Uzeb Reunion
Moins d’une semaine après leur reformation inaugurale à Montréal, le hasard des tournées amène le trio québécois Uzeb à ma porte.
Uzeb
Alain Caron (elb), Michel Cusson (elg), Paul Brochu (dm)
Le Bikini, Ramonville, 4 juillet 2017.
Le jazz-fusion d’Uzeb, en sommeil depuis 25 ans selon l’affiche, 27 selon Alain Caron, n’a pas pris une ride. Fermement ancrée dans l’esthétique dominante des années 80, leur musique hyperactive a laissé des traces dans les mémoires, à en juger par les gestes et mimiques de spectateurs connaissant les tubes du groupe par cœur. Le son est nickel chrome, tout est en place, propre et musculeux, des frappes de batterie programmée aux solos de basse et de guitare, laquelle se mue fréquemment en synthétiseur par le truchement d’un copieux arsenal d’effets. Spectaculaires roulements de tambours, slaps en cascade sur deux basses à six cordes, et des compositions élaborées juste ce qu’il faut, gardant le cap sur le groove tout en ménageant de nombreux changements d’accord permettant à la musique de respirer. Côté jazz, voire blues, on apprécie la relecture d’une lenteur consommée de Goodbye Pork Pie Hat de Charles Mingus, depuis longtemps au répertoire du groupe, même si l’on peut lui préférer la version de Joni Mitchell avec Jaco Pastorius, auquel on a souvent comparé Caron sans que la parenté de leurs styles s’impose d’emblée au-delà d’une virtuosité commune. A l’instar de Caron, admiré par des légions d’apprentis bassistes et aujourd’hui plus économe de notes que par le passé, Cusson livre des solos concis et colorés. En conclusion, Uzeb est moins une formation originale qu’un trio dans le droit fil ce qui se tramait alors chez les voisins américains. Avec une indéniable efficacité et sincérité, et une touche personnelle. Pas un hasard si Michael Brecker les honora de sa présence et de solos d’anthologie lors d’un concert de 1982. A la sortie, un océan de visages souriants, venus par nostalgie et ayant de toute évidence retrouvé le frisson attendu.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert|Moins d’une semaine après leur reformation inaugurale à Montréal, le hasard des tournées amène le trio québécois Uzeb à ma porte.
Uzeb
Alain Caron (elb), Michel Cusson (elg), Paul Brochu (dm)
Le Bikini, Ramonville, 4 juillet 2017.
Le jazz-fusion d’Uzeb, en sommeil depuis 25 ans selon l’affiche, 27 selon Alain Caron, n’a pas pris une ride. Fermement ancrée dans l’esthétique dominante des années 80, leur musique hyperactive a laissé des traces dans les mémoires, à en juger par les gestes et mimiques de spectateurs connaissant les tubes du groupe par cœur. Le son est nickel chrome, tout est en place, propre et musculeux, des frappes de batterie programmée aux solos de basse et de guitare, laquelle se mue fréquemment en synthétiseur par le truchement d’un copieux arsenal d’effets. Spectaculaires roulements de tambours, slaps en cascade sur deux basses à six cordes, et des compositions élaborées juste ce qu’il faut, gardant le cap sur le groove tout en ménageant de nombreux changements d’accord permettant à la musique de respirer. Côté jazz, voire blues, on apprécie la relecture d’une lenteur consommée de Goodbye Pork Pie Hat de Charles Mingus, depuis longtemps au répertoire du groupe, même si l’on peut lui préférer la version de Joni Mitchell avec Jaco Pastorius, auquel on a souvent comparé Caron sans que la parenté de leurs styles s’impose d’emblée au-delà d’une virtuosité commune. A l’instar de Caron, admiré par des légions d’apprentis bassistes et aujourd’hui plus économe de notes que par le passé, Cusson livre des solos concis et colorés. En conclusion, Uzeb est moins une formation originale qu’un trio dans le droit fil ce qui se tramait alors chez les voisins américains. Avec une indéniable efficacité et sincérité, et une touche personnelle. Pas un hasard si Michael Brecker les honora de sa présence et de solos d’anthologie lors d’un concert de 1982. A la sortie, un océan de visages souriants, venus par nostalgie et ayant de toute évidence retrouvé le frisson attendu.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert|Moins d’une semaine après leur reformation inaugurale à Montréal, le hasard des tournées amène le trio québécois Uzeb à ma porte.
