Tremplin Jazz d’Avignon et Avignon Jazz Festival : c’est parti!
Avant-hier, mercredi 2 août, s’ouvrait l’Avignon Jazz Festival avec Sarah McKenzie devant un Cloître des Carmes plein comme un œuf. Hier, s’ouvrait la 26ème édition du Tremplin Jazz d’Avignon, manifestation qui fut la raison sinon première, du moins centrale, de ce qui est devenu un festival.
En effet, comme le festival de jazz de la Défense fut d’abord un concours conclu par un concert à la mi-temps duquel était proclamé le palmarès dont le jury venait de délibérer, l’Avignon Jazz Festival fut d’abord un Tremplin s’étalant sur deux jours et qualifié d’“amateur” pour sa première édition en 1992 au Château de la Barbière, puis professionnalisé l’année suivante au square Agricol Perdiguier, avec un concert de clôture donné par le trio de John Abercrombie, le principe d’un président de jury musicien en tête d’affiche du Tremplin s’imposant en 1994 avec Eric Watson qui se produisit en trio le soir du deuxième jour d’épreuves à la nuit tombante.
Je crois que j’entrais dans le jury (pour ne plus le quitter qu’occasionnellement en 1995) avec Daniel Humair comme invité qui le resta deux ans et dessina l’affiche de 1996, année où le Tremplin commença à s’étaler sur 4 jours. Le Tremplin déménagea plusieurs fois, osant la Cour d’Honneur du Palais des Papes au risque d’y perdre sinon son honneur, du moins son âme, la jauge du Palais l’entraînant dans une course au prestige et au budget qui n’était pas sa vocation, conçu qu’il avait été par une bande d’amateurs d’un jazz d’exigence et d’authenticité emmené par Michel Eymenier et Alain Pasquet (tous deux saxophoniste amateurs) et Jean-Paul Ricard (fondateur de l’Ajmi), avec la complicité du regretté René Sachelli et le partenariat précieux de Gérard de Haro, l’âme du fameux studio d’enregistrement de La Buissonne, qui chaque année offre deux journées d’enregistrement au groupe lauréat, plus une impressionnante équipe de bénévoles du conseil d’administration à la Régie, en passant par la flotte de voitures et leurs chauffeurs, virtuoses de la circulation entre la gare TGV et les ruelles d’Avignon. Sans oublier le sonorisateur Gaëtan Ortega devenu indissociable de la belle acoustique du Cloître des Carmes où, profitant des équipements du festival de théâtre tout juste clôturé, le Tremplin est chaque année chez lui, pour le plaisir tant du public que celui des candidats.
Il est encore trop tôt aujourd’hui pour parler de lauréats, mais sachez qu’hier se produisaient deux groupes français et un quartette allemand. Le Walter Sextan, sextette venant de la scène toulousaine nous a renvoyé aux combinaisons rythmiques r’n’b + cuivres jazz qui fleurirent à la fin des années 1960 sur le catalogue Columbia puis sur la scène londonienne. Le quintette de Raphaël Herlem associe à une rythmique roborative à une singulière combinaison harmonica – sax baryton. Quartette de Cologne, Own Your Bones à présenté une musique que l’on qualifiera très grossièrement de free avant de pouvoir en dire plus. Car ce soir, 4 août, trois autres candidats joueront encore devant le jury présidé cette année par le pianiste Thomas Enhco : quartette à deux claviers des pianistes Camille-Alban Spreng et Geoffrey Florese se présentant comme franco-suisse sur son site, Odil portera ce soir les couleurs de la Belgique. L’Haberecht 4, quartette plus traditionnel sur le plan orchestral emmené par la saxophoniste Kerstin Haberecht, nous arrivera d’Allemagne. Venu de Bruxelles, le trio Thunderblender revendiquera les influences de Tim Berne et Henry Threadgill.
