Jazz live
Publié le 24 Août 2012

Jazz Campus en Clunisois (3) : François Corneloup & Simon Goubert / Das Kapital

Exclusivités bourguignonnes de choix en ce jeudi soir, avec un duo inédit qui ne sortait pas de nulle part, suivi d’une prestation haute en couleur du trio Das Kapital, présentant pour la première fois au public français le répertoire de son nouveau disque.

 

Jeudi 23 août, Théâtre des Arts, Cluny (71)

1ère partie : Duo François Corneloup / Simon Goubert

François Corneloup (bs), Simon Goubert (dm).

2ème partie : Das Kapital joue Hanns Eisler

Daniel Erdmann (ts, cravatte, humour), Hasse Poulsen (g), Eward Perraud (dm).

 

Dans un festival de jazz, on n’improvise pas que sur scène : l’organisation doit elle aussi jongler avec les imprévues et s’adapter en conséquence. Tel fut le cas hier soir, suite à l’annulation de la venue de la contrebassiste Hélène Labarrière, initialement programmée pour deux concerts, l’un avec le trio de François Corneloup, et l’autre en duo avec la chanteuse-comédienne Violaine Schwartz. Plutôt que d’annuler ou de trouver un remplaçant de dernière minute, François Corneloup et son batteur Simon Goubert firent le choix de se produire en duo, un projet qu’ils nourrissaient d’ailleurs depuis quelques temps sans avoir trouvé à le concrétiser.

 

Ce fut donc chose faite hier soir au Théâtre des Arts de Cluny, lors d’une prestation explosive toute entière dédiée à l’improvisation libre, où l’on vit toutefois surgir une référence inattendue au Someday My Prince Will Come de Blanche-Neige et les Sept Nains. Sans doute aurait-on pu souhaiter plus de variations d’intensité dans ce déferlement d’énergie propulsé par le drumming tout en puissance de Simon Goubert. Mais les trop rares moments d’accalmie n’en étaient que plus beaux.

 

Place ensuite à Das Kapital, qui présentait pour la première fois en France le répertoire de son deuxième disque dédié aux chansons d’Hanns Eisler, Conflicts & Conclusions. Avec eux, les compositions de ce complice de Bertolt Brecht sont passées à travers une moulinette instrumentale déglinguée où se mêlent tous les styles, du punk au jazz en passant par le free et la bossa nova. Batteur hyperactif à l’agitation proche du délire, Edward Perraud anime cette musique d’une incroyable énergie, agrémentant son jeu de véritables trouvailles sonores, comme lorsqu’il détache sa cymbale ride pour la frotter contre sa caisse claire, obtenant ainsi une sonorité proche de celui du métro parisien. Au final, un concert hors-norme qui restera sans nul doute dans les annales du festival.

 

Pascal Rozat

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Exclusivités bourguignonnes de choix en ce jeudi soir, avec un duo inédit qui ne sortait pas de nulle part, suivi d’une prestation haute en couleur du trio Das Kapital, présentant pour la première fois au public français le répertoire de son nouveau disque.

 

Jeudi 23 août, Théâtre des Arts, Cluny (71)

1ère partie : Duo François Corneloup / Simon Goubert

François Corneloup (bs), Simon Goubert (dm).

2ème partie : Das Kapital joue Hanns Eisler

Daniel Erdmann (ts, cravatte, humour), Hasse Poulsen (g), Eward Perraud (dm).

 

Dans un festival de jazz, on n’improvise pas que sur scène : l’organisation doit elle aussi jongler avec les imprévues et s’adapter en conséquence. Tel fut le cas hier soir, suite à l’annulation de la venue de la contrebassiste Hélène Labarrière, initialement programmée pour deux concerts, l’un avec le trio de François Corneloup, et l’autre en duo avec la chanteuse-comédienne Violaine Schwartz. Plutôt que d’annuler ou de trouver un remplaçant de dernière minute, François Corneloup et son batteur Simon Goubert firent le choix de se produire en duo, un projet qu’ils nourrissaient d’ailleurs depuis quelques temps sans avoir trouvé à le concrétiser.

 

Ce fut donc chose faite hier soir au Théâtre des Arts de Cluny, lors d’une prestation explosive toute entière dédiée à l’improvisation libre, où l’on vit toutefois surgir une référence inattendue au Someday My Prince Will Come de Blanche-Neige et les Sept Nains. Sans doute aurait-on pu souhaiter plus de variations d’intensité dans ce déferlement d’énergie propulsé par le drumming tout en puissance de Simon Goubert. Mais les trop rares moments d’accalmie n’en étaient que plus beaux.

 

Place ensuite à Das Kapital, qui présentait pour la première fois en France le répertoire de son deuxième disque dédié aux chansons d’Hanns Eisler, Conflicts & Conclusions. Avec eux, les compositions de ce complice de Bertolt Brecht sont passées à travers une moulinette instrumentale déglinguée où se mêlent tous les styles, du punk au jazz en passant par le free et la bossa nova. Batteur hyperactif à l’agitation proche du délire, Edward Perraud anime cette musique d’une incroyable énergie, agrémentant son jeu de véritables trouvailles sonores, comme lorsqu’il détache sa cymbale ride pour la frotter contre sa caisse claire, obtenant ainsi une sonorité proche de celui du métro parisien. Au final, un concert hors-norme qui restera sans nul doute dans les annales du festival.

