JazzAscona 2. Un Grammy pour Bruno.
Dès le matin – onze heures est une heure matinale pour le festivalier qui, le plus souvent, n’a regagné sa couche que bien après les douze coups de minuit – la musique envahit les terrasses des cafés et restaurants alignés le long du lac. Sans parler des rues parcourues par le Soul Brass Band, une de ces fanfares conférant au festival une indéniable couleur louisianaise, des places, des courettes intérieures, des ruelles où règne un semblant de fraîcheur. Chaque jour qui commence apporte donc son lot de perplexité. Car l’offre musicale est si copieuse, si variée, qu’elle impose des choix drastiques. Et le souci de ne rien manquer d’important suppose l’élaboration d’un programme soigneusement minuté. Oblige à des jongleries où calendrier et horaires jouent un rôle majeur. Sauf à s’en remettre au hasard. A suivre, au gré des flâneries, tel solo de trompette ou tel scat ravageur captés à l’improviste, porteurs de révélations inattendues. L’une et l’autre façon de procéder a ses adeptes. Difficiles à départager.
Le 25 juin, le concert à ne surtout pas rater était celui de Bruno Spoerri, lauréat du Swiss Jazz Award 2017. Une récompense largement méritée par cet octogénaire qui voit ainsi couronnée au grand jour une carrière des plus riches. Auteur prolifique de musiques de films, pionnier de la musique électronique, saxophoniste accompli, tant au ténor qu’au baryton, c’est une figure marquante du jazz helvétique. Il s’est produit aux côtés des plus grands, tant en Europe qu’en Asie et en Afrique. Le concert en deux parties, à l’entracte duquel lui est remis son trophée au cours d’une cérémonie aussi officielle qu’émouvante, prouve que sa réputation est loin d’être usurpée.
A la tête d’un équipage à la hauteur de son talent – René Mosele (tb), Gregor Müller (p), Patrick Sommer (b, elb), Curt Treier (dm), Christina Jaccard (voc) – il fait montre d’une grande maîtrise des sonorités et d’une imagination qui lui permet d’imposer aux standards une touche personnelle et originale. Témoin un Bernie’s Tune au baryton, pétri de swing. S’il fait évidemment penser à celui qu’immortalisa Gerry Mulligan, il ne s’en différencie pas moins par un arrangement mettant en valeur René Mosele. Tous ont, du reste, l’occasion de s’exprimer longuement. Ainsi peut-on apprécier, outre la virtuosité de Gregor Müller, la voix expressive de Christina Jaccard. Elle excelle aussi bien dans l’interprétation des standards (Summertime) que dans le blues. Son Baby Won’t You Please Come Home a des accents dignes de Bessie Smith, ce qui n’est pas peu dire. A noter que cette édition du festival offre un lot relevé de vocalistes. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Précédant la prestation de Bruno Spoerri & Crew, celle du lauréat du Jazz Swiss Award 2016, le saxophoniste alto zurichois Patrick Bianco. Dans son sextette, le trompettiste cubain Amik Gerra, dont la vélocité dans l’aigu rappelle le meilleur Dizzy, le clarinettiste Linus Wyrth, Claude Diallo (org), Le batteur Massimo Buonanno et le sax ténor Andy McGhee, ancien de chez Woody Herman et Lionel Hampton, partenaire, au cours de sa longue carrière, de Clark Terry et de Benny Golson. Intitulé New Orleans Connection Revisited, le programme inclut aussi bien des compositions de Jelly Roll Morton que The Preacher d’Horace Silver. Propre à séduire les amateurs d’un vieux style repeint aux couleurs du groove installé par Claude Diallo que les tenants d’un bop brillamment illustré par les divers solistes. Pour lier le tout, des arrangements aussi efficaces que précis.
Le lendemain, lundi 26, le ciel menaçant laisse présager que le programme n’ira pas jusqu’à son terme. Juste le temps de vérifier que l’immarcescible David Paquette, qui officie au Ristorante Bistrot Otello où il reçoit des invités, reste fidèle à son clavier et à un répertoire où standards du jazz et du blues font bon ménage. Qu’à quelques pas de là, au Ristorante Piazetta, le Gianno Graf Quartet (Gianno Graf, lead g, Joachim Graf, g, Joel Locher, b, Cheyenne Graf, voc) distille en famille un swing manouche de bonne tenue. Ce sera tout pour l’après-midi. Vers 19 heures, éclate un de ces orages dont le microclimat du Lac Majeur réserve parfois la surprise. Tonnerre et trombes d’eau. Débandade générale. Seule, stoïque, la chanteuse Dana Gillespie, qu’accompagne le Joachim Palden Quartet, déroule avec un imperturbable aplomb son répertoire de blues. Sans doute peut-on, lorsqu’on porte un tel patronyme, défier sans crainte les dieux…
Jacques Aboucaya|Dès le matin – onze heures est une heure matinale pour le festivalier qui, le plus souvent, n’a regagné sa couche que bien après les douze coups de minuit – la musique envahit les terrasses des cafés et restaurants alignés le long du lac. Sans parler des rues parcourues par le Soul Brass Band, une de ces fanfares conférant au festival une indéniable couleur louisianaise, des places, des courettes intérieures, des ruelles où règne un semblant de fraîcheur. Chaque jour qui commence apporte donc son lot de perplexité. Car l’offre musicale est si copieuse, si variée, qu’elle impose des choix drastiques. Et le souci de ne rien manquer d’important suppose l’élaboration d’un programme soigneusement minuté. Oblige à des jongleries où calendrier et horaires jouent un rôle majeur. Sauf à s’en remettre au hasard. A suivre, au gré des flâneries, tel solo de trompette ou tel scat ravageur captés à l’improviste, porteurs de révélations inattendues. L’une et l’autre façon de procéder a ses adeptes. Difficiles à départager.