Demain, le festival continuera avec le Supersonic de Thomas de Pourquery et le programme Ravel d’Andy Emler. Final dimanche avec le Grand Prix du Jury 2016, le trio Just Another Foundry de Cologne en première partie du Robert Glasper Experiment. • Franck Bergerot
|Avant-hier, mercredi 2 août, s’ouvrait l’Avignon Jazz Festival avec Sarah McKenzie devant un Cloître des Carmes plein comme un œuf. Hier, s’ouvrait la 26ème édition du Tremplin Jazz d’Avignon, manifestation qui fut la raison sinon première, du moins centrale, de ce qui est devenu un festival.
En effet, comme le festival de jazz de la Défense fut d’abord un concours conclu par un concert à la mi-temps duquel était proclamé le palmarès dont le jury venait de délibérer, l’Avignon Jazz Festival fut d’abord un Tremplin s’étalant sur deux jours et qualifié d’“amateur” pour sa première édition en 1992 au Château de la Barbière, puis professionnalisé l’année suivante au square Agricol Perdiguier, avec un concert de clôture donné par le trio de John Abercrombie, le principe d’un président de jury musicien en tête d’affiche du Tremplin s’imposant en 1994 avec Eric Watson qui se produisit en trio le soir du deuxième jour d’épreuves à la nuit tombante.
Je crois que j’entrais dans le jury (pour ne plus le quitter qu’occasionnellement en 1995) avec Daniel Humair comme invité qui le resta deux ans et dessina l’affiche de 1996, année où le Tremplin commença à s’étaler sur 4 jours. Le Tremplin déménagea plusieurs fois, osant la Cour d’Honneur du Palais des Papes au risque d’y perdre sinon son honneur, du moins son âme, la jauge du Palais l’entraînant dans une course au prestige et au budget qui n’était pas sa vocation, conçu qu’il avait été par une bande d’amateurs d’un jazz d’exigence et d’authenticité emmené par Michel Eymenier et Alain Pasquet (tous deux saxophoniste amateurs) et Jean-Paul Ricard (fondateur de l’Ajmi), avec la complicité du regretté René Sachelli et le partenariat précieux de Gérard de Haro, l’âme du fameux studio d’enregistrement de La Buissonne, qui chaque année offre deux journées d’enregistrement au groupe lauréat, plus une impressionnante équipe de bénévoles du conseil d’administration à la Régie, en passant par la flotte de voitures et leurs chauffeurs, virtuoses de la circulation entre la gare TGV et les ruelles d’Avignon. Sans oublier le sonorisateur Gaëtan Ortega devenu indissociable de la belle acoustique du Cloître des Carmes où, profitant des équipements du festival de théâtre tout juste clôturé, le Tremplin est chaque année chez lui, pour le plaisir tant du public que celui des candidats.
Il est encore trop tôt aujourd’hui pour parler de lauréats, mais sachez qu’hier se produisaient deux groupes français et un quartette allemand. Le Walter Sextan, sextette venant de la scène toulousaine nous a renvoyé aux combinaisons rythmiques r’n’b + cuivres jazz qui fleurirent à la fin des années 1960 sur le catalogue Columbia puis sur la scène londonienne. Le quintette de Raphaël Herlem associe à une rythmique roborative à une singulière combinaison harmonica – sax baryton. Quartette de Cologne, Own Your Bones à présenté une musique que l’on qualifiera très grossièrement de free avant de pouvoir en dire plus. Car ce soir, 4 août, trois autres candidats joueront encore devant le jury présidé cette année par le pianiste Thomas Enhco : quartette à deux claviers des pianistes Camille-Alban Spreng et Geoffrey Florese se présentant comme franco-suisse sur son site, Odil portera ce soir les couleurs de la Belgique. L’Haberecht 4, quartette plus traditionnel sur le plan orchestral emmené par la saxophoniste Kerstin Haberecht, nous arrivera d’Allemagne. Venu de Bruxelles, le trio Thunderblender revendiquera les influences de Tim Berne et Henry Threadgill.
