La vie du jazz : Bordeaux/Paris, Frédéric Borey, Olga Mitroshina
Dépendaison de crémaillère chez Olga Mitroshina (p, voc) et Frédéric Borey (saxophones, comp, arr), hier soir à Bordeaux. Petit comité : un contrebassiste, Fred Lasnier, ancien du « Jazz Chamber » et souvent mobilisé dans ce type de formations, un autre saxophoniste, pur ténor celui-là, Alex Golino, dont nous avons déjà souligné qu’il figure parmi les talents un peu trop cachés de la scène bordelaise, Eric Perez, batteur et compositeur (« Post-Image », « Leila Martial Group »), et l’auteur de ces lignes qui n’avait pas prévu d’en rendre compte, mais pourquoi pas, c’est la vie du jazz aussi.
Arrivés depuis cinq ans à Bordeaux, Olga et Fred n’y laissent que de bons souvenirs, et quelques regrets de les voir tenter l’aventure parisienne, ce qui va faire perdre à une scène assez fournie mais encore mal connue deux éléments essentiels. Pour diverses raisons, dont la meilleure est qu’ils sont occupés ailleurs à travailler, ne figuraient pas dans ce repas d’au revoir Olivier Gatto (b), Roger Biwandu (dm), Nolwen Leizour (b), ou encore Didier Ballan (p), et tant d’autres qui gravitent dans diverses formations. Fédéric emporte avec lui l’un des saxophones de Roger Lafosse, fondateur de Sigma et connu dans les années 40/50 sous le non de « Ben » Lafosse comme excellent espoir du saxophone alto, et aussi un bec qui lui aurait été donné un soir par Charlie Parker, alors qu’il venait de prêter son instrument à ce dernier.
Les conversations ont été celles qu’on peut supposer, de la misère en milieu jazzistique à la façon dont on parvient quand même à s’en sortir, en passant par les inévitables « prises de bec », dont la plus saillante fut celle qui opposa Alex Golino et l’auteur de ces lignes à propos de Chet Baker. Un musicien « totalement habité par la musique » fit remarquer Alex, cependant que j’imaginais intelligent de rétorquer qu’il avait peut-être été davantage un « hyper doué littéralement « hanté » par le souci d’un lendemain occupé à se procurer les substances qui lui rendaient la vie supportable« . C’était sans compter avec le sens de la dialectique du frère de Valéria Golino (puisqu’on est dans la rubrique « people », allons-y !), qui ne lâcha pas un pouce de terrain malgré les contre-exemples que je pouvais lui proposer (Coltrane), et ce d’autant moins que c’était au fond un style de vie qu’il défendait, style de vie dont la musique est bien le centre sans que pour autant, selon moi, elle envahisse la totalité de l’expérience d’un sujet.
L’arrivée d’une délicieuse blanquette de veau, concoctée par Fred Borey, et accompagnée d’un Malartic-Lagravière 2009 assez étonnant mit un terme à cette querelle digne du plus haut moyen-âge. J’écris ces lignes en souhaitant à Olga et Fred le meilleur possible dans leur future vie de musiciens à Paris et entours. Fred reste professeur au Conservatoire National de Région à Bordeaux, on le verra donc chaque semaine pendant l’année scolaire. Maintenant, à vous deux !!!
Philippe Méziat
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Dépendaison de crémaillère chez Olga Mitroshina (p, voc) et Frédéric Borey (saxophones, comp, arr), hier soir à Bordeaux. Petit comité : un contrebassiste, Fred Lasnier, ancien du « Jazz Chamber » et souvent mobilisé dans ce type de formations, un autre saxophoniste, pur ténor celui-là, Alex Golino, dont nous avons déjà souligné qu’il figure parmi les talents un peu trop cachés de la scène bordelaise, Eric Perez, batteur et compositeur (« Post-Image », « Leila Martial Group »), et l’auteur de ces lignes qui n’avait pas prévu d’en rendre compte, mais pourquoi pas, c’est la vie du jazz aussi.
