent et entrechoquent, offrant une dimension inouïe à l’espace nouvellement défini. D’où une autre manière de jubilation et de coalition que concluront les applaudissements frustrés de cette autre famille lunatique : le public.
CI-dessous, de g. à dr. : Jean-Noël Cognard, Michel Pilz, Mark Charig, Marcio Mattos, Quentin Rollet (by courtesy of Philippe Renaud).
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Quand un batteur producteur catalyseur fou de vinyles réunit pour un instant d’histoire vive un souffleur germano-luxembourgeois, un joueur de cuivres british, un bassiste carioca-londonien et un pluri-anchiste digne fils d’arfiste.
Les Instants Chavirés, 7 rue Richard Lenoir, Montreuil (93), le 9 février 2017.
Aux toujours bien nommés Instants Chavirés autant que chavirants, votre serviteur avait fini par rejoindre une foule aussi dense que familière proportionnelle à cette espèce d’espace toujours chaleureux où, fomenté depuis plusieurs mois, devait (s’)exp(l)oser un quintette européo-centré de vétérans post-free aux inventions et audaces décidément in et out…
Michel Pilz (clarinette basse), Marc Charig (trompette, saxhorn), Quentin Rollet (saxophones alto et soprano), Marcio Mattos (contrebasse), Jean-Noël Cognard (batterie, percussions).
De gauche à droite, sur la photo de “famille” que j’aurais aimé prendre et dont ne subsiste, déjà floue, que ma mémoire rétinienne : les parallèles minces de Michel Pilz et sa clarinette basse et, derrière l’élégant Berlino-(désormais) Luxembourgeois, un archipel d’étincelles et de déflagrations feutrées traversant des sargasses de bruits et fureurs sur quoi règne Jean-Noël Cognard, ample neptune catalyseur hexagonal, avec au premier plan central, apparemment serein, et aujourd’hui plus saxon qu’anglais, Marc Charig en maître des cuivres et pistons, entre fragments de mélodies suaves manuellement assourdis et acides entrechats, et puis, seul astre à cordes (caressées con arco et comme virtuellement sciées mais surtout délicieusement frappées-pianotées) de cet all stars trans-Manche et/ou transatlantique, un Mattos (Mario, né à Rio mais émigré au bord de la Tamise) promène sur sa contrebasse son exquise virtuosité digitale plus qu’allusive aux délices premiers de berimbau à quoi rétorquent et contrechantent les transgressions et digressions soniques de l’anche folle d’un Rollet, Quentin, fils de l’Arfien Christian et (bons sons ne sauraient mentir), indépendant parmi les plus “indés”, inventeur nomade de Rectangle en Bisou parmi les plus gaiement têtus et Fou Improvising Beings, soit en action un irrésistible événement collectif dont les traces enregistrées seront destinées à couronner de vinyle le non moins irréductible catalogue du label (et non de “l’interrupteur électronique semi-conducteur”) Thyristors. Chapelet de dialogues, unissons hérissés (et non hérissons unis !) et contrepoints germes de mini-concertos plongé dans une mangrove de silences, battements, clameurs et éclats jusqu’à une explosive épiphanie mixte d’atmosphère de jungle striée de roulements et grondements où les gravissimes de Pilz et les chocs de JNC s’infiltrent et entrechoquent, offrant une dimension inouïe à l’espace nouvellement défini. D’où une autre manière de jubilation et de coalition que concluront les applaudissements frustrés de cette autre famille lunatique : le public.
CI-dessous, de g. à dr. : Jean-Noël Cognard, Michel Pilz, Mark Charig, Marcio Mattos, Quentin Rollet (by courtesy of Philippe Renaud).
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Quand un batteur producteur catalyseur fou de vinyles réunit pour un instant d’histoire vive un souffleur germano-luxembourgeois, un joueur de cuivres british, un bassiste carioca-londonien et un pluri-anchiste digne fils d’arfiste.
Les Instants Chavirés, 7 rue Richard Lenoir, Montreuil (93), le 9 février 2017.
Aux toujours bien nommés Instants Chavirés autant que chavirants, votre serviteur avait fini par rejoindre une foule aussi dense que familière proportionnelle à cette espèce d’espace toujours chaleureux où, fomenté depuis plusieurs mois, devait (s’)exp(l)oser un quintette européo-centré de vétérans post-free aux inventions et audaces décidément in et out…
Michel Pilz (clarinette basse), Marc Charig (trompette, saxhorn), Quentin Rollet (saxophones alto et soprano), Marcio Mattos (contrebasse), Jean-Noël Cognard (batterie, percussions).
De gauche à droite, sur la photo de “famille” que j’aurais aimé prendre et dont ne subsiste, déjà floue, que ma mémoire rétinienne : les parallèles minces de Michel Pilz et sa clarinette basse et, derrière l’élégant Berlino-(désormais) Luxembourgeois, un archipel d’étincelles et de déflagrations feutrées traversant des sargasses de bruits et fureurs sur quoi règne Jean-Noël Cognard, ample neptune catalyseur hexagonal, avec au premier plan central, apparemment serein, et aujourd’hui plus saxon qu’anglais, Marc Charig en maître des cuivres et pistons, entre fragments de mélodies suaves manuellement assourdis et acides entrechats, et puis, seul astre à cordes (caressées con arco et comme virtuellement sciées mais surtout délicieusement frappées-pianotées) de cet all stars trans-Manche et/ou transatlantique, un Mattos (Mario, né à Rio mais émigré au bord de la Tamise) promène sur sa contrebasse son exquise virtuosité digitale plus qu’allusive aux délices premiers de berimbau à quoi rétorquent et contrechantent les transgressions et digressions soniques de l’anche folle d’un Rollet, Quentin, fils de l’Arfien Christian et (bons sons ne sauraient mentir), indépendant parmi les plus “indés”, inventeur nomade de Rectangle en Bisou parmi les plus gaiement têtus et Fou Improvising Beings, soit en action un irrésistible événement collectif dont les traces enregistrées seront destinées à couronner de vinyle le non moins irréductible catalogue du label (et non de “l’interrupteur électronique semi-conducteur”) Thyristors. Chapelet de dialogues, unissons hérissés (et non hérissons unis !) et contrepoints germes de mini-concertos plongé dans une mangrove de silences, battements, clameurs et éclats jusqu’à une explosive épiphanie mixte d’atmosphère de jungle striée de roulements et grondements où les gravissimes de Pilz et les chocs de JNC s’infiltrent et entrechoquent, offrant une dimension inouïe à l’espace nouvellement défini. D’où une autre manière de jubilation et de coalition que concluront les applaudissements frustrés de cette autre famille lunatique : le public.
CI-dessous, de g. à dr. : Jean-Noël Cognard, Michel Pilz, Mark Charig, Marcio Mattos, Quentin Rollet (by courtesy of Philippe Renaud).