Jazz live
Publié le 16 Août 2012

Jazz à la Tour d'Aigues, Bernard Jean, Médéric Collignon

 

En cette soirée conclusive du 15 août, le public est enfin au rendez-vous. Bien difficile de savoir pourquoi, et de comprendre ce qui peut expliquer qu’il soit venu en nombre lors des premières soirées organisées « hors les murs » du château (Grambois, Beaumont-de-Pertuis, Domaine les Perpetus, « Open Bal » du dimanche soir), puis qu’il ait boudé les concerts de lundi et mardi, pour se retrouver hier soir en plus grand nombre. Peut-être que l’idée d’un grand concert final au château, avec un programme choisi et ciblé pour attirer le soi-disant « grand » public, serait à envisager, précédé par une sorte de « tour » dans les tout petits villages de la région. Sous l’égide d’une formule qui poutait être, « si tu ne viens pas à la Tour d’Aigues, la Tout d’Aigues viendra à toi !!! »

 

Médéric Collignon

Médéric Collignon (tp, voc), Philippe Gleizes (dm), Yvan Robilliard (fender) et Emmanuel Harang (b-g) sont le nouveau « Jus de Bocse ». Après avoir utilisé de préférence son cornet de poche, puis après avoir arrangé un certain nombre de parties pour 4 cors, Médéric est revenu à l’utilisation de la trompette « classique », sans rien changer au sens global de sa démarche, qui consiste à faire entendre quelque chose de la musique du Miles « électrique », des années 70 à la fin. Car on entend aussi, dans cette proposition, le Miles Davis des derniers concerts, avec cette rythmique qui battait si fort, et qui nous entraînait vers la danse. De ce Miles, curieusement si vendeur quand il s’agit de faire monter le chiffre de vente des magazines et bizarrement si peu utilisé aujourd’hui comme référence musicale – on compte sur les doigts d’une main les projets voisins de celui de Collignon – Médéric restitue non seulement parfois un son, une attitude, un cri qui déchire, et bien entendu une thématique, mais aussi et surtout un corps, un corps dont il tient le pari de le faire « exister » à travers la musique, même quand celle-ci, explicitement, déborde largement du cadre. On a suffisamment souligné les silences de Miles (à partir de ces périodes justement) pour ne pas s’apercevoir que Médéric est au contraire extrêmement disert, certains diront bavard. C’est d’abord que c’est sa nature, sans doute, mais c’est aussi que Miles Davis innervait par sa présence, voire sa présence/absence, la totalité d’un concert de ses groupes.  Du coup, Médéric Collignon retrouve aussi le goût des claviers (notre photo, pendant le rappel), et il manifeste gestuellement toute la complexité rythmique de la musique. Comme quelque chose qui l’excéderait lui-même. C’est très fort, très engagé, et au final très réussi encore une fois.

 

La soirée avait début avec un vibraphoniste originaire d’Avignon mais qui vit et travaille à Lyon aujourd’hui, Bernard Jean. Virtuose de son instrument (il joue aussi de la marimba), il possède en commun avec notre trompettiste et chanteur « national » au moins ce trait, d’être totalement et corporellement innervé par la musique qu’il joue. Spectaculaire, au point parfois de risquer la chute. Il faut dire que le vibraphone est quand même un instrument ingrat, qui ne vous rend pas toujours l’énergie que vous mettez à le frapper. D’où une relative propension à le contraindre… La musique est originale, elle associe compositions et reprises, elle se situe dans un champ « mainstream » de très bonne facture, et s’il fallait choisir entre les vibraphonistes de l’histoire on dirait que peut-être Bernard Jean est plus proche d’un Gary Burton (en plus nerveux) que d’un Bobby Hutcherson. Détails que tout cela.

 

Philippe Méziat

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En cette soirée conclusive du 15 août, le public est enfin au rendez-vous. Bien difficile de savoir pourquoi, et de comprendre ce qui peut expliquer qu’il soit venu en nombre lors des premières soirées organisées « hors les murs » du château (Grambois, Beaumont-de-Pertuis, Domaine les Perpetus, « Open Bal » du dimanche soir), puis qu’il ait boudé les concerts de lundi et mardi, pour se retrouver hier soir en plus grand nombre. Peut-être que l’idée d’un grand concert final au château, avec un programme choisi et ciblé pour attirer le soi-disant « grand » public, serait à envisager, précédé par une sorte de « tour » dans les tout petits villages de la région. Sous l’égide d’une formule qui poutait être, « si tu ne viens pas à la Tour d’Aigues, la Tout d’Aigues viendra à toi !!! »

 