Demain, le festival continuera avec le Supersonic de Thomas de Pourquery et le programme Ravel d’Andy Emler. Final dimanche avec le Grand Prix du Jury 2016, le trio Just Another Foundry de Cologne en première partie du Robert Glasper Experiment. • Franck Bergerot
|Avant-hier, mercredi 2 août, s’ouvrait l’Avignon Jazz Festival avec Sarah McKenzie devant un Cloître des Carmes plein comme un œuf. Hier, s’ouvrait la 26ème édition du Tremplin Jazz d’Avignon, manifestation qui fut la raison sinon première, du moins centrale, de ce qui est devenu un festival.
En effet, comme le festival de jazz de la Défense fut d’abord un concours conclu par un concert à la mi-temps duquel était proclamé le palmarès dont le jury venait de délibérer, l’Avignon Jazz Festival fut d’abord un Tremplin s’étalant sur deux jours et qualifié d’“amateur” pour sa première édition en 1992 au Château de la Barbière, puis professionnalisé l’année suivante au square Agricol Perdiguier, avec un concert de clôture donné par le trio de John Abercrombie, le principe d’un président de jury musicien en tête d’affiche du Tremplin s’imposant en 1994 avec Eric Watson qui se produisit en trio le soir du deuxième jour d’épreuves à la nuit tombante.
Je crois que j’entrais dans le jury (pour ne plus le quitter qu’occasionnellement en 1995) avec Daniel Humair comme invité qui le resta deux ans et dessina l’affiche de 1996, année où le Tremplin commença à s’étaler sur 4 jours. Le Tremplin déménagea plusieurs fois, osant la Cour d’Honneur du Palais des Papes au risque d’y perdre sinon son honneur, du moins son âme, la jauge du Palais l’entraînant dans une course au prestige et au budget qui n’était pas sa vocation, conçu qu’il avait été par une bande d’amateurs d’un jazz d’exigence et d’authenticité emmené par Michel Eymenier et Alain Pasquet (tous deux saxophoniste amateurs) et Jean-Paul Ricard (fondateur de l’Ajmi), avec la complicité du regretté René Sachelli et le partenariat précieux de Gérard de Haro, l’âme du fameux studio d’enregistrement de La Buissonne, qui chaque année offre deux journées d’enregistrement au groupe lauréat, plus une impressionnante équipe de bénévoles du conseil d’administration à la Régie, en passant par la flotte de voitures et leurs chauffeurs, virtuoses de la circulation entre la gare TGV et les ruelles d’Avignon. Sans oublier le sonorisateur Gaëtan Ortega devenu indissociable de la belle acoustique du Cloître des Carmes où, profitant des équipements du festival de théâtre tout juste clôturé, le Tremplin est chaque année chez lui, pour le plaisir tant du public que celui des candidats.
Il est encore trop tôt aujourd’hui pour parler de lauréats, mais sachez qu’hier se produisaient deux groupes français et un quartette allemand. Le Walter Sextan, sextette venant de la scène toulousaine nous a renvoyé aux combinaisons rythmiques r’n’b + cuivres jazz qui fleurirent à la fin des années 1960 sur le catalogue Columbia puis sur la scène londonienne. Le quintette de Raphaël Herlem associe à une rythmique roborative à une singulière combinaison harmonica – sax baryton. Quartette de Cologne, Own Your Bones à présenté une musique que l’on qualifiera très grossièrement de free avant de pouvoir en dire plus. Car ce soir, 4 août, trois autres candidats joueront encore devant le jury présidé cette année par le pianiste Thomas Enhco : quartette à deux claviers des pianistes Camille-Alban Spreng et Geoffrey Florese se présentant comme franco-suisse sur son site, Odil portera ce soir les couleurs de la Belgique. L’Haberecht 4, quartette plus traditionnel sur le plan orchestral emmené par la saxophoniste Kerstin Haberecht, nous arrivera d’Allemagne. Venu de Bruxelles, le trio Thunderblender revendiquera les influences de Tim Berne et Henry Threadgill.
