Rendez-vous de l'Erdre : les jazz(s) comme motif d'un rassemblement populaire bienvenu
Il n’est quand même sans doute pas faux ni excessif de dire que le rassemblement de milliers de personnes dans un lieu où on ne pouvait accéder qu’après fouille et opération de palpations est une performance de l’ère que nous vivons, après les divers traumatismes liés au terrorisme. Les « Rendez-vous de l’Erdre » ont conservé hier soir tout ce qui fait leur charme et leur intérêt.
C’est après plusieurs fils (ou filins) de passage que l’on parvient jusqu’à la péniche Cap Vert, où les artistes de la soirée sont invités à participer à l’émission Club Jazz à FIP, diffusée en national à l’heure de la défense de cette station, en danger à Nantes, Bordeaux et Strasbourg. Médéric Collignon, infatigable invité en « fil rouge » (encore un autre fil !) du festival, nous réjouit de ses prestations vocales, corporelles mêmes tant son engagement est total, puis réagit à cette distinction, qui le fait « jouer » dès 7 heures du matin jusqu’au soir tard, sans vraiment de longs temps de récupération. On le sait capable de ça, et Armand Meignan, directeur artistique, le remarque en disant que le choix de Médéric a été fait pour souligner chez ce dernier la belle qualité de don de soi, et même plus simplement de don tout court, qui le caractérise. La scène Sully, réouverte enfin, verra en effet sur le coup de 21.00 le quartet « Wax’in » du cornettiste, formation efficace à projeter une musique peut-être un peu trop codée « actuelle », mais sûrement d’une belle intensité.
La soirée s’est terminée sous les bravi, qui ont ponctué le concert de Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (trompette, bugle) et Majid Bekkas (guembri, oud, voix), après que – je tiens ce renseignement d’un autre « envoyé spécial » de Jazz Magazine, P.H.Ardonceau – Boulou et Hélios Ferré aient quelque peu renversé et stupéfait leur public en proposant une musique qui allait bien au-delà des habituels gimmiks du jazz manouche. Entre une connaissance déclarée et assumée de Lennie Tristano et des séjours formateurs dans des écoles de musiques contemporaines, on est loin en effet de la réduction à un style codé qu’on entend parfois.
Ce matin, à 8.00, Médéric Collignon sera à Sucé-sur-Erdre. Lui qui aime tant l’embouchure de son cornet devrait y glisser ses lèvres goulument. L’arrivée des bateaux (ici c’est « Jazz et Belle Plaisance », rappelons-le) est prévue vers 18.00 au bassin Ceineray, mais les groupes auront joué sans interruption sur toutes les scènes. Nous avons choisi pour notre part, le quartet de Daniel Zimmermann (tb) à 15.30, Scène Sully, puis, sur la scène nautique à 19.00 la création de Pierrick Menuau (ts), sous le titre « Togetherness », en hommage à ce disque Blue Note signé Don Cherry et Gato Barbieri. Avec Barry Altschul, légendaire batteur de ces années libres et pas folles du tout (il faudra y revenir, contre l’esprit du jour qui voudrait que tout ce qui a eu lieu à cette époque devrait être viré des comptes pour un retour aux années de l’avant Front Populaire), et une belle équipe de musiciens bien branchés, Yoann Loustalot à la trompette (très actif ces temps-ci), Julien Touéry au piano (entendu avec Émile Parisien) et le grand contrebassiste Santi Debriano. Trouvez les autres sur le programme, et sur les lieux ! « J’ai rendez-vous avec vous »…
Philippe Méziat|Il n’est quand même sans doute pas faux ni excessif de dire que le rassemblement de milliers de personnes dans un lieu où on ne pouvait accéder qu’après fouille et opération de palpations est une performance de l’ère que nous vivons, après les divers traumatismes liés au terrorisme. Les « Rendez-vous de l’Erdre » ont conservé hier soir tout ce qui fait leur charme et leur intérêt.
C’est après plusieurs fils (ou filins) de passage que l’on parvient jusqu’à la péniche Cap Vert, où les artistes de la soirée sont invités à participer à l’émission Club Jazz à FIP, diffusée en national à l’heure de la défense de cette station, en danger à Nantes, Bordeaux et Strasbourg. Médéric Collignon, infatigable invité en « fil rouge » (encore un autre fil !) du festival, nous réjouit de ses prestations vocales, corporelles mêmes tant son engagement est total, puis réagit à cette distinction, qui le fait « jouer » dès 7 heures du matin jusqu’au soir tard, sans vraiment de longs temps de récupération. On le sait capable de ça, et Armand Meignan, directeur artistique, le remarque en disant que le choix de Médéric a été fait pour souligner chez ce dernier la belle qualité de don de soi, et même plus simplement de don tout court, qui le caractérise. La scène Sully, réouverte enfin, verra en effet sur le coup de 21.00 le quartet « Wax’in » du cornettiste, formation efficace à projeter une musique peut-être un peu trop codée « actuelle », mais sûrement d’une belle intensité.