Le 25 juin, le concert à ne surtout pas rater était celui de Bruno Spoerri, lauréat du Swiss Jazz Award 2017. Une récompense largement méritée par cet octogénaire qui voit ainsi couronnée au grand jour une carrière des plus riches. Auteur prolifique de musiques de films, pionnier de la musique électronique, saxophoniste accompli, tant au ténor qu’au baryton, c’est une figure marquante du jazz helvétique. Il s’est produit aux côtés des plus grands, tant en Europe qu’en Asie et en Afrique. Le concert en deux parties, à l’entracte duquel lui est remis son trophée au cours d’une cérémonie aussi officielle qu’émouvante, prouve que sa réputation est loin d’être usurpée.
A la tête d’un équipage à la hauteur de son talent – René Mosele (tb), Gregor Müller (p), Patrick Sommer (b, elb), Curt Treier (dm), Christina Jaccard (voc) – il fait montre d’une grande maîtrise des sonorités et d’une imagination qui lui permet d’imposer aux standards une touche personnelle et originale. Témoin un Bernie’s Tune au baryton, pétri de swing. S’il fait évidemment penser à celui qu’immortalisa Gerry Mulligan, il ne s’en différencie pas moins par un arrangement mettant en valeur René Mosele. Tous ont, du reste, l’occasion de s’exprimer longuement. Ainsi peut-on apprécier, outre la virtuosité de Gregor Müller, la voix expressive de Christina Jaccard. Elle excelle aussi bien dans l’interprétation des standards (Summertime) que dans le blues. Son Baby Won’t You Please Come Home a des accents dignes de Bessie Smith, ce qui n’est pas peu dire. A noter que cette édition du festival offre un lot relevé de vocalistes. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Précédant la prestation de Bruno Spoerri & Crew, celle du lauréat du Jazz Swiss Award 2016, le saxophoniste alto zurichois Patrick Bianco. Dans son sextette, le trompettiste cubain Amik Gerra, dont la vélocité dans l’aigu rappelle le meilleur Dizzy, le clarinettiste Linus Wyrth, Claude Diallo (org), Le batteur Massimo Buonanno et le sax ténor Andy McGhee, ancien de chez Woody Herman et Lionel Hampton, partenaire, au cours de sa longue carrière, de Clark Terry et de Benny Golson. Intitulé New Orleans Connection Revisited, le programme inclut aussi bien des compositions de Jelly Roll Morton que The Preacher d’Horace Silver. Propre à séduire les amateurs d’un vieux style repeint aux couleurs du groove installé par Claude Diallo que les tenants d’un bop brillamment illustré par les divers solistes. Pour lier le tout, des arrangements aussi efficaces que précis.
Le lendemain, lundi 26, le ciel menaçant laisse présager que le programme n’ira pas jusqu’à son terme. Juste le temps de vérifier que l’immarcescible David Paquette, qui officie au Ristorante Bistrot Otello où il reçoit des invités, reste fidèle à son clavier et à un répertoire où standards du jazz et du blues font bon ménage. Qu’à quelques pas de là, au Ristorante Piazetta, le Gianno Graf Quartet (Gianno Graf, lead g, Joachim Graf, g, Joel Locher, b, Cheyenne Graf, voc) distille en famille un swing manouche de bonne tenue. Ce sera tout pour l’après-midi. Vers 19 heures, éclate un de ces orages dont le microclimat du Lac Majeur réserve parfois la surprise. Tonnerre et trombes d’eau. Débandade générale. Seule, stoïque, la chanteuse Dana Gillespie, qu’accompagne le Joachim Palden Quartet, déroule avec un imperturbable aplomb son répertoire de blues. Sans doute peut-on, lorsqu’on porte un tel patronyme, défier sans crainte les dieux…
Jacques Aboucaya|Dès le matin – onze heures est une heure matinale pour le festivalier qui, le plus souvent, n’a regagné sa couche que bien après les douze coups de minuit – la musique envahit les terrasses des cafés et restaurants alignés le long du lac. Sans parler des rues parcourues par le Soul Brass Band, une de ces fanfares conférant au festival une indéniable couleur louisianaise, des places, des courettes intérieures, des ruelles où règne un semblant de fraîcheur. Chaque jour qui commence apporte donc son lot de perplexité. Car l’offre musicale est si copieuse, si variée, qu’elle impose des choix drastiques. Et le souci de ne rien manquer d’important suppose l’élaboration d’un programme soigneusement minuté. Oblige à des jongleries où calendrier et horaires jouent un rôle majeur. Sauf à s’en remettre au hasard. A suivre, au gré des flâneries, tel solo de trompette ou tel scat ravageur captés à l’improviste, porteurs de révélations inattendues. L’une et l’autre façon de procéder a ses adeptes. Difficiles à départager.