Uzeb
Alain Caron (elb), Michel Cusson (elg), Paul Brochu (dm)
Le Bikini, Ramonville, 4 juillet 2017.
Le jazz-fusion d’Uzeb, en sommeil depuis 25 ans selon l’affiche, 27 selon Alain Caron, n’a pas pris une ride. Fermement ancrée dans l’esthétique dominante des années 80, leur musique hyperactive a laissé des traces dans les mémoires, à en juger par les gestes et mimiques de spectateurs connaissant les tubes du groupe par cœur. Le son est nickel chrome, tout est en place, propre et musculeux, des frappes de batterie programmée aux solos de basse et de guitare, laquelle se mue fréquemment en synthétiseur par le truchement d’un copieux arsenal d’effets. Spectaculaires roulements de tambours, slaps en cascade sur deux basses à six cordes, et des compositions élaborées juste ce qu’il faut, gardant le cap sur le groove tout en ménageant de nombreux changements d’accord permettant à la musique de respirer. Côté jazz, voire blues, on apprécie la relecture d’une lenteur consommée de Goodbye Pork Pie Hat de Charles Mingus, depuis longtemps au répertoire du groupe, même si l’on peut lui préférer la version de Joni Mitchell avec Jaco Pastorius, auquel on a souvent comparé Caron sans que la parenté de leurs styles s’impose d’emblée au-delà d’une virtuosité commune. A l’instar de Caron, admiré par des légions d’apprentis bassistes et aujourd’hui plus économe de notes que par le passé, Cusson livre des solos concis et colorés. En conclusion, Uzeb est moins une formation originale qu’un trio dans le droit fil ce qui se tramait alors chez les voisins américains. Avec une indéniable efficacité et sincérité, et une touche personnelle. Pas un hasard si Michael Brecker les honora de sa présence et de solos d’anthologie lors d’un concert de 1982. A la sortie, un océan de visages souriants, venus par nostalgie et ayant de toute évidence retrouvé le frisson attendu.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert|Moins d’une semaine après leur reformation inaugurale à Montréal, le hasard des tournées amène le trio québécois Uzeb à ma porte.
Uzeb
Alain Caron (elb), Michel Cusson (elg), Paul Brochu (dm)
Le Bikini, Ramonville, 4 juillet 2017.
Le jazz-fusion d’Uzeb, en sommeil depuis 25 ans selon l’affiche, 27 selon Alain Caron, n’a pas pris une ride. Fermement ancrée dans l’esthétique dominante des années 80, leur musique hyperactive a laissé des traces dans les mémoires, à en juger par les gestes et mimiques de spectateurs connaissant les tubes du groupe par cœur. Le son est nickel chrome, tout est en place, propre et musculeux, des frappes de batterie programmée aux solos de basse et de guitare, laquelle se mue fréquemment en synthétiseur par le truchement d’un copieux arsenal d’effets. Spectaculaires roulements de tambours, slaps en cascade sur deux basses à six cordes, et des compositions élaborées juste ce qu’il faut, gardant le cap sur le groove tout en ménageant de nombreux changements d’accord permettant à la musique de respirer. Côté jazz, voire blues, on apprécie la relecture d’une lenteur consommée de Goodbye Pork Pie Hat de Charles Mingus, depuis longtemps au répertoire du groupe, même si l’on peut lui préférer la version de Joni Mitchell avec Jaco Pastorius, auquel on a souvent comparé Caron sans que la parenté de leurs styles s’impose d’emblée au-delà d’une virtuosité commune. A l’instar de Caron, admiré par des légions d’apprentis bassistes et aujourd’hui plus économe de notes que par le passé, Cusson livre des solos concis et colorés. En conclusion, Uzeb est moins une formation originale qu’un trio dans le droit fil ce qui se tramait alors chez les voisins américains. Avec une indéniable efficacité et sincérité, et une touche personnelle. Pas un hasard si Michael Brecker les honora de sa présence et de solos d’anthologie lors d’un concert de 1982. A la sortie, un océan de visages souriants, venus par nostalgie et ayant de toute évidence retrouvé le frisson attendu.
David Cristol
Photos : Emmanuel Deckert