Jazz live
Publié le 21 Nov 2012

Antoine Hervé PMT Quaktet à l'Ermitage

Teinté d’une légère réverbération le saxophone soprano de Jean Charles Richard grimpe inexorablement dans les d’aigus. Compressé dans ce tube de cuivre le souffle découpe les notes, taille des phrases comme autant de haies harmoniques ainsi rafraîchies. L’intensité de l’action, la force brute du discours n’empêche pas pour autant Philippe « Pipon » Garcia d’en rester à une sage utilisation des balais caressant cymbales et caisse claire. Au lieu de forcer le trait, de catapulter les notes le batteur souligne, colorise les rythmes en franges pastels. Drumming résolument subtil jusque dans la tempête, contre vents et marées,  .

PMT Quarktet: Antoine Hervé (p, keyb), Véronique Wilmart (ordi, acousmatique, bouclophone), Jean Charles Richard (ss, ba s.), Philippe « Pipon » Garcia (dm)

Studio Ermitage, Paris, 19 novembre

 

Pas facile de s’installer dans une écoute confort dans cette enfilade de morceaux. Puzzle formé de séquences courtes sans respiration où se brouillent les frontières entre son numérique et instruments conventionnels. L’ordinateur et sa version dérivée, le dit joliement bouclophone (Véronique Wilmart) croise ses figures geométriques linéaires avec le métal plus rond, basique du gros sax baryton (Jean Charles Richard). Du coup le binaire des sons électroniques paraît brouiller le bel ordonnancement d’un jazz qui improvise. À dessein :  » Véro dans son travail au Conservatoire est arrivé à un tel résultat que je me suis dit : faut l’utiliser ce boulot  avec l’ordinateur ! J’ai pensé dès lors lui adjoindre trois improvisateurs histoire de faire fructifier tout ça raconte Antoine Hervé non sans jubilation.  Parce qu’au fond en matière de jazz tout a été fait, tous les domaines abordés: rythmes , harmonie, mélodie, solo, duo, trio etc. À mon sens le seul domaine dans lequel on peut encore apporter de la nouveauté reste le timbre… » L’originalité qui en ressort réside tant dans l’écriture que dans l’exécution, sur le disque dont est célébrée la parution comme dans sa projection scénique. « Très intéressant ce mélange des genres » commente Michel Benita venu écouter notamment son complice « Pipon » Garcia (Au passage le bassiste nous confirme que le prochain album de son groupe Ethics, au sein duquel figure justement  le batteur qu’il a rencontré au sein de l’orchestre d’Erik Truffaz, sera enregistré pour le compte d’ ECM). Quel que soit le contexte certaines sonorités font écho au travail du couple Zawinul-Shorter. La combinaison acoustique-électronique (dans une  confrontation virile piano-soprano en particulier sur Tag) renvoie au Weather Report de l’époque Black Market tout en préservant la valoristion de trouvailles personnelles, l’exigence et le défrichage sans concession.

 

Robert Latxague

 

Antoine Hervé,  PMT  Quarktet/ Harmonia Mundi

 

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Teinté d’une légère réverbération le saxophone soprano de Jean Charles Richard grimpe inexorablement dans les d’aigus. Compressé dans ce tube de cuivre le souffle découpe les notes, taille des phrases comme autant de haies harmoniques ainsi rafraîchies. L’intensité de l’action, la force brute du discours n’empêche pas pour autant Philippe « Pipon » Garcia d’en rester à une sage utilisation des balais caressant cymbales et caisse claire. Au lieu de forcer le trait, de catapulter les notes le batteur souligne, colorise les rythmes en franges pastels. Drumming résolument subtil jusque dans la tempête, contre vents et marées,  .