Demain, le festival continuera avec le Supersonic de Thomas de Pourquery et le programme Ravel d’Andy Emler. Final dimanche avec le Grand Prix du Jury 2016, le trio Just Another Foundry de Cologne en première partie du Robert Glasper Experiment. • Franck Bergerot
|Avant-hier, mercredi 2 août, s’ouvrait l’Avignon Jazz Festival avec Sarah McKenzie devant un Cloître des Carmes plein comme un œuf. Hier, s’ouvrait la 26ème édition du Tremplin Jazz d’Avignon, manifestation qui fut la raison sinon première, du moins centrale, de ce qui est devenu un festival.
En effet, comme le festival de jazz de la Défense fut d’abord un concours conclu par un concert à la mi-temps duquel était proclamé le palmarès dont le jury venait de délibérer, l’Avignon Jazz Festival fut d’abord un Tremplin s’étalant sur deux jours et qualifié d’“amateur” pour sa première édition en 1992 au Château de la Barbière, puis professionnalisé l’année suivante au square Agricol Perdiguier, avec un concert de clôture donné par le trio de John Abercrombie, le principe d’un président de jury musicien en tête d’affiche du Tremplin s’imposant en 1994 avec Eric Watson qui se produisit en trio le soir du deuxième jour d’épreuves à la nuit tombante.
Je crois que j’entrais dans le jury (pour ne plus le quitter qu’occasionnellement en 1995) avec Daniel Humair comme invité qui le resta deux ans et dessina l’affiche de 1996, année où le Tremplin commença à s’étaler sur 4 jours. Le Tremplin déménagea plusieurs fois, osant la Cour d’Honneur du Palais des Papes au risque d’y perdre sinon son honneur, du moins son âme, la jauge du Palais l’entraînant dans une course au prestige et au budget qui n’était pas sa vocation, conçu qu’il avait été par une bande d’amateurs d’un jazz d’exigence et d’authenticité emmené par Michel Eymenier et Alain Pasquet (tous deux saxophoniste amateurs) et Jean-Paul Ricard (fondateur de l’Ajmi), avec la complicité du regretté René Sachelli et le partenariat précieux de Gérard de Haro, l’âme du fameux studio d’enregistrement de La Buissonne, qui chaque année offre deux journées d’enregistrement au groupe lauréat, plus une impressionnante équipe de bénévoles du conseil d’administration à la Régie, en passant par la flotte de voitures et leurs chauffeurs, virtuoses de la circulation entre la gare TGV et les ruelles d’Avignon. Sans oublier le sonorisateur Gaëtan Ortega devenu indissociable de la belle acoustique du Cloître des Carmes où, profitant des équipements du festival de théâtre tout juste clôturé, le Tremplin est chaque année chez lui, pour le plaisir tant du public que celui des candidats.
Il est encore trop tôt aujourd’hui pour parler de lauréats, mais sachez qu’hier se produisaient deux groupes français et un quartette allemand. Le Walter Sextan, sextette venant de la scène toulousaine nous a renvoyé aux combinaisons rythmiques r’n’b + cuivres jazz qui fleurirent à la fin des années 1960 sur le catalogue Columbia puis sur la scène londonienne. Le quintette de Raphaël Herlem associe à une rythmique roborative à une singulière combinaison harmonica – sax baryton. Quartette de Cologne, Own Your Bones à présenté une musique que l’on qualifiera très grossièrement de free avant de pouvoir en dire plus. Car ce soir, 4 août, trois autres candidats joueront encore devant le jury présidé cette année par le pianiste Thomas Enhco : quartette à deux claviers des pianistes Camille-Alban Spreng et Geoffrey Florese se présentant comme franco-suisse sur son site, Odil portera ce soir les couleurs de la Belgique. L’Haberecht 4, quartette plus traditionnel sur le plan orchestral emmené par la saxophoniste Kerstin Haberecht, nous arrivera d’Allemagne. Venu de Bruxelles, le trio Thunderblender revendiquera les influences de Tim Berne et Henry Threadgill.
Demain, le festival continuera avec le Supersonic de Thomas de Pourquery et le programme Ravel d’Andy Emler. Final dimanche avec le Grand Prix du Jury 2016, le trio Just Another Foundry de Cologne en première partie du Robert Glasper Experiment. • Franck Bergerot