Pas d’nom pas d’maison, les Balkans aux Anges
Aux Anges : on avait déjà évoqué le nom de ce café-concert de la région de Pontivy, à Quelven. Alors que s’achève le xx août, la campagne de financement participatif au profit de travaux nécessaires à la survie du lieu, on y a entendu hier Pas d’nom pas d’maison, formation dévouée aux musiques des Balkans.
Le festival de Malguénac, dont on a vanté ces derniers jours la qualité de la programmation, mais aussi de l’accueil tant du public que des artistes, c’est aussi Jean-Marie Le Gagne, dit “Big Jim”, son équipe et l’ingéniosité qui lui permet d’assurer au public une restauration rapide, simple, bon marché et goûteuse. Tout au long de l’année, c’est à lui que l’on doit un programmation continue Aux Anges, troquet repris à l’origine par Francis Beninca qui en dessina l’esprit en 2005. Dans la grande tradition des bistro-concerts bretons qui foisonnèrent au tournant des années 80, permettant aux formations musicales des tournées intensives de plusieurs jours d’affilée, selon un modèle économique modeste, mais des conditions d’accueil et de proximité avec le public qui constituent des expériences irremplaçable dans des vies de musiciens.
Ouvert du jeudi au samedi de 18h à 1h et le dimanche de 12h à 1h, au cœur de la petite agglomération de Quelven sur la commune de Guern, au pied de la monumentale chapelle du XVIe Notre-Dame-de-Quleven, dotée d’un orgue où je rêve (je me répète un peu) voir un jour Andy Emler jouer son programme “Pause”, et du clocher de laquelle descend le jour de l’Assomption un ange pyrophore, folklore qui place notre cabaret sous le parrainage de la gent céleste, Aux Anges sert des menus à l’idée du patron , avec le spécial “plat des copains” du jeudi. Jeudi dernier : Petits farcis provençaux à 19h52, musique irlandaise à 21h02.
Mais l’affluence dans une si petite localité n’a pas été sans poser des problèmes de voisinage qui menace la survie du lieu. Ce qui a amené devant l’urgence de la situation au lancement d’un financement participatif sur ulule.com afin de procéder à agrandissement, aménagements et isolation nécessaires au confort de chacun. En effet, le lieu actuel est constitué de trois espaces distincts s’enchaînant en U autour d’un quatrième espace indépendant, actuellement mis en vente qui, s’il n’était pas acquis par le cabaret, poserait d’incontournables problèmes de voisinages. La réponse du public a été à la hauteur de la popularité du lieu : dépassement rapide de l’objectif (9 000 €) et apports continus avec un nouvel objectif de 15 000 € à atteindre avant la fin du mois d’août qui permettrait un emprunt dans les meilleures conditions des 47 000 € nécessaire au projet et la survie d’un de ces lieux de vie, d’échange et de création tellement importants en cette époque de désertification des campagnes.
Hier, vendredi, j’arrive à 21h03 ou 05 – je n’ai pas vérifié –, mais la musique donne déjà à plein (depuis 21h02 ?), tandis qu’à l’arrière du bar, Jean-Marie et son équipe s’activent au plat du soir, une pizza qui à chaque passage devant mon nez pour servir les tables, me fait regretter d’avoir déjà dîné. La musique, celle du groupe Pas d’nom, pas d’maison, est dévouée aux traditions des Balkans dans un esprit que l’on connaît bien depuis le succès du Taraf de Haïdouk qui inspira en Bretagne le groupe Les Pires. Le travail et les voyages d’Erik Marchand ne sont pas étrangers à cette imprégnation en terre bretonne et je reconnais parmi ces musiciens quelques têtes croisées au sein des différentes éditions de la Kreiz Breizh Akademi : le joueur de oud Florian Baron et la joueuse de gadulka (la vièle bulgare) Pauline Willerval qui alterne à la contrebasse. Car au sein de ce collectif à variable (ils sont 25, j’en ai compté 12 hier) où les cordes pincées et frottées (guitare, banjo, violon…) côtoient les cuivres (trompette, trombone, basse à vent), anches battantes (clarinette, saxophone) ou libres (accordéons) et percussions, on passe volontiers d’un instrument à l’autre comme on franchit les frontières de la Hongrie à la Turquie, en passant par la Grèce et la Bulgarie, entre folklores locaux et appropriations tsiganes, chacun combinant ses origines (le violon est plutôt irlandais, le trombone aurait plutôt pour modèle Trombone Shorty, la clarinette est plus klezmer) avec une bonne connaissance des idiomes locaux longuement mijotés par le groupe (ce soir gonflé à bloc à l’issue d’une tournée commencée cinq jours plus tôt) et des paroles dans la langue du pays, que chaque instrumentiste est invité à chanter en solo ou à reprendre en chœur en plus de l’accordéoniste-chanteur soliste et des deux chanteuses dont j’espérai trouvé les noms sur le site de Pas d’nom pas d’maison qui assume décidément son nom..