Arrivés depuis cinq ans à Bordeaux, Olga et Fred n’y laissent que de bons souvenirs, et quelques regrets de les voir tenter l’aventure parisienne, ce qui va faire perdre à une scène assez fournie mais encore mal connue deux éléments essentiels. Pour diverses raisons, dont la meilleure est qu’ils sont occupés ailleurs à travailler, ne figuraient pas dans ce repas d’au revoir Olivier Gatto (b), Roger Biwandu (dm), Nolwen Leizour (b), ou encore Didier Ballan (p), et tant d’autres qui gravitent dans diverses formations. Fédéric emporte avec lui l’un des saxophones de Roger Lafosse, fondateur de Sigma et connu dans les années 40/50 sous le non de « Ben » Lafosse comme excellent espoir du saxophone alto, et aussi un bec qui lui aurait été donné un soir par Charlie Parker, alors qu’il venait de prêter son instrument à ce dernier.
Les conversations ont été celles qu’on peut supposer, de la misère en milieu jazzistique à la façon dont on parvient quand même à s’en sortir, en passant par les inévitables « prises de bec », dont la plus saillante fut celle qui opposa Alex Golino et l’auteur de ces lignes à propos de Chet Baker. Un musicien « totalement habité par la musique » fit remarquer Alex, cependant que j’imaginais intelligent de rétorquer qu’il avait peut-être été davantage un « hyper doué littéralement « hanté » par le souci d’un lendemain occupé à se procurer les substances qui lui rendaient la vie supportable« . C’était sans compter avec le sens de la dialectique du frère de Valéria Golino (puisqu’on est dans la rubrique « people », allons-y !), qui ne lâcha pas un pouce de terrain malgré les contre-exemples que je pouvais lui proposer (Coltrane), et ce d’autant moins que c’était au fond un style de vie qu’il défendait, style de vie dont la musique est bien le centre sans que pour autant, selon moi, elle envahisse la totalité de l’expérience d’un sujet.
L’arrivée d’une délicieuse blanquette de veau, concoctée par Fred Borey, et accompagnée d’un Malartic-Lagravière 2009 assez étonnant mit un terme à cette querelle digne du plus haut moyen-âge. J’écris ces lignes en souhaitant à Olga et Fred le meilleur possible dans leur future vie de musiciens à Paris et entours. Fred reste professeur au Conservatoire National de Région à Bordeaux, on le verra donc chaque semaine pendant l’année scolaire. Maintenant, à vous deux !!!
Philippe Méziat
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Dépendaison de crémaillère chez Olga Mitroshina (p, voc) et Frédéric Borey (saxophones, comp, arr), hier soir à Bordeaux. Petit comité : un contrebassiste, Fred Lasnier, ancien du « Jazz Chamber » et souvent mobilisé dans ce type de formations, un autre saxophoniste, pur ténor celui-là, Alex Golino, dont nous avons déjà souligné qu’il figure parmi les talents un peu trop cachés de la scène bordelaise, Eric Perez, batteur et compositeur (« Post-Image », « Leila Martial Group »), et l’auteur de ces lignes qui n’avait pas prévu d’en rendre compte, mais pourquoi pas, c’est la vie du jazz aussi.
Arrivés depuis cinq ans à Bordeaux, Olga et Fred n’y laissent que de bons souvenirs, et quelques regrets de les voir tenter l’aventure parisienne, ce qui va faire perdre à une scène assez fournie mais encore mal connue deux éléments essentiels. Pour diverses raisons, dont la meilleure est qu’ils sont occupés ailleurs à travailler, ne figuraient pas dans ce repas d’au revoir Olivier Gatto (b), Roger Biwandu (dm), Nolwen Leizour (b), ou encore Didier Ballan (p), et tant d’autres qui gravitent dans diverses formations. Fédéric emporte avec lui l’un des saxophones de Roger Lafosse, fondateur de Sigma et connu dans les années 40/50 sous le non de « Ben » Lafosse comme excellent espoir du saxophone alto, et aussi un bec qui lui aurait été donné un soir par Charlie Parker, alors qu’il venait de prêter son instrument à ce dernier.