 

Pascal Rozat

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Exclusivités bourguignonnes de choix en ce jeudi soir, avec un duo inédit qui ne sortait pas de nulle part, suivi d’une prestation haute en couleur du trio Das Kapital, présentant pour la première fois au public français le répertoire de son nouveau disque.

 

Jeudi 23 août, Théâtre des Arts, Cluny (71)

1ère partie : Duo François Corneloup / Simon Goubert

François Corneloup (bs), Simon Goubert (dm).

2ème partie : Das Kapital joue Hanns Eisler

Daniel Erdmann (ts, cravatte, humour), Hasse Poulsen (g), Eward Perraud (dm).

 

Dans un festival de jazz, on n’improvise pas que sur scène : l’organisation doit elle aussi jongler avec les imprévues et s’adapter en conséquence. Tel fut le cas hier soir, suite à l’annulation de la venue de la contrebassiste Hélène Labarrière, initialement programmée pour deux concerts, l’un avec le trio de François Corneloup, et l’autre en duo avec la chanteuse-comédienne Violaine Schwartz. Plutôt que d’annuler ou de trouver un remplaçant de dernière minute, François Corneloup et son batteur Simon Goubert firent le choix de se produire en duo, un projet qu’ils nourrissaient d’ailleurs depuis quelques temps sans avoir trouvé à le concrétiser.

 

Ce fut donc chose faite hier soir au Théâtre des Arts de Cluny, lors d’une prestation explosive toute entière dédiée à l’improvisation libre, où l’on vit toutefois surgir une référence inattendue au Someday My Prince Will Come de Blanche-Neige et les Sept Nains. Sans doute aurait-on pu souhaiter plus de variations d’intensité dans ce déferlement d’énergie propulsé par le drumming tout en puissance de Simon Goubert. Mais les trop rares moments d’accalmie n’en étaient que plus beaux.

 

Place ensuite à Das Kapital, qui présentait pour la première fois en France le répertoire de son deuxième disque dédié aux chansons d’Hanns Eisler, Conflicts & Conclusions. Avec eux, les compositions de ce complice de Bertolt Brecht sont passées à travers une moulinette instrumentale déglinguée où se mêlent tous les styles, du punk au jazz en passant par le free et la bossa nova. Batteur hyperactif à l’agitation proche du délire, Edward Perraud anime cette musique d’une incroyable énergie, agrémentant son jeu de véritables trouvailles sonores, comme lorsqu’il détache sa cymbale ride pour la frotter contre sa caisse claire, obtenant ainsi une sonorité proche de celui du métro parisien. Au final, un concert hors-norme qui restera sans nul doute dans les annales du festival.

 

Pascal Rozat

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Exclusivités bourguignonnes de choix en ce jeudi soir, avec un duo inédit qui ne sortait pas de nulle part, suivi d’une prestation haute en couleur du trio Das Kapital, présentant pour la première fois au public français le répertoire de son nouveau disque.

 

Jeudi 23 août, Théâtre des Arts, Cluny (71)

1ère partie : Duo François Corneloup / Simon Goubert

François Corneloup (bs), Simon Goubert (dm).

2ème partie : Das Kapital joue Hanns Eisler

Daniel Erdmann (ts, cravatte, humour), Hasse Poulsen (g), Eward Perraud (dm).

 

Dans un festival de jazz, on n’improvise pas que sur scène : l’organisation doit elle aussi jongler avec les imprévues et s’adapter en conséquence. Tel fut le cas hier soir, suite à l’annulation de la venue de la contrebassiste Hélène Labarrière, initialement programmée pour deux concerts, l’un avec le trio de François Corneloup, et l’autre en duo avec la chanteuse-comédienne Violaine Schwartz. Plutôt que d’annuler ou de trouver un remplaçant de dernière minute, François Corneloup et son batteur Simon Goubert firent le choix de se produire en duo, un projet qu’ils nourrissaient d’ailleurs depuis quelques temps sans avoir trouvé à le concrétiser.

 

Ce fut donc chose faite hier soir au Théâtre des Arts de Cluny, lors d’une prestation explosive toute entière dédiée à l’improvisation libre, où l’on vit toutefois surgir une référence inattendue au Someday My Prince Will Come de Blanche-Neige et les Sept Nains. Sans doute aurait-on pu souhaiter plus de variations d’intensité dans ce déferlement d’énergie propulsé par le drumming tout en puissance de Simon Goubert. Mais les trop rares moments d’accalmie n’en étaient que plus beaux.

 

Place ensuite à Das Kapital, qui présentait pour la première fois en France le répertoire de son deuxième disque dédié aux chansons d’Hanns Eisler, Conflicts & Conclusions. Avec eux, les compositions de ce complice de Bertolt Brecht sont passées à travers une moulinette instrumentale déglinguée où se mêlent tous les styles, du punk au jazz en passant par le free et la bossa nova. Batteur hyperactif à l’agitation proche du délire, Edward Perraud anime cette musique d’une incroyable énergie, agrémentant son jeu de véritables trouvailles sonores, comme lorsqu’il détache sa cymbale ride pour la frotter contre sa caisse claire, obtenant ainsi une sonorité proche de celui du métro parisien. Au final, un concert hors-norme qui restera sans nul doute dans les annales du festival.

 

Pascal Rozat