Tout ceci nous éloigne des spécialités de ce blog, mais après tout, c’est l’été, bientôt la fin, profitons en pour voyager encore une peu. Sachant qu’Aux Anges, certains soirs, on peut tout aussi bien entendre Gilles Coronado, Hélène Labarrière, François Corneloup ou Sylvaine Hélary. Rendez-vous dans nos pages agenda (qui hélas sont souvent bouclées trop tôt pour annoncer les programmes des Anges). • Franck Bergerot|Aux Anges : on avait déjà évoqué le nom de ce café-concert de la région de Pontivy, à Quelven. Alors que s’achève le xx août, la campagne de financement participatif au profit de travaux nécessaires à la survie du lieu, on y a entendu hier Pas d’nom pas d’maison, formation dévouée aux musiques des Balkans.
Le festival de Malguénac, dont on a vanté ces derniers jours la qualité de la programmation, mais aussi de l’accueil tant du public que des artistes, c’est aussi Jean-Marie Le Gagne, dit “Big Jim”, son équipe et l’ingéniosité qui lui permet d’assurer au public une restauration rapide, simple, bon marché et goûteuse. Tout au long de l’année, c’est à lui que l’on doit un programmation continue Aux Anges, troquet repris à l’origine par Francis Beninca qui en dessina l’esprit en 2005. Dans la grande tradition des bistro-concerts bretons qui foisonnèrent au tournant des années 80, permettant aux formations musicales des tournées intensives de plusieurs jours d’affilée, selon un modèle économique modeste, mais des conditions d’accueil et de proximité avec le public qui constituent des expériences irremplaçable dans des vies de musiciens.
Ouvert du jeudi au samedi de 18h à 1h et le dimanche de 12h à 1h, au cœur de la petite agglomération de Quelven sur la commune de Guern, au pied de la monumentale chapelle du XVIe Notre-Dame-de-Quleven, dotée d’un orgue où je rêve (je me répète un peu) voir un jour Andy Emler jouer son programme “Pause”, et du clocher de laquelle descend le jour de l’Assomption un ange pyrophore, folklore qui place notre cabaret sous le parrainage de la gent céleste, Aux Anges sert des menus à l’idée du patron , avec le spécial “plat des copains” du jeudi. Jeudi dernier : Petits farcis provençaux à 19h52, musique irlandaise à 21h02.
Mais l’affluence dans une si petite localité n’a pas été sans poser des problèmes de voisinage qui menace la survie du lieu. Ce qui a amené devant l’urgence de la situation au lancement d’un financement participatif sur ulule.com afin de procéder à agrandissement, aménagements et isolation nécessaires au confort de chacun. En effet, le lieu actuel est constitué de trois espaces distincts s’enchaînant en U autour d’un quatrième espace indépendant, actuellement mis en vente qui, s’il n’était pas acquis par le cabaret, poserait d’incontournables problèmes de voisinages. La réponse du public a été à la hauteur de la popularité du lieu : dépassement rapide de l’objectif (9 000 €) et apports continus avec un nouvel objectif de 15 000 € à atteindre avant la fin du mois d’août qui permettrait un emprunt dans les meilleures conditions des 47 000 € nécessaire au projet et la survie d’un de ces lieux de vie, d’échange et de création tellement importants en cette époque de désertification des campagnes.