Les conversations ont été celles qu’on peut supposer, de la misère en milieu jazzistique à la façon dont on parvient quand même à s’en sortir, en passant par les inévitables « prises de bec », dont la plus saillante fut celle qui opposa Alex Golino et l’auteur de ces lignes à propos de Chet Baker. Un musicien « totalement habité par la musique » fit remarquer Alex, cependant que j’imaginais intelligent de rétorquer qu’il avait peut-être été davantage un « hyper doué littéralement « hanté » par le souci d’un lendemain occupé à se procurer les substances qui lui rendaient la vie supportable« . C’était sans compter avec le sens de la dialectique du frère de Valéria Golino (puisqu’on est dans la rubrique « people », allons-y !), qui ne lâcha pas un pouce de terrain malgré les contre-exemples que je pouvais lui proposer (Coltrane), et ce d’autant moins que c’était au fond un style de vie qu’il défendait, style de vie dont la musique est bien le centre sans que pour autant, selon moi, elle envahisse la totalité de l’expérience d’un sujet.
L’arrivée d’une délicieuse blanquette de veau, concoctée par Fred Borey, et accompagnée d’un Malartic-Lagravière 2009 assez étonnant mit un terme à cette querelle digne du plus haut moyen-âge. J’écris ces lignes en souhaitant à Olga et Fred le meilleur possible dans leur future vie de musiciens à Paris et entours. Fred reste professeur au Conservatoire National de Région à Bordeaux, on le verra donc chaque semaine pendant l’année scolaire. Maintenant, à vous deux !!!
Philippe Méziat
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Dépendaison de crémaillère chez Olga Mitroshina (p, voc) et Frédéric Borey (saxophones, comp, arr), hier soir à Bordeaux. Petit comité : un contrebassiste, Fred Lasnier, ancien du « Jazz Chamber » et souvent mobilisé dans ce type de formations, un autre saxophoniste, pur ténor celui-là, Alex Golino, dont nous avons déjà souligné qu’il figure parmi les talents un peu trop cachés de la scène bordelaise, Eric Perez, batteur et compositeur (« Post-Image », « Leila Martial Group »), et l’auteur de ces lignes qui n’avait pas prévu d’en rendre compte, mais pourquoi pas, c’est la vie du jazz aussi.
Arrivés depuis cinq ans à Bordeaux, Olga et Fred n’y laissent que de bons souvenirs, et quelques regrets de les voir tenter l’aventure parisienne, ce qui va faire perdre à une scène assez fournie mais encore mal connue deux éléments essentiels. Pour diverses raisons, dont la meilleure est qu’ils sont occupés ailleurs à travailler, ne figuraient pas dans ce repas d’au revoir Olivier Gatto (b), Roger Biwandu (dm), Nolwen Leizour (b), ou encore Didier Ballan (p), et tant d’autres qui gravitent dans diverses formations. Fédéric emporte avec lui l’un des saxophones de Roger Lafosse, fondateur de Sigma et connu dans les années 40/50 sous le non de « Ben » Lafosse comme excellent espoir du saxophone alto, et aussi un bec qui lui aurait été donné un soir par Charlie Parker, alors qu’il venait de prêter son instrument à ce dernier.
Les conversations ont été celles qu’on peut supposer, de la misère en milieu jazzistique à la façon dont on parvient quand même à s’en sortir, en passant par les inévitables « prises de bec », dont la plus saillante fut celle qui opposa Alex Golino et l’auteur de ces lignes à propos de Chet Baker. Un musicien « totalement habité par la musique » fit remarquer Alex, cependant que j’imaginais intelligent de rétorquer qu’il avait peut-être été davantage un « hyper doué littéralement « hanté » par le souci d’un lendemain occupé à se procurer les substances qui lui rendaient la vie supportable« . C’était sans compter avec le sens de la dialectique du frère de Valéria Golino (puisqu’on est dans la rubrique « people », allons-y !), qui ne lâcha pas un pouce de terrain malgré les contre-exemples que je pouvais lui proposer (Coltrane), et ce d’autant moins que c’était au fond un style de vie qu’il défendait, style de vie dont la musique est bien le centre sans que pour autant, selon moi, elle envahisse la totalité de l’expérience d’un sujet.
L’arrivée d’une délicieuse blanquette de veau, concoctée par Fred Borey, et accompagnée d’un Malartic-Lagravière 2009 assez étonnant mit un terme à cette querelle digne du plus haut moyen-âge. J’écris ces lignes en souhaitant à Olga et Fred le meilleur possible dans leur future vie de musiciens à Paris et entours. Fred reste professeur au Conservatoire National de Région à Bordeaux, on le verra donc chaque semaine pendant l’année scolaire. Maintenant, à vous deux !!!
Philippe Méziat