Médéric Collignon

Médéric Collignon (tp, voc), Philippe Gleizes (dm), Yvan Robilliard (fender) et Emmanuel Harang (b-g) sont le nouveau « Jus de Bocse ». Après avoir utilisé de préférence son cornet de poche, puis après avoir arrangé un certain nombre de parties pour 4 cors, Médéric est revenu à l’utilisation de la trompette « classique », sans rien changer au sens global de sa démarche, qui consiste à faire entendre quelque chose de la musique du Miles « électrique », des années 70 à la fin. Car on entend aussi, dans cette proposition, le Miles Davis des derniers concerts, avec cette rythmique qui battait si fort, et qui nous entraînait vers la danse. De ce Miles, curieusement si vendeur quand il s’agit de faire monter le chiffre de vente des magazines et bizarrement si peu utilisé aujourd’hui comme référence musicale – on compte sur les doigts d’une main les projets voisins de celui de Collignon – Médéric restitue non seulement parfois un son, une attitude, un cri qui déchire, et bien entendu une thématique, mais aussi et surtout un corps, un corps dont il tient le pari de le faire « exister » à travers la musique, même quand celle-ci, explicitement, déborde largement du cadre. On a suffisamment souligné les silences de Miles (à partir de ces périodes justement) pour ne pas s’apercevoir que Médéric est au contraire extrêmement disert, certains diront bavard. C’est d’abord que c’est sa nature, sans doute, mais c’est aussi que Miles Davis innervait par sa présence, voire sa présence/absence, la totalité d’un concert de ses groupes.  Du coup, Médéric Collignon retrouve aussi le goût des claviers (notre photo, pendant le rappel), et il manifeste gestuellement toute la complexité rythmique de la musique. Comme quelque chose qui l’excéderait lui-même. C’est très fort, très engagé, et au final très réussi encore une fois.

 

La soirée avait début avec un vibraphoniste originaire d’Avignon mais qui vit et travaille à Lyon aujourd’hui, Bernard Jean. Virtuose de son instrument (il joue aussi de la marimba), il possède en commun avec notre trompettiste et chanteur « national » au moins ce trait, d’être totalement et corporellement innervé par la musique qu’il joue. Spectaculaire, au point parfois de risquer la chute. Il faut dire que le vibraphone est quand même un instrument ingrat, qui ne vous rend pas toujours l’énergie que vous mettez à le frapper. D’où une relative propension à le contraindre… La musique est originale, elle associe compositions et reprises, elle se situe dans un champ « mainstream » de très bonne facture, et s’il fallait choisir entre les vibraphonistes de l’histoire on dirait que peut-être Bernard Jean est plus proche d’un Gary Burton (en plus nerveux) que d’un Bobby Hutcherson. Détails que tout cela.

 

Philippe Méziat

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En cette soirée conclusive du 15 août, le public est enfin au rendez-vous. Bien difficile de savoir pourquoi, et de comprendre ce qui peut expliquer qu’il soit venu en nombre lors des premières soirées organisées « hors les murs » du château (Grambois, Beaumont-de-Pertuis, Domaine les Perpetus, « Open Bal » du dimanche soir), puis qu’il ait boudé les concerts de lundi et mardi, pour se retrouver hier soir en plus grand nombre. Peut-être que l’idée d’un grand concert final au château, avec un programme choisi et ciblé pour attirer le soi-disant « grand » public, serait à envisager, précédé par une sorte de « tour » dans les tout petits villages de la région. Sous l’égide d’une formule qui poutait être, « si tu ne viens pas à la Tour d’Aigues, la Tout d’Aigues viendra à toi !!! »

 

Médéric Collignon

Médéric Collignon (tp, voc), Philippe Gleizes (dm), Yvan Robilliard (fender) et Emmanuel Harang (b-g) sont le nouveau « Jus de Bocse ». Après avoir utilisé de préférence son cornet de poche, puis après avoir arrangé un certain nombre de parties pour 4 cors, Médéric est revenu à l’utilisation de la trompette « classique », sans rien changer au sens global de sa démarche, qui consiste à faire entendre quelque chose de la musique du Miles « électrique », des années 70 à la fin. Car on entend aussi, dans cette proposition, le Miles Davis des derniers concerts, avec cette rythmique qui battait si fort, et qui nous entraînait vers la danse. De ce Miles, curieusement si vendeur quand il s’agit de faire monter le chiffre de vente des magazines et bizarrement si peu utilisé aujourd’hui comme référence musicale – on compte sur les doigts d’une main les projets voisins de celui de Collignon – Médéric restitue non seulement parfois un son, une attitude, un cri qui déchire, et bien entendu une thématique, mais aussi et surtout un corps, un corps dont il tient le pari de le faire « exister » à travers la musique, même quand celle-ci, explicitement, déborde largement du cadre. On a suffisamment souligné les silences de Miles (à partir de ces périodes justement) pour ne pas s’apercevoir que Médéric est au contraire extrêmement disert, certains diront bavard. C’est d’abord que c’est sa nature, sans doute, mais c’est aussi que Miles Davis innervait par sa présence, voire sa présence/absence, la totalité d’un concert de ses groupes.  Du coup, Médéric Collignon retrouve aussi le goût des claviers (notre photo, pendant le rappel), et il manifeste gestuellement toute la complexité rythmique de la musique. Comme quelque chose qui l’excéderait lui-même. C’est très fort, très engagé, et au final très réussi encore une fois.