PMT Quarktet: Antoine Hervé (p, keyb), Véronique Wilmart (ordi, acousmatique, bouclophone), Jean Charles Richard (ss, ba s.), Philippe « Pipon » Garcia (dm)

Studio Ermitage, Paris, 19 novembre

 

Pas facile de s’installer dans une écoute confort dans cette enfilade de morceaux. Puzzle formé de séquences courtes sans respiration où se brouillent les frontières entre son numérique et instruments conventionnels. L’ordinateur et sa version dérivée, le dit joliement bouclophone (Véronique Wilmart) croise ses figures geométriques linéaires avec le métal plus rond, basique du gros sax baryton (Jean Charles Richard). Du coup le binaire des sons électroniques paraît brouiller le bel ordonnancement d’un jazz qui improvise. À dessein :  » Véro dans son travail au Conservatoire est arrivé à un tel résultat que je me suis dit : faut l’utiliser ce boulot  avec l’ordinateur ! J’ai pensé dès lors lui adjoindre trois improvisateurs histoire de faire fructifier tout ça raconte Antoine Hervé non sans jubilation.  Parce qu’au fond en matière de jazz tout a été fait, tous les domaines abordés: rythmes , harmonie, mélodie, solo, duo, trio etc. À mon sens le seul domaine dans lequel on peut encore apporter de la nouveauté reste le timbre… » L’originalité qui en ressort réside tant dans l’écriture que dans l’exécution, sur le disque dont est célébrée la parution comme dans sa projection scénique. « Très intéressant ce mélange des genres » commente Michel Benita venu écouter notamment son complice « Pipon » Garcia (Au passage le bassiste nous confirme que le prochain album de son groupe Ethics, au sein duquel figure justement  le batteur qu’il a rencontré au sein de l’orchestre d’Erik Truffaz, sera enregistré pour le compte d’ ECM). Quel que soit le contexte certaines sonorités font écho au travail du couple Zawinul-Shorter. La combinaison acoustique-électronique (dans une  confrontation virile piano-soprano en particulier sur Tag) renvoie au Weather Report de l’époque Black Market tout en préservant la valoristion de trouvailles personnelles, l’exigence et le défrichage sans concession.

 

Robert Latxague

 

Antoine Hervé,  PMT  Quarktet/ Harmonia Mundi

 

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Teinté d’une légère réverbération le saxophone soprano de Jean Charles Richard grimpe inexorablement dans les d’aigus. Compressé dans ce tube de cuivre le souffle découpe les notes, taille des phrases comme autant de haies harmoniques ainsi rafraîchies. L’intensité de l’action, la force brute du discours n’empêche pas pour autant Philippe « Pipon » Garcia d’en rester à une sage utilisation des balais caressant cymbales et caisse claire. Au lieu de forcer le trait, de catapulter les notes le batteur souligne, colorise les rythmes en franges pastels. Drumming résolument subtil jusque dans la tempête, contre vents et marées,  .

PMT Quarktet: Antoine Hervé (p, keyb), Véronique Wilmart (ordi, acousmatique, bouclophone), Jean Charles Richard (ss, ba s.), Philippe « Pipon » Garcia (dm)

Studio Ermitage, Paris, 19 novembre

 

Pas facile de s’installer dans une écoute confort dans cette enfilade de morceaux. Puzzle formé de séquences courtes sans respiration où se brouillent les frontières entre son numérique et instruments conventionnels. L’ordinateur et sa version dérivée, le dit joliement bouclophone (Véronique Wilmart) croise ses figures geométriques linéaires avec le métal plus rond, basique du gros sax baryton (Jean Charles Richard). Du coup le binaire des sons électroniques paraît brouiller le bel ordonnancement d’un jazz qui improvise. À dessein :  » Véro dans son travail au Conservatoire est arrivé à un tel résultat que je me suis dit : faut l’utiliser ce boulot  avec l’ordinateur ! J’ai pensé dès lors lui adjoindre trois improvisateurs histoire de faire fructifier tout ça raconte Antoine Hervé non sans jubilation.  Parce qu’au fond en matière de jazz tout a été fait, tous les domaines abordés: rythmes , harmonie, mélodie, solo, duo, trio etc. À mon sens le seul domaine dans lequel on peut encore apporter de la nouveauté reste le timbre… » L’originalité qui en ressort réside tant dans l’écriture que dans l’exécution, sur le disque dont est célébrée la parution comme dans sa projection scénique. « Très intéressant ce mélange des genres » commente Michel Benita venu écouter notamment son complice « Pipon » Garcia (Au passage le bassiste nous confirme que le prochain album de son groupe Ethics, au sein duquel figure justement  le batteur qu’il a rencontré au sein de l’orchestre d’Erik Truffaz, sera enregistré pour le compte d’ ECM). Quel que soit le contexte certaines sonorités font écho au travail du couple Zawinul-Shorter. La combinaison acoustique-électronique (dans une  confrontation virile piano-soprano en particulier sur Tag) renvoie au Weather Report de l’époque Black Market tout en préservant la valoristion de trouvailles personnelles, l’exigence et le défrichage sans concession.