Le 25 juin, le concert à ne surtout pas rater était celui de Bruno Spoerri, lauréat du Swiss Jazz Award 2017. Une récompense largement méritée par cet octogénaire qui voit ainsi couronnée au grand jour une carrière des plus riches. Auteur prolifique de musiques de films, pionnier de la musique électronique, saxophoniste accompli, tant au ténor qu’au baryton, c’est une figure marquante du jazz helvétique. Il s’est produit aux côtés des plus grands, tant en Europe qu’en Asie et en Afrique. Le concert en deux parties, à l’entracte duquel lui est remis son trophée au cours d’une cérémonie aussi officielle qu’émouvante, prouve que sa réputation est loin d’être usurpée.
A la tête d’un équipage à la hauteur de son talent – René Mosele (tb), Gregor Müller (p), Patrick Sommer (b, elb), Curt Treier (dm), Christina Jaccard (voc) – il fait montre d’une grande maîtrise des sonorités et d’une imagination qui lui permet d’imposer aux standards une touche personnelle et originale. Témoin un Bernie’s Tune au baryton, pétri de swing. S’il fait évidemment penser à celui qu’immortalisa Gerry Mulligan, il ne s’en différencie pas moins par un arrangement mettant en valeur René Mosele. Tous ont, du reste, l’occasion de s’exprimer longuement. Ainsi peut-on apprécier, outre la virtuosité de Gregor Müller, la voix expressive de Christina Jaccard. Elle excelle aussi bien dans l’interprétation des standards (Summertime) que dans le blues. Son Baby Won’t You Please Come Home a des accents dignes de Bessie Smith, ce qui n’est pas peu dire. A noter que cette édition du festival offre un lot relevé de vocalistes. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Précédant la prestation de Bruno Spoerri & Crew, celle du lauréat du Jazz Swiss Award 2016, le saxophoniste alto zurichois Patrick Bianco. Dans son sextette, le trompettiste cubain Amik Gerra, dont la vélocité dans l’aigu rappelle le meilleur Dizzy, le clarinettiste Linus Wyrth, Claude Diallo (org), Le batteur Massimo Buonanno et le sax ténor Andy McGhee, ancien de chez Woody Herman et Lionel Hampton, partenaire, au cours de sa longue carrière, de Clark Terry et de Benny Golson. Intitulé New Orleans Connection Revisited, le programme inclut aussi bien des compositions de Jelly Roll Morton que The Preacher d’Horace Silver. Propre à séduire les amateurs d’un vieux style repeint aux couleurs du groove installé par Claude Diallo que les tenants d’un bop brillamment illustré par les divers solistes. Pour lier le tout, des arrangements aussi efficaces que précis.
Le lendemain, lundi 26, le ciel menaçant laisse présager que le programme n’ira pas jusqu’à son terme. Juste le temps de vérifier que l’immarcescible David Paquette, qui officie au Ristorante Bistrot Otello où il reçoit des invités, reste fidèle à son clavier et à un répertoire où standards du jazz et du blues font bon ménage. Qu’à quelques pas de là, au Ristorante Piazetta, le Gianno Graf Quartet (Gianno Graf, lead g, Joachim Graf, g, Joel Locher, b, Cheyenne Graf, voc) distille en famille un swing manouche de bonne tenue. Ce sera tout pour l’après-midi. Vers 19 heures, éclate un de ces orages dont le microclimat du Lac Majeur réserve parfois la surprise. Tonnerre et trombes d’eau. Débandade générale. Seule, stoïque, la chanteuse Dana Gillespie, qu’accompagne le Joachim Palden Quartet, déroule avec un imperturbable aplomb son répertoire de blues. Sans doute peut-on, lorsqu’on porte un tel patronyme, défier sans crainte les dieux…
Jacques Aboucaya|Dès le matin – onze heures est une heure matinale pour le festivalier qui, le plus souvent, n’a regagné sa couche que bien après les douze coups de minuit – la musique envahit les terrasses des cafés et restaurants alignés le long du lac. Sans parler des rues parcourues par le Soul Brass Band, une de ces fanfares conférant au festival une indéniable couleur louisianaise, des places, des courettes intérieures, des ruelles où règne un semblant de fraîcheur. Chaque jour qui commence apporte donc son lot de perplexité. Car l’offre musicale est si copieuse, si variée, qu’elle impose des choix drastiques. Et le souci de ne rien manquer d’important suppose l’élaboration d’un programme soigneusement minuté. Oblige à des jongleries où calendrier et horaires jouent un rôle majeur. Sauf à s’en remettre au hasard. A suivre, au gré des flâneries, tel solo de trompette ou tel scat ravageur captés à l’improviste, porteurs de révélations inattendues. L’une et l’autre façon de procéder a ses adeptes. Difficiles à départager.