La soirée s’est terminée sous les bravi, qui ont ponctué le concert de Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (trompette, bugle) et Majid Bekkas (guembri, oud, voix), après que – je tiens ce renseignement d’un autre « envoyé spécial » de Jazz Magazine, P.H.Ardonceau – Boulou et Hélios Ferré aient quelque peu renversé et stupéfait leur public en proposant une musique qui allait bien au-delà des habituels gimmiks du jazz manouche. Entre une connaissance déclarée et assumée de Lennie Tristano et des séjours formateurs dans des écoles de musiques contemporaines, on est loin en effet de la réduction à un style codé qu’on entend parfois.
Ce matin, à 8.00, Médéric Collignon sera à Sucé-sur-Erdre. Lui qui aime tant l’embouchure de son cornet devrait y glisser ses lèvres goulument. L’arrivée des bateaux (ici c’est « Jazz et Belle Plaisance », rappelons-le) est prévue vers 18.00 au bassin Ceineray, mais les groupes auront joué sans interruption sur toutes les scènes. Nous avons choisi pour notre part, le quartet de Daniel Zimmermann (tb) à 15.30, Scène Sully, puis, sur la scène nautique à 19.00 la création de Pierrick Menuau (ts), sous le titre « Togetherness », en hommage à ce disque Blue Note signé Don Cherry et Gato Barbieri. Avec Barry Altschul, légendaire batteur de ces années libres et pas folles du tout (il faudra y revenir, contre l’esprit du jour qui voudrait que tout ce qui a eu lieu à cette époque devrait être viré des comptes pour un retour aux années de l’avant Front Populaire), et une belle équipe de musiciens bien branchés, Yoann Loustalot à la trompette (très actif ces temps-ci), Julien Touéry au piano (entendu avec Émile Parisien) et le grand contrebassiste Santi Debriano. Trouvez les autres sur le programme, et sur les lieux ! « J’ai rendez-vous avec vous »…
Philippe Méziat|Il n’est quand même sans doute pas faux ni excessif de dire que le rassemblement de milliers de personnes dans un lieu où on ne pouvait accéder qu’après fouille et opération de palpations est une performance de l’ère que nous vivons, après les divers traumatismes liés au terrorisme. Les « Rendez-vous de l’Erdre » ont conservé hier soir tout ce qui fait leur charme et leur intérêt.
C’est après plusieurs fils (ou filins) de passage que l’on parvient jusqu’à la péniche Cap Vert, où les artistes de la soirée sont invités à participer à l’émission Club Jazz à FIP, diffusée en national à l’heure de la défense de cette station, en danger à Nantes, Bordeaux et Strasbourg. Médéric Collignon, infatigable invité en « fil rouge » (encore un autre fil !) du festival, nous réjouit de ses prestations vocales, corporelles mêmes tant son engagement est total, puis réagit à cette distinction, qui le fait « jouer » dès 7 heures du matin jusqu’au soir tard, sans vraiment de longs temps de récupération. On le sait capable de ça, et Armand Meignan, directeur artistique, le remarque en disant que le choix de Médéric a été fait pour souligner chez ce dernier la belle qualité de don de soi, et même plus simplement de don tout court, qui le caractérise. La scène Sully, réouverte enfin, verra en effet sur le coup de 21.00 le quartet « Wax’in » du cornettiste, formation efficace à projeter une musique peut-être un peu trop codée « actuelle », mais sûrement d’une belle intensité.
La soirée s’est terminée sous les bravi, qui ont ponctué le concert de Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (trompette, bugle) et Majid Bekkas (guembri, oud, voix), après que – je tiens ce renseignement d’un autre « envoyé spécial » de Jazz Magazine, P.H.Ardonceau – Boulou et Hélios Ferré aient quelque peu renversé et stupéfait leur public en proposant une musique qui allait bien au-delà des habituels gimmiks du jazz manouche. Entre une connaissance déclarée et assumée de Lennie Tristano et des séjours formateurs dans des écoles de musiques contemporaines, on est loin en effet de la réduction à un style codé qu’on entend parfois.