 

Robert Latxague

 

Antoine Hervé,  PMT  Quarktet/ Harmonia Mundi

 

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Teinté d’une légère réverbération le saxophone soprano de Jean Charles Richard grimpe inexorablement dans les d’aigus. Compressé dans ce tube de cuivre le souffle découpe les notes, taille des phrases comme autant de haies harmoniques ainsi rafraîchies. L’intensité de l’action, la force brute du discours n’empêche pas pour autant Philippe « Pipon » Garcia d’en rester à une sage utilisation des balais caressant cymbales et caisse claire. Au lieu de forcer le trait, de catapulter les notes le batteur souligne, colorise les rythmes en franges pastels. Drumming résolument subtil jusque dans la tempête, contre vents et marées,  .

PMT Quarktet: Antoine Hervé (p, keyb), Véronique Wilmart (ordi, acousmatique, bouclophone), Jean Charles Richard (ss, ba s.), Philippe « Pipon » Garcia (dm)

Studio Ermitage, Paris, 19 novembre

 

Pas facile de s’installer dans une écoute confort dans cette enfilade de morceaux. Puzzle formé de séquences courtes sans respiration où se brouillent les frontières entre son numérique et instruments conventionnels. L’ordinateur et sa version dérivée, le dit joliement bouclophone (Véronique Wilmart) croise ses figures geométriques linéaires avec le métal plus rond, basique du gros sax baryton (Jean Charles Richard). Du coup le binaire des sons électroniques paraît brouiller le bel ordonnancement d’un jazz qui improvise. À dessein :  » Véro dans son travail au Conservatoire est arrivé à un tel résultat que je me suis dit : faut l’utiliser ce boulot  avec l’ordinateur ! J’ai pensé dès lors lui adjoindre trois improvisateurs histoire de faire fructifier tout ça raconte Antoine Hervé non sans jubilation.  Parce qu’au fond en matière de jazz tout a été fait, tous les domaines abordés: rythmes , harmonie, mélodie, solo, duo, trio etc. À mon sens le seul domaine dans lequel on peut encore apporter de la nouveauté reste le timbre… » L’originalité qui en ressort réside tant dans l’écriture que dans l’exécution, sur le disque dont est célébrée la parution comme dans sa projection scénique. « Très intéressant ce mélange des genres » commente Michel Benita venu écouter notamment son complice « Pipon » Garcia (Au passage le bassiste nous confirme que le prochain album de son groupe Ethics, au sein duquel figure justement  le batteur qu’il a rencontré au sein de l’orchestre d’Erik Truffaz, sera enregistré pour le compte d’ ECM). Quel que soit le contexte certaines sonorités font écho au travail du couple Zawinul-Shorter. La combinaison acoustique-électronique (dans une  confrontation virile piano-soprano en particulier sur Tag) renvoie au Weather Report de l’époque Black Market tout en préservant la valoristion de trouvailles personnelles, l’exigence et le défrichage sans concession.

 

Robert Latxague

 

Antoine Hervé,  PMT  Quarktet/ Harmonia Mundi