Hier, vendredi, j’arrive à 21h03 ou 05 – je n’ai pas vérifié –, mais la musique donne déjà à plein (depuis 21h02 ?), tandis qu’à l’arrière du bar, Jean-Marie et son équipe s’activent au plat du soir, une pizza qui à chaque passage devant mon nez pour servir les tables, me fait regretter d’avoir déjà dîné. La musique, celle du groupe Pas d’nom, pas d’maison, est dévouée aux traditions des Balkans dans un esprit que l’on connaît bien depuis le succès du Taraf de Haïdouk qui inspira en Bretagne le groupe Les Pires. Le travail et les voyages d’Erik Marchand ne sont pas étrangers à cette imprégnation en terre bretonne et je reconnais parmi ces musiciens quelques têtes croisées au sein des différentes éditions de la Kreiz Breizh Akademi : le joueur de oud Florian Baron et la joueuse de gadulka (la vièle bulgare) Pauline Willerval qui alterne à la contrebasse. Car au sein de ce collectif à variable (ils sont 25, j’en ai compté 12 hier) où les cordes pincées et frottées (guitare, banjo, violon…) côtoient les cuivres (trompette, trombone, basse à vent), anches battantes (clarinette, saxophone) ou libres (accordéons) et percussions, on passe volontiers d’un instrument à l’autre comme on franchit les frontières de la Hongrie à la Turquie, en passant par la Grèce et la Bulgarie, entre folklores locaux et appropriations tsiganes, chacun combinant ses origines (le violon est plutôt irlandais, le trombone aurait plutôt pour modèle Trombone Shorty, la clarinette est plus klezmer) avec une bonne connaissance des idiomes locaux longuement mijotés par le groupe (ce soir gonflé à bloc à l’issue d’une tournée commencée cinq jours plus tôt) et des paroles dans la langue du pays, que chaque instrumentiste est invité à chanter en solo ou à reprendre en chœur en plus de l’accordéoniste-chanteur soliste et des deux chanteuses dont j’espérai trouvé les noms sur le site de Pas d’nom pas d’maison qui assume décidément son nom..
Tout ceci nous éloigne des spécialités de ce blog, mais après tout, c’est l’été, bientôt la fin, profitons en pour voyager encore une peu. Sachant qu’Aux Anges, certains soirs, on peut tout aussi bien entendre Gilles Coronado, Hélène Labarrière, François Corneloup ou Sylvaine Hélary. Rendez-vous dans nos pages agenda (qui hélas sont souvent bouclées trop tôt pour annoncer les programmes des Anges). • Franck Bergerot|Aux Anges : on avait déjà évoqué le nom de ce café-concert de la région de Pontivy, à Quelven. Alors que s’achève le xx août, la campagne de financement participatif au profit de travaux nécessaires à la survie du lieu, on y a entendu hier Pas d’nom pas d’maison, formation dévouée aux musiques des Balkans.
Le festival de Malguénac, dont on a vanté ces derniers jours la qualité de la programmation, mais aussi de l’accueil tant du public que des artistes, c’est aussi Jean-Marie Le Gagne, dit “Big Jim”, son équipe et l’ingéniosité qui lui permet d’assurer au public une restauration rapide, simple, bon marché et goûteuse. Tout au long de l’année, c’est à lui que l’on doit un programmation continue Aux Anges, troquet repris à l’origine par Francis Beninca qui en dessina l’esprit en 2005. Dans la grande tradition des bistro-concerts bretons qui foisonnèrent au tournant des années 80, permettant aux formations musicales des tournées intensives de plusieurs jours d’affilée, selon un modèle économique modeste, mais des conditions d’accueil et de proximité avec le public qui constituent des expériences irremplaçable dans des vies de musiciens.
Ouvert du jeudi au samedi de 18h à 1h et le dimanche de 12h à 1h, au cœur de la petite agglomération de Quelven sur la commune de Guern, au pied de la monumentale chapelle du XVIe Notre-Dame-de-Quleven, dotée d’un orgue où je rêve (je me répète un peu) voir un jour Andy Emler jouer son programme “Pause”, et du clocher de laquelle descend le jour de l’Assomption un ange pyrophore, folklore qui place notre cabaret sous le parrainage de la gent céleste, Aux Anges sert des menus à l’idée du patron , avec le spécial “plat des copains” du jeudi. Jeudi dernier : Petits farcis provençaux à 19h52, musique irlandaise à 21h02.
Mais l’affluence dans une si petite localité n’a pas été sans poser des problèmes de voisinage qui menace la survie du lieu. Ce qui a amené devant l’urgence de la situation au lancement d’un financement participatif sur ulule.com afin de procéder à agrandissement, aménagements et isolation nécessaires au confort de chacun. En effet, le lieu actuel est constitué de trois espaces distincts s’enchaînant en U autour d’un quatrième espace indépendant, actuellement mis en vente qui, s’il n’était pas acquis par le cabaret, poserait d’incontournables problèmes de voisinages. La réponse du public a été à la hauteur de la popularité du lieu : dépassement rapide de l’objectif (9 000 €) et apports continus avec un nouvel objectif de 15 000 € à atteindre avant la fin du mois d’août qui permettrait un emprunt dans les meilleures conditions des 47 000 € nécessaire au projet et la survie d’un de ces lieux de vie, d’échange et de création tellement importants en cette époque de désertification des campagnes.
Hier, vendredi, j’arrive à 21h03 ou 05 – je n’ai pas vérifié –, mais la musique donne déjà à plein (depuis 21h02 ?), tandis qu’à l’arrière du bar, Jean-Marie et son équipe s’activent au plat du soir, une pizza qui à chaque passage devant mon nez pour servir les tables, me fait regretter d’avoir déjà dîné. La musique, celle du groupe Pas d’nom, pas d’maison, est dévouée aux traditions des Balkans dans un esprit que l’on connaît bien depuis le succès du Taraf de Haïdouk qui inspira en Bretagne le groupe Les Pires. Le travail et les voyages d’Erik Marchand ne sont pas étrangers à cette imprégnation en terre bretonne et je reconnais parmi ces musiciens quelques têtes croisées au sein des différentes éditions de la Kreiz Breizh Akademi : le joueur de oud Florian Baron et la joueuse de gadulka (la vièle bulgare) Pauline Willerval qui alterne à la contrebasse. Car au sein de ce collectif à variable (ils sont 25, j’en ai compté 12 hier) où les cordes pincées et frottées (guitare, banjo, violon…) côtoient les cuivres (trompette, trombone, basse à vent), anches battantes (clarinette, saxophone) ou libres (accordéons) et percussions, on passe volontiers d’un instrument à l’autre comme on franchit les frontières de la Hongrie à la Turquie, en passant par la Grèce et la Bulgarie, entre folklores locaux et appropriations tsiganes, chacun combinant ses origines (le violon est plutôt irlandais, le trombone aurait plutôt pour modèle Trombone Shorty, la clarinette est plus klezmer) avec une bonne connaissance des idiomes locaux longuement mijotés par le groupe (ce soir gonflé à bloc à l’issue d’une tournée commencée cinq jours plus tôt) et des paroles dans la langue du pays, que chaque instrumentiste est invité à chanter en solo ou à reprendre en chœur en plus de l’accordéoniste-chanteur soliste et des deux chanteuses dont j’espérai trouvé les noms sur le site de Pas d’nom pas d’maison qui assume décidément son nom..
Tout ceci nous éloigne des spécialités de ce blog, mais après tout, c’est l’été, bientôt la fin, profitons en pour voyager encore une peu. Sachant qu’Aux Anges, certains soirs, on peut tout aussi bien entendre Gilles Coronado, Hélène Labarrière, François Corneloup ou Sylvaine Hélary. Rendez-vous dans nos pages agenda (qui hélas sont souvent bouclées trop tôt pour annoncer les programmes des Anges). • Franck Bergerot|Aux Anges : on avait déjà évoqué le nom de ce café-concert de la région de Pontivy, à Quelven. Alors que s’achève le xx août, la campagne de financement participatif au profit de travaux nécessaires à la survie du lieu, on y a entendu hier Pas d’nom pas d’maison, formation dévouée aux musiques des Balkans.
Le festival de Malguénac, dont on a vanté ces derniers jours la qualité de la programmation, mais aussi de l’accueil tant du public que des artistes, c’est aussi Jean-Marie Le Gagne, dit “Big Jim”, son équipe et l’ingéniosité qui lui permet d’assurer au public une restauration rapide, simple, bon marché et goûteuse. Tout au long de l’année, c’est à lui que l’on doit un programmation continue Aux Anges, troquet repris à l’origine par Francis Beninca qui en dessina l’esprit en 2005. Dans la grande tradition des bistro-concerts bretons qui foisonnèrent au tournant des années 80, permettant aux formations musicales des tournées intensives de plusieurs jours d’affilée, selon un modèle économique modeste, mais des conditions d’accueil et de proximité avec le public qui constituent des expériences irremplaçable dans des vies de musiciens.