 

La soirée avait début avec un vibraphoniste originaire d’Avignon mais qui vit et travaille à Lyon aujourd’hui, Bernard Jean. Virtuose de son instrument (il joue aussi de la marimba), il possède en commun avec notre trompettiste et chanteur « national » au moins ce trait, d’être totalement et corporellement innervé par la musique qu’il joue. Spectaculaire, au point parfois de risquer la chute. Il faut dire que le vibraphone est quand même un instrument ingrat, qui ne vous rend pas toujours l’énergie que vous mettez à le frapper. D’où une relative propension à le contraindre… La musique est originale, elle associe compositions et reprises, elle se situe dans un champ « mainstream » de très bonne facture, et s’il fallait choisir entre les vibraphonistes de l’histoire on dirait que peut-être Bernard Jean est plus proche d’un Gary Burton (en plus nerveux) que d’un Bobby Hutcherson. Détails que tout cela.

 

Philippe Méziat

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En cette soirée conclusive du 15 août, le public est enfin au rendez-vous. Bien difficile de savoir pourquoi, et de comprendre ce qui peut expliquer qu’il soit venu en nombre lors des premières soirées organisées « hors les murs » du château (Grambois, Beaumont-de-Pertuis, Domaine les Perpetus, « Open Bal » du dimanche soir), puis qu’il ait boudé les concerts de lundi et mardi, pour se retrouver hier soir en plus grand nombre. Peut-être que l’idée d’un grand concert final au château, avec un programme choisi et ciblé pour attirer le soi-disant « grand » public, serait à envisager, précédé par une sorte de « tour » dans les tout petits villages de la région. Sous l’égide d’une formule qui poutait être, « si tu ne viens pas à la Tour d’Aigues, la Tout d’Aigues viendra à toi !!! »

 

Médéric Collignon

Médéric Collignon (tp, voc), Philippe Gleizes (dm), Yvan Robilliard (fender) et Emmanuel Harang (b-g) sont le nouveau « Jus de Bocse ». Après avoir utilisé de préférence son cornet de poche, puis après avoir arrangé un certain nombre de parties pour 4 cors, Médéric est revenu à l’utilisation de la trompette « classique », sans rien changer au sens global de sa démarche, qui consiste à faire entendre quelque chose de la musique du Miles « électrique », des années 70 à la fin. Car on entend aussi, dans cette proposition, le Miles Davis des derniers concerts, avec cette rythmique qui battait si fort, et qui nous entraînait vers la danse. De ce Miles, curieusement si vendeur quand il s’agit de faire monter le chiffre de vente des magazines et bizarrement si peu utilisé aujourd’hui comme référence musicale – on compte sur les doigts d’une main les projets voisins de celui de Collignon – Médéric restitue non seulement parfois un son, une attitude, un cri qui déchire, et bien entendu une thématique, mais aussi et surtout un corps, un corps dont il tient le pari de le faire « exister » à travers la musique, même quand celle-ci, explicitement, déborde largement du cadre. On a suffisamment souligné les silences de Miles (à partir de ces périodes justement) pour ne pas s’apercevoir que Médéric est au contraire extrêmement disert, certains diront bavard. C’est d’abord que c’est sa nature, sans doute, mais c’est aussi que Miles Davis innervait par sa présence, voire sa présence/absence, la totalité d’un concert de ses groupes.  Du coup, Médéric Collignon retrouve aussi le goût des claviers (notre photo, pendant le rappel), et il manifeste gestuellement toute la complexité rythmique de la musique. Comme quelque chose qui l’excéderait lui-même. C’est très fort, très engagé, et au final très réussi encore une fois.

 

La soirée avait début avec un vibraphoniste originaire d’Avignon mais qui vit et travaille à Lyon aujourd’hui, Bernard Jean. Virtuose de son instrument (il joue aussi de la marimba), il possède en commun avec notre trompettiste et chanteur « national » au moins ce trait, d’être totalement et corporellement innervé par la musique qu’il joue. Spectaculaire, au point parfois de risquer la chute. Il faut dire que le vibraphone est quand même un instrument ingrat, qui ne vous rend pas toujours l’énergie que vous mettez à le frapper. D’où une relative propension à le contraindre… La musique est originale, elle associe compositions et reprises, elle se situe dans un champ « mainstream » de très bonne facture, et s’il fallait choisir entre les vibraphonistes de l’histoire on dirait que peut-être Bernard Jean est plus proche d’un Gary Burton (en plus nerveux) que d’un Bobby Hutcherson. Détails que tout cela.

 

Philippe Méziat