Ce matin, à 8.00, Médéric Collignon sera à Sucé-sur-Erdre. Lui qui aime tant l’embouchure de son cornet devrait y glisser ses lèvres goulument. L’arrivée des bateaux (ici c’est « Jazz et Belle Plaisance », rappelons-le) est prévue vers 18.00 au bassin Ceineray, mais les groupes auront joué sans interruption sur toutes les scènes. Nous avons choisi pour notre part, le quartet de Daniel Zimmermann (tb) à 15.30, Scène Sully, puis, sur la scène nautique à 19.00 la création de Pierrick Menuau (ts), sous le titre « Togetherness », en hommage à ce disque Blue Note signé Don Cherry et Gato Barbieri. Avec Barry Altschul, légendaire batteur de ces années libres et pas folles du tout (il faudra y revenir, contre l’esprit du jour qui voudrait que tout ce qui a eu lieu à cette époque devrait être viré des comptes pour un retour aux années de l’avant Front Populaire), et une belle équipe de musiciens bien branchés, Yoann Loustalot à la trompette (très actif ces temps-ci), Julien Touéry au piano (entendu avec Émile Parisien) et le grand contrebassiste Santi Debriano. Trouvez les autres sur le programme, et sur les lieux ! « J’ai rendez-vous avec vous »…
Philippe Méziat|Il n’est quand même sans doute pas faux ni excessif de dire que le rassemblement de milliers de personnes dans un lieu où on ne pouvait accéder qu’après fouille et opération de palpations est une performance de l’ère que nous vivons, après les divers traumatismes liés au terrorisme. Les « Rendez-vous de l’Erdre » ont conservé hier soir tout ce qui fait leur charme et leur intérêt.
C’est après plusieurs fils (ou filins) de passage que l’on parvient jusqu’à la péniche Cap Vert, où les artistes de la soirée sont invités à participer à l’émission Club Jazz à FIP, diffusée en national à l’heure de la défense de cette station, en danger à Nantes, Bordeaux et Strasbourg. Médéric Collignon, infatigable invité en « fil rouge » (encore un autre fil !) du festival, nous réjouit de ses prestations vocales, corporelles mêmes tant son engagement est total, puis réagit à cette distinction, qui le fait « jouer » dès 7 heures du matin jusqu’au soir tard, sans vraiment de longs temps de récupération. On le sait capable de ça, et Armand Meignan, directeur artistique, le remarque en disant que le choix de Médéric a été fait pour souligner chez ce dernier la belle qualité de don de soi, et même plus simplement de don tout court, qui le caractérise. La scène Sully, réouverte enfin, verra en effet sur le coup de 21.00 le quartet « Wax’in » du cornettiste, formation efficace à projeter une musique peut-être un peu trop codée « actuelle », mais sûrement d’une belle intensité.
La soirée s’est terminée sous les bravi, qui ont ponctué le concert de Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (trompette, bugle) et Majid Bekkas (guembri, oud, voix), après que – je tiens ce renseignement d’un autre « envoyé spécial » de Jazz Magazine, P.H.Ardonceau – Boulou et Hélios Ferré aient quelque peu renversé et stupéfait leur public en proposant une musique qui allait bien au-delà des habituels gimmiks du jazz manouche. Entre une connaissance déclarée et assumée de Lennie Tristano et des séjours formateurs dans des écoles de musiques contemporaines, on est loin en effet de la réduction à un style codé qu’on entend parfois.
Ce matin, à 8.00, Médéric Collignon sera à Sucé-sur-Erdre. Lui qui aime tant l’embouchure de son cornet devrait y glisser ses lèvres goulument. L’arrivée des bateaux (ici c’est « Jazz et Belle Plaisance », rappelons-le) est prévue vers 18.00 au bassin Ceineray, mais les groupes auront joué sans interruption sur toutes les scènes. Nous avons choisi pour notre part, le quartet de Daniel Zimmermann (tb) à 15.30, Scène Sully, puis, sur la scène nautique à 19.00 la création de Pierrick Menuau (ts), sous le titre « Togetherness », en hommage à ce disque Blue Note signé Don Cherry et Gato Barbieri. Avec Barry Altschul, légendaire batteur de ces années libres et pas folles du tout (il faudra y revenir, contre l’esprit du jour qui voudrait que tout ce qui a eu lieu à cette époque devrait être viré des comptes pour un retour aux années de l’avant Front Populaire), et une belle équipe de musiciens bien branchés, Yoann Loustalot à la trompette (très actif ces temps-ci), Julien Touéry au piano (entendu avec Émile Parisien) et le grand contrebassiste Santi Debriano. Trouvez les autres sur le programme, et sur les lieux ! « J’ai rendez-vous avec vous »…
Philippe Méziat