Ouvert du jeudi au samedi de 18h à 1h et le dimanche de 12h à 1h, au cœur de la petite agglomération de Quelven sur la commune de Guern, au pied de la monumentale chapelle du XVIe Notre-Dame-de-Quleven, dotée d’un orgue où je rêve (je me répète un peu) voir un jour Andy Emler jouer son programme “Pause”, et du clocher de laquelle descend le jour de l’Assomption un ange pyrophore, folklore qui place notre cabaret sous le parrainage de la gent céleste, Aux Anges sert des menus à l’idée du patron , avec le spécial “plat des copains” du jeudi. Jeudi dernier : Petits farcis provençaux à 19h52, musique irlandaise à 21h02.
Mais l’affluence dans une si petite localité n’a pas été sans poser des problèmes de voisinage qui menace la survie du lieu. Ce qui a amené devant l’urgence de la situation au lancement d’un financement participatif sur ulule.com afin de procéder à agrandissement, aménagements et isolation nécessaires au confort de chacun. En effet, le lieu actuel est constitué de trois espaces distincts s’enchaînant en U autour d’un quatrième espace indépendant, actuellement mis en vente qui, s’il n’était pas acquis par le cabaret, poserait d’incontournables problèmes de voisinages. La réponse du public a été à la hauteur de la popularité du lieu : dépassement rapide de l’objectif (9 000 €) et apports continus avec un nouvel objectif de 15 000 € à atteindre avant la fin du mois d’août qui permettrait un emprunt dans les meilleures conditions des 47 000 € nécessaire au projet et la survie d’un de ces lieux de vie, d’échange et de création tellement importants en cette époque de désertification des campagnes.
Hier, vendredi, j’arrive à 21h03 ou 05 – je n’ai pas vérifié –, mais la musique donne déjà à plein (depuis 21h02 ?), tandis qu’à l’arrière du bar, Jean-Marie et son équipe s’activent au plat du soir, une pizza qui à chaque passage devant mon nez pour servir les tables, me fait regretter d’avoir déjà dîné. La musique, celle du groupe Pas d’nom, pas d’maison, est dévouée aux traditions des Balkans dans un esprit que l’on connaît bien depuis le succès du Taraf de Haïdouk qui inspira en Bretagne le groupe Les Pires. Le travail et les voyages d’Erik Marchand ne sont pas étrangers à cette imprégnation en terre bretonne et je reconnais parmi ces musiciens quelques têtes croisées au sein des différentes éditions de la Kreiz Breizh Akademi : le joueur de oud Florian Baron et la joueuse de gadulka (la vièle bulgare) Pauline Willerval qui alterne à la contrebasse. Car au sein de ce collectif à variable (ils sont 25, j’en ai compté 12 hier) où les cordes pincées et frottées (guitare, banjo, violon…) côtoient les cuivres (trompette, trombone, basse à vent), anches battantes (clarinette, saxophone) ou libres (accordéons) et percussions, on passe volontiers d’un instrument à l’autre comme on franchit les frontières de la Hongrie à la Turquie, en passant par la Grèce et la Bulgarie, entre folklores locaux et appropriations tsiganes, chacun combinant ses origines (le violon est plutôt irlandais, le trombone aurait plutôt pour modèle Trombone Shorty, la clarinette est plus klezmer) avec une bonne connaissance des idiomes locaux longuement mijotés par le groupe (ce soir gonflé à bloc à l’issue d’une tournée commencée cinq jours plus tôt) et des paroles dans la langue du pays, que chaque instrumentiste est invité à chanter en solo ou à reprendre en chœur en plus de l’accordéoniste-chanteur soliste et des deux chanteuses dont j’espérai trouvé les noms sur le site de Pas d’nom pas d’maison qui assume décidément son nom..
Tout ceci nous éloigne des spécialités de ce blog, mais après tout, c’est l’été, bientôt la fin, profitons en pour voyager encore une peu. Sachant qu’Aux Anges, certains soirs, on peut tout aussi bien entendre Gilles Coronado, Hélène Labarrière, François Corneloup ou Sylvaine Hélary. Rendez-vous dans nos pages agenda (qui hélas sont souvent bouclées trop tôt pour annoncer les programmes des Anges). • Franck Bergerot