Le 25 juin, le concert à ne surtout pas rater était celui de Bruno Spoerri, lauréat du Swiss Jazz Award 2017. Une récompense largement méritée par cet octogénaire qui voit ainsi couronnée au grand jour une carrière des plus riches. Auteur prolifique de musiques de films, pionnier de la musique électronique, saxophoniste accompli, tant au ténor qu’au baryton, c’est une figure marquante du jazz helvétique. Il s’est produit aux côtés des plus grands, tant en Europe qu’en Asie et en Afrique. Le concert en deux parties, à l’entracte duquel lui est remis son trophée au cours d’une cérémonie aussi officielle qu’émouvante, prouve que sa réputation est loin d’être usurpée.
A la tête d’un équipage à la hauteur de son talent – René Mosele (tb), Gregor Müller (p), Patrick Sommer (b, elb), Curt Treier (dm), Christina Jaccard (voc) – il fait montre d’une grande maîtrise des sonorités et d’une imagination qui lui permet d’imposer aux standards une touche personnelle et originale. Témoin un Bernie’s Tune au baryton, pétri de swing. S’il fait évidemment penser à celui qu’immortalisa Gerry Mulligan, il ne s’en différencie pas moins par un arrangement mettant en valeur René Mosele. Tous ont, du reste, l’occasion de s’exprimer longuement. Ainsi peut-on apprécier, outre la virtuosité de Gregor Müller, la voix expressive de Christina Jaccard. Elle excelle aussi bien dans l’interprétation des standards (Summertime) que dans le blues. Son Baby Won’t You Please Come Home a des accents dignes de Bessie Smith, ce qui n’est pas peu dire. A noter que cette édition du festival offre un lot relevé de vocalistes. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Précédant la prestation de Bruno Spoerri & Crew, celle du lauréat du Jazz Swiss Award 2016, le saxophoniste alto zurichois Patrick Bianco. Dans son sextette, le trompettiste cubain Amik Gerra, dont la vélocité dans l’aigu rappelle le meilleur Dizzy, le clarinettiste Linus Wyrth, Claude Diallo (org), Le batteur Massimo Buonanno et le sax ténor Andy McGhee, ancien de chez Woody Herman et Lionel Hampton, partenaire, au cours de sa longue carrière, de Clark Terry et de Benny Golson. Intitulé New Orleans Connection Revisited, le programme inclut aussi bien des compositions de Jelly Roll Morton que The Preacher d’Horace Silver. Propre à séduire les amateurs d’un vieux style repeint aux couleurs du groove installé par Claude Diallo que les tenants d’un bop brillamment illustré par les divers solistes. Pour lier le tout, des arrangements aussi efficaces que précis.
Le lendemain, lundi 26, le ciel menaçant laisse présager que le programme n’ira pas jusqu’à son terme. Juste le temps de vérifier que l’immarcescible David Paquette, qui officie au Ristorante Bistrot Otello où il reçoit des invités, reste fidèle à son clavier et à un répertoire où standards du jazz et du blues font bon ménage. Qu’à quelques pas de là, au Ristorante Piazetta, le Gianno Graf Quartet (Gianno Graf, lead g, Joachim Graf, g, Joel Locher, b, Cheyenne Graf, voc) distille en famille un swing manouche de bonne tenue. Ce sera tout pour l’après-midi. Vers 19 heures, éclate un de ces orages dont le microclimat du Lac Majeur réserve parfois la surprise. Tonnerre et trombes d’eau. Débandade générale. Seule, stoïque, la chanteuse Dana Gillespie, qu’accompagne le Joachim Palden Quartet, déroule avec un imperturbable aplomb son répertoire de blues. Sans doute peut-on, lorsqu’on porte un tel patronyme, défier sans crainte les dieux…
Jacques